Special Focus

AWID is an international, feminist, membership organisation committed to achieving gender equality, sustainable development and women’s human rights

AWID Forum: Co-creating Feminist Futures

In September 2016, the 13th AWID international Forum brought together in Brazil over 1800 feminists and women’s rights advocates in a spirit of resistance and resilience.

This section highlights the gains, learnings and resources that came out of our rich conversations. We invite you to explore, share and comment!


What has happened since 2016?

One of the key takeaways from the 2016 Forum was the need to broaden and deepen our cross-movement work to address rising fascisms, fundamentalisms, corporate greed and climate change.

With this in mind, we have been working with multiple allies to grow these seeds of resistance:

And through our next strategic plan and Forum process, we are committed to keep developing ideas and deepen the learnings ignited at the 2016 Forum.

What happens now?

The world is a much different place than it was a year ago, and it will continue to change.

The next AWID Forum will take place in the Asia Pacific region (exact location and dates to be announced in 2018).

We look forward to you joining us!

About the AWID Forum

AWID Forums started in 1983, in Washington DC. Since then, the event has grown to become many things to many peoples: an iterative process of sharpening our analyses, vision and actions; a watershed moment that reinvigorates participants’ feminisms and energizes their organizing; and a political home for women human rights defenders to find sanctuary and solidarity.

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L’activisme pour les droits et la protection des travailleuses-eurs du sexe en Hongrie

L’activisme pour les droits et la protection des travailleuses-eurs du sexe en Hongrie

En septembre 2015, l'Association hongroise des travailleuses-eurs du sexe (SZEXE) a célébré 15 ans de travail au service de la lutte pour les droits des travailleuses-eurs du sexe, pour leur protection et contre leur stigmatisation. 


SZEXE a été créée par des travailleuses du sexe, pour la plupart d’origine rom et travaillant dans la rue, qui se sont réunies avec leurs allié-e-s pour protester contre l'introduction d'une loi réglementant le travail du sexe. Cette action est souvent décrite comme marquant le début de l'activisme sur le travail du sexe en Hongrie.

« Zones de tolérance »

La loi contre laquelle SZEXE a protesté a été « rédigée afin de pousser les travailleuses-eurs du sexe, principalement d'origine rom, à quitter Józsefváros, le 8ème arrondissement de Budapest, de sorte que la zone puisse être réhabilitée et que les bâtiments publics puissent être privatisées plus facilement ». Selon cette loi, les municipalités qui comptent une population de plus de 50.000 personnes ou des quartiers où le travail du sexe est considéré comme envahissant devaient délimiter des soi-disant «zones de tolérance». Il a été déclaré illégal de proposer des services sexuels en dehors de ces zones alors que les autorités hongroises étaient réticentes à les identifier. Cela a poussé un nombre important de travailleuses-eurs du sexe vers l'activité illégale, un grand nombre d’entre elles ayant été condamnées à une amende ou placées en détention.

Pour aggraver encore la situation, les travailleuses-eurs du sexe entretiennent des rapports hostiles avec la police :

«Les travailleuses-eurs du sexe craignent la police, plutôt que de pouvoir compter sur elle pour les défendre contre des actes de violence ou d'autres crimes. » – SZEXE

Mettre la maltraitance au défi

L'une des priorités de SZEXE est de fournir une aide juridique aux travailleuses-eurs du sexe : Depuis sa création, l'organisation a initié de nombreuses actions en justice devant les tribunaux. En conséquence, certains districts de Budapest se sont vus obligés « d’identifier des zones de quasi-tolérance ». En dépit de ces décisions, SZEXE a été témoin à de nombreuses reprises de mauvais traitements à l’égard des travailleuses-eurs du sexe par la police et a constitué des dossiers d’information à leur sujet.

« La police a profité de l'absence de certitudes en matière juridique concernant ces zones de tolérance et les travailleuses-eurs du sexe ont été ciblées injustement afin de permettre à la police d’atteindre ses quotas d’amendes ». - SZEXE

SZEXE a contesté avec succès des centaines « d’amendes et de détentions arbitraires pratiquées par la police. »

Depuis que la Hongrie a rejoint l'UE en 2004, l'association a également mis en œuvre des projets pilotes innovants pour « favoriser l'auto-organisation de la communauté, pour autonomiser les travailleuses-eurs du sexe en leur fournissant des services juridiques et des services associés au VIH et en s’exprimant ouvertement contre la marginalisation et la pauvreté. Ces projets ont bénéficié de subventions du Fonds social européen ».

SZEXE soutient également les travailleuses-eurs du sexe en proposant de la formation par des pairs, des conseils en matière de migration, des services de santé communautaires, le développement des compétences entrepreneuriales et renforcé son travail de plaidoyer au niveau national et international. À la suite de ces efforts de lobbying et à la production d'un rapport alternatif, le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) a appelé le gouvernement hongrois à « adopter des mesures visant à prévenir la discrimination contre les travailleuses-eurs du sexe et de veiller à ce que la législation sur leurs droits à des conditions de travail sûres soit garantie aux niveaux local et national ".

Une société civile hongroise sur le déclin 

En dépit des nombreuses batailles et victoires remportées à ce jour, "la situation des travailleuses-eurs du sexe et leur mobilisation a décliné au cours des dernières années en Hongrie", selon SZEXE. Etant donné les mesures de répression contre la société civile et contre certaines ONGs par l'actuel gouvernement d'extrême-droite, SZEXE se retrouve parmi les organisations qui ont perdu « toutes ses principales sources de financement national dans un contexte de rétrécissement de l’espace d’expression de la société civile ». Les ONG pro-gouvernementales, quant à elles, bénéficient d’une ligne budgétaire destinée à soutenir les « valeurs familiales traditionnelles et (le renforcement de)  l'identité nationale ». 

Une autre facette de cette tendance inquiétante est une loi sur les délits de 2012, qui a un effet dévastateur sur les groupes marginalisés, y compris la population rom, les personnes sans-abri, les toxicomanes et les travailleuses-eurs du sexe. Cette loi a favorisé la discrimination et un contrôle disproportionné des travailleuses-eurs du sexe qui reçoivent « des amendes pour non-respect de réglementations vagues ou arbitraires en matière de travail du sexe ». SZEXE déclare qu’en 2012 seulement, plus de 14.000 cas de délit ont été enregistrés contre les travailleuses-eurs du sexe. Cette situation est aggravée par le fait qu’en l'absence d'engagement du gouvernement pour répondre à leur droit à la santé, les travailleuses-eurs du sexe sont encore plus vulnérables qu’avant. 

Mouvement(s) inclusifs

être créés et soutenus pour continuer à contester les discriminations, les stigmatisations et les violations des droits humains (pas seulement en Hongrie, mais à l'échelle mondiale). SZEXE a rejoint l’AWID comme membre suite à sa participation au Forum international de l’AWID en 2012.

"Ce rassemblement a vraiment été une source d'inspiration pour les collègues de SZEXE, c’était la première fois qu’elles ont eu l’occasion d’entrer en contact avec le mouvement féministe international et d’en apprendre plus sur les luttes des femmes, parfois très similaires, dans le monde" - SZEXE

La participation de SZEXE au Forum a renforcé sa prise de conscience du potentiel de mobilisation collective qui existe au sein du (des) mouvement(s) pour les droits des femmes. L'organisation, « inspirée par la diversité des voix et des causes du mouvement, s’exprime ouvertement contre le sexisme, la whorephobia, l'homophobie et la transphobie, le racisme et les préjugés sociaux que l’on retrouve dans trop de sociétés. »

« SZEXE vise à contribuer à un mouvement féministe qui soit inclusif des besoins et des voix des femmes qui sont souvent laissées pour compte par les mouvements issus de la société civile et par les  politiques, comme c’est le cas par exemple des femmes trans*, des travailleuses du sexe et des migrantes.» - SZEXE


Visionnez le film "Sex Workers Against the Tide" (travailleuses-eurs du sexe à contre-courant),  en anglais, avec sous-titres hongrois.

 

Sex Work Activism in Hungary

Sex Work Activism in Hungary

In September 2015, the Association of Hungarian Sex Workers (SZEXE) celebrated 15 years of work in the struggle for sex worker rights, the protection of sex workers, and the dismantlement of stigma.


SZEXE was established by predominantly street-based Roma sex workers and their allies who joined together to protest the introduction of a law regulating sex work. This is often described as the beginning of sex work activism in Hungary.

‘Tolerance Zones’

The law SZEXE protested was “drafted in order to push sex workers, mainly of Roma origin, out of the Józsefváros, Budapest’s 8th district, so that it could undergo rehabilitation and properties could be privatised more easily.” According to this law, municipalities counting a population of more than 50,000 or areas where sex work is considered to be pervasive had to identify the so-called ‘tolerance zones’. It was declared illegal to engage in sex work outside of these specified zones, however Hungarian authorities were reluctant to identify these zones. This pushed a significant number of sex workers towards illegal activity with a large proportion of them being fined or detained.

To further aggravate the difficult position of sex workers, there was an antagonistic relationship with the police

“Sex workers fear the police rather than being able to depend on them for protection from violence or other crimes.” – SZEXE

Challenging Mistreatment

One of SZEXE’ priorities is to provide legal aid to sex workers, and the organisation has since its existence initiated numerous legal actions resulting in court orders for some districts of Budapest to “identify quasi-tolerance zones”. In spite of these orders, SZEXE has repeatedly witnessed and documented the mistreatment of sex workers by the police.

“Police took advantage of the lack of legal certainty surrounding these tolerance zones and unfairly targeted sex workers with fines in order to fill their quotas.” - SZEXE

In hundreds of cases, SZEXE has successfully challenged “the arbitrary fining and detention practices of the police.”

Since Hungary joined the EU in 2004, the association has also implemented innovative pioneering projects to “foster self-organisation of the community, to empower sex workers in providing HIV-related and paralegal services for their peers and become vocal advocates against marginalisation and poverty from grants of the European Social Fund”.

SZEXE also supports sex workers with peer education, migration counselling, community-based health services and entrepreneurial skills development, and has strengthened its national and international advocacy levels. As a result of its lobbying efforts and the production of a  shadow report, the Committee on the Elimination of Discrimination against Women (CEDAW) called on the Hungarian government to “adopt measures aimed at preventing discrimination against sex workers and ensure that legislation on their rights to safe working conditions is guaranteed at national and local levels”.

Hungary’s shrinking civil society

Despite battles won and numerous achievements so far, “the situation of sex workers and their mobilisation has worsened in recent years in Hungary”, according to SZEXE. As a result of the present right-wing government’s crackdown on civil society and specific NGOs, SZEXE is among the organisations that has lost “all major sources of domestic funding in a shrinking civil society space” whereas pro-government NGOs have been financed through a funding scheme to support ‘traditional family values and national identity building/strengthening’.

Another part of this worrying trend is a 2012 misdemeanour law, which has a disproportionate effect on marginalised  groups including the Roma population, homeless persons, drug users and sex workers. The law has led to discrimination and disproportionate policing of sex workers who face “fines for non-compliance with vague sex work regulations or arbitrary fines…”. SZEXE states that in 2012 alone, over 14,000 misdemeanor cases were initiated against sex workers. This situation is compounded by the fact that sex workers have been left even more vulnerable by the lack of government’s commitment to address their right to health.  

Inclusive movement(s)

In order to continue challenging discrimination, stigma and violation of human rights (not just in Hungary but globally), inclusive, diverse and strong movements must be built and sustained. SZEXE joined AWID as a member as a result of its participation in the 2012 AWID International Forum.

“The gathering was truly inspirational for SZEXE’s colleagues as it was the first time when they connected with the international feminist movement and learned about the – sometimes very similar – struggles of women worldwide.” – SZEXE

SZEXE’s participation in the Forum reinforced its awareness of the powerful possibilities of collective mobilisation within the global women’s rights movement(s). The organisation, “inspired by diverse voices and causes in the movement, speaks out against sexism, whorephobia, homophobia and transphobia, racism and classism present in too many societies.”

“SZEXE aims to contribute to a feminist movement that is inclusive of those women's needs and voices, who are often left behind by civil society groups and policy-making, for instance trans women, sex workers or migrants.” - SZEXE


Watch “Sex Workers Against the Tide” (Hungarian with English subtitles)

 

Topics
Sex work

“Now I know we are all simply children of the universe.”

“Now I know we are all simply children of the universe.”

Menke Meijer’s path was often rocky. “I had mountains of sticks put in my wheels, people trying to stop me, but it has only helped me push harder and further”, she says. Her story is one of strength, dedication, vision, patience, liberation, and one of breaking down multiple barriers. 


“I would have to say I’m fighting two fronts: the first being the fight for gender equality and the second being the fight against a history of colonization and racism.”

Menke at the Great Wall of China

As a Métis woman from a “very poor background”, Menke faced numerous obstacles, seeing her biggest challenge as “simply being a woman, and in certain cases being an aboriginal woman”. She has been confronted with sexism and racism. The stigma and dangers rooted in racism have influenced her way in finding her position and identity as an aboriginal woman. “My family was quite reluctant to speak about our origins” but eventually through Menke’s efforts they “started to open up on the subject.” During her undergraduate and graduate studies, Menke took all the courses she could on the subject of First Peoples in Canada in order to learn more about her origins.

“I’ve been working hard on decolonizing myself and helping my family in reclaiming our identities.”

Part of this work were decisions Menke took, and the biggest and most important being her “decision to pursue education”. She was aware that this “meant a dangerous gamble with hefty student debt” but she also realized that, in comparison to her previous experience in minimum wage work, this was a much more rewarding journey for her.

“I picked to pursue my passions no matter the hardship. It has changed who I am positively, as well as my life.”

Menke obtained a Bachelor’s degree in History from Concordia University in Montreal, winning a merit-based Gordon Ritchie Award/Scholarship. Yet, while studying about slavery, war, and genocide she felt frustrated and in addition to books, she wanted to “take action”. Menke decided to pursue a Master’s degree in Peace and Conflict Studies at the University of Waterloo, focusing her Master’s work on gender in conflict and peacebuilding, gender in humanitarian aid, and especially on women in China.

“I’m the first woman to hold a Bachelor’s and a Master’s degree on both sides of my family. I’m breaking down gender and racial barriers. I’ve never felt so alive and accomplished. I feel liberated.” 

In China, Menke completed a five-month internship with UN Women, for her “an extraordinary experience in extraordinary settings.” During this time, she was invited as a guest speaker at Tsinghua University in Beijing for the Lean In MBA event where, through her own story, she spoke about overcoming ‘roadblocks’ women face in seeking education. As part of her story she shared, “I was raised by a single mother in poverty and had to face many challenges to further my education”.

Much of Menke’s work towards overcoming multiple challenges and striving for change has been pushed by anger, coming from obstacles that were in her way. “Anger can be destructive, but it can also be creative. My challenges anger me, but they also push me to strive for better.”

Striving for better also means having many dreams “for all women, no matter they be white, black, Asian, or any colour, creed or walk of life”. Menke wants “the world to validate women” as “nothing is more moving than being told that you are just a human”.


A bit more about Menke

She had the opportunity to be part of a team that helped establish the Global Peace Centre Canada (GPCC) in Waterloo, initiated by the director of the Master’s of Peace and Conflict Studies program Ziauddin Yousafzai (and Malala Yousafzai’s father). The vision and goal of the GPCC are peace and education for all boys and girls.

Menke was born in British-Columbia, grew up in Quebec and is currently living in Ontario, Canada.

Read Menke’s short story

She wrote a short story entitled “Feeding Wolves”, based on her life as a Métis woman and aboriginal peoples’ experiences in Canada. About the story Menke said that “only three characters are female…I did this on purpose to not only expose a theme of patriarchy that is strongly present in settler society even to this day, but to show how the women are missing from the narrative...”

Region
North America
Source
AWID

«Ahora sé que somos simplemente hijas e hijos del universo».

«Ahora sé que somos simplemente hijas e hijos del universo».

El camino de Menke Meijer a menudo fue escabroso. «Tenía muchísimos palos en la rueda, gente que intentaba detenerme, pero todo eso me sirvió para poner más empeño y llegar cada vez más lejos», afirma. La suya es una historia de fortaleza, dedicación, visión, paciencia, liberación y superación de múltiples obstáculos.


«Diría que doy batalla en dos frentes: el primero es la lucha por la igualdad de género y el segundo la lucha contra una historia de colonización y racismo».

Menke en la Gran Muralla China

Como mujer métis de un «entorno muy pobre», Menke enfrentó numerosos obstáculos; para ella,  el principal desafío fue «tan solo ser mujer, y en ciertos casos ser mujer indígena». Debió hacer frente al sexismo y al racismo. El estigma y los peligros que se derivan del racismo incidieron en su forma de encontrar su lugar y su identidad como mujer originaria. «Mi familia era bastante renuente a hablar de nuestros orígenes», pero finalmente gracias al esfuerzo de Menke, «comenzó a abrirse al tema». Durante sus estudios de pregrado y de grado, Menke tomó todos los cursos que pudo sobre los Pueblos Originarios de Canadá para aprender más sobre sus raíces.

«He trabajado profundamente para descolonizarme y ayudar a mi familia a reivindicar nuestras identidades».

Parte de ese trabajo fueron las decisiones que tomó, y la más grande e importante fue la de «estudiar». Sabía que eso «constituía una apuesta peligrosa, porque implicaba asumir una deuda abultada», pero también se dio cuenta de que, en comparación con su experiencia anterior de trabajar por un salario mínimo, con el estudio se le abría un camino más promisorio.

«Escogí seguir mis pasiones sin importar las dificultades. Eso cambió para bien no solo la persona que soy, sino mi vida entera».

Menke obtuvo una licenciatura en Historia en la Universidad de Concordia (Montreal), con una Beca/Distinción por mérito Gordon Ritchie. Sin embargo, mientras estudiaba la esclavitud, las guerras y los genocidios se sintió frustrada y quiso «entrar en acción» más allá de los libros. Por eso, decidió hacer una maestría en Estudios sobre Paz y Resolución de Conflictos en la Universidad de Waterloo, enfocando su trabajo de tesis en género, conflictos y consolidación de la paz; género y ayuda humanitaria; y sobre todo en las mujeres de China. 

«En las dos ramas de mi familia, soy la primera mujer en obtener una licenciatura y una maestría. Estoy rompiendo barreras de género y raciales. Nunca me había sentido tan viva y realizada. Me siento liberada»

En China, Menke realizó un pasantía de cinco meses de duración con ONU Mujeres, que en su opinión fue «una experiencia extraordinaria en lugares extraordinarios». Durante ese tiempo, fue convocada por la Universidad de Tsinghua en Beijing como oradora invitada para el evento Lean In MBA donde, a través de su propia historia, habló (disponible en inglés) de la superación de las barreras con las que tropiezan las mujeres cuando quieren estudiar. Contó que «Fui criada en la pobreza por una madre soltera y tuve que hacer frente a muchos desafíos para avanzar en mi educación».

La motivación de Menke para superar diversos desafíos y luchar por el cambio fue, en buena parte, la ira que le despertaron los obstáculos que se le presentaban en el camino. «La ira puede ser destructiva, pero también puede ser creativa. Los desafíos me enfadan, pero también me empujan a luchar por algo mejor».

Luchar por algo mejor significa también tener muchos sueños «para todas las mujeres, sin importar si son blancas, negras, asiáticas o de cualquier otro color, credo o condición social». Menke desea que «el mundo valide a las mujeres», pues «nada es más movilizador como que te digan que eres un ser humano como cualquier otro».


Algunos datos más sobre Menke

Tuvo oportunidad de formar parte del equipo que ayudó a crear el Global Peace Centre Canada [GPCC, Centro Mundial para la Paz de Canadá] en Waterloo, fundado por el director de la Maestría en Estudios sobre Paz y Resolución de Conflictos, Ziauddin Yousafzai (padre de Malala Yousafzai). La visión y el objetivo del GPCC son lograr la paz y la educación para todos los niños y las niñas.

Menke nació en la Columbia Británica, creció en Quebec y actualmente reside en Ontario, Canadá. 

Lee un cuento escrito por Menke

Menke escribió un cuento titulado «Feeding Wolves», (disponible en inglés) basado en su vida como mujer métis y en las experiencias de los pueblos originarios en Canadá. Sobre el cuento, Menke expresó que «Solo tres de sus personajes son mujeres ... Eso lo hice a propósito no solo para poner en evidencia el tema del patriarcado que está muy presente en la sociedad de los colonos incluso hasta hoy, sino también para mostrar de qué manera las mujeres están ausentes de la narrativa...».

Source
AWID

« Je sais maintenant que nous sommes toutes et tous simplement des enfants de l’univers. »

« Je sais maintenant que nous sommes toutes et tous simplement des enfants de l’univers. »

Le parcours de Menke Meijer a été semé d’embûches. « On m’a mis une quantité inimaginable de bâtons dans les roues,  de nombreuses personnes ont tenté de m’arrêter. Mais ils ont seulement réussi à me faire déployer davantage d’énergie pour aller encore plus loin », déclare-t-elle. Son existence a été faite de force, de dévouement, de vision, de patience, de libération et, pour cela, elle a dû surmonter de multiples obstacles.


« Je dirais que je me bats sur deux fronts : le premier étant la lutte pour l’égalité de genre et le second, la lutte contre toute une histoire de colonisation et de racisme. »

Menke sur la Grande Muraille de Chine

Femme de la nation métis (lien en anglais) et « d’origine très pauvre », Menke a été confrontée à de nombreux obstacles, le défi le plus grand qu’elle ait eu à relever étant « le simple fait d’être une femme et, dans certains cas, d’être une femme aborigène ». Elle a souffert du sexisme et du racisme. La stigmatisation et les dangers qui prennent leur source dans le racisme ont pavé le chemin qui lui a permis de se positionner et de définir son identité de femme aborigène. « Les membres de ma famille étaient réticent-e-s à parler de nos origines » mais finalement, grâce aux efforts déployés par Menke, ils/elles ont « commencé à s’ouvrir sur ce sujet ». Pendant ses études universitaires de premier cycle et des cycles supérieurs, Menke a choisi de suivre tous les cours existants sur le thème des peuples des Premières Nations du Canada, dans le but d’en apprendre davantage sur ses origines.

« J’ai travaillé dur pour me décoloniser par moi-même et pour aider ma famille à se réapproprier son identité. »

Pour accomplir ce travail, Menke a notamment dû prendre des décisions, parmi lesquelles la plus grande et la plus importante a été « la décision de poursuivre (s)es études ». Elle était consciente du fait que ce choix « étaient un pari risqué, parce que les prêts étudiants créent un lourd endettement ». Mais elle savait aussi que, en comparaison avec les emplois au salaire minimum qu’elle avait occupés, le chemin qui s’ouvrait devant elle serait beaucoup plus gratifiant.

« J’ai fait le choix de vivre mes passions, quel qu’en soit le prix. Cela m’a changée dans le sens positif du terme, et cela a changé ma vie. »

Menke a obtenu une licence en histoire à l’Université Concordia de Montréal, et a remporté la bourse Gordon Ritchie, une récompense fondée sur le mérite. Mais, en étudiant l’esclavage, les guerres et les génocides, elle s’est sentie frustrée. En plus de se plonger dans les livres, elle voulait « agir ». Elle a donc décidé de préparer un master en études de la paix et des conflits à l’Université de Waterloo, son mémoire de master portant principalement sur les thèmes suivants : le genre dans les conflits et la consolidation de la paix, le genre dans l’aide humanitaire et, plus particulièrement, les femmes en Chine.

« Je suis la première femme des deux branches de ma famille à être titulaire d’une licence universitaire et d’un master. J’ai brisé les barrières du genre et de la race. Je ne me suis jamais sentie aussi vivante et aussi accomplie. Je me sens libérée. »

En Chine, Menke a effectué un stage de cinq mois au sein de l’ONU Femmes, « une expérience extraordinaire dans un environnement extraordinaire », déclare-t-elle. Pendant cette période, elle a été invitée par la Tsinghua University de Beijing à s’exprimer lors d’un événement Lean In destiné aux étudiant-e-s de MBA. Par le biais de sa propre histoire, elle a évoqué les moyens de forcer les « barrages » qui empêchent les femmes de poursuivre leurs études. Elle a notamment partagé sa propre histoire en ces mots : « j’ai été élevée dans la pauvreté par une mère célibataire. J’ai dû surmonter de nombreux obstacles pour parfaire ma formation. »

Dans son travail sur les moyens de surmonter des difficultés multiples et de tendre vers le changement, Menke a été motivée par la colère, celle qu’elle a ressentie face aux difficultés qu’elle a elle-même dû surmonter. « Le peur peut détruire, mais elle peut aussi être source de création. Les défis auxquels j’ai été confrontée m’ont mise en colère, mais ils m’ont aussi poussée à tendre vers le meilleur. »

C’est précisément parce qu’elle tend vers le meilleur que Menke a de nombreux rêves « pour toutes les femmes, qu’elles soient blanches, noires, asiatiques ou de n’importe quelle couleur, peu importent leurs convictions religieuses et leur chemin de vie. » Menke veut que « le monde reconnaisse les femmes », car « rien n’est plus touchant que de s’entendre dire qu’on est juste un être humain ».


Quelques éléments complémentaires au sujet de Menke

Elle a eu la possibilité de faire partie de l’équipe qui a contribué à la création du Global Peace Centre Canada (GPCC) de Waterloo, un projet mené à l’initiative du directeur du programme de master en études de la paix et des conflits, Ziauddin Yousafzai (le père de Malala Yousafzai). La vision et la finalité du GPCC sont la paix et l’éducation pour tous les garçons et toutes les filles.

Menke est née en Colombie-Britannique, a grandi à Québec et vit maintenant dans l’Ontario, au Canada. 

Lisez la nouvelle écrite par Menke

Menke a écrit une nouvelle intitulée « Feeding Wolves » (Nourrir les loups). Elle est basée sur sa vie de femme de la nation métis et sur le vécu des peuples aborigènes du Canada. À ce sujet, Menke a déclaré : « seuls trois des personnages sont des femmes… il s’agit d’un parti pris volontaire car je voulais aller plus loin que de simplement traiter du patriarcat, un thème encore très présent dans la société coloniale. Je voulais montrer que les femmes sont absentes du récit. »

Source
AWID