Nous saluons la Journée internationale de l’avortement sans risque, et rendons hommage à la société civile et aux mouvements féministes du monde entier dont le courageux travail de plaidoyer et d’activisme a permis la libéralisation des lois sur l’avortement dans plus de 58 pays depuis 1994. Et nous rappelons aux États que contraindre à la poursuite d’une grossesse non désirée constitue un acte de torture, dans le mépris de l’esprit et de la lettre de la Déclaration de Vienne.
La tendance amorcée à la dépénalisation, à l’accessibilité à des avortements auto-gérés et à l’élimination des restrictions juridiques superflues sur les services d’avortement doit se poursuivre jusqu’à ce que toutes les personnes aient la garantie de leur autonomie corporelle, sans discrimination. Tout recul, tel que récemment vécu aux États-Unis, est une aberration que la communauté internationale doit fermement condamner.
Nous nous réjouissons des nouvelles lignes directrices de l’OMS sur les soins liés à l’avortement de 2022, qui recommandent la dépénalisation totale de l’avortement et l’accès universel à l’avortement et aux options auto-gérées. De nombreux États continuent à empêcher la réalisation des droits humains en niant l’autonomie corporelle, criminalisant l’avortement, s’abstenant de publier des standards et lignes directrices claires sur l’avortement sécurisé, imposant l’autorisation de tierces personnes et en refusant la prestation de services de santé vitaux.
Merci.
Cette déclaration a été publiée pour souligner la prochaine Journée internationale de l’avortement sans risque, le 28 septembre 2022, par la Sexual Rights Initiative, le Center for Reproductive Rights, l’Association pour les droits des femmes dans le développement, CHOICE for Youth and Sexuality, la Fédération internationale pour la planification familiale, Ipas, l’International Service for Human Rights, la Youth Coalition for Sexual and Reproductive Rights et l’Asian-Pacific Resource and Research Centre for Women. MSI Reproductive Choices et l’Association suédoise pour l’éducation à la sexualité (FRSU) ont rédigé une déclaration conjointe sur les droits à l’avortement qui sera communiquée lors de la 51e session.