Analyses Spéciales

L´AWID est une organisation féministe mondiale qui consacre ses efforts à la justice de genre, au développement durable et aux droits humains des femmes

S'opposer à l’extractivisme et au pouvoir des entreprises

Dans le monde entier, les femmes défenseuses des droits humains défendent leurs terres, leurs moyens de subsistance et leurs communautés contre le pouvoir des entreprises et des industries extractives. Elles se mobilisent et défient de puissants intérêts économiques et politiques qui motivent la spoliation de terres, le déplacement de communautés, la perte des moyens de subsistance et la dégradation de l'environnement.


Pourquoi résister à des industries extractives?

L’extractivisme est un modèle économique et politique de développement qui œuvre à la marchandisation de la nature et privilégie le profit au détriment des droits humains et de l'environnement. Enraciné dans l'histoire coloniale, il creuse les inégalités sociales et économiques au niveau local et mondial. Le plus souvent, les femmes rurales, noires ou autochtones sont les plus touchées par l’extractivisme et sont largement exclues des espaces de prise de décision en la matière. Les femmes se mobilisent pour défier ces forces patriarcales et néocoloniales et défendre les droits, les terres, les personnes et la nature.

Les principaux risques et les violences basées sur le genre

Les femmes qui s’opposent aux industries extractives vivent une série de risques, de menaces et de violations de leurs droits comme la criminalisation, la stigmatisation, la violence et l'intimidation. Leurs histoires révèlent des aspects évidents de violences sexuelles et basées sur le genre. Parmi les auteurs de ces abus se trouvent les autorités locales et fédérales, les entreprises, la police, les militaires, les forces de sécurité paramilitaires et privées, et parfois mêmes leurs propres communautés.

Agir ensemble

L'AWID et la Coalition internationale des femmes défenseures des droits humains (WHRDIC) ont le plaisir d'annoncer la sortie de leur publication « Les défenseuses des droits humains résistent à l’extractivisme et aux pouvoir des entreprises », un rapport basé sur un projet de recherche transrégional qui relate les expériences vécues par des défenseuses en provenance d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine.

Nous encourageons les activistes, les membres de mouvements sociaux, la société civile, les donateurs et les décideurs à lire et à faire usage des documents suivants pour leur travail de plaidoyer, comme outil pédagogique et comme source d’inspiration :

Partagez votre expérience et vos questions !

Dites-nous comment vous utilisez la boîte à outils sur les défenseur-e-s des droits humains qui résistent à l'extractivisme et aux pouvoir des entreprises.

◾️ Comment ces ressources peuvent-elles soutenir votre activisme et votre plaidoyer ?

◾️ De quelles informations ou connaissances supplémentaires avez-vous besoin pour utiliser au mieux ces ressources ?

Faites-nous part de vos commentaires


Merci !

C’est avec gratitude que l’AWID reconnaît les contributions précieuses de chaque défenseur-e des droits humains qui a participé à ce projet. Cette recherche a été rendue possible grâce à votre volonté à partager vos expériences. Votre courage, créativité et résilience est une source d’inspiration pour nous toutes et tous. Merci !

Contenu lié

Snippet Kohl - Plenary: The revolution will be feminist – or it won’t be a revolution

Bubble: Plenary | The revolution will be feminist – or it won’t be a revolution

with Manal Tamimi, Bubulina Moreno, Karolina Więckiewicz, and Anwulika Ngozi Okonjo.

YOUTUBESOUNDCLOUD

Economía solidaria

Definición

La economía solidaria (que incluye la economía cooperativa y la llamada economía del don) es un marco alternativo que adquiere formas diferentes según el contexto y está siempre abierto a los cambios.

Este marco de referencia se asienta sobre los siguientes principios:

  • solidaridad, mutualismo (ayuda mutua), y cooperación
  • equidad en todas las dimensiones
  • bienestar social
  • sostenibilidad
  • democracia social y económica
  • pluralismo

En una economía solidaria, quienes producen participan en procesos económicos que guardan íntima relación con sus realidades, con la preservación del medio ambiente y la cooperación mutua.

Contexto

Según la geógrafa feminista Yvonne Underhill-Sem, la economía del don es un sistema económico en el que los bienes y servicios circulan entre las personas sin que haya acuerdos explícitos acerca de su valor o de una reciprocidad esperada en el futuro.

Lo que hay detrás del otorgamiento de dones es una relación humana, una generación de buena voluntad y el acto de prestar atención a nutrir a toda la sociedad y no solo a lo que concierne a unx mismx y su familia: se trata del colectivo.

En el Pacífico, por ejemplo, esto se manifiesta en la recolección, preparación y procesamiento de recursos terrestres y marinos para tejer alfombras, abanicos, guirnaldas y objetos ceremoniales, así como en la cría de ganado y el almacenamiento de las cosechas estacionales.

Perspectiva feminista

Las mujeres tienen diversos incentivos para involucrarse en actividades económicas y que van desde satisfacer sus aspiraciones profesionales y ganar dinero para gozar de una vida confortable en el largo plazo hasta llegar a fin de mes, pagar deudas y huir del desgaste de una vida rutinaria.

Para acomodarse a los diferentes ambientes en los que operan las mujeres, el concepto de economía solidaria está en permanente desarrollo, discusión y debate.


Para leer más acerca de esta propuesta:


 

Juana Raymundo

Juana fue una indígena maya ixil, enfermera profesional y coordinadora del Comité de Desarrollo Campesino – CODECA de la microrregión de Nebaj Quiché.

El comité es una organización de derechos humanos formada por granjerxs indígenas dedicada a promover los derechos sobre la tierra y el desarrollo rural para las familias indígenas. Inicialmente, Juana se unió a CODECA como integrante de su rama juvenil, la Juventud de CODECA. Al momento de su muerte, había sido elegida para ser parte del Comité Ejecutivo del Movimiento de Liberación de los Pueblos (MLP).

Su cuerpo fue encontrado por lxs vecinxs, junto a un pequeño río en el camino cerca de Nebaj y Villa Acambalam, en Guatemala. Según CODECA, el cuerpo de Juana mostraba signos de tortura. 


 

Juana Raymundo, Guatemala

CFA 2023 - Intro - ES

Italian Trulli

«Mi misión en la vida no es meramente sobrevivir sino florecer y hacerlo con pasión, compasión, humor y estilo.» - Maya Angelou

 

¡Bienvenidx al 15° Foro Internacional de AWID!

El Foro Internacional de AWID es un evento de la comunidad global y, a la vez, un espacio para una transformación personal radical . Es un encuentro único: el Foro reúne los movimientos feministas, por los derechos de las mujeres, por la justicia de género, LBTQI+ y aliados, en toda nuestra diversidad y humanidad, para conectarnos, sanar y florecer. El Foro es un lugar donde lxs feministas del Sur Global y de las comunidades históricamente marginadas ocupan el centro de la escena, elaborando estrategias entre sí y con los movimientos aliados, donantes y creadores de políticas para alterar las relaciones de poder, establecer alianzas e inaugurar un mundo diferente y mejor.

Cuando la gente se reúne a escala global, como personas individuales y como movimientos, se genera una fuerza arrolladora. Únete a nosotrxs en Bangkok, Tailandia, en 2024. Ven a bailar, cantar y rebelarte con nosotrxs.

Cuándo: del 2 al 5 de diciembre de 2024
Dónde:  Bangkok, Tailandia, y en línea
Quiénes: Aproximadamente unxs 2.500 feministas de todo el mundo participarán en persona, y otrxs 3.000 participarán de manera virtual

Obtén más información sobre el foro: Consulta las preguntas más frecuentes

Snippet Kohl - Panel | Feminismo no inclusivo: las jóvenes sin voz del movimiento feminista de Haití

Globo - feminismo no inclusivo

con Naike Ledan y Fédorah Pierre-Louis.

YOUTUBE

Un cadre alternatif pour la gouvernance économique

Le contexte

La crise économique mondiale actuelle fournit la preuve évidente que les politiques économiques des trois dernières décennies n’ont pas fonctionné.

La dévastation que la crise a opéré sur les ménages les plus vulnérables dans les pays du Nord et du Sud nous rappelle que la formulation de politiques économiques et la réalisation des droits humains (économiques, sociaux, politiques, civils et culturels) ont été trop longtemps séparées l’une de l'autre. La politique économique et les droits humains ne doivent pas être des forces opposées, elles peuvent coexister en symbiose.

Les politiques macroéconomiques influencent le fonctionnement de l'économie dans son ensemble, elles façonnent la disponibilité et la distribution des ressources. Dans ce contexte, les politiques budgétaires et monétaires sont fondamentales.

Définition

  • La politique budgétaire se réfère à la fois aux recettes et aux dépenses publiques, et aux relations entre elles qui sont formulées dans le budget de l’État.

  • La politique monétaire regroupe les politiques sur les intérêts et les taux de change et la masse monétaire, ainsi que la réglementation du secteur financier.

  • Les politiques macroéconomiques sont mises en œuvre à l’aide d'instruments tels la fiscalité, les dépenses du gouvernement, et le contrôle entre la masse monétaire et le crédit.

Ces politiques affectent les taux d’intérêt et les taux de change qui ont une influence directe sur, entre autres choses, le niveau de l'emploi, l'accès à un crédit abordable et le marché du logement.

L'application d'un cadre de droits humains aux politiques macroéconomiques permet aux États de mieux se conformer à leur obligation de respecter, de protéger et de réaliser les droits économiques et sociaux. Les droits humains sont inscrits aux conventions internationales selon des normes universelles. Ces normes juridiques sont énoncées dans les traités des Nations Unies tels la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH), le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC).

 L’Article 1 de la DUDH stipule que « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ».

Bien que la DUDH ait été rédigée il y a près de six décennies, sa pertinence est toujours de mise. La plupart des principes énoncés répondent aux problèmes auxquels les gens continuent d’être confrontés à l'échelle mondiale. Les questions concernant les châtiments inhumains (art. 5), la discrimination (art. 7), la propriété (art. 17), un salaire égal pour un travail égal (art. 23/2), et l'accès à l'éducation (art. 26/1) sont des questions pertinentes tant pour les pays au Sud et au Nord de l'équateur.

En particulier, les États ont l'obligation, en vertu du droit international, de respecter, de protéger et de réaliser les droits humains, y compris les droits économiques et sociaux des personnes relevant de leur compétence. Cet aspect est particulièrement pertinent aujourd'hui, compte tenu de la crise financière. Aux États-Unis, la réglementation est faussée en faveur de certains intérêts. Dans le contexte du changement social et économique actuel, l'incapacité des gouvernements à étendre leur rôle de surveillance est un échec cuisant face à l’obligation de protéger les droits humains.

Perspective féministe

Les États devraient respecter les principes clés des droits humains pour réaliser les droits économiques et sociaux. Certains de ces principes ont des implications potentiellement importantes pour la gouvernance des institutions financières et des marchés. Ces possibilités ont été sous explorées jusqu’à présent.

Les droits économiques et sociaux ont un ancrage institutionnel et juridique concret. Les traités internationaux, les déclarations mondiales, les conventions, et, dans un certain nombre de cas, les constitutions nationales ont intégré certains aspects des cadres de droits économiques et sociaux, ce qui a permis l’élaboration d’infrastructures institutionnelles au niveau du droit national et international.

Certaines personnes avancent que l’idée d’une justice mondiale n’est peut-être pas un exercice utile en raison des complexités institutionnelles en jeu. Toutefois, les institutions mondiales ont sans aucun doute des incidences sur la justice sociale, à la fois positives et négatives.

Il est utile de déterminer ce que ces éléments des cadres alternatifs impliquent pour la gouvernance économique, en particulier ceux qui sont soutenus par les institutions existantes. Le cadre des droits économiques et sociaux est un bon exemple concret : ce cadre évolue constamment et les discussions et les délibérations en cours sont nécessaires afin d'aborder les sections sous développées et les lacunes potentielles.


Pour en savoir plus sur cette proposition :

Cette section est fondée sur le blog du CWGL intitulé Applying a Human Rights Framework to Macroeconomic Policies (L'application d'un cadre de droits humains aux politiques macroéconomiques, 2012).

Kagendo Murungi

Sa famille et ses ami-e-s se souviennent de Kagendo comme d'une activiste, féministe, artiste et cinéaste africaine acharnée

Elle a consacré plus de 20 ans à défendre les droits et la dignité des personnes LGBTIQ d'Afrique et des personnes non conformes du genre. Les collègues de Kagendo se souviennent d'elle comme une personne à la personnalité joviale, à la conviction sans faille et qui aimait la vie. Kagendo est décédée de cause naturelle chez elle à Harlem le 27 décembre 2017.

L'écrivaine et activiste kényane, Shailja Patel, a commenté son décès en ces termes « Tout au long de sa vie, l'engagement de Kagendo à établir des liens entre toutes les formes d’oppressions et à montrer comment le colonialisme a favorisé l'homophobie sur le continent africain, a contribué à rapprocher le Kenya d’un pays où les personnes queer et les femmes indépendantes pourraient vivre et prospérer. »


 

Kagendo Murungi, Kenya

CFA 2023 - Forum Theme - ES

Rebelándonos Juntes: Conectar, Sanar, Florecer

El tema del Foro –– Rebelándonos Juntes –– es una invitación a vincularnos con todo nuestro ser, a conectarnos entre nosotrxs en forma focalizada, afectuosa y valiente, para que podamos sentir el latido de los movimientos globales y rebelarnos juntxs para enfrentar los desafíos de esta época.

Los movimientos feministas, por los derechos de las mujeres, por la justicia de género, LBTQI+ y aliados de todo el mundo están en una instancia crítica, ya que deben enfrentar una poderosa reacción contra los derechos y las libertades previamente ganados. Durante los últimos años, hemos asistido al rápido auge de los autoritarismos, a la violenta represión de la sociedad civil y la criminalización de las mujeres y las personas de género no normativo defensoras de los derechos humanos, a la escalada bélica y de los conflictos armados en muchas partes de nuestro mundo, a la perpetuación continua de las injusticias económicas y a las crisis sanitarias, ecológicas y climáticas entrecruzadas.

Nuestros movimientos están sacudidos y, a la vez, buscan construir y mantener la fortaleza necesaria para el trabajo que hay por delante. No podemos hacer este trabajo solxs, en nuestros núcleos aislados. La conexión y la sanación son esenciales para transformar los persistentes desequilibrios de poder y las líneas divisorias dentro de nuestros propios movimientos. Debemos trabajar y elaborar estrategias de manera interconectada, para que podamos florecer juntxs. El Foro de AWID promueve ese ingrediente vital de interconexión en el poder de resistencia, crecimiento e influencia transformadora de las organizaciones feministas de todo el planeta.

Sexting Like a Feminist: Humor in the Digital Feminist Revolution | Content Snippet

Sexting como feminista: el humor en la revolución digital feminista

El 2 de septiembre de 2021 lxs increíbles activistas feministas y por la justicia social del festival Crear | Résister | Transform de AWID nos juntamos no solo para compartir estrategias, crear juntxs y transformar al mundo sino también para decir cosas sucias en Twitter.

Este ejercicio lo facilitó Nana Darkoa Sekyiamah, una de las fundadoras del blog Adventures From The Bedrooms of African Women [Aventuras desde los dormitorios de mujeres africanas] y autora de​​​​​​​ The Sex Lives of African Women, [Las vidas sexuales de las mujeres africanas] que se asoció con la plataforma digital mujerista y queer panafricana​​​​​​​ AfroFemHub, para preguntar cómo podemos explorar nuestro placer, nuestros deseos y nuestras fantasías en forma segura y consensuada a través de mensajes de texto. 

En resumen: ¿cómo sextea unx feminista?

Creo que esta pregunta es fundamental porque involucra una cuestión más amplia: cómo nos manejamos en el mundo virtual desde una perspectiva feminista. Bajo el capitalismo, los discursos en torno a los cuerpos y al sexo pueden resultar deshumanizadores y distorsionadores; gestionar el placer sexual en espacios virtuales puede sentirse un acto performativo. Por eso, buscar vías para explorar cómo podemos compartir nuestro deseo en formas afirmativas y que nos entusiasmen puede ser una forma de resistir a los modelos dominantes de presentación y consumo así como una reivindicación de estos espacios y sus posibilidades de participación auténtica, demostrando que todo el sexting debería ser exactamente así: feminista.
 
Además, permitir que el discurso feminista asuma su lado más juguetón en el ámbito virtual nos ayuda a reformular esa narrativa tan difundida por la que actuar como feminista implica hacerlo con amargura y sin placer alguno. Pero, como bien sabemos, divertirnos es parte de nuestro trabajo político y un compomente intrínseco de lo que implica ser feminista.
 
Utilizando la etiqueta #SextLikeAFeminist, [SextComoFeminista] académiquxs y activistas de distintas partes del mundo aportaron sus tuits feministas más sedientos de placer y aquí les presento a mis diez favoritos.
 
Como lo demuestran estos tuits, resulta que sextear como feminista es sexy, divertido – y caliente – todo eso sin perder de vista el compromiso con la equidad y la justicia.

Les conséquences principales sur le système international des droits humains

Les acteurs anti-droits ont eu un impact substantiel sur le cadre relatif aux droits humains et sur l’interprétation progressiste des normes relatives à ces droits, en particulier dans le champ du genre et de la sexualité.

Pour mesurer l’impact de l’action des conservateurs dans les espaces politiques internationaux, il suffit de constater l’immobilisme et les régressions qui caractérisent la situation actuelle.


Nous sommes témoins de l’affaiblissement des accords et des engagements existants ; de négociations dans l’impasse ; du travail de sape continu mené à l’encontre des agences des Nations Unies, des organes de surveillance des traités et des Procédures spéciales ; et enfin de l’intégration d’un langage rétrograde dans les documents internationaux relatifs aux droits humains.

La commission de la condition de la femme       

La CSW, qui se réunit chaque année en mars, est depuis longtemps l’un des espaces les plus contestés du système des Nations Unies. En mars 2015, les conservateurs ont donné le ton avant même que les événements ou les négociations ne commencent. Le document final élaboré par la Commission s’est avéré être une Déclaration très peu ambitieuse qui avait été négociée avant même que les activistes des droits des femmes n’aient pu intervenir.

Pendant la CSW 2016, le nouveau Caucus des jeunes a été infiltré par un grand nombre d’activistes anti-avortement et anti-droits sexuels et reproductifs qui ont réussi à réduire les organisations de jeunes progressistes au silence. Une fois de plus, les intenses négociations ont abouti à un texte terne dans lequel les éléments relatifs à « la famille » sont formulés dans un langage rétrograde.

Alors qu’il est devenu particulièrement important et urgent de faire progresser les droits humains des femmes, la CSW est devenue un espace affaibli et dépolitisé. Il est de plus en plus difficile d’envisager d’y faire progresser ces droits dans la mesure où les activistes progressistes utilisent toute leur énergie pour essayer de faire barrage au recul voulu par les conservateurs.

Le Conseil des droits de l’homme

En tant qu’organe intergouvernemental responsable de la promotion et de la protection des droits humains dans le monde entier, le CDH est une porte d’entrée essentielle pour les conservateurs. Ces dernières années, cette institution a été le théâtre d’un certain nombre de démarches anti-droits.

En concertation avec d’autres acteurs anti-droits, certains États et blocs d’États conservateurs ont adopté une stratégie qui vise à faire retirer tout langage progressiste des résolutions et à introduire des amendements hostiles. Ils s’attaquent le plus souvent aux résolutions qui traitent de droits relatifs au genre et à la sexualité.

Par exemple, lors de la session du CDH qui s’est tenue en juin 2016, les États membres de l’Organisation de coopération islamique (OCI) et leurs alliés se sont opposés à l’adoption d’une résolution sur la discrimination à l’égard des femmes. Au cours de négociations tendues, de multiples dispositions ont été supprimées, y compris celles relative au droit des femmes et des filles de contrôler leur sexualité et leur santé ainsi qu’à leurs droits sexuels et reproductifs. Ont également été supprimées toutes les dispositions portant sur la nécessité d’abroger les lois qui perpétuent l’oppression patriarcale des femmes et des filles dans les familles et celles qui criminalisent l’adultère ou pardonnent le viol conjugal.

Le CDH a également été le théâtre d’initiatives pernicieuses des conservateurs visant à coopter les normes relatives aux droits humains et à introduire un langage conservateur en matière de « droits humains » – comme celui utilisé dans les résolutions en faveur des « valeurs traditionnelles » soutenues par la Russie et ses alliés et, plus récemment, dans le cadre de la campagne pour la « protection de la famille ».

La Commission des droits de l’homme

En 2015, un certain nombre d’organisations religieuses conservatrices ont ouvert un nouveau front de lutte en commençant à s’attaquer à la Commission des droits de l’homme, organe de contrôle de l’application du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et instrument essentiel pour les droits humains.

Des groupes anti-droits se sont mobilisés dans l’espoir de faire inclure leur rhétorique anti-avortement dans le traité.

Lorsque la Commission a annoncé qu’elle rédigeait une nouvelle interprétation autorisée du droit à la vie, plus de 30 acteurs non étatiques conservateurs ont envoyé des observations écrites, avançant leurs arguments fallacieux sur le « droit à la vie » – à savoir que la vie commence dès la conception et que l’avortement est une violation de ce droit. Ils ont demandé à ce que ces idées soient incorporées dans l’interprétation de l’article 6 par la Commission.

L’action concertée de ces groupes conservateurs auprès de la Commission des droits de l’homme représente une évolution notable dans la mesure où elle concrétise la volonté des acteurs anti-droits de saper et d’invalider le travail essentiel qu’accomplissent les organes de surveillance de l’application des traités, dont celui de la Commission des droits de l’homme elle-même.

Les négociations sur les ODD et le Programme de développement durable à l’horizon 2030

En 2015, les acteurs anti-droits ont mené des actions de plaidoyer dans le cadre de l’élaboration des nouveaux objectifs de développement durable (ODD), insistant une nouvelle fois sur les droits relatifs au genre et à la sexualité. Leurs efforts pour faire adopter un langage rétrograde dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ont été moins fructueux.

Néanmoins, après avoir réussi à empêcher l’inclusion d’un langage progressiste dans le texte final, les conservateurs ont ensuite adopté une autre stratégie. Pour minimiser la responsabilité des États et saper l’universalité des droits, plusieurs États ont émis de multiples réserves sur les ODD.

Au nom du Groupe des États africains membres de l’ONU, le Sénégal a affirmé que les États africains ne « mettraient en œuvre que les ODD alignés sur les valeurs culturelles et religieuses de ses pays membres ».

Le Saint-Siège a également émis un certain nombre de réserves, affirmant qu’il était « certain que l’engagement selon lequel ‘personne ne serait laissé de côté’ serait compris comme une reconnaissance du droit à la vie de la personne, de la conception jusqu’à la mort naturelle ».

L’Arabie saoudite est allée plus loin encore, déclarant que le pays ne suivrait pas les règles internationales relatives aux ODD qui feraient référence à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre, les qualifiant de « contraires à la loi islamique ».

L’Assemblée générale des Nations Unies

Les acteurs anti-droits ont un pouvoir d’influence de plus en plus marqué au sein de l’Assemblée générale des Nations Unies. En 2016, lors de la 71e session, l’AG a été le théâtre de la féroce opposition des acteurs anti-droits à un nouveau mandat créé en juin 2016 en vertu de la Résolution du Conseil des droits de l’homme sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre : le mandat d’Expert indépendant pour la protection contre la violence et la discrimination basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre[Béné1]  (OSIG). Quatre actions ont été mises en œuvre dans les espaces de l’AG pour tenter de réduire la portée de ce mandat.

Le Groupe des États africains a notamment coordonné la présentation d’une résolution hostile auprès de la Troisième Commission[Béné2] , visant essentiellement à faire indéfiniment ajourner ce nouveau mandat. Bien que cette tentative n’ait pas abouti, il s’agit d’une tactique nouvelle et préoccupante visant à bloquer rétroactivement la création d’un mandat présenté par le Conseil des droits de l’homme.

Les acteurs anti-droits œuvrent maintenant à porter directement atteinte à l’autorité du CDH auprès de l’Assemblée générale. Les acteurs anti-droits ont également tenté de nuire à ce mandat en menant une actions auprès de la Cinquième Commission (chargée des questions administratives et budgétaires). Cette initiative inédite a conduit un certain nombre d’États à tenter (encore une fois sans succès) de bloquer le financement des experts des droits humains de l’ONU, dont celui de l’Expert indépendant pour la protection contre la violence et la discrimination basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre.

Bien que ces multiples tentatives n’aient pas réussi à empêcher la création et le maintien de ce nouveau mandat, le soutien important que ces acteurs ont reçu, les stratégies innovantes qui ont été mise en œuvre et les puissantes alliances régionales qui se sont forgées tout au long des négociations nous donnent une idée des difficultés auxquelles nous allons devoir faire face.

Télécharger le chapitre complet (en anglais)


Autres chapitres

Lire le rapport complet (en anglais)

Teresia Teaiwa

Described by the Guardian as one of Kiribati’s national icons, Teresia was a fearless advocate who worked closely with feminist groups in Fiji.

She used her research to address the issues of feminism and gender in the Pacific, as well as being co-editor of the International feminist Journal of Politics. Her influence spanned the academic frontier as well as social justice movements in the Oceania region.


 

Teresia Teaiwa, Fiji

CFA 2023 - what you need to know - ES

Lo que necesitas saber

  • Se dará prioridad a aquellas actividades que faciliten y alienten la conexión e interacción entre lxs participantes.
  • Si tu actividad puede realizarse en línea o en forma híbrida (conectando participantes presenciales y en línea), por favor, considera la manera de generar una participación genuina y activa de lxs participantes en línea.
  • Alentamos los encuentros, diálogos e intercambios entre movimientos, entre regiones y entre generaciones.
  • Por favor, diseña tu actividad de forma que permita flexibilidad en el número de participantes. Si bien algunas actividades pueden estar limitadas a grupos pequeños, la mayoría deberá acoger a grupos grandes.
  • Si tu actividad se adecúa a varios formatos o no se adecúa a ninguno, podrás indicarlo en el formulario de propuesta.

Idiomas en los que puedes proponer tu actividad

  • Idiomas para propuestas: aceptaremos propuestas presentadas en inglés, francés, español, thai y árabe.
  • Idiomas del Foro: habrá interpretación simultánea en las Sesiones Plenarias para inglés, francés, español, thai y árabe, para lengua de señas internacional [ISL], y posiblemente más. Para todas las otras actividades habrá interpretación en algunos (pero no todos) de estos idiomas, y posiblemente en otros, como suajili y portugués.

#8 - Sexting like a feminist Tweets Snippet FR

Quand on vient de se rencontrer et qu’on cherche par où commencer.

Let's take it nice and slow. Orgasms, much like feminists movement building, take time, energy and a little creativity.

Prenons notre temps. Les orgasmes, comme la constitution des mouvements féministes, prennent du temps, de l’énergie et un peu de créativité.

Defending our land and ourselves from corporate power

These industries 'extract' raw materials from the Earth: mining, timber, gas, oil are some examples

This economical model exploits nature and as it intensifies, so does the inequality between global North with their large corporations, and the global South, where resources are extracted.

Land contamination, water pollution, environmental damage, communities displaced are only some of the consequences.

Find more on our report on EXTRACTIVE INDUSTRIES

There are sustainable alternatives for the environment and women's rights.