Domaines prioritaires

Aider les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre à être un élément moteur de l’opposition aux systèmes d’oppression et à co-créer des réalités féministes.

Renforcement des mouvements

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« Je sais maintenant que nous sommes toutes et tous simplement des enfants de l’univers. »

« Je sais maintenant que nous sommes toutes et tous simplement des enfants de l’univers. »

Le parcours de Menke Meijer a été semé d’embûches. « On m’a mis une quantité inimaginable de bâtons dans les roues,  de nombreuses personnes ont tenté de m’arrêter. Mais ils ont seulement réussi à me faire déployer davantage d’énergie pour aller encore plus loin », déclare-t-elle. Son existence a été faite de force, de dévouement, de vision, de patience, de libération et, pour cela, elle a dû surmonter de multiples obstacles.


« Je dirais que je me bats sur deux fronts : le premier étant la lutte pour l’égalité de genre et le second, la lutte contre toute une histoire de colonisation et de racisme. »

Menke sur la Grande Muraille de Chine

Femme de la nation métis (lien en anglais) et « d’origine très pauvre », Menke a été confrontée à de nombreux obstacles, le défi le plus grand qu’elle ait eu à relever étant « le simple fait d’être une femme et, dans certains cas, d’être une femme aborigène ». Elle a souffert du sexisme et du racisme. La stigmatisation et les dangers qui prennent leur source dans le racisme ont pavé le chemin qui lui a permis de se positionner et de définir son identité de femme aborigène. « Les membres de ma famille étaient réticent-e-s à parler de nos origines » mais finalement, grâce aux efforts déployés par Menke, ils/elles ont « commencé à s’ouvrir sur ce sujet ». Pendant ses études universitaires de premier cycle et des cycles supérieurs, Menke a choisi de suivre tous les cours existants sur le thème des peuples des Premières Nations du Canada, dans le but d’en apprendre davantage sur ses origines.

« J’ai travaillé dur pour me décoloniser par moi-même et pour aider ma famille à se réapproprier son identité. »

Pour accomplir ce travail, Menke a notamment dû prendre des décisions, parmi lesquelles la plus grande et la plus importante a été « la décision de poursuivre (s)es études ». Elle était consciente du fait que ce choix « étaient un pari risqué, parce que les prêts étudiants créent un lourd endettement ». Mais elle savait aussi que, en comparaison avec les emplois au salaire minimum qu’elle avait occupés, le chemin qui s’ouvrait devant elle serait beaucoup plus gratifiant.

« J’ai fait le choix de vivre mes passions, quel qu’en soit le prix. Cela m’a changée dans le sens positif du terme, et cela a changé ma vie. »

Menke a obtenu une licence en histoire à l’Université Concordia de Montréal, et a remporté la bourse Gordon Ritchie, une récompense fondée sur le mérite. Mais, en étudiant l’esclavage, les guerres et les génocides, elle s’est sentie frustrée. En plus de se plonger dans les livres, elle voulait « agir ». Elle a donc décidé de préparer un master en études de la paix et des conflits à l’Université de Waterloo, son mémoire de master portant principalement sur les thèmes suivants : le genre dans les conflits et la consolidation de la paix, le genre dans l’aide humanitaire et, plus particulièrement, les femmes en Chine.

« Je suis la première femme des deux branches de ma famille à être titulaire d’une licence universitaire et d’un master. J’ai brisé les barrières du genre et de la race. Je ne me suis jamais sentie aussi vivante et aussi accomplie. Je me sens libérée. »

En Chine, Menke a effectué un stage de cinq mois au sein de l’ONU Femmes, « une expérience extraordinaire dans un environnement extraordinaire », déclare-t-elle. Pendant cette période, elle a été invitée par la Tsinghua University de Beijing à s’exprimer lors d’un événement Lean In destiné aux étudiant-e-s de MBA. Par le biais de sa propre histoire, elle a évoqué les moyens de forcer les « barrages » qui empêchent les femmes de poursuivre leurs études. Elle a notamment partagé sa propre histoire en ces mots : « j’ai été élevée dans la pauvreté par une mère célibataire. J’ai dû surmonter de nombreux obstacles pour parfaire ma formation. »

Dans son travail sur les moyens de surmonter des difficultés multiples et de tendre vers le changement, Menke a été motivée par la colère, celle qu’elle a ressentie face aux difficultés qu’elle a elle-même dû surmonter. « Le peur peut détruire, mais elle peut aussi être source de création. Les défis auxquels j’ai été confrontée m’ont mise en colère, mais ils m’ont aussi poussée à tendre vers le meilleur. »

C’est précisément parce qu’elle tend vers le meilleur que Menke a de nombreux rêves « pour toutes les femmes, qu’elles soient blanches, noires, asiatiques ou de n’importe quelle couleur, peu importent leurs convictions religieuses et leur chemin de vie. » Menke veut que « le monde reconnaisse les femmes », car « rien n’est plus touchant que de s’entendre dire qu’on est juste un être humain ».


Quelques éléments complémentaires au sujet de Menke

Elle a eu la possibilité de faire partie de l’équipe qui a contribué à la création du Global Peace Centre Canada (GPCC) de Waterloo, un projet mené à l’initiative du directeur du programme de master en études de la paix et des conflits, Ziauddin Yousafzai (le père de Malala Yousafzai). La vision et la finalité du GPCC sont la paix et l’éducation pour tous les garçons et toutes les filles.

Menke est née en Colombie-Britannique, a grandi à Québec et vit maintenant dans l’Ontario, au Canada. 

Lisez la nouvelle écrite par Menke

Menke a écrit une nouvelle intitulée « Feeding Wolves » (Nourrir les loups). Elle est basée sur sa vie de femme de la nation métis et sur le vécu des peuples aborigènes du Canada. À ce sujet, Menke a déclaré : « seuls trois des personnages sont des femmes… il s’agit d’un parti pris volontaire car je voulais aller plus loin que de simplement traiter du patriarcat, un thème encore très présent dans la société coloniale. Je voulais montrer que les femmes sont absentes du récit. »

Source
AWID

La justice devant la loi pour toutes et pour tous

La justice devant la loi pour toutes et pour tous

L’accès à la justice, en tant que droit fondamental, est inscrit à l’Article 8 sur le « Droit au recours juridique effectif » de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il devrait être à la portée de toutes et de tous. Malheureusement, la triste réalité est bien différente puisque dans plusieurs pays du monde, la justice n’est pas aisément accessible.  


Il est fréquent que les populations marginalisées et les personnes vivant dans la pauvreté doivent composer avec une série d’obstacles qui les empêchent d’avoir accès à la justice. Il suffit de citer les frais juridiques élevés, la discrimination et le manque généralisé d’information. Ces situations ont fait de l’accès à la justice l’apanage des gens riches et influents, plutôt qu’un droit pour tout un chacun. À cet égard, « en tant que société mondiale, nous n’avons pas réellement progressé au-delà de l’époque féodale », affirme l’Alliance mondiale pour l’aide juridique (Global Alliance for Legal Aid, GALA).

Afin de contribuer à modifier certaines des inégalités actuelles sur le plan de l’accès à la justice, GALA, une alliance de juristes, offre gratuitement des services d’aide juridique et de défense de l’intérêt public pour ceux qui en ont le plus besoin, particulièrement dans les pays de l’hémisphère sud. 

« GALA : où aucun et aucune activiste n’est une île. »

Initiatives mondiales actuelles

Certains groupes et individus éprouvent souvent des difficultés à trouver de l’aide juridique gratuite. On peut notamment évoquer les victimes d’accaparement des terres; les personnes subissant des préjudices découlant de la pollution environnementale ou d’autres lésions corporelles en raison de la conduite gouvernementale illégale ou du comportement des grandes sociétés; les femmes dont on a abusé qui souhaitent divorcer; ou encore les personnes qui ont été leurrées par des fournisseurs de services financiers non réglementés. Par exemple, suivant la mise en place d’un système pyramidal en Ouganda, des milliers de personnes ont perdu des millions de dollars. GALA représente actuellement 3 000 victimes de ce système, en collaborant avec son partenaire local, la direction de la faculté de droit/d’administration de l’Université Makerere de Kampala.

« Les enjeux qui préoccupent GALA ont une vaste portée et ils touchent entre autres aux sphères suivantes : la défense de l’intérêt public pour les victimes de fraudeurs financiers; la défense et la prévention liées à l’accaparement des terres; la protection environnementale; la réforme carcérale; les droits des femmes et des veuves; les droits des migrants; et l’aide juridique destinée aux personnes vivant dans la pauvreté. »

GALA nous affirmait qu’en Ouganda, à la suite d’une fraude impliquant de fausses institutions de microfinance, « plusieurs victimes se sont suicidées » et que « les criminels vivent au vu et au su de tous, profitant des fruits de leurs délits, l’État n’ayant intenté aucune poursuite à leur endroit ». Il en est ainsi parce qu’ils « ont soudoyé les juges et les politiciens, alors que les personnes pauvres ne peuvent se permettre de payer pour obtenir justice ». En plus des efforts investis en Ouganda, l’alliance a établi un nouveau partenariat au Koweït et dirige des initiatives en cours à la Grenade.

Créer des cliniques d’aide juridique

Outre les initiatives qui occupent actuellement GALA, l’alliance planifie des percées en Inde et en Grèce, le ‘berceau de la démocratie’. L’alliance estime tout simplement non démocratique et inconstitutionnel le fait que les tribunaux grecs « exigent que les personnes voulant faire valoir leurs droits versent un cautionnement en fonction de l’éventuelle valeur de la cause ». Il s’agit d’un obstacle évident à l’application des droits au sein des tranches marginalisées et pauvres de la société. Ainsi, l’un des projets qu’envisage GALA porte sur la création de cliniques d’aide juridique.

« À ce jour, nous avons constaté que dans les endroits où GALA est à l’œuvre, il n’existe pas de cliniques d’aide juridique ni d’avocats et avocates pro bono. »

Évidemment, ce projet exige non seulement une solide planification, mais également du financement. GALA est à élaborer une étude de faisabilité à Kampala et à la Grenade afin de commencer à offrir de l’aide juridique et à établir ses propres cliniques. Il est difficile de se l’imaginer, mais l’alliance nous a indiqué qu’à la Grenade (population de 100 000 habitants), « il n’existe absolument aucun service d’aide juridique sur l’île, [il n’y a] que 12 avocat-e-s de la défense » et aucune faculté de droit. En fait :

« L’université ‘locale’ est en fait une faculté de médecine américaine. » - GALA

Représentant des droits humains (à la Grenade) Milton Coy et Jami Solli, Directrice exécutive de GALA

Dans le contexte et l’environnement si pénibles que décrit GALA, l’alliance devra bâtir à partir de zéro. Elle est néanmoins déterminée à offrir de l’aide et de l’information juridiques « à la fois aux personnes accusées, incarcérées ‘en détention provisoire’ et en attente de procès et aux victimes de crimes ». GALA examine la possibilité de solliciter le soutien d’étudiant-e-s en droit d’autres pays qui seraient supervisés par un avocat ou une avocate de la localité. Elle souhaite également l’appui de la Grenada Human Rights Association, affiliée à GALA.

Toujours en Ouganda, GALA prévoit de commencer à offrir de l’aide juridique en 2016, avec l’aide d’étudiant-e-s en droit supervisés par un professeur de droit ou un praticien du domaine. Le projet sera réalisé en collaboration avec son partenaire local, soit la direction de la faculté de droit/d’administration de l’Université Makerere. Restez attentifs à cette évolution!

« Un goût de justice »

Pour soutenir sa mission, ainsi que les initiatives en cours et celles qui sont planifiées, GALA vend des produits de commerce équitable, notamment du café provenant d’Ouganda, par l’entremise d’un partenariat avec Thanksgiving Coffee. L’alliance prévoit de vendre et distribuer d’autres produits de commerce équitable afin de proposer un produit de chaque pays où elle offre de l’aide juridique ou soutient une cause d’intérêt public. Vous pouvez visiter ici la boutique de café en ligne tenue par GALA.


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AWID

Inspirer le changement

Inspirer le changement

Selon ses propres mots, Ruth Acheinegeh (membre de l'AWID depuis 2010) est « une jeune trentenaire pleine d’énergie et de joie de vivre qu’elle aime partager avec ceux qui l’entourent et dont une jambe a été atteinte par la polio ».

Elle possède et gère un petit étal au marché de Bamenda au Cameroun qui vend également des sacs et des vêtements réalisés par un groupe local de femmes handicapées. Cette activité est une source financière précieuse pour Ruth, qui lui permet également de soutenir en partie sa famille.

« Ce qui me motive, c’est l’esprit qui nous fait avancer et inspirer l’espoir d’une société inclusive et ouverte à beaucoup d’autres femmes handicapées, pas seulement au Cameroun mais partout dans le monde. »

Renforcer les compétences

L’équipe de l’AWID a rencontré Ruth en août 2010 à Eugene en Oregon aux États-Unis lors du Women's Institute on Leadership and Disability (l’Institut des femmes sur le leadership et le handicap, WILD en anglais), organisé par Mobility International USA (MIUSA). Cet événement a rassemblé de nombreuses femmes leaders handicapées avec l’objectif de renforcer leurs compétences, d’ouvrir de nouvelles perspectives et de créer des réseaux internationaux de soutien mutuel. Après son retour au Cameroun, Ruth a créé la North West Association for Women with Disabilities (Association pour les femmes handicapées du Nord-Ouest), le premier groupe de femmes de Bamenda qui ne s’occupe que de thèmes propres aux femmes. L’association compte actuellement 40 membres et Ruth leur transmet les savoirs reçus à Eugene sur l’autonomisation économique, la santé et l’usage des technologies de l’information.

Ruth est une actrice de changement, pionnière et visionnaire et aussi une voyageuse dotée d’un incroyable sens de l’humour. En 2012, elle a participé au 12e Forum international de l’AWID à Istanbul en Turquie qui a permis à plusieurs femmes africaines handicapées de se rencontrer et, par la suite, d’organiser leur premier atelier au Malawi.

Un écart important à combler

Même si un travail important et des progrès ont été réalisés, comme Ruth le souligne « il y a encore un écart important à combler quand on voit les faibles taux d’alphabétisation parmi les femmes handicapées dans la région ». Afin de contribuer à faire progresser le changement, Ruth a pris part en juin 2015 à un programme très réputé de formation de formatrices (WILD) organisé par MIUSA à la suite duquel elle a rassemblé 20 femmes handicapées issues de 20 communes de sa région. C’était le premier événement du genre au pays à offrir une formation sur les droits humains, la gouvernance et la gestion dans ce domaine. Malgré ses compétences, son expérience et son parcours d’études qui inclut un baccalauréat en gestion et comptabilité de l’Université internationale de Bamenda, Ruth n’a pas trouvé de travail « du fait que je suis handicapée », dit-elle.

« Je pense faire partie de celles et ceux qui se sentent appelés à changer la vie de femmes handicapées partout dans le monde et pas seulement dans ma communauté. » 

Voir la vidéo de Ruth qui parle de son expérience lors de la formation de formatrices (WILD) en 2015 (en anglais).

En plus de gérer son étal, Ruth travaille avec des femmes handicapées de sa localité pour les encourager à entreprendre des projets de nature économique et à acquérir leur indépendance. Grâce à ce groupe, elle a tissé des liens avec des initiatives internationales, avec des activistes féministes du monde entier et avec des chercheur-euse-s spécialistes du handicap, ce qui a ouvert de nouvelles perspectives de voyage et d’apprentissage. Malgré ses propres défis financiers et sa difficulté à améliorer son existence en achetant « la chaise roulante ou les nouvelles béquilles dont elle a grandement besoin», Ruth déclare qu’elle « tient énormément à son indépendance économique et sociale ».

En tant que femme engagée dans une série de réseaux sociaux locaux, nationaux et internationaux (ces derniers particulièrement grâce à son travail sur le handicap), la manière dont Ruth se présente et la solidité de ses relations est en constante mutation car elle « passe d’un rôle de fille, à celui de sœur, à celui de soutien économique ».

Dans la prolongation de notre engagement auprès de Ruth qui est notre membre, alliée et amie, nous sommes très enthousiastes à l’idée de la retrouver lors du 13ème Forum international de l’AWID au Brésil ! Elle interviendra dans la session Rôles « appropriés » et vies précarisées : des femmes handicapées gênent le patriarcat.


Pour prendre contact et en savoir plus sur Ruth


Loud, Proud and Passionate (Fortes, fières et passionnées).

Regardez la vidéo (en anglais) réalisée par MIUSA lors de l’Institut WILD en 2010:

 

Source
AWID

Promouvoir la santé pour tous et toutes

Promouvoir la santé pour tous et toutes

Actif dans le secteur sans but lucratif, Isaac Oriafo Ejakhegbe, membre de l'AWID depuis juin 2015, concentre son travail sur l’égalité de genre, le changement climatique, la promotion de la santé et la santé des femmes et des enfants. Il est un jeune leader de l’initiative Women Deliver et travaille actuellement pour le Women’s Health and Action Research Centre (Centre de recherche et d’action pour la santé des femmes), une organisation non gouvernementale établie au Nigeria qui œuvre au service de la santé reproductive des femmes et de leur bien-être social.


Fondateur de l’initiative Youth Spotlight (Coup de projecteur sur la jeunesse), Isaac s’engage également à promouvoir la santé et les droits reproductifs et sexuels des jeunes. En outre, il aborde les enjeux relatifs à l’infection par le VIH.

Isaac a étudié en sciences sociales appliquées en santé à la School of Public Health de l’University of Ghana, où il a obtenu les meilleures notes de sa promotion. Sa thèse portait sur l'égalité de genre, l'autonomisation des femmes et l'usage de la contraception dans la région occidentale du Ghana.

Après avoir obtenu son diplôme, Isaac s’est porté volontaire comme éducateur pour les pairs auprès du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), dans le cadre du projet national Reproductive Health HIV and AIDS Prevention and Care (La santé reproductive, la prévention et les soins liés au VIH et au SIDA) dans le Nord du Nigeria. Il est ensuite devenu chargé de programme de l'Initiative for the Rehabilitation and Care for HIV and AIDS (Initiative pour la réadaptation et les soins aux personnes porteuses du VIH et atteintes du SIDA). Il a également participé à plusieurs projets auprès des travailleurs et travailleuses du sexe.

Le renforcement des capacités et du leadership des femmes et des jeunes est un facteur clé pour libérer le potentiel des Objectifs de développement durable (ODD).

Un volet de son travail en promotion de la santé implique une participation communautaire directe. En tant qu’agent de santé communautaire à la Joy Maternity Clinic dans l’État d’Edo au Nigéria, Isaac s’est concentré sur l’offre active d’éducation en matière de santé et de soutien social à l’intention des membres de la communauté. Au même moment, il s’est inscrit à un programme en ligne, obtenant un Clinical Research and Public Health Certificate (Certificat en santé publique et recherche clinique) de la Harvard School of Public Health et un Certificat en  Challenges of Global Poverty (Les défis de la pauvreté mondiale) du Massachusetts Institute of Technology.

Pour atteindre leur objectif, les politiques liées à l’environnement et au climat doivent être holistiques : il faut réduire les émissions de dioxyde de carbone, de méthane et d’autres gaz à effet de serre, tout en promouvant des environnements plus sains, ces deux stratégies favorisant une santé durable pour tous et toutes. 

Isaac aime rédiger des articles et des blogues sur les questions entourant la santé et le changement climatique. À l’approche de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques COP 21, il a écrit un article (en anglais) pour The Lancet Global Health dans lequel il souligne les incidences d’un environnement malsain sur la santé.


Apprenez à mieux connaître Isaac !

Vous pouvez entrer en contact avec lui en consultant le répertoire en ligne des membres de l’AWID (uniquement accessible aux membres) ou en envoyant un courriel à membership@awid.org. Vous pouvez également suivre ses tweets sur @wisenobleman.

Vie Féminine et Handicap : lutter contre les discriminations au Sénégal

Vie Féminine et Handicap : lutter contre les discriminations au Sénégal

L’association Vie Féminine et Handicap est devenue membre de l’AWID en 2008 « pour mieux défendre nos idées, mieux sensibiliser sur les discriminations dont les femmes en situation de handicap sont victimes en Afrique et offrir une meilleure visibilité de nos actions », confie la Présidente de l’association, Ndoya Kane. 


Prendre en compte les besoins spécifiques des femmes en situation de handicap 

Créée en 2008, Vie Féminine et Handicap se donne pour mission de lutter contre la pauvreté des femmes en situation de handicap au Sénégal et de façon plus globale sur tout le continent africain. Dans le cadre d’une vision où le handicap ne devrait pas constituer un frein à la dignité et au bien-être des femmes, l’association se donne pour objectifs principaux de lutter contre la pauvreté, les Infections Sexuellement Transmissibles et le Sida chez les femmes en situation de handicap, tout en renforçant leur accès aux nouvelles technologies de l’information. 

Vie Féminine et Handicap a été créée pour que les problématiques des femmes handicapées soient gérées à partir d’une perspective qui prenne en compte leurs besoins spécifiques, liés à la fois à leurs statuts de femme et de personne handicapée, et pour que leur situation économique évolue de façon positive et que la société soit mieux sensibilisée aux questions du handicap sans préjugés négatifs. 
Constituée d’une cinquantaine de membres et agissant principalement sur les départements de Pikine et de Guédiawaye dans la région de Dakar, Vie Féminine et Handicap entreprend des activités de sensibilisation et de formation des femmes en situation de handicap ainsi que de plaidoyer envers les autorités, qui portent à la fois sur la question de l’exercice des droits humains des femmes handicapées, leur pouvoir économique et leur santé sexuelle et reproductive.  « Nous organisons des activités de sensibilisation sur le handicap dans les quartiers en y invitant les autorités communales, les jeunes et les personnes « valides » car le handicap est entouré de beaucoup de préjugés négatifs dans la culture sénégalaise et africaine en général. Nous participons aussi à des conférences aux niveaux africain et international pour débattre de la situation des femmes handicapées en Afrique et dans le monde pour une meilleure harmonisation de nos stratégies », souligne Ndoya Kane.

« Sans faire preuve de solidarité, sans comprendre que notre combat n’est pas mené pour défendre les intérêts d’une seule organisation de personnes handicapées, mais de tou-te-s, nous n’obtiendrons jamais de résultats. Toutes les organisations de personnes handicapées doivent comprendre que le combat que nous menons est plus important que les rivalités internes et que nous devons avancer ensemble pour réussir à obtenir des résultats durables », expliquait Ndoya Kane en 2010 dans un rapport de l'AWID.

Mutualisation des ressources et autofinancement des membres

L’association a mis en place depuis février 2010 une caisse d’autofinancement (CAF), qui consiste à mettre en commun les cotisations des membres pour permettre à chacune de disposer de financements de petits projets personnels et d’initier des activités génératrices de revenus pour ses membres, axées notamment autour du petit commerce. L’idée de créer cette CAF est née de la volonté des membres elles-mêmes, qui constituent un groupe très précaire disposant de faibles ressources économiques et dont l’accès aux crédits formels s’avère par conséquent impossible.

La CAF a par exemple permis à Marétou Diop, une habitante de Guédiawaye, d’ouvrir une boutique dans le marché de son quartier pour y vendre des denrées alimentaires. « Maintenant, les autres femmes viennent adhérer à notre Caisse d’Autofinancement pour trouver du crédit et financer leurs activités », souligne Ndoya Kane. 

« Les discussions de groupe sont d’autant plus importantes qu’elles permettent de nous retrouver entre femmes handicapées et renforcent la confiance chez certaines pour parler de leur condition de femme en toute aisance. Nous choisissons ensemble quel problème existe et essayons d’avoir recours à des spécialistes pour nous entretenir sur la question », raconte Ndoya Kane.

Source
AWID

Pour les femmes et les filles victimes de violences de guerre en RDC

Pour les femmes et les filles victimes de violences de guerre en RDC

L’association Initiatives des Femmes en Situations Difficiles pour le Développement Intégré (IFESIDI) est devenue membre de l’AWID en 2012, considérant cette dernière comme « un réseau à travers lequel l’IFESIDI pourrait bénéficier de beaucoup d’expériences dans le cadre de promotion et de protection des droits des femmes. »


« Ensemble dans la lutte pour les droits des femmes et des filles ! »

Depuis plus de vingt ans, les guerres frappant l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) sont à l’origine de violations massives de droits humains – notamment ceux des femmes, des filles et des enfants – incluant des viols et d’autres formes de violences faites aux femmes et aux filles. La situation précaire des femmes et des filles se trouve exacerbée par l’appropriation de leurs ressources, leur paupérisation conséquente ainsi que par leur mise en situation de vulnérabilité liée aux déplacements, suite aux attaques dans leur village. Face à cette réalité, IFEDISI s’est créée en 2002 pour améliorer les conditions sociales des femmes et des filles victimes de violences liées aux guerres, notamment de celles qui vivent en milieu rural, ainsi que pour promouvoir et protéger leurs droits. Cette association non confessionnelle et à but non lucratif est composée de 35 membres et ses activités couvrent au moins toute la province du Sud Kivu à l’Est de la RDC.  Porteuse du slogan « Ensemble dans la lutte pour les droits des femmes et des filles ! »,  IFEDISI souhaite que les femmes et les filles congolaises puissent vivre un jour dans la dignité.

Renforcement des capacités économiques et éducatives des femmes victimes de guerre

En plus de ses activités d’écoute des femmes et des filles victimes de violences dans divers milieux – notamment domestique, scolaire et professionnel –, l’association mène actuellement un programme de renforcement des capacités économiques et éducatives des femmes victimes de guerre. Ce programme comprend des activités d’apprentissage de métiers, liés entre autres à la savonnerie artisanale, la coupe de tissu et la couture.

L’une des bénéficiaires du programme raconte : « Avant d’être  invitée par l’IFESIDI et d’être formée, je transportais de lourds sacs de sable pour les constructeurs de bâtiments dans la ville de Bukavu et faisais des vas-et-viens avec ces sacs sur mon dos à longueur de journée.  Femme déplacée que je suis dans cette ville, sans ressources financières, j’étais sans aucun espoir de pouvoir continuer à vivre et personne ne me regardait quand je passais… Mais aujourd’hui, grâce à l’IFESIDI, je peux parler, je peux passer et les gens sauront que c’est  « mama » Ponga Musema qui passe ! »

Mobilisée dans le cadre des 16 jours d’activisme 

Dans le cadre de la Campagne des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre qui débute le 25 novembre et se termine le 10 décembre, l’IFESIDI organise cette année des activités de sensibilisation, conférence-débat, stratégies de plaidoyer, échanges et évaluation en présence des femmes et des filles ciblées par l’association.


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IFESIDI

Assurer la sécurité des défenseur-e-s des droits humains, protéger la liberté d’expression

Assurer la sécurité des défenseur-e-s des droits humains, protéger la liberté d’expression

Javeria Ayaz Malik, originaire du Pakistan, est activiste des droits humains et experte en communication et en sécurité. Elle habite Johannesburg, en Afrique du Sud, où elle travaille en qualité d’International Security Advisor (conseillère en sécurité internationale) et responsable du Staff Security Department (département de sécurité du personnel) d’ActionAid International.


Dans cette fonction, elle coordonne les politiques de sécurité et de sûreté de l’organisation et noue des relations externes avec des réseaux de sécurité mondiaux. Javeria conseille aussi la direction d’ActionAid quant aux stratégies appropriées de gestion de la sécurité, visant à réduire les risques de sécurité et de sûreté auxquels le personnel peut être confronté dans l’exercice de ses fonctions.

Javeria a des antécédents professionnels en journalisme et communication de masse, elle a travaillé précédemment pour la télévision nationale du Pakistan, où elle a fait de la recherche et écrit des scripts pour la diffusion, sans oublier son travail d’animatrice de télévision et de présentatrice à la radio. Javeria, ardente défenseuse des droits humains, de la liberté d’expression et de l’égalité, considère le journalisme et la communication comme « son premier amour ». Elle partage avec nous ses réflexions sur le lien entre le journalisme et la sécurité :

Le journalisme éthique et objectif peut façonner une société, renforcer le pouvoir des personnes qui vivent dans la pauvreté et obliger les responsables à rendre des comptes. Il n’est pas étonnant que les journalistes continuent d’être menacés, dans le monde entier, par les régimes répressifs et les intérêts des entreprises. C’est là qu’interviennent mes compétences en matière de sécurité.

Les cours de formation et la méthodologie de Javeria, formatrice certifiée expérimentée en sécurité, comprennent des modules spécifiques particulièrement destinés à améliorer les stratégies de protection pour les défenseur-e-s des droits humains, en particulier pour les défenseuses des droits humains. Javeria, l’une des très rares femmes expertes en sécurité des pays du sud, déclare :

À notre époque, les femmes mènent un combat permanent ! Nous sommes confrontées et luttons contre les stéréotypes et le harcèlement au quotidien, mais cela nous a rendues plus fortes et plus déterminées.

Javeria est membre de l’AWID depuis mars 2015. Elle a adhéré à l’AWID pour « entrer en relation avec des personnes qui partagent les mêmes avis et pour s’impliquer davantage dans les initiatives en faveur des droits des femmes dans le monde. »


Contactez-la par le répertoire en ligne des membres de l’AWID ou en adressant un e-mail à membership@awid.org

Region
Asie du Sud