Analyses Spéciales

L´AWID est une organisation féministe mondiale qui consacre ses efforts à la justice de genre, au développement durable et aux droits humains des femmes

S'opposer à l’extractivisme et au pouvoir des entreprises

Dans le monde entier, les femmes défenseuses des droits humains défendent leurs terres, leurs moyens de subsistance et leurs communautés contre le pouvoir des entreprises et des industries extractives. Elles se mobilisent et défient de puissants intérêts économiques et politiques qui motivent la spoliation de terres, le déplacement de communautés, la perte des moyens de subsistance et la dégradation de l'environnement.


Pourquoi résister à des industries extractives?

L’extractivisme est un modèle économique et politique de développement qui œuvre à la marchandisation de la nature et privilégie le profit au détriment des droits humains et de l'environnement. Enraciné dans l'histoire coloniale, il creuse les inégalités sociales et économiques au niveau local et mondial. Le plus souvent, les femmes rurales, noires ou autochtones sont les plus touchées par l’extractivisme et sont largement exclues des espaces de prise de décision en la matière. Les femmes se mobilisent pour défier ces forces patriarcales et néocoloniales et défendre les droits, les terres, les personnes et la nature.

Les principaux risques et les violences basées sur le genre

Les femmes qui s’opposent aux industries extractives vivent une série de risques, de menaces et de violations de leurs droits comme la criminalisation, la stigmatisation, la violence et l'intimidation. Leurs histoires révèlent des aspects évidents de violences sexuelles et basées sur le genre. Parmi les auteurs de ces abus se trouvent les autorités locales et fédérales, les entreprises, la police, les militaires, les forces de sécurité paramilitaires et privées, et parfois mêmes leurs propres communautés.

Agir ensemble

L'AWID et la Coalition internationale des femmes défenseures des droits humains (WHRDIC) ont le plaisir d'annoncer la sortie de leur publication « Les défenseuses des droits humains résistent à l’extractivisme et aux pouvoir des entreprises », un rapport basé sur un projet de recherche transrégional qui relate les expériences vécues par des défenseuses en provenance d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine.

Nous encourageons les activistes, les membres de mouvements sociaux, la société civile, les donateurs et les décideurs à lire et à faire usage des documents suivants pour leur travail de plaidoyer, comme outil pédagogique et comme source d’inspiration :

Partagez votre expérience et vos questions !

Dites-nous comment vous utilisez la boîte à outils sur les défenseur-e-s des droits humains qui résistent à l'extractivisme et aux pouvoir des entreprises.

◾️ Comment ces ressources peuvent-elles soutenir votre activisme et votre plaidoyer ?

◾️ De quelles informations ou connaissances supplémentaires avez-vous besoin pour utiliser au mieux ces ressources ?

Faites-nous part de vos commentaires


Merci !

C’est avec gratitude que l’AWID reconnaît les contributions précieuses de chaque défenseur-e des droits humains qui a participé à ce projet. Cette recherche a été rendue possible grâce à votre volonté à partager vos expériences. Votre courage, créativité et résilience est une source d’inspiration pour nous toutes et tous. Merci !

Contenu lié

María Verónica Reina

María était reconnue au niveau mondial pour son leadership extraordinaire au sein de la communauté des personnes handicapées.

Elle a représenté l'International Disability and Development  Consortium (consortium international sur le développement et le handicap) lors de la négociation de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (2001-2006). Son travail a été consacré à la réalisation de l'objectif de la Convention, à savoir la réalisation des droits humains  universels par, pour et avec les personnes handicapées pour un monde inclusif, accessible et durable.

Selon ses propres mots, son leadership consistait à « … servir la communauté des personnes handicapées, en commençant par de petites tâches que d'autres pourraient ne pas vouloir faire».

Elle est décédée le 27 octobre 2017 dans sa ville natale de Rosario, en Argentine.

Pour en savoir plus sur María Verónica Reina, retrouvez son témoignage.

 


 

María Verónica Reina, Argentina

Snippet FEA São Paulo City Center (EN)

São Paulo’s City Center

Source: Centro de população de rua da cidade de São Paulo

A woman sitting on the floor on a piece of cloth and a cup for change in front of her
   

Abandoned / Unoccupied Buildings

Illustration of an abandoned, run down building to depict the housing crisis

Population living in the streets 

 

31,000

 

40.000

Snippet - CSW68 - March 13 - EN

Day 3

13th March

Asma Jahangir

Asma was a leading Pakistani rights activist, fearless critic of the military’s interference in politics and a staunch defender of the rule of law.

She was the founding chairwoman of the Human Rights Commission of Pakistan, an independent group, and was a trustee of the International Crisis Group. She won international awards and served as the United Nations rapporteur on human rights and extrajudicial killings.

She is remembered fondly by colleagues and friends at AWID

“With her life, Asma rewrote the history that many of us were told as women. Asma changed the world. She changed it in Pakistan, and she changed it in our imaginations."

 


 

Asma Jahangir, Pakistan

Principales estrategias y tácticas de la oposición

A pesar de su rigidez en cuestiones doctrinales y de cosmovisión, lxs actores anti-derechos han demostrado una apertura a nuevos tipos de alianzas estratégicas, nuevas técnicas de organización y nuevas formas de discurso. Todo esto les ha permitir detentar mayor poder en los espacios internacionales.


Se ha observado una notable evolución en las estrategias de lxs actores ultra conservadores que operan a este nivel. No solo intentan manipular los límites de los consensos y bloquear cierto lenguaje, sino también transformar el marco conceptual, desarrollar normas y estándares alternativos y encontrar otras vías de influencia.

Estrategia 1: Capacitación de representantes ante las Naciones Unidas

Lxs actores ultra conservadores trabajan para establecer y mantener vínculos con representantes de los Estados ofreciéndoles oportunidades regulares de capacitación — como el Foro Mundial de Políticas sobre la Familia que es anual — y materiales de capacitación específicos.

Estas capacitaciones y la provisión de recursos en forma periódica les aportan discursos y técnicas de negociación a lxs representantes  para que continúen colaborando en pro de los objetivos anti-derechos en el sistema de derechos humanos. Lxs representantes también reciben compilaciones organizadas de «lenguaje consensuado» y referencias a información pseudo-científica o estadística para reforzar sus argumentos.

La transmisión consolidada de estos mensajes explica en parte por qué lxs representantes de los Estados que adoptan posiciones ultra conservadoras en los debates internacionales sobre derechos humanos a menudo lo hacen contradiciendo su propia legislación y políticas nacionales.

Estrategia 2: Celebración de encuentros internacionales

La red de reuniones virtuales regionales e internacionales de lxs actores anti-derechos contribuye a crear vínculos más estrechos entre las OSC ultra conservadoras, los Estados y bloques de Estados, y poderosos órganos intergubernamentales. El Congreso Mundial de las Familias que se realiza todos los años es uno de los principales ejemplos de esta estrategia.

Estas reuniones refuerzan los vínculos personales y las alianzas estratégicas, elementos centrales para construir y sostener cualquier movimiento. También facilitan la creación dinámica de relaciones que van más allá de los países o las religiones y se articulan en torno a temáticas e intereses compartidos, lo que conduce a un enfoque más proactivo para formular demandas integrales en la esfera política internacional por parte de lxs actores anti-derechos.

Estrategia 3: Formular reservas a los acuerdos sobre derechos humanos

Históricamente, los Estados y los bloques estatales han tratado de socavar el consenso internacional o la rendición de cuentas por parte de cada país frente a las normas internacionales de derechos humanos interponiendo reservas a los acuerdos que ponen en peligro la aplicabilidad universal de los derechos humanos.

La Convención sobre la Eliminación de la Discriminación contra las Mujeres (CEDAW) es la que ha sido objeto del número más alto de reservas, muchas de las cuales se fundamentan en presuntos conflictos con la ley religiosa. Sin embargo, la CEDAW está fuera de discusión como parte del derecho internacional de los derechos humanos, y las referencias a la tradición, cultura o religión no pueden justificar violaciones de los derechos humanos. Muchas reservas a la CEDAW son inválidas porque son «incompatibles con el objeto y el propósito» de este tratado. Sin embargo, los Estados invocan continuamente estas reservas para eludir sus responsabilidades en materia de derechos humanos.

También se están introduciendo cada vez más «reservas» a documentos y acuerdos de Naciones Unidas que no son tratados formales, como las resoluciones del Consejo de Derechos Humanos y de la Asamblea General.

Estrategia 4: Creación de un marco paralelo de derechos humanos

Resulta alarmante observar cómo actores regresivxs que operan en la ONU han comenzado a cooptar estándares de derechos existentes y a hacer campaña para desarrollar un lenguaje consensuado que sea profundamente anti-derechos.

Su objetivo es crear y luego propagar en los escenarios internacionales de derechos humanos un lenguaje que valide normas patriarcales, jerárquicas, discriminatorias y culturalmente relativistas.

Un paso hacia el logro de este propósito es la redacción de textos declarativos, como la Declaración Mundial de la Familia y los Artículos de San José, que se presentan como fuentes no vinculantes en materia de derechos humanos, recogen adhesiones por parte de  múltiples actores de la sociedad civil, estatales e institucionales; y luego sirven como base para la promoción y el cabildeo.

Estrategia 5: Desarrollo de fuentes «científicas» alternativas

Como parte de un cambio estratégico hacia el uso de discursos no religiosos, lxs actores anti-derechos han invertido significativamente en crear sus propios grupos de expertxs en «ciencias sociales». Ayudados por los medios conservadores que son cada vez más numerosos, estos materiales se difunden ampliamente entre grupos conservadores de la sociedad civil y también  se utilizan como base para la incidencia en espacios internacionales de derechos humanos.

Mientras que los objetivos y la motivación de lxs actores conservadorxs se derivan de sus interpretaciones extremas de la religión, la cultura y la tradición, a menudo refuerzan sus argumentos con estudios que reivindican para sí una cierta  autoridad intelectual. Así se produce un contra-discurso, a través de una mezcla engañosa de doctrina tradicionalista y ciencias sociales.

Estrategia 6: Movilización de jóvenes

Esta es una de las estrategias más efectivas empleadas por la derecha religiosa y representa una inversión importante en el futuro de los movimientos anti-derechos.

El reclutamiento de jóvenes y el desarrollo de sus liderazgos, comenzando en el nivel local con iglesias y campus universitarios, son una prioridad para muchos actores conservadores dedicados a influir sobre políticas internacionales.

Esta estrategia les ha permitido infiltrarse en espacios específicos de las Naciones Unidas para jóvenes, incluidos los de la Comisión de la Condición Jurídica y Social de las Mujeres, y crear un fuerte contrapunto a las redes y organizaciones progresistas de la juventud.

Estrategia 7: Desmantelamiento económico y deslegitimación de los mecanismos de derechos humanos

Los grupos regresivos han comprendido que dentro del sistema de Naciones Unidas su influencia es mucho menor cuando se trata de mecanismos de expertxs (Procedimientos Especiales y órganos de monitoreo de tratados) o de organismos operativos (agencias) y no de mecanismos políticos.

Por eso , los grupos anti-derechos afirman que las agencias de Naciones Unidas están «sobrepasando su mandato»; el Comité CEDAW y otros organismos de tratados no tienen autoridad para interpretar esos instrumentos; y los Procedimientos Especiales son en realidad expertxs que han tomado partido y que se extralimitan en su mandato. Los grupos anti-derechos también han tenido éxito en su cabildeo para recortar la financiación a organismos como el Fondo de Población de las Naciones Unidas (UNFPA).

Esta invalidación de los mecanismos de las Naciones Unidas alimenta la impunidad estatal. Cuando los gobiernos están bajo escrutinio internacional, pueden defender sus acciones acusando al mecanismo que los examina de tener defectos estructurales o de estar sobrepasando su mandato.

Estrategia 8: Organización en línea

Lxs actores no estatales conservadores invierten cada vez más en las redes sociales y otras plataformas en línea para promover sus actividades, hacer campaña y difundir ampliamente información de los espacios internacionales de derechos humanos.

La organización española CitizenGo, por ejemplo, se presenta como la versión conservadora de Change.org, organizando peticiones y campañas de cartas. Una petición reciente, que se opone a que la ONU instituya  un Día Internacional sobre el Aborto Seguro, reunió más de 172 000 firmas.


Tendencias globales:

  • Aprender de las estrategias de organización de feministas y otrxs actores progresistas.
  • Replicar y adaptar  en el nivel internacional tácticas que fueron exitosas a nivel nacional.
  • Pasar de un énfasis en la 'protesta simbólica' a convertirse en infiltradxs que están subvirtiendo el sistema.

Si conocemos las estrategias empleadas por lxs actores anti-derechos, podemos  contrarrestarlas de manera más efectiva.

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Otros capítulos

 

Snippet FEA Occupation’s kitchen Instagram (EN)

Campaña publicitaria de Ocupação 9 de Julho:

Photo of Cozinha Ocupação 9 de Julho team in aprons
Yellow square that says "As mulheres sustentam o cuidado" or Women sustain care in Portuguese.
Yellow square that says "O cuidado sustenta a vida" or "Care sustains life" in Portuguese.
Yellow square that says "A vida sustenta a economia" or "Life sustains the economy" in Portuguese.
Yellow square that says: "Mas quen cuida das mulheres?" or "But who is taking care of women?" in Portuguese.
A yellow square that says "Nenhuma a menos" which translates to "Not another woman less"
Yellow square that says "Juntas, Juntos, Juntes" which translates to "Together, together, together"
Yellow square announcing Sunday Lunch at the Occupation's Kitchen

Las Mujeres Sostienen el Cuidado | El Cuidado Sostiene la Vida | La vida Sostiene la Economía | ¿Quién Cuida a las Mujeres? | Ni Una Menos1 | Juntas, Juntos, Juntes | Almuerzo de Domingo

1Nenhuna a menos se traduce literalmente como "ni una menos" en español, un eslogan feminista famoso en América Latina que surgió en Argentina como respuesta a la creciente violencia de género.

Snippet - Intro WITM - EN

"Where is the money for feminist organizing?"

How much do you know about feminist resourcing? 📊 Take AWID's "Where is the Money for Feminist Organizing?" quiz to test your knowledge:

Take the quiz onlineDownload and print it


Survey is closed! Thank you!

We want to extend a heartfelt thank you to all the diverse feminist groups, collectives and organizations from all over the world who responded to the WITM survey. Your engagement and insights have been invaluable, and they will greatly enrich our collective understanding of feminist resourcing globally.

Olivia Arévalo Lomas

Olivia era la líder espiritual del pueblo indígena Shipibo Konibo.

Sabia mujer indígena y abuela, era conocida por practicar la medicina tradicional y cantar las canciones sagradas de su pueblo (Íkaros). Olivia Arévalo fue una activa defensora de los derechos culturales y ambientales de su pueblo. Su asesinato tuvo lugar en un contexto de conflicto territorial entre la comunidad shipibo y las empresas que quieren apropiarse de sus tierras para cultivar palma aceitera.

Integrantes de su comunidad han dicho: «Su muerte es una agresión contra toda la comunidad shipibo. Ella era la memoria viviente de su pueblo».

 


 

Olivia Arévalo Lomas, Peru

Sept recommandations politiques féministes pour stopper les flux financiers illégaux

La domination croissante des marchés financiers internationaux et des institutions dans la définition des politiques économiques mondiales a pour effet de confisquer le pouvoir des personnes dans l’intérêt des élites mondiales et des grandes entreprises.


Notre rapport sur les flux financiers illégaux explore leur impacts disproportionnés sur la justice de genre. Il expose les cadres politique et juridique qui permettent aux entreprises de jouir d'abus fiscaux au détriment des personnes et de la planète.

Le rapport conclut avec ces sept recommandations politiques féministes pour demander plus de transparence et de responsabilité des entreprises afin de stopper les flux financiers illégaux.


Nos recommandations stratégiques :

Les flux financiers illicites attirent une attention sans précédent, par exemple dans le cadre de négociations sur le développement autour du Programme de développement à l’horizon 2030 ou lors de la Conférence sur le financement du développement d’Addis-Abeba en 2015. Ils font également les gros titres dans les médias traditionnels avec la diffusion de documents concernant des opérations financières offshore ayant fait l’objet de fuites, une affaire connue sous le nom des « Panama Papers ».

Pour donner un autre exemple, lors d’un référendum en février 2017, le peuple équatorien a voté pour empêcher les politiciens et les fonctionnaires de posséder des actifs, des entreprises ou des capitaux dans des paradis fiscaux. Le gouvernement équatorien est maintenant une voix de premier plan au sein du G77, aux Nations Unies, en faveur de la création d’un organisme fiscal mondial de l’ONU pour mettre un terme aux paradis fiscaux.

Ce coup de projecteur constitue potentiellement une opportunité pour les féministes, les mouvements sociaux et les défenseur-euse-s de la justice fiscale de faire pression en faveur de la transformation du système financier mondial qui renforce les inégalités au niveau mondial, y compris les inégalités de genre.

Nous proposons ci-dessous sept revendications politiques pour contribuer aux actions de plaidoyer des féministes et des activistes oeuvrant en faveur de la justice sociale, des droits des femmes et de l’égalité de genre :

1. Les FFI constituent une violation des droits humains et des droits des femmes :

  • Les flux financiers illicites entravent le respect de l’obligation qu’ont les États de mobiliser les ressources maximales disponibles pour la réalisation des droits humains, en ce compris les engagements pris de longue date concernant les droits des femmes et l’égalité de genre.
  • Le renforcement de la responsabilité des entreprises est une option qui se trouve sur la table du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Un groupe de travail intergouvernemental à composition non limitée a été constitué pour élaborer un instrument international juridiquement contraignant dans le cadre du droit international relatif aux droits humains pour réglementer les activités des sociétés transnationales et autres entreprises commerciales. Ce processus a le potentiel de faire reconnaître l’évasion fiscale des entreprises comme violation des droits humains, y compris les droits des femmes, et devrait être davantage soutenu par les pays du Nord et du Sud.

2. S’assurer que les multinationales paient leur part :

  • Développer des mécanismes internationaux qui freinent les pratiques fiscales abusives et empêchent les exonérations fiscales des entreprises. Les États membres de l’ONU devraient engager des négociations pour rédiger une convention des Nations Unies pour lutter contre les pratiques fiscales abusives. La convention devrait inclure un régime de consolidation et de répartition fiscales pour imposer les bénéfices globaux des entreprises.
  • Revoir en particulier les réglementations nationales dans les pays riches qui permettent aux multinationales de payer leurs impôts dans le pays où elles sont domiciliées plutôt que dans le pays où elles exercent leur activité économique. Cette pratique affecte particulièrement les pays en développement, car les bénéfices imposables leur échappent de plus en plus, face à des juridictions à faible taux d’imposition ou non taxées.
    Des propositions comme le système de taxation unitaire devraient être prises en considération à cet égard.

3. Soutenir la création d’une instance fiscale intergouvernementale aux nations unies :

  • Une instance fiscale au sein des Nations Unies, dotée de droits de vote égaux et d’adhésion universelle devrait avoir le pouvoir d’examiner les politiques fiscales nationales, régionales et mondiale et de veiller à ce que les États respectent les engagements convenus depuis longtemps dans le domaine des droits humains, y compris les droits des femmes et l’égalité de genre.

4. Promouvoir la transparence et la collecte de données sensibles au genre :

  • Des efforts accrus doivent être accomplis au niveau mondial pour affiner des données comparables sur la fraude fiscale, comme par exemple des données ventilées selon le genre qui montrent les impacts différenciés selon le genre qui sont spécifiques à certains systèmes fiscaux.
  • Les pays doivent adopter un cadre qui assure l’échange automatique de données, ce qui garantirait un accès public et global à des informations essentielles qui illustrent comment certaines pratiques affectent les ressources disponibles pour la réalisation des droits humains.
  • Mettre en oeuvre l’obligation pour les multinationales de divulguer publiquement, dans le cadre de leurs rapports annuels, les bénéfices réalisés et les taxes payées dans chaque pays dans lequel elles opèrent.
  • Parmi les autres informations financières qui doivent être accessibles, il doit y avoir une plus grande coopération entre les gouvernements concernant le partage de leurs registres publics nationaux qui révèlent l’identité des véritables propriétaires des sociétés, fiduciaires, fondations et autres structures juridiques du même type.

5. Promouvoir la justice fiscale au niveau national par des politiques fiscales progressives :

  • Promouvoir la justice fiscale par des politiques fiscales progressives. Cela nécessite d’augmenter le poids des taxes directes sur le revenu du capital et sur les secteurs hautement rentables de la société, tout en réduisant et en supprimant le fardeau qui pèse sur les femmes et les personnes pauvres. Les segments pauvres de la société, où les femmes sont surreprésentées, ne devraient pas payer plus d’impôts par rapport à leurs revenus que les segments les plus riches qui bénéficient souvent de subventions fiscales, de congés fiscaux et autres réductions fiscales.
  • Les gouvernements doivent examiner de manière critique les accords de commerce et d’investissement néfastes qui accordent des incitations et des exemptions fiscales qui perpétuent les inégalités et les préjugés liés au genre.

6. Assurer une large participation des organisations de défense des droits des femmes, des mouvements sociaux et de la société civile progressiste :

  • Les décisions en matière de politiques économiques et fiscales manquent souvent de perspective sensible au genre. Les interactions entre le ministère des finances et le ministère qui s'occupe de l'égalité de genre et avec la société civile et les défenseur-euse-s des droits humains, sont essentielles pour mieux comprendre l’incidence qu’ont les décisions relatives aux recettes sur les droits des femmes et l’égalité de genre.
  • Un environnement favorable devrait être mis en place pour protéger les défenseuses des droits humains et celles et ceux (lanceuses et lanceurs d'alerte, activistes pour la justice fiscale) qui dénoncent les abus fiscaux et documentent les affaires de corruption.

7. Faire cesser les activités criminelles liées aux FFI qui s’exercent en toute impunité et garantir que leurs auteurs aient à répondre de ces actes :

  • Mettre en place un mécanisme coordonné au niveau mondial entre les autorités fiscales nationales, les organismes pour les droits humains et l’égalité de genre et les agences de renseignement, afin d’assurer que les activités criminelles associées aux FFI cessent de se poursuivre en toute impunité.
  • Renforcer les systèmes judiciaires nationaux et mondiaux pour responsabiliser les personnes morales et physiques qui financent des activités criminelles par l’entremise des FFI.

 


Lire le rapport complet

Snippet FEA LINES OF ACTION (FR)

Sur quoi travaillent-iels?
Illustration of a hand with a pencil writing on white paper

Droits humains et ethno-territoriaux

Assurer la défense des droits humains et des droits de la Nature par la construction d'alliances avec des acteur·rices et organisations locales, nationales, régionales et mondiales.

A person holding a plant in a pink pot in their hands

Développement Durable

Garantir que toutes les activités économiques, culturelles et environnementales contribuent au développement durable, à la sécurité alimentaire et à la génération de revenus, dans le respect de l'autodétermination et de l'autonomie gouvernementale des communautés afro-descendantes.

Three women sitting next to each other

Education and training

Former les femmes et leur donner les moyens d'exercer la défense de leurs droits dans différents espaces politiques, sociaux et économiques.

Pour plus d'informations, cliquez ici!

Snippet - WITM To make - ES

Para darle visibilidad a la complejidad de la dotación de recursos para las diversas formas de organización feministas.

Body

Janette Sunita

Originaire d'Inde, Janette était une personne formidable, fougueuse, bienveillante et aimante.

Son intolérance à l’égard de l’injustice et sa ferme volonté de défendre les droits de toutes les personnes l’ont amenée à travailler pour TARSHI (une ONG qui travaille sur la sexualité et la santé sexuelle et reproductive) pendant plus de 15 ans. Janette a géré et dirigé avec compétence les aspects financiers, les ressources humaines et les aspects opérationnels de TARSHI, naviguant adroitement dans la bureaucratie labyrinthique à laquelle sont soumises les ONG indiennes.

Son équipe se souvient « elle assurait nos arrières pour que nous puissions naviguer en eaux libres. Femme aux multiples talents, Janette nous a non seulement aidés à acquérir nos propres bureaux, mais elles les a également aménagés pour leur utilisation optimale. Elle aimait les voyages et les animaux et s'intéressait à la thérapie assistée par les animaux ».


 

Janette Sunita, India

Defending human rights at the UN

Keeping an eye on anti-rights actor at the Human Rights Council

Anti-rights mobilization at the United Nations constitutes a response to the significant feminist and progressive organizing. It involves a constant threat for women's rights, especially when it comes to sexual and reproductive rights and an open door to racism, xenophobia and all kinds of discrimination.

Get to know all their tactics and discourses worldwide.

Read our full report


 

Main resolutions and organizations to follow on the 38th session

We’re looking at an attack on the human rights system, and all of these fundamentalisms are coming together to try to weaken the fabric of multilateralism, and that’s happening in large part at the expense of marginalized groups of people. It’s happening at the expense of women, and it’s happening through tactics that are often about gender and sexuality.

Cynthia Rothschild

Independent human rights expert, OURs member

We’ve experienced a lot of pushback from different states, from different civil society actors, from private corporations and large donors who are funding the activities of these anti-rights actors.

Meghan Doherty

Director of Global Policy and Advocacy with Action Canada

Read more on what we do at the Human Rights Council


More interviews at HRC38

Zhan Chiam

ILGA's Gender Identity and Gender Expression Senior Programme Officer

Paola Salwan Daher

Global Advocacy Adviser at the Center for Reproductive Rights