Anit-Racism Movement (ARM) / Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)

Domaines prioritaires

Aider les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre à être un élément moteur de l’opposition aux systèmes d’oppression et à co-créer des réalités féministes.

Ressources des mouvements féministes

Image pour partager l'enquête! "Ou est L'argent?"

 

L'enquête "Où est l'argent?" #WITM est maintenant en ligne ! Plongez dans l'enquête et partagez votre expérience du financement de votre organisation avec des féministes du monde entier.

En savoir plus et participer à l’enquête!


Les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et leurs allié-e-s du monde entier s’opposent au pouvoir et imaginent de nouvelles politiques de libération. Des ressources économiques et politiques aux actes quotidiens de résistance et de survie, les contributions qui viennent nourrir ce travail revêtent de nombreuses formes.


L’initiative de l’AWID, Ressources des mouvements féministes (Resourcing Feminist Movements, RFM), met en lumière l’écosystème de financement actuel, qui va des modèles d’attribution des ressources auto-générée aux voies de financement officielles.

A travers nos recherches et analyses, nous examinons de quelles façons les pratiques de financement pourraient mieux servir nos mouvements. Nous faisons une étude critique des contradictions propres au “financement” de la transformation sociale, compte tenu notamment de la répression politique croissante, des programmes anti-droits et du pouvoir grandissant des entreprises. Mais surtout, nous élaborons des stratégies collectives en appui à des mouvements fleurissants, solides et résilients.


Nos Actions

Reconnaissant la richesse de nos mouvements et répondant au contexte actuel, nous oeuvrons à:

  • Créer et élargir les alternatives : Nous développons les pratiques de financement qui accordent une place prépondérante aux priorités des activistes et impliquons un large éventail de donateurs et d’activistes dans la création de nouveaux modèles dynamiques d’attribution de ressources en faveur des mouvements féministes, en particulier dans un contexte qui voit l’espace de participation de la société civile diminuer considérablement.

  • Enrichir nos connaissances : Nous explorons, échangeons et consolidons nos connaissances sur la façon dont les mouvements attirent, organisent et utilisent les ressources qui leur sont nécessaires pour entreprendre des changements significatifs.

  • Plaider : Nous travaillons en partenariat, comme avec le Count Me In! Consortium, afin d’influencer les programmes de financement et permettre aux mouvements féministes d’être en dialogue direct pour déplacer le pouvoir et l’argent.

 

Contenu lié

Sylvia Rivera

Sylvia Rivera était une militante pour les droits civiques, travestie et travailleuse du sexe.

Connue comme la drag queen de couleur de New York, Sylvia était une infatigable et féroce défenseure des marginalisé·e·s et exclu·e·s au début des années 1970, alors que le mouvement pour les « droits des gays » prenait de l’ampleur aux États-Unis.

Dans un discours bien connu prononcé pour Chistopher Street Day en 1973, Sylvia s’est exclamée, parmi une foule de membres de la communauté LGBT : 

« Vous me dites tous d’aller me cacher, la queue entre les jambes.
Je ne supporterai plus ces conneries.
On m’a battue.
On m’a cassé le nez.
On m’a jetée en prison.
J’ai perdu mon travail.
J’ai perdu mon appartement.
Tout ça pour la libération gay, et vous me traitez de la sorte?
C’est quoi votre putain de problème à tous?
Réfléchissez à ça! » 

En 1969, à l’âge de 17 ans, Sylvia a participé aux célèbres émeutes de Stonewall en jetant, paraît-il, le deuxième cocktail molotov en signe de protestation contre la descente de la police dans le bar gay de Manhattan. Elle a continué à être une figure centrale des soulèvements qui ont suivi, organisant des rassemblements et ripostant aux brutalités policières.

En 1970, Sylvia a collaboré avec Marsha P. Johnson à la création de Street Transvestite Action Revolutionaries (S.T.A.R.), collectif et organisation politique qui mettait sur pied des projets de soutien mutuel pour les personnes trans vivant dans la rue, celles et ceux aux prises avec la toxicomanie ou en détention, et spécialement pour les personnes trans de couleur et celles et ceux vivant dans la pauvreté. 

Refusant les étiquettes, Sylvia a incité les personnes du mouvement de libération gay à penser différemment, et ce, tout au long de sa vie. Elle a déclaré : 

« J’ai quitté ma maison en 1961, à l’âge de 10 ans. Je me suis démenée sur la 42e rue. Le début des années 1960 n’était pas génial pour les drag queens, les garçons efféminés ou les garçons qui se maquillaient comme on le faisait. À l’époque, on se faisait battre par la police, par tout le monde. Je n’ai pas vraiment fait mon coming out en tant que drag queen avant la fin des années 1960. C’était vraiment la débandade lorsque des drag queens se faisaient arrêter. Je me rappelle la première fois où je me suis fait arrêter, je n’étais même pas habillée entièrement en drag. Je marchais dans la rue et les flics m’ont tout simplement attrapée. Les gens maintenant prétendent que je suis une lesbienne, parce que je suis avec Julia, ce à quoi je leur je réponds : « Non, je suis juste moi. Je ne suis pas une lesbienne. » J’en ai marre d’être étiquetée. Je ne suis même pas en faveur de l’étiquette de transgenre. J’en ai marre de vivre avec des étiquettes. Je veux juste être qui je suis. Je suis Sylvia Rivera »

Par son activisme et son courage, Sylvia Rivera a présenté un miroir où se reflétait tout ce qui n’allait pas dans la société, mais aussi la possibilité d’une transformation. Sylvia est née en 1951 et décédée en 2002.

Laurie Carlos

Laurie Carlos était une comédienne, réalisatrice, danseuse, dramaturge et poétesse aux États-Unis. Artiste hors pair et visionnaire, c’est avec de puissants modes de communication qu’elle a su transmettre son art. 

« Laurie entrait dans la pièce (n’importe quelle pièce/toutes les pièces) avec une perspicacité déroutante, un génie artistique, une rigueur incarnée, une féroce réalité – et une détermination à être libre... et à libérer les autres. Une faiseuse de magie. Une devineresse. Une métamorphe. Laurie m’a dit un jour qu’elle entrait dans le corps des gens pour trouver ce dont ils et elles avaient besoin. » - Sharon Bridgforth

Elle a employé plusieurs styles de performance alliant les gestes rythmiques au texte. Laurie encadrait les nouveaux·elles comédien·ne·s, performeur·euse·s et dramaturges, et a contribué à développer leur travail dans le cadre de la bourse Naked Stages pour les artistes émergent·e·s. Associée artistique au Penumbra Theatre, elle a participé à la sélection de scripts à produire, dans l’objectif « d’intégrer des voix plus féminines dans le théâtre ». Laurie faisait également partie des Urban Bush Women, une compagnie de danse contemporaine reconnue qui contait les histoires de femmes de la diaspora africaine.

Elle fit ses débuts à Broadway dans le rôle de Lady in Blue, en 1976, dans la production originale et primée du drame poétique For colored girls who have considered suicide / when the rainbow is enuf de Ntozake Shange. L’oeuvre de Laurie inclut White Chocolate, The Cooking Show et Organdy Falsetto

« Je raconte les histoires à travers le mouvement – les danses intérieures qui se produisent spontanément, comme dans la vie – la musique et le texte. Si j’écris une ligne, ce n’est pas forcément une ligne qui sera dite ; ce peut être une ligne qui sera bougée. Une ligne à partir de laquelle de la musique est créée. Le geste devient phrase. Tant de ce que nous sommes en tant que femmes, en tant qu’êtres, tient aux gestes que nous exprimons les un·e·s par rapport aux autres, tout le temps, et particulièrement dans les moments d’émotion. Le geste devient une phrase, ou un état de fait. Si j’écris “quatre gestes” dans un script, cela ne signifie pas que je ne dis rien;cela veut dire que j’ai ouvert la voie à ce que quelque chose soit dit physiquement. » Laurie Carlos

Laurie est née et a grandi à New York, a travaillé et vécu à Minneapolis-Saint-Paul. Elle est décédée le 29 décembre 2016, à l’âge de 67 ans, après un combat contre le cancer du côlon. 


Hommages :

« Je pense que c’était exactement l’intention de Laurie. De nous sauver. De la médiocrité. De l’ego. De la paresse. De la création artistique inaboutie. De la paralysie par la peur.
Laurie voulait nous aider à briller pleinement.
Dans notre expression artistique.
Dans nos vies. » - Sharon Bridgforth pour le Pillsbury House Theatre

« Quiconque connaissait Laurie aurait dit que c’était une personne singulière. Elle était sa propre personne. Elle était sa propre personne, sa propre artiste ; elle mettait en scène le monde tel qu’elle le connaissait avec un vrai style et une compréhension fine, et elle habitait son art. » – Lou Bellamy, Fondatrice de la Penumbra Theatre Company, pour le Star Tribune 

Lire un hommage complet par Sharon Bridgforth (seulement en anglais)

L’activisme au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

Notre hommage en ligne met à l’honneur cinq défenseuses des droits humains assassinées au Moyen-Orient ou en Afrique du Nord. Ces défenseuses étaient avocates ou militantes et ont œuvré pour les droits des femmes ou pour les droits civils. Leur mort met en évidence les conditions de travail souvent difficiles et dangereuses dans leurs pays respectifs. Nous vous invitons à vous joindre à nous pour commémorer la vie, le travail et l’activisme de ces femmes. Faites circuler ces mèmes auprès de vos collègues et amis ainsi que dans vos réseaux et twittez en utilisant les hashtags #WHRDTribute et #16Jours.


S'il vous plaît cliquez sur chaque image ci-dessous pour voir une version plus grande et pour télécharger comme un fichier 

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Esther Mwikali

Esther Mwikali habitait dans le village de Mithini, dans le comté de Murang’a au Kenya. Activiste des droits fonciers, importante et appréciée, elle travaillait sur les abus à l’égard de squatters vivant sur des terres revendiquées par des magnats. Esther a participé à une enquête qui comprenait également des violations de droits fonciers à Makaya par de puissants individus.  

Suite à l’absence d’Esther lors d’une réunion de village, une équipe de patrouille est partie à sa recherche. Le 27 août 2019, deux jours après sa disparition, on retrouva son corps dans une ferme proche de sa propriété, montrant des signes de torture. Elle fut sauvagement assassinée. 

« Esther était reconnue pour son travail auprès des membres de la communauté, empêchant les évictions de terres revendiquées des magnats. Les activistes du coin n’ont aucun doute sur le lien entre son meurtre et les luttes constantes pour les terres dans la région. C’est un tragique rappel de la fréquence alarmante d’assassinats extrajudiciaires régulièrement menés au Kenya » - Global Wittness Report, juillet 2020

« Nous associons la mort de Mwikali aux luttes pour les terres par ici. Nous demandons au gouvernement de mener une enquête sur ce sujet au plus tôt. » - James Mburu, porte-parole des squatters

« Des mesures devraient être prises à l’égard des individus suspectés d’avoir menacé les squatters, et notamment la famille Mwikali. » - Alice Karanja, National Coalition of Human Rights Defenders (coalition nationale des défenseur·e·s des droits humains)

« L’impact de son travail et sa ténacité demeureront encore en vie pour les prochaines décennies au Kenya. CJGEA console avec les personnes endeuillées et appelle à la justice. » - Center for Justice and Governmental Action (Centre pour la justice et l’action gouvernementale, CJGEA) communiqué de presse, 13 septembre 2019

7. Synthétisez les résultats de votre recherche

Une fois que vous aurez analysé l’ensemble des données issues du sondage, des interviews, de la recherche documentaire et possiblement d’autres sources, vous pourrez créer votre produit final.

Dans cette section :

Créez votre produit final

Votre produit final sera le document qui synthétisera, analysera et posera un regard critique sur vos données. Ce sera la composante que vous partagerez avec votre communauté afin de présenter et d’expliquer votre recherche à votre auditoire.

À l’AWID, nous rédigeons fréquemment un rapport complet qui analyse chaque ensemble de données et qui synthétise tous nos résultats pour ensuite créer des produits plus concis comme des infographies et des sommaires (expliqué plus loin dans la section « Finalisez et mettez en forme »).

1. Écrivez clairement

  • Organisez vos données comme si vous vouliez raconter une histoire. Vous pouvez suivre l’ordre de votre sondage. Vous pouvez également regrouper certaines questions qui mènent à votre conclusion de façon cohérente et progressive.
  • Adaptez votre langage à votre public. Employez un langage universel et évitez le jargon ou les termes trop techniques.

L’importance de la révision

La personne chargée de la révision relira votre document, s’assurera qu’il est rédigé de manière concise, procédera à la vérification des faits, soulèvera les incohérences qui doivent être résolues, assurera la fluidité du texte et suggérera éventuellement des titres.

Il est préférable que cette personne connaisse et comprenne votre travail WITM, sans être engagée dans la recherche. Ainsi, elle apportera au document une nouvelle perspective.

2. Rendez-le attrayant

  • Créez des tableaux et des graphiques à l’aide des données recueillies. Ce type de documents visuels est très utile pour faire ressortir les principaux résultats de votre recherche et pour valider votre analyse.
  • Utilisez des images pertinentes qui illustrent vos propos.
  • Mettez en évidence les principaux chiffres et/ou les témoignages percutants.

Rappel : Plus votre produit est accessible, plus les gens auront envie de le lire…et de le partager!

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Recueillez des critiques et des commentaires

À cette étape, vous avez recueilli toutes vos données, vous les avez analysées et vous avez transformé ces renseignements en produit final, probablement en un long rapport.

1. Peaufinez vos résultats

Avant de passer à la prochaine étape, vous devriez partager votre produit final avec les organisations, les activistes et les donateurs qui vous conseillent.

C’est le moment idéal pour vérifier les aspects suivants :

  • Est-ce qu’il manque des points clés à votre analyse des tendances et du panorama actuels du financement ?
  • Est-ce qu’il manque des points clés à vos conclusions ?
  • Y a-t-il des données inexactes qui doivent être corrigées ?
  • Y a-t-il des suggestions de nature générale sur la manière de renforcer le rapport afin d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre de référence de la recherche.

Lorsque vous aurez intégré toutes les réactions de vos conseillers et conseillères, assurez-vous de présenter le document à la personne chargée des révisions.

Vous aurez ainsi en main la version finale et complète de votre rapport. Si vous prévoyez de publier votre rapport final en d’autres langues, il est temps de le faire traduire.

2. Encouragez les réactions

  • Les personnes qui vous conseillent seront probablement très occupées. Assurez-vous de leur accorder un délai raisonnable lorsque vous leur demandez de commenter le texte.
  • Soyez brefs et spécifiques lorsque vous sollicitez des commentaires, de sorte qu’il leur soit facile d’y répondre. Si vous le souhaitez, vous pouvez simplement copier et coller la liste des points que nous vous avons fournie.
  • Si vous publiez en plusieurs langues, assurez-vous que vos conseillers et conseillères vérifient la ou les versions finales traduites de vos produits.

Il s’agit d’une contribution considérable de la part de vos conseillers et conseillères. Pensez à leur offrir une forme de reconnaissance.

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Étape précédente

6. Menez une recherche documentaire

Étape suivante

8. Finalisez et mettez en forme


Temps éstimé :

• 2 - 5 mois

Personnel requis :

• 1 personne (ou plus) chargée de la recherche
• 1 éditeur-trice (spécialisé-e web si vous créez des prduits en ligne)
• Traducteur(s)-trice(s), si vous réalisez votre recherche en différentes langues

Ressources requises :

• Liste d’organisations, de donateurs et d’activistes agissant à titre consultatif
• Note conceptuelle (définie par votre cadre de référence)
• Résultats préliminaires de votre sondage
• Questions d'interview
• Résultats de vos interview
• Données de votre recherche documentaire
• Toutes les données utilsées dans le rapport


Étape précédente

6. Menez une recherche documentaire

Étape suivante

8. Finalisez et mettez en forme


Êtes-vous prêts-tes ?

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Lucy O.

Biography

Avec plus de dix ans d'expérience en finance, Lucy a consacré sa carrière à développer les missions du secteur lucratif et non lucratif. Elle a notamment travaillé et été bénévole auprès d'organisations à but non lucratif. Issue du monde trépidant de la finance, Lucy reste à l'écoute des nouvelles compétences technologiques du domaine de la finance avec passion. Elle a rejoint l'AWID en 2014. Pendant son temps libre, elle aime écouter de la musique, voyager et pratiquer divers sports.

Position
Coordonnatrice de la Comptabilité
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Les conséquences principales sur le système international des droits humains

Les acteurs anti-droits ont eu un impact substantiel sur le cadre relatif aux droits humains et sur l’interprétation progressiste des normes relatives à ces droits, en particulier dans le champ du genre et de la sexualité.

Pour mesurer l’impact de l’action des conservateurs dans les espaces politiques internationaux, il suffit de constater l’immobilisme et les régressions qui caractérisent la situation actuelle.


Nous sommes témoins de l’affaiblissement des accords et des engagements existants ; de négociations dans l’impasse ; du travail de sape continu mené à l’encontre des agences des Nations Unies, des organes de surveillance des traités et des Procédures spéciales ; et enfin de l’intégration d’un langage rétrograde dans les documents internationaux relatifs aux droits humains.

La commission de la condition de la femme       

La CSW, qui se réunit chaque année en mars, est depuis longtemps l’un des espaces les plus contestés du système des Nations Unies. En mars 2015, les conservateurs ont donné le ton avant même que les événements ou les négociations ne commencent. Le document final élaboré par la Commission s’est avéré être une Déclaration très peu ambitieuse qui avait été négociée avant même que les activistes des droits des femmes n’aient pu intervenir.

Pendant la CSW 2016, le nouveau Caucus des jeunes a été infiltré par un grand nombre d’activistes anti-avortement et anti-droits sexuels et reproductifs qui ont réussi à réduire les organisations de jeunes progressistes au silence. Une fois de plus, les intenses négociations ont abouti à un texte terne dans lequel les éléments relatifs à « la famille » sont formulés dans un langage rétrograde.

Alors qu’il est devenu particulièrement important et urgent de faire progresser les droits humains des femmes, la CSW est devenue un espace affaibli et dépolitisé. Il est de plus en plus difficile d’envisager d’y faire progresser ces droits dans la mesure où les activistes progressistes utilisent toute leur énergie pour essayer de faire barrage au recul voulu par les conservateurs.

Le Conseil des droits de l’homme

En tant qu’organe intergouvernemental responsable de la promotion et de la protection des droits humains dans le monde entier, le CDH est une porte d’entrée essentielle pour les conservateurs. Ces dernières années, cette institution a été le théâtre d’un certain nombre de démarches anti-droits.

En concertation avec d’autres acteurs anti-droits, certains États et blocs d’États conservateurs ont adopté une stratégie qui vise à faire retirer tout langage progressiste des résolutions et à introduire des amendements hostiles. Ils s’attaquent le plus souvent aux résolutions qui traitent de droits relatifs au genre et à la sexualité.

Par exemple, lors de la session du CDH qui s’est tenue en juin 2016, les États membres de l’Organisation de coopération islamique (OCI) et leurs alliés se sont opposés à l’adoption d’une résolution sur la discrimination à l’égard des femmes. Au cours de négociations tendues, de multiples dispositions ont été supprimées, y compris celles relative au droit des femmes et des filles de contrôler leur sexualité et leur santé ainsi qu’à leurs droits sexuels et reproductifs. Ont également été supprimées toutes les dispositions portant sur la nécessité d’abroger les lois qui perpétuent l’oppression patriarcale des femmes et des filles dans les familles et celles qui criminalisent l’adultère ou pardonnent le viol conjugal.

Le CDH a également été le théâtre d’initiatives pernicieuses des conservateurs visant à coopter les normes relatives aux droits humains et à introduire un langage conservateur en matière de « droits humains » – comme celui utilisé dans les résolutions en faveur des « valeurs traditionnelles » soutenues par la Russie et ses alliés et, plus récemment, dans le cadre de la campagne pour la « protection de la famille ».

La Commission des droits de l’homme

En 2015, un certain nombre d’organisations religieuses conservatrices ont ouvert un nouveau front de lutte en commençant à s’attaquer à la Commission des droits de l’homme, organe de contrôle de l’application du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et instrument essentiel pour les droits humains.

Des groupes anti-droits se sont mobilisés dans l’espoir de faire inclure leur rhétorique anti-avortement dans le traité.

Lorsque la Commission a annoncé qu’elle rédigeait une nouvelle interprétation autorisée du droit à la vie, plus de 30 acteurs non étatiques conservateurs ont envoyé des observations écrites, avançant leurs arguments fallacieux sur le « droit à la vie » – à savoir que la vie commence dès la conception et que l’avortement est une violation de ce droit. Ils ont demandé à ce que ces idées soient incorporées dans l’interprétation de l’article 6 par la Commission.

L’action concertée de ces groupes conservateurs auprès de la Commission des droits de l’homme représente une évolution notable dans la mesure où elle concrétise la volonté des acteurs anti-droits de saper et d’invalider le travail essentiel qu’accomplissent les organes de surveillance de l’application des traités, dont celui de la Commission des droits de l’homme elle-même.

Les négociations sur les ODD et le Programme de développement durable à l’horizon 2030

En 2015, les acteurs anti-droits ont mené des actions de plaidoyer dans le cadre de l’élaboration des nouveaux objectifs de développement durable (ODD), insistant une nouvelle fois sur les droits relatifs au genre et à la sexualité. Leurs efforts pour faire adopter un langage rétrograde dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ont été moins fructueux.

Néanmoins, après avoir réussi à empêcher l’inclusion d’un langage progressiste dans le texte final, les conservateurs ont ensuite adopté une autre stratégie. Pour minimiser la responsabilité des États et saper l’universalité des droits, plusieurs États ont émis de multiples réserves sur les ODD.

Au nom du Groupe des États africains membres de l’ONU, le Sénégal a affirmé que les États africains ne « mettraient en œuvre que les ODD alignés sur les valeurs culturelles et religieuses de ses pays membres ».

Le Saint-Siège a également émis un certain nombre de réserves, affirmant qu’il était « certain que l’engagement selon lequel ‘personne ne serait laissé de côté’ serait compris comme une reconnaissance du droit à la vie de la personne, de la conception jusqu’à la mort naturelle ».

L’Arabie saoudite est allée plus loin encore, déclarant que le pays ne suivrait pas les règles internationales relatives aux ODD qui feraient référence à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre, les qualifiant de « contraires à la loi islamique ».

L’Assemblée générale des Nations Unies

Les acteurs anti-droits ont un pouvoir d’influence de plus en plus marqué au sein de l’Assemblée générale des Nations Unies. En 2016, lors de la 71e session, l’AG a été le théâtre de la féroce opposition des acteurs anti-droits à un nouveau mandat créé en juin 2016 en vertu de la Résolution du Conseil des droits de l’homme sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre : le mandat d’Expert indépendant pour la protection contre la violence et la discrimination basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre[Béné1]  (OSIG). Quatre actions ont été mises en œuvre dans les espaces de l’AG pour tenter de réduire la portée de ce mandat.

Le Groupe des États africains a notamment coordonné la présentation d’une résolution hostile auprès de la Troisième Commission[Béné2] , visant essentiellement à faire indéfiniment ajourner ce nouveau mandat. Bien que cette tentative n’ait pas abouti, il s’agit d’une tactique nouvelle et préoccupante visant à bloquer rétroactivement la création d’un mandat présenté par le Conseil des droits de l’homme.

Les acteurs anti-droits œuvrent maintenant à porter directement atteinte à l’autorité du CDH auprès de l’Assemblée générale. Les acteurs anti-droits ont également tenté de nuire à ce mandat en menant une actions auprès de la Cinquième Commission (chargée des questions administratives et budgétaires). Cette initiative inédite a conduit un certain nombre d’États à tenter (encore une fois sans succès) de bloquer le financement des experts des droits humains de l’ONU, dont celui de l’Expert indépendant pour la protection contre la violence et la discrimination basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre.

Bien que ces multiples tentatives n’aient pas réussi à empêcher la création et le maintien de ce nouveau mandat, le soutien important que ces acteurs ont reçu, les stratégies innovantes qui ont été mise en œuvre et les puissantes alliances régionales qui se sont forgées tout au long des négociations nous donnent une idée des difficultés auxquelles nous allons devoir faire face.

Télécharger le chapitre complet (en anglais)


Autres chapitres

Lire le rapport complet (en anglais)

Elina Margarita Castillo Jiménez

Biography

Elina est une jeune avocate des droits humains afro-dominicaine et féministe intersectionnelle, engagée à utiliser sa voix et ses compétences pour construire un monde plus juste, empathique et inclusif.  Elle a commencé la faculté de droit à 16 ans, convaincue que cela lui donnerait les outils nécessaires pour comprendre et promouvoir la justice sociale. Après un JD (doctorat en droit) en République dominicaine, elle a poursuivi un LL.M. (maîtrise en droit) en droit international public et droits humains au Royaume-Uni en tant que boursière Chevening. Seule femme latino-caribéenne de sa classe, elle a obtenu son diplôme avec distinction.

Elina a travaillé à l'intersection des droits humains, du genre, de la migration et de la politique et ceci à plusieurs niveaux : des instances étatiques aux collectifs de base aux organisations internationales. Elle a aidé à plaider des cas de violence sexiste devant la Cour interaméricaine des droits de l'homme. En tant que membre du Groupe consultatif des jeunes du FNUAP, elle a contribué au renforcement des droits sexuels et reproductifs en République dominicaine. Elle a codirigé la première campagne d'Amnesty International sur les droits des travailleur.euse.s du sexe dans les Amériques, développant des partenariats solides avec des organisations dirigées par des travailleur.euse.s du sexe et utilisant la position d'Amnesty pour amplifier la voix des femmes défenseurs des droits humains et des travailleur.euse.s du sexe. Elina fait partie de Foro Feminista Magaly Pineda et de la Global Shapers Community. Elle parle espagnol, français et anglais.

Grâce à la richesse de son expérience, Elina apporte à l’AWID de solides compétences de gouvernance et de planification stratégique et un savoir-faire éprouvé en matière de mécanismes des Nations Unies et des droits humains régionaux. Elle affirme également très clairement sa détermination à continuer de faire de l’AWID une organisation inclusive pour toutes les femmes, et particulièrement les jeunes féministes et celles des Caraïbes. C’est avec la diversité de ces apports qu’Elina rejoint une sororité de féministes internationales qui ont du mordant. Elle pourra continuer à y développer son leadership féministe, pour ne plus jamais se sentir seule dans cette voie.

Position
Co-Trésorière
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Charte communautaire pour les membres de l’AWID

Cocréer des espaces accueillants et sécurisés

La cocréation de nos réalités féministes commence par nous-mêmes, et nos façons de nous traiter les un·e·s les autres. Nous nous efforçons de créer et de protéger des espaces qui sécurisent et soutiennent nos communautés, à la fois en ligne et en personne.

Nous envisageons aussi les espaces sécurisés et accueillants, tout comme cocréés, et dont la possession est partagée. Nous attendons de nos membres qu'iels agissent de façon éthique, responsable et cohérente vis-à-vis des valeurs de l’AWID, et qu'iels assument une responsabilité collective pour garantir un environnement de respect mutuel et de solidarité.  


Tou·te·s les membres de AWID sont invité·e·s à : 

  • Se connecter avec les autres, contribuer à rompre l’isolement et à favoriser la solidarité. On peut facilement se sentir perdu·e et seul·e. Un peu de convivialité et de réactivité peut donc s’avérer utile. 
  • Interagir et participer avec calme. Des différences d’opinions feront évidemment surface. Pensez alors à l’utilité de ces différences pour élargir vos réflexions et vos façons de voir le monde. 
  • Contribuer à construire un espace qui reconnaît et valide de multiples expériences de vie ainsi qu'une diversité de corps et d’expressions de genre. Reconnaissez que nous portons tou·te·s des identités intersectionnelles.  
  • Utiliser un langage inclusif. Respectez la façon dont les gens souhaitent être désignés en termes d’identité ou d’expression de genre (comme les pronoms), et recourez au langage inclusif.  
  • Écouter et adapter ses comportements et façons de communiquer si une personne mentionne son malaise. Ne posez pas d’autres questions que vous ne souhaiteriez vous voir poser.
  • Aider à défier les comportements oppressifs, qui comprennent le harcèlement, la violence verbale ou physique, la violation du consentement, et toute autre action qui perpétue le classisme, l'âgisme, le validisme, le racisme, la misogynie, l’hétérosexisme, la transphobie ou d’autres formes d'oppressions. Si besoin, n’hésitez pas à contacter l’équipe de l’AWID.  
  • Avoir une parole et une écoute basées sur une ouverture d’esprit et de cœur, sans jugement.  
  • Être honnête, ouvert·e et sympathique : Évoquez et partagez véritablement vos expériences, vos défis, vos espoirs et vos rêves, et votre vision pour votre propre vie et celle de votre communauté.
  • Pratiquer une écoute active et l’autoconscience : prenez conscience du temps et de l’espace que vous prenez ou laissez aux autres, pratiquez une écoute et un apprentissage sous forme active. 
  • Être attentif·ve et reconnaître le travail et l’activisme des autres : Souvenez-vous que nous œuvrons tou·te·s collectivement au changement -- Assurez-vous de reconnaître la contribution des autres et de les citer au besoin, par exemple dans des discussions, des articles, des images, etc. 
  • Rester en sécurité ! Nous vous invitons à prendre des mesures pour vous protéger en ligne et en personne, notamment si vous avez des raisons de croire que votre expression vous met en danger. Certains membres pourront utiliser des pseudonymes ou des photos de profil qui dissimulent leur identité. Pour plus d’informations, veuillez vous référer au kit (en anglais) « Digital Security First Aid Kit for Human Rights Defenders » (Kit de secours sur la sécurité numérique pour les Défenseur·e·s des droits humains) produit par l’Association pour le progrès des communications (APC). 
  • Respecter les besoins de confidentialité des autres. Ne partagez ou ne transférez aucune information sans avoir obtenu une autorisation explicite.

 


Remarque :  

L’AWID se réserve le droit de supprimer des commentaires, suspendre ou révoquer l’adhésion de membres en cas de violation des règles de la communauté. Les membres de l’AWID ne sont pas autorisés à représenter l’AWID à titre officiel, sauf mention écrite contraire. Les membres ne peuvent pas utiliser les espaces de l’AWID à des fins de prosélytisme ou de recrutement de membres pour rejoindre une organisation ou une croyance religieuse. Les membres ne peuvent pas utiliser les espaces de l’AWID pour demander des fonds à des fins personnelles, bien que les liens vers des actions de levée de fonds ou des campagnes de mobilisation soit autorisés.    

Simone Jagger

Biography

Simone a 20 ans d’expérience dans le soutien à la gestion et l’administration dans des organisations à but non lucratif, en particulier dans l’enseignement médical post universitaire et la formation aux Technologies de l'Information et de la Communication. Elle possède des qualifications en soutien à la gestion et en études parajuridiques. Elle est basée en Afrique du Sud, aime voyager et agit en tant que généalogiste amatrice.

Position
Assistante Exécutive
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Les acteurs et actrices antidroits

Chapitre 4

Un réseau complexe et mouvant d’antidroits exerce une influence croissante dans les sphères internationales et les politiques locales. Souvent soutenu·e·s par des financements d’origine imprécise, ces acteur·rice·s renforcent leur impact en créant des alliances tactiques entre thématiques, régions et croyances.

Image from #GenderAndSex Conference
© HazteOir.org/Flickr
23.02.2018 I Congrès international sur le génie, le sexe et l'éducation (#GenderAndSex Conference)

Alors que les discours des fascistes et fondamentalistes sont tout à fait nationalistes, leurs assises idéologiques, alliances politiques et réseaux de financement ne connaissent pas de frontières. Parfois soutenus par des flux de financement d’origine obscure, en lien avec de grosses entreprises ou des partis d’extrême droite, ces groupes concluent des alliances stratégiques, voire avec des sous-groupes de mouvements féministes et pour les droits des femmes, dans certains cas, tout en s’éloignant d’éléments ouvertement extrêmes pour acquérir davantage de légitimité. Ces acteur·rice·s diffusent et reproduisent également partout dans le monde leur modèle d’organisation antidroits : leurs manières de faire campagne, de faire pression ou de mener des actions stratégiques en justice.

Sommaire

  • CitizenGo
  • Alliance Defending Freedom (ADF)
  • Le financement des antidroits
  • Les liens entre féministes antitrans et fondamentalistes chrétien·ne·s
  • Exercice : Cartographions le paysage
  • Histoire du mouvement de la résistance. Catolicadas, un outil de communication efficace pour promouvoir l’égalité des genres et les droits sexuels et reproductifs

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Les hommes peuvent-ils adhérer à l’AWID ?

Oui, l’adhésion à l’AWID est ouverte à tous ceux et à toutes celles qui partagent nos valeurs.

Nombre d’hommes qui partagent notre engagement vis-à-vis du féminisme et des droits humains des femmes sont membres de l’AWID.

Rencontrez nos membres

Chers mouvements féministes : Une lettre du conseil d'administration

Chers mouvements féministes,

Au nom du Conseil d’administration, je souhaite exprimer notre plus profonde gratitude, notre appréciation et tout notre respect pour Hakima Abbas et Cindy Clark, nos deux extraordinaires codirectrices exécutives ces cinq dernières années, qui quittent leurs fonctions pour laisser place à un nouveau leadership de l’AWID, alors que nous entrons dans une nouvelle phase de la vie de notre organisation avec un nouveau plan stratégique. Elles ont systématiquement mis en application les meilleurs principes de leadership organisationnel féministe et d’éthique du soin lorsqu’elles nous guidaient, lors des temps bien troubles et imprévisibles de la récente histoire du monde, cette syndémie de COVID-19 et la spirale politique mondiale descendante qui s’en est suivie. Elles ont tenu l’AWID, notre personnel et notre CA fermement, doucement et avec amour alors que nous éprouvions toutes et tous ces situations inconnues. Elles se sont également accrochées à la vision et à la mission de l’AWID lorsqu’elles ont dû, avec respect et stratégie, réagir aux différents changements, dont la difficile annulation du forum de l’AWID.

La nature, la portée et le poids des responsabilités de la direction de l’AWID nous incitent à choisir de conserver, à l’avenir, ce modèle de codirection. Notre première expérience de cette codirection a été une véritable réussite, comme tout le monde a pu le constater.

Reconnaissant tout à fait le potentiel immense qui existe au sein de l’équipe actuelle, le CA a décidé de privilégier un processus de recrutement en interne dans un premier temps. Nous pensons terminer cette transition d’ici la fin de l’année 2022. Hakima et Cindy décaleront leur départ, pour permettre une transition en douceur vers le nouveau leadership.

Il est difficile pour le Conseil d’administration et d’autres, qui ont travaillé étroitement avec elles et qui les aiment, de voir Cindy et Hakima quitter l’AWID. Rassurez-vous, le CA de l’AWID mène ce processus de transition de manière à ce que les belles marques indélébiles et inspirantes que laissent Hakima et Cindy soient inscrites dans les quatre décennies de notre histoire. Nous assurerons l’arrivée et le soutien de la nouvelle direction et veillerons à ce que ce processus nous inspire à faire mieux encore à cette étape de la vie de l’AWID.

Les grandes transformations dans les organisations ne sont jamais simples ni faciles. Elles sont parfois contraintes, hors du contrôle de quiconque, tendues, voire destructrices. J’ai vu, mais vous aussi, des exemples de telles transitions. Il arrive également que les besoins et les aspirations du personnel soient alignés avec ceux de l’organisation. Bien que nous n’ayons ni choisi ni souhaité le départ de Cindy et Hakima, leur décision et l’entrée de l’AWID dans un nouveau plan stratégique et une nouvelle décennie d’existence sont alignées. Et mieux que tout encore, nous sommes entre les mains merveilleuses, super compétentes, créatives et féministes du personnel et du CA de l’AWID.

Nous vous remercions, chers mouvements féministes, pour votre confiance dans l’AWID. Nous vous demandons également de soutenir notre transition de leadership au cours des mois à venir. Continuons à construire, approfondir et renforcer nos connexions, comme nous le faisons depuis 40 ans.

Nous reviendrons vers vous dans les prochaines semaines pour vous tenir au courant de nos mises à jour et des évolutions concrètes.

Avec solidarité et amour féministes,
Margo Okazawa-Rey,
Présidente, Conseil d’administration de l’AWID

2008: la Conférence internationale de Doha se déroule avec des résultats limités

Conférence internationale de suivi sur le financement du développement, Doha, Qatar

Annonce: Forum AWID 2024

Image avec les mots: annonce: forum awid 2024. L'arrière-plan a une photo pâle du public lors du forum précédent et a un dégradé qui va du violet à gauche au jaune à droite.

Il est temps pour le prochain forum de l’AWID en 2024.

Lorsque des milliers de féministes se réunissent, nous créons une grande force de solidarité qui a le pouvoir de changer le monde. Le Forum de l’AWID sera pour nous un moment de repos et de guérison ensemble, de connexion au-delà des frontières et de découverte de nouvelles orientations stratégiques courageuses.

La date et le lieu seront annoncés l'année prochaine, dès que possible. Nous sommes ravi.es et nous savons que vous le serez aussi. Restez à l'écoute!

Assurez-vous de nous suivre sur les médias sociaux et de vous inscrire à notre liste de diffusion pour rester informé!

Quel est le thème du 14e Forum de l’AWID ?

Le 14e Forum a pour thème « Réalités féministes: notre pouvoir en action ».

Nous concevons les Réalités féministes comme différentes façons d’exister et d’être qui nous révèlent ce qui est possible, au mépris et malgré les systèmes de pouvoir dominants, et en résistance à ces derniers. Nous concevons ces réalités féministes comme des revendications et des incarnations d’espoir et de pouvoir, et comme des réalités multidimensionnelles, dynamiques et ancrées dans des contextes et des moments historiques spécifiques. 

En savoir plus sur les réalités féministes

Merci

Merci de votre visite sur le site d'AWID. Pour plus d'informations sur AWID rendez-vous sur https://www.awid.org/fr

Où et quand se tiendra le prochain Forum de l'AWID ?

Le 14e Forum international de l'AWID aura lieu du 20 au 23 septembre 2021 à Taipei, Taiwan.

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