En ce début de nouvelle année, nous sommes prêt-e-s à nous replonger avec énergie dans le travail nécessaire à la construction d’un monde où les réalités féministes se propagent, où les ressources et l’énergie sont partagées de manière à ce que tout le monde, générations futures comprises, puisse s’épanouir et réaliser son plein potentiel dans la dignité, l’amour et le respect.
Un monde où la planète nourrit la vie sous toutes ses formes. Pour nous inspirer et faire le point sur l’année écoulée, voici un petit récapitulatif de 10 graines de co-création féministe collaborative que nous avons semées l’an dernier.
1.Collaborer avec des artistes du monde entier pour susciter une dynamique entre tous les mouvements
Pour créer cette œuvre, Andrea Pippins s’est inspirée du mouvement Tuskuteesh et des efforts qu’il déploie pour briser le silence qui entoure toutes les formes de violence sexuelle perpétrées contre les femmes arabes.
Nous avons démarré l’année 2017 avec notre série d’œuvres visuelles numériques Les mouvements comptent, fruit d’une collaboration dynamique avec 11 artistes visuel-le-s en lien avec les mouvements trans, de travailleur-euse-s du sexe, lesbiens, de droits du travail, de justice reproductive, autochtones, de droits des migrant-e-s, de féministes Noires et de justice environnementale et climatique.
Ces œuvres illustrent la manière dont les mouvements mettent en place une dynamique politique collective en faveur des droits humains, de l’égalité et de la justice extrêmement forte. Elles sont offertes en cadeau aux mouvements pour la justice sociale dans le monde entier.
Elles sont téléchargeables et peuvent être reproduites sur des banderoles, des cartes postales, des t-shirts ou tout autre support créatif, en soutien aux efforts déployés pour changer les cœurs et les esprits.
2.Lutter pour la justice économique pour toutes et tous
Les féministes se mobilisent en faveur de la justice économique dans un monde où les revenus des trois plus grandes sociétés multinationales sont supérieurs au produit intérieur brut de 110 pays.
Les intérêts corporatifs qui dominent les économies nationales et l’économie mondiale renforcent des relations de pouvoir de type néocolonial et intensifient l’exploitation disproportionnée des femmes.
Plus tard dans l’année, nous avons rejoint 13 autres organisations au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies pour contester cette exploitation et réclamer (texte en anglais) un traité féministe sensible au genre et juridiquement contraignant afin que les sociétés transnationales et autres entreprises commerciales soient redevables des violations des droits humains qu’elles commettent.
Impacts des flux financiers illicites sur les droits des femmes et
la justice de genre au niveau mondial
3.Constituer des mouvements durables pour la justice sociale et de genre
Nous méritons du financement de qualité car nous sommes un groupe de jeunes femmes autochtones ayant une vision claire de ce qui est nécessaire pour faire progresser les droits des femmes et de l’environnement. Nous défendons la Terre-Mère, nous menons des débats essentiels sur l’extractivisme et le patriarcat et nous avons fait l’expérience des impacts de l’extraction minière...
Nous formons des jeunes à être des leaders dès aujourd’hui, et à devenir les futur-e-s défenseur-e-s des droits des femmes en Bolivie. (Red Nacional de Mujeres en Defensa de la Madre Tierra - RENAMAT Bolivia).
De l’étude des tendances en matière de financement des femmes autochtones et de leurs mouvements, en passant par notre collaboration avec le Consortium Count Me In! visant à garantir une mise en œuvre responsable des 500 millions d’euros investis par la Commission européenne dans l’initiative des Nations unies en faveur des droits des femmes et de l’éradication de la violence à l’égard de femmes, nous avons continué à nous battre pour dégager davantage de financements, et mieux adaptés, pour soutenir nos réalités féministes à travers le monde.
