Domaines prioritaires

Aider les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre à être un élément moteur de l’opposition aux systèmes d’oppression et à co-créer des réalités féministes.

Ressources des mouvements féministes

Les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et leurs allié-e-s du monde entier s’opposent au pouvoir et imaginent de nouvelles politiques de libération. Des ressources économiques et politiques aux actes quotidiens de résistance et de survie, les contributions qui viennent nourrir ce travail revêtent de nombreuses formes.


L’initiative de l’AWID, Ressources des mouvements féministes (Resourcing Feminist Movements, RFM), met en lumière l’écosystème de financement actuel, qui va des modèles d’attribution des ressources auto-générée aux voies de financement officielles.

A travers nos recherches et analyses, nous examinons de quelles façons les pratiques de financement pourraient mieux servir nos mouvements. Nous faisons une étude critique des contradictions propres au “financement” de la transformation sociale, compte tenu notamment de la répression politique croissante, des programmes anti-droits et du pouvoir grandissant des entreprises. Mais surtout, nous élaborons des stratégies collectives en appui à des mouvements fleurissants, solides et résilients.


Nos Actions

Reconnaissant la richesse de nos mouvements et répondant au contexte actuel, nous oeuvrons à:

  • Créer et élargir les alternatives : Nous développons les pratiques de financement qui accordent une place prépondérante aux priorités des activistes et impliquons un large éventail de donateurs et d’activistes dans la création de nouveaux modèles dynamiques d’attribution de ressources en faveur des mouvements féministes, en particulier dans un contexte qui voit l’espace de participation de la société civile diminuer considérablement.

  • Enrichir nos connaissances : Nous explorons, échangeons et consolidons nos connaissances sur la façon dont les mouvements attirent, organisent et utilisent les ressources qui leur sont nécessaires pour entreprendre des changements significatifs.

  • Plaider : Nous travaillons en partenariat, comme avec le Count Me In! Consortium, afin d’influencer les programmes de financement et permettre aux mouvements féministes d’être en dialogue direct pour déplacer le pouvoir et l’argent.

 

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Values - intersectionality

Intersectionnalité

nous estimons que pour être transformateurs et forts, les mouvements féministes doivent continuer à travailler au-delà de leurs similitudes et de leurs différences. Nous devons également interroger le pouvoir et les privilèges, tant au sein qu'à l'extérieur de nos mouvements.

FRMag - The Story of An Unhappy Tale

Histoire d’un conte non féérique

par Gabriela Estefanía Riera Robles

Juliana. Comme j’aimerais m’appeler Juliana! C’est un prénom plein de pouvoir et de présence, plein de force et de véhémence.  (...)

Lire

< illustration : «Born Fighters», par Borislava Madeit et Stalker Since

Marielle Franco

Marielle était une femme politique brésilienne, féministe lesbienne et militante des droits humains.

Marielle était une critique virulente de la brutalité policière et des exécutions extrajudiciaires. Sa politique, ouvertement féministe, centrée sur les personnes noires et les favelas était une source d’espoir pour les groupes marginalisés de Rio de Janeiro, actuellement gouvernée par un gouvernement conservateur et un maire évangélique.

Le 14 mars 2018, après avoir prononcé un discours à Rio de Janeiro, Marielle Franco et son chauffeur ont été assassinés, abattus par balles. Suite à la nouvelle de leur mort, les foules sont descendues dans les rues en criant « Marielle presente! » (Marielle est ici !) et ont exigé que justice soit faite.

En savoir plus sur Marielle et la situation au Brésil

 


 

Marielle Franco, Brasil

OURS 2021 - Parcourir les chapitres

Parcourir les chapitres

Lara Kruger

Lara était une DJ bien connue et appréciée de la Motsweding, une radio FM d’Afrique du Sud.

Lara a été l’un des premières animatrices ouvertement transgenre d’une radio grand public. Elle a œuvré sans relâche pour que lumière soit faite sur les questions LGBTI.

L’activisme de Lara a commencé très tôt, alors qu’elle revendiquait son droit de s’habiller et de se comporter afin de se sentir à l’aise auprès des membres de sa communauté qui ne comprenaient pas encore ce que signifiait être transgenre.


 

Lara Kruger, South Africa

Crear | Résister | Transform : visite guidée du Festival

Alors que le capitalisme hétéropatriarcal s’acharne à nous contraindre au consumérisme et à la conformité, nous constatons que nos luttes sont cloisonnées et séparées par des frontières aussi bien physiques que virtuelles.

Avec les défis supplémentaires d’une pandémie mondiale à surmonter, cette stratégie du « diviser pour mieux régner » a favorisé l’expansion de l’exploitation dans de nombreux domaines.

Malgré tout, du 1er au 30 septembre 2021, le festival Crear | Résister | Transform : un festival dédié aux mouvements féministes ! de l’AWID nous a emmené·e·s à la découverte de ce que cela signifiait d’incarner nos réalités dans des espaces virtuels. Lors du festival, des activistes féministes du monde entier se sont réuni·e·s non seulement pour partager des expériences de libertés, de résistances et de solidarités transfrontalières durement gagnées, mais aussi pour exprimer ce à quoi pourrait ressembler une forme transnationale d’unité. 

C’est précisément cette unité qui a le potentiel de dépasser les frontières, permettant de tisser une vision de l’avenir qui est transformatrice parce qu’abolitionniste et anticapitaliste. À travers des infrastructures numériques que nous avons investies avec notre queerness, notre résistance et nos imaginaires, le festival a présenté un moyen de se détourner des systèmes qui nous rendent complices de l’oppression des autres et de nous-mêmes. 

Si Audre Lorde nous a appris que « les outils du maître ne détruiront jamais la maison du maître », Sara Ahmed nous a montré en revanche que nous pouvons en faire mauvais usage. Le fait d’avoir à créer un espace de rassemblement, en dépit de toutes les autres contraintes pesant sur nos emplois du temps, nous a permis d’imaginer une façon de rompre avec la réalité du capitalisme hétéropatriarcal. 

Maintenant, si nous comprenons le rassemblement comme une forme de plaisir, il devient alors possible de faire le lien entre le plaisir transgressif et la résistance transnationale/transdigitale; entre les types de plaisir qui bousculent les frontières d’une part, et la queerness, la théâtralité, la lutte pour la terre et les autochtones, l’anticapitalisme et l’organisation anticoloniale d’autre part.

La présente édition a tenté de donner une idée de la manière dont l’exercice de rassemblement du festival a revêtu de multiples formes et imaginations. Au-delà des collaborations directes avec certain·e·s de ses orateurices et rêveur·se·s, nous avons fait appel à une pléthore d’autres voix du Sud mondial pour aborder plusieurs de ces sujets et thématiques. Vous trouverez ci-dessous une carte de certains des panels du festival qui nous ont le plus inspiré·e·s.

Samira Khalil

Samira était une activiste syrienne sous le régime de Bachar al-Asad.

Dès son plus jeune âge, Samira s'est opposée à toutes les formes de despotisme et en particulier au régime autoritaire dans lequel elle vivait. Samira a été kidnappée en 2013 avec trois autres activistes de premier plan. Elle aurait été enlevée au Centre de documentation sur les violations à Douma, une ville située en périphérie rurale de Damas.

Le principal suspect associé à sa disparition est le groupe rebelle syrien Jaych al-Islam (l'armée de l'islam), qui nie son implication. Aucune enquête officielle n’a été ouverte sur la disparition de Samira et elle n’a plus donné de nouvelles depuis lors. Samira était attachée à son pays et refusait de quitter la Syrie tant qu'elle estimait que son rôle en faveur de l'émancipation des femmes et la documentation des crimes était utile et nécessaire.


 

Samira Khalil, Syria