Philippe Leroyer | Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)

Analyses Spéciales

L´AWID est une organisation féministe mondiale qui consacre ses efforts à la justice de genre, au développement durable et aux droits humains des femmes

Défenseur-e-s des droits humains

Les défenseuses des droits humains s’auto-identifient comme des femmes ou des personnes lesbiennes, bisexuelles, transgenres, queer, intersexes (LBT*QI) ou autres qui défendent les droits. Elles sont exposées à des risques et à des menaces de nature genrée à cause du travail qu’elles accomplissent en faveur des droits humains et/ou en conséquence directe de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle.

Les défenseuses des droits humains subissent une violence et une discrimination systématique du fait de leur identité, mais aussi à cause de la lutte indéfectible qu’elles mènent en faveur des droits, de l’égalité et de la justice.

Le programme Défenseuses des droits humains collabore avec des partenaires internationaux et régionaux ainsi qu’avec les membres de l’AWID pour éveiller les consciences à propos de ces risques et menaces, pour plaider en faveur de mesures féministes et holistiques de protection et de sécurité et enfin pour promouvoir activement une culture du souci de soi et du bien-être collectif au sein de nos mouvements.


Les risques et menaces qui planent sur les défenseuses

Les défenseuses des droits humains sont exposées aux mêmes types de risques que toutes les autres personnes qui défendent les droits humains, les communautés et l’environnement. Mais elles se heurtent également à des violences fondées sur le genre et à des risques spécifiques de nature genrée parce qu’elles remettent en cause les normes de genre en vigueur au sein de leur culture et de leur société.

En défendant les droits, les défenseuses des droits humains sont exposées aux risques suivants :

  • les agressions physiques et la mort
  • les tentatives d’intimidation et le harcèlement, y compris dans les espaces en ligne
  • le harcèlement judiciaire et la criminalisation
  • l’épuisement

Une approche holistique et collaborative de la sécurité

Nous travaillons en collaboration avec des réseaux internationaux et régionaux ainsi qu’avec nos membres pour :

  • éveiller les consciences à propos des violations des droits humains et abus dont sont victimes les défenseuses des droits humains ainsi que de la violence systémique et de la discrimination qu’elles subissent ;
  • renforcer les mécanismes de protection et faire en sorte que des réactions plus efficaces et plus rapides s’organisent quand des défenseuses sont en danger.

Nous travaillons à la promotion d’une approche holistique de la protection des défenseuses, qui suppose notamment :

  • de mettre l’accent sur l’importance du souci de soi et du bien-être collectif, et de reconnaître le fait que ces notions peuvent revêtir une signification différente dans chaque culture ;
  • de documenter les violations dont sont victimes les défenseuses des droits humains dans une perspective féministe intersectionnelle ;
  • de promouvoir la reconnaissance et la célébration du travail et de la résilience des défenseuses des droits humains dans la société ; et
  • de construire des espaces civiques propices au démantèlement des inégalités structurelles, sans restrictions ni obstacles.

Nos actions

Nous souhaitons contribuer à l’avènement d’un monde plus sûr pour les défenseuses des droits humains, leurs familles et leurs communautés. Nous pensons que le fait que les défenseuses œuvrent en faveur des droits et de la justice ne devrait pas leur faire courir de risques ; leur action devrait être appréciée et célébrée.

  • Promouvoir la collaboration et la coordination entre organisations de défense des droits humains et des droits des femmes au niveau international, et ce dans le but de d’apporter des réponses plus efficaces dans le domaine de la sureté et du bien-être des défenseuses des droits humains ;

  • Soutenir les réseaux régionaux de défenseur-es et les organisations, parmi lesquels l’Initiative mésoaméricaine des défenseuses des droits humains et la Coalition des défenseuses des droits humains du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, dans leur travail de promotion et de renforcement de l’action collective en faveur de la protection des défenseuses – en mettant en avant l’importance de la création de réseaux de solidarité et de protection, de la promotion du souci de soi ainsi que du plaidoyer et de la mobilisation en faveur de la sécurité des défenseuses ;

  • Faire en sorte que les défenseur-e-s des droits humains et les risques qui les menacent soient plus visibles et mieux reconnus, en rassemblant des informations sur les agressions dont elles sont victimes et en produisant et diffusant des documents sur leurs luttes, leurs stratégies et les difficultés qu’elles rencontrent ;

  • Organiser des réponses urgentes fondées sur la solidarité internationale dès que des défenseuses des droits humains sont en danger, par le biais de nos réseaux internationaux et régionaux mais aussi grâce à nos membres.

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Luz de Plenilunio: Una experiencia BDSM africana

Luz de Plenilunio: Una experiencia BDSM africana

Akosua Hanson portrait

Akosua Hanson es una artista activista radicada en Accra (Ghana). Su trabajo abarca la radio, televisión, medios impresos, teatro, cine, muestras de arte del cómic, instalaciones artísticas y la novela gráfica. El activismo de Akosua ha girado en torno al panafricanismo y el feminismo, con interés en la intersección del arte, la cultura pop y el activismo. Posee una maestría en Filosofía y Estudios Africanos con especialización en Género y Pensamiento Filosófico Africano. Akosua Hanson es la creadora de Moongirls, una serie de novelas gráficas que sigue las aventuras de cuatro superheroínas que luchan por un África libre de corrupción, neocolonialismo, fundamentalismos religiosos, cultura de la violación, homofobia y más. Trabaja como conductora radial en Y 107.9 FM en Ghana.

¿Han experimentado alguna vez momentos de profunda claridad durante o después del sexo?

 

En estas placas, Moongirl Wadjet hace el amor practicando BDSM con un demonio de dos géneros. De las cuatro Moongirls, Wadjet es la sanadora y filósofa, el vehículo del Oráculo. Su propósito es iniciar un proceso científico y espiritual, un experimento que denomina «Luz de plenilunio» y mediante el cual recorre un arco de tiempo vibracional por sus recuerdos, sensaciones, emociones, visiones e imaginación. Es una forma de viajar en el tiempo con vibraciones para descubrir lo que ella denomina «revelaciones-verdades». 

En esa experiencia, algunas de las visiones difusas de Wadjet incluyen un apocalipsis inminente derivado de la destrucción ambiental a manos de lxs humanos y al servicio de un capitalismo voraz; un recuerdo de la infancia cuando estuvo hospitalizada luego de recibir un diagnóstico de salud mental, y la visión de una historia del origen de Moongirls en la que la figura bíblica de Noé como una anciana Moongirl negra que advierte sobre los peligros de la contaminación ambiental.

Más que una divertida excentricidad para explorar las sensaciones, el BDSM puede ser una forma de abordar el dolor y el trauma emocionales. Ha sido un medio de sanación sexual para mí, pues me ha permitido una forma radical de liberación. Cuando se inflige dolor físico en el cuerpo, se produce una depuración. Cuando se lo inflige con consentimiento, ese dolor extirpa el padecimiento emocional, casi como si lo «llamara» a retirarse. Los azotes sobre el cuerpo me permiten liberar emociones contenidas: ansiedad, depresión, una sensación de indefensión ante el estrés que me abruma ciertas veces.

Cover Illumination by the Light of the Full Moon

Cuando practican BDSM como un camino de sanación, lxs amantes deben prestar mucha atención y hacerse responsables de su compañerx.. Porque si bien se puede haber consentido al principio, debemos estar atentxs a cualquier cambio que pudiera surgir en el proceso, sobre todo cuando las sensaciones aumentan. Me acerco al BDSM a sabiendas de que, para entregarme al dolor, el amor y la empatía tienen que ser la base del proceso y así puedo crear un espacio para el amor o abrirme a él 

Los cuidados posteriores al dolor infligido completan el proceso. Pueden brindarse de forma muy simple como dando caricias, preguntando si tu compañerx necesita beber agua, viendo una película juntxs, compartiendo un abrazo o simplemente un porro. Pueden ser expresados en cualquier idioma amoroso que escojas. Ese espacio de contención, en el que se sabe que se han abierto las heridas, es necesario para completar el proceso de sanación. Debido a lo delicado que es desdibujar la frontera entre dolor y placer, ese espacio te enseña mucho sobre cómo poner en práctica la empatía y sostener verdaderamente a tu compañerx. Por eso para mí, el BDSM es una forma de trabajo de cuidados.

Luego de una experiencia sexual BDSM, me sobrevienen una claridad y una calma que me colocan en un espacio de enorme creatividad y me empoderan espiritualmente. Es casi mágico ver cómo el dolor se transforma en otra cosa en tiempo real. De manera similar, esa experiencia liberadora del BDSM en el plano personal le permite a Wadjet acceder a una suerte de clarividencia, sabiduría y claridad que la ayudan en sus responsabilidades como moongirl que lucha contra el patriarcado africano.


Moongirls nació cuando yo dirigía Drama Queens, una organización de artistas activistas jóvenes radicada en Ghana. Desde nuestros inicios en 2016, hemos empleado distintos medios artísticos como parte de nuestro activismo feminista, panafricanista y ambientalista. Usamos poesía, cuentos, teatro, cine y música para abordar cuestiones como la corrupción, el patriarcado, la degradación del medio ambiente y la homofobia.

Nuestras primeras producciones teatrales, «The Seamstress of St. Francis Street» (La costurera de la calle San Francisco) y «Until Someone Wakes Up» (Hasta que alguien despierte) hablan del problema de la cultura de la violación en nuestras comunidades. Otra obra, «Just Like Us» (Igual que nosotrxs), podría decirse que fue una de las primeras producciones teatrales de Ghana en tratar directamente el arraigadísimo problema de la homofobia en el país. En Queer Universities Ghana, nuestro taller de cine queer para realizadorxs africanxs, se han capacitado cineastas de Ghana, Nigeria, Sudáfrica y Uganda. Cintas que nacieron durante el taller, como «Baby Girl: An Intersex Story» (Una beba: Un relato intersex) de Selassie Djamey, se han proyectado en pantallas de distintos festivales cinematográficos. Por lo tanto, pasar al medio de la novela gráfica fue una evolución natural para nosotrxs

Hace como siete años, había comenzado a escribir una novela que nunca acabé acerca de la vida de cuatro mujeres. En 2018, Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) ofreció la oportunidad de un financiamiento que nos permitió producir este proyecto y mi novela inconclusa se convirtió en Moongirls


Hubo dos temporadas de Moongirls, cada una de seis capítulos. Entre lxs escritorxs y editorxs que participaron en la primera temporada estuvieron Suhaida Dramani, Tsiddi Can-Tamakloe, George Hanson y Wanlov the Kubolor. Yaba Armah, Nadia Ahidjo, y yo escribimos para la segunda temporada. Kissiwa, artista ghanesx, estuvo a cargo de la ilustración y la conceptualización de los personajes, mientras que AnimaxFYB Studio, un estudio de animación, diseño y efectos visuales de primer orden, se encarga de las ilustraciones.

Escribir Moongirls entre 2018 y 2022 ha sido una obra de amor para mí, incluso un trabajo liberador. Aspiro a explorar intensamente formas y estilos: he incursionado en convertir otras formas de composición, como los cuentos y la poesía, al formato de la novela gráfica. Al conjugar ilustración y texto, como hacen las novelas gráficas, Moongirls busca abordar los grandes temas y honrar a lxs activistas de la vida real. La decisión de centrarme en superheroínas queer, lo cual es muy raro de ver en este canon, cobró un significado mucho mayor cuando en 2021 el contexto en Ghana comenzó a tornarse peligroso. 

El año pasado hubo un abrupto incremento de la violencia contra la comunidad LGBT+ ghanesa que se originó con el cierre de un centro comunitario LGBT+. A ello le siguieron arrestos y detenciones arbitrarias de personas sospechosas de pertenecer al espectro queer, así como de otras acusadas de propiciar una «agenda LGBT». Como colofón, en el Parlamento ghanés se presentó un proyecto de ley anti-LGBT denominado «Los derechos sexuales humanos apropiados y los valores de la familia ghanesa». Este proyecto probablemente sea el más severo jamás redactado en la región, y sigue a intentos similares en países como Nigeria, Uganda y Kenia. 

Recuerdo muy vívidamente la primera vez que leí ese proyecto de ley. 

Fue un viernes por la noche, momento que en general me reservo para descansar o ir de fiesta luego de una larga semana de trabajo. Por puro azar, el texto me llegó a través de un grupo de WhatsApp, como una filtración. Mientras lo leía, una profunda sensación de temor y alarma me aguó la noche de descanso del viernes. En el proyecto se proponía castigar todo actoo de incidencia LGBT+ con una sentencia de entre cinco y diez años de prisión, y encarcelar a toda persona que se identificara como LGBT+, salvo que se «retractara» y aceptara someterse a una terapia de conversión. En el borrador del proyecto se penalizaba hasta a las personas asexuales. El proyecto atacaba todas las libertades fundamentales: libertad de pensamiento, de ser, de tener tu propia verdad y elegir tu forma de vida en función de ella. Incluso iba en contra del arte y las redes sociales. De haberse aprobado, Moongirls se hubiera convertido en literatura prohibida. Lo que el proyecto se proponía hacer era tan malicioso y tenía tal alcance que me postró en una depresión al comprobar la intensidad de odio con que había sido redactado. 

Al repasar mi línea de tiempo en Twitter aquella noche, vi reflejado el terror que sentía en mi interior. Mi línea de tiempo transmitía en vivo las emociones de las personas que reaccionaban en tiempo real a lo que estaban leyendo, pasando de la incredulidad al terror, seguido por una profunda decepción y tristeza cuando tomamos conciencia de cuán lejos quería llegar con ese proyecto de ley. Algunxs decían en Twitter que estaban dispuestxs a dar vuelta la página y abandonar el país. Luego, al mejor estilo ghanés, la tristeza y el temor se convirtieron en humor. Del humor surgió el ánimo para redoblar la lucha.

Entonces, el trabajo continúa. Creé Moongirls para ofrecer una forma alternativa de educación, para brindar conocimiento allí donde el patriarcado violento lo suprimió, y para crear visibilidad allí donde habían borrado a la comunidad LGBT+. También es importante que la práctica BDSM africana tenga esta plataforma de representación dado que buena parte de lo que se ve del BDSM está encarnado por personas blancas. El placer sexual, a través del BDSM u otras prácticas, así como el amor no heterosexual, trascienden razas y continentes porque el placer sexual y sus experiencias diversas son tan antiguos como el tiempo.
 

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Explorar Corporalidades Transnacionales

Esta edición en alianza con Kohl: una publicación para Body and Gender Research analizará soluciones, propuestas y realidades feministas para transformar nuestro mundo actual, nuestros cuerpos y nuestras sexualidades.

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التجسيدات العابرة للحدود

نصدر النسخة هذه من المجلة بالشراكة مع «كحل: مجلة لأبحاث الجسد والجندر»، وسنستكشف عبرها الحلول والاقتراحات وأنواع الواقع النسوية لتغيير عالمنا الحالي وكذلك أجسادنا وجنسانياتنا.

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A pile of books in a pink cover and black graduation cap on top.

EDUCATION AND CONTINUOUS LEARNING

Sarah Maldoror

“Je n’adhère pas au concept de ‘tiers-monde’. Je fais des films pour que les gens puissent les comprendre indépendamment de leur race ou de leur couleur. Pour moi, il n’y a que des exploiteurs et des exploités, c’est tout. Faire un film, c’est prendre position.” - Sarah Maldoror 

Sarah Maldoror, cinéaste française d’origine antillaise, fut une pionnière du cinéma panafricain. Elle plaça ses préoccupations politiques et son engagement de longue date dans les mouvements de décolonisation au coeur de son oeuvre.

Son film révolutionnaire Sambizanga (1972), avec son “image révolutionnaire”, retrace la lutte de libération anticoloniale des activistes angolais et retranscrit le point de vue d’une femme qui se trouve dans ce moment historique.   

“Pour beaucoup de cinéastes africains, le cinéma est un outil de la révolution, une éducation politique pour transformer les consciences. Il s’inscrivait dans l’émergence d’un cinéma du Tiers-Monde cherchant à décoloniser la pensée pour favoriser des changements radicaux dans la société.” - Sarah Maldoror

Au cours de sa carrière, Sarah a fondé, aux côtés d’un certain nombre d’artistes africain·e·s et caribéen·ne·s, la première compagnie de théâtre noire en France (1956). Elle a réalisé une quarantaine de films, y compris d’importants documentaires qui mettent en valeur les vies et l’oeuvre d’artistes noir·e·s, notamment celles de son ami et poète Aimé Césaire qui lui écrivit ceci: 

“À Sarah Maldoror qui, caméra au poing, 
combat l’oppression, l’aliénation 
et défie la connerie humaine”. 

Sarah a également voulu permettre aux femmes africaines de s'approprier davantage le processus de réalisation des films. Dans une interview, elle faisait remarquer : 

"La femme africaine doit être partout. Elle doit être à l'image, derrière la caméra, au montage, à toutes les étapes de la fabrication d'un film. C'est elle qui doit parler de ses problèmes…”  

Sarah a laissé un héritage incroyablement puissant qui doit être transmis. 

Née le 19 juillet 1929, Sarah est décédée le 13 avril 2020 des suites de complications liées au coronavirus.


Regardez Sambizanga et lisez la critique de film parue dans le New York Times en 1973 (seulement en anglais)

FR Editor's note

Editor's note

Feminist Realities is a warm and caring invitation, a kind of en masse-care (versus self-care) act of preservation, an invitation to archive, to take stock of all the work lest it disappear. (...)

Read

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Rights and Resources:
Getting Ready for the Next 30 Years

✉️ In-person registration is now closed. Sign up for the livestream here

📅 Wednesday, March 12, 2025
🕒 12.00-1.30pm EST

🏢 UNDP, 304 E 45th St. Doha Room, 11th Floor (FF Building)

Organizers: UNDP, Femena, SRI and AWID

Con-versandamos

Gracias, Ángela y Pilar.

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Yannia Sofía Garzón Valencia Portrait

Yannia Sofía Garzón Valencia: Soy Mujernegra y tejedora comunitaria. Vivo en Santander de Quilichao, Cauca, Colombia. Me interesan los procesos creativos que producen organización para sostener la vida colectiva. Me gusta conversar y cocinar, investigar y analizar, sembrar y aprender de plantas, leer y jugar. Actualmente coordino el Observatorio sobre violencia basada en género contra personas Afrodescendientes en Colombia. (@VigiaAfro).


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Las tres “compartíamos” la tarde en un barrio del sur de Bogotá.

Como pocas veces ocurre, había una amplia área verde para jugar y nos sentamos en unos banquitos de madera bajo un árbol de sauco. Por fin experimentábamos la sensación de otras formas del amor – estar por el gusto de estar y el placer de escucharnos. Estas conversas para mí hacen parte de las más recientes expresiones de amor que la vida me ha permitido. Formas que no sabía que eran posibles, que se quedan afuera de un taller o de un espacio militante, de un salón de clases o de una oficina de trabajo. Pasamos la tarde entre amigas donde el color de piel de las tres no fuese un tema para hacernos las ciegas y sí una experiencia para intimar sobre los parecidos y diferencias entre nuestras experiencias de infancia y juventud. 
 
Hasta hoy me resultan nutritivas y resignificadoras aquellas charlas que se eximen de alguna tarea pendiente del movimiento negro en Colombia con la cercanía tejida del encuentro, de reconocernos, y en ese reconocernos, de identificar las particularidades que tiene liberarnos. Y de que no hay un solo camino sino muchos caminos de liberación – caminos que habitamos cada vez que dijimos no y nos rebelamos, y que lejos de incomodarnos, nos encontramos en nuestra autenticidad hecha de debilidad y fortaleza, que en lugar de separarnos, nos junta. 
 
Nuestro propósito para hacer esa hermosa tarde fue estar. Ser conscientes de estar entre nosotras. Transitamos para que los recuerdos que quedaran sean aquellos que imaginamos por decididos, sean nuestros y no los que el miedo filtra, acomoda y permite. Recordamos fragmentos exactos de programas; cantamos coros de canciones y a lxs artistas que nos educaron en qué iba eso de amar bien, odiar bien, insultar como la mejor villana, sufrir como la mejor protagonista. Nos contamos travesuras en el colegio, lo que nos quedaba dentro del inconsciente después de la exposición a tantas formas mediáticas de decir lo mismo: durante la época del colegio, desde las maestras y las religiosas, la sobreexposición se nos hace a las mujeres para que nos identifiquemos en la aspiración de cenicienta, la conducción y apropiación para nuestras vidas del drama de la muchacha empobrecida y disminuida que precisa completar el valor de ella misma en el acto redentor de nuestra condición, y del que solo es capaz la mirada de un hombre, que como mínimo ha de ser blanco, merecedor de nuestra entrepierna – su supuesta “máxima aspiración” – y la “perfecta realización de nuestros sueños” la que debe ser nuestra.
 
Aquella tarde éramos tres, y cada una de nosotras criadas en diferentes lugares del país, pero era fascinante coincidir al repetir de memoria frases y situaciones de canciones y novelas, que a veces – nos dimos cuenta hablando, conociéndonos – mantuvieron algunos códigos, símbolos que se reprodujeron con algunas variaciones en nuestras casas, en nuestras relaciones primeras dentro del barrio y en el colegio. Educadas en y para el “drama” – ¿así se llama al género taquillero? – que llega a ser más drama y mayor merecimiento, el tema de “cómo y en qué situaciones es válido y legítimo sufrir” se transforma también – y esto es importante – en cómo debe ser la actitud, cómo debe verse y cómo debe hacer y ser quien sufre. Por tanto, algunas conseguimos sacarnos de nosotras mismas, y por todo significado de amor “aprendimos” que aquel que nos toca a nosotras, solo lo podíamos aprender adultas, rompiendo las ilusiones, aceptando el pecado natural, el conocimiento de la producción industrial de una virgen maría a la que no queremos parecernos, a la que no nos cabe dentro de lo que entendemos, y los desengaños que esta alineación nos reserva.
 
Luego de cantar, pasamos por las exploraciones sexuales tempranas. Nunca pensé que la mayoría de personas pasamos por ahí antes de los nueve años, y que aún en la adultez, hoy esas experiencias, esos recuerdos, son carga pesada y que incluso hoy, en miles de lugares, millones de niñas y niños son cercenados en su inocencia por la ausencia de confianza y la ignorancia que les ofrecemos para que reconozcan sus cuerpos. Culpar la curiosidad, valiosa fórmula de control. Retomamos conversas breves que habíamos tenido derivadas de nuestro rehacernos la historia de nuestra vida desde nuestro ser maldecido negro y por nosotras renacido. Recordamos que muchas de nuestras tías y primas fueron saliendo de sus casas, de ombligo, de su arraigo, para buscar un futuro afuera, en otro lugar.

El futuro exige el precio de reacomodar las relaciones que nos han hecho desde la infancia y colocarlas en un cuarto de olvido, fundantes, pero no relevantes para avanzar. Progresar fue para nosotras memorizar qué nos hacemos a nosotras mismas con las oportunidades que encontramos en otro lugar, que el otro lugar y no nosotras es dónde habita la oportunidad, que estamos disponibles, que hay que estar afuera. Sin embargo, para muchas de nuestras tías y primas, a cambio de la oportunidad que pocas veces llegaba de ser matriculadas y mantenidas en el colegio nocturno o un sabático por su trabajo doméstico, lo que sí llegaba con puntualidad de factura de servicio público, era la de convertirse en la primera experiencia sexual de parientes que vivían en ese futuro por el que ellas mismas y otrxs antes de ellas ya habían pagado y cuyo precio habían olvidado. Ese legado no lo seguiremos.

"Aprendió que el cuidado del vientre es un asunto de mantener sus tejidos en calor, de evitar los fríos que entran por la molleja encima de la cabeza, por los pies, por las orejas, para que no doliera especialmente en tiempos en que la luna baja, que para eso hay que cuidar lo que se come y no se come, cómo se viste y cómo se camina, que esto tiene que ver en todo momento con la salud de las niñas."

En Colombia y en América Latina se implementó con mucho éxito un manual de conducta llamado “La Urbanidad de Carreño.” Hasta la década de los 90’s y tanto en colegios públicos como privados fue de obligatoria lectura. Mi mamá que fue recogida por monjas carmelitas, lo conocía de pe a pa: el manual efectivamente condicionaba la mirada sobre los cuerpos. La primera vez que lo leí tuve que parar varias veces para sobarme el estómago que me dolía de tanto reír. Tiene instrucciones tan ridículas como la de ducharse con los ojos cerrados y apagar la luz al momento de ponerse la ropa de dormir. Los capítulos hacían referencia a cómo estar en la casa, en la calle, en una cena, en una comida – en otras palabras, las normas del buen gusto y de la etiqueta. El deber ser de la ciudadanía de bien, la civilidad que permitía distanciarse de los valores de la vida en el campo. El mismo manual indicaba que saludar de grito a alguna persona conocida que se encontrara al otro lado de la calle era indecoroso; la buena educación es cruzar la calle, así como los hombres deben quitarse sus abrigos, para ponerlos en los charcos de agua toda vez que fueran acompañados de mujeres que no debían mojarse el calzado. Pensaba en los saludos de un lado al otro lado del río, y en el calor que hace en los lugares donde hacemos la vida que no nos pide abrigo. 
 
Este señor Carreño se contrasta grandemente con el abuelo de otra mujer mayora oriunda de Turbo. Ella compartió una vez que su abuelo era un sabio, que de él aprendió a partiar, a cuidarse el cuerpo. Aprendió que el cuidado del vientre es un asunto de mantener sus tejidos en calor, de evitar los fríos que entran por la molleja encima de la cabeza, por los pies, por las orejas, para que no doliera especialmente en tiempos en que la luna baja, que para eso hay que cuidar lo que se come y no se come, cómo se viste y cómo se camina, que esto tiene que ver en todo momento con la salud de las niñas. La mayora dice que de su abuelo devoto aprendió que los cólicos se hicieron más comunes cuando las casas dejaron de tener piso de tierra y/o madera. Cuando llegó el concreto y la baldosa, cuando el material de la casa permitió que el frio entrara por los pies, con ellos aumentó la tensión en el tejido de los vientres.
 
Sorprendidas de nuevo. La distancia entre la consciencia de la vida de Don Carreño y la del sabio abuelo, es la misma distancia entre lo que se dicta para el comportamiento adecuado, y cómo se ven incapacitados el impulso y los sentidos, incluso el sentido común que gusta de la salud. En ese momento podía entender otra de las tantas maneras en cómo el cemento obstruye nuestra forma de respirar de la tierra, y de nosotras como parte de ella. No había dimensionado que hubo, y aún hay, arquitecturas y materiales pensados para el cuido de nuestros cuerpos. En Colombia como en muchos otros países, el material del que está hecha la vivienda hace parte de los indicadores del índice de pobreza multidimensional: la vivienda que está construida en cemento aleja al hogar de ser leído como pobre, y así podríamos seguir rastreando el desaliento con el que el progreso nos arrastra en abandonar la relación de nuestro entorno con nuestro cuerpo. El buen gusto y la civilidad nos encamina hacia afuera: avanzar – mienten – está allá afuera.
 
Nos molestó un poco caer en cuenta juntas de cómo nuestras mamás o nuestros papás no nos dijeron palabra alguna de la menstruación, salvo cuando la mancha marrón ya había embadurnado los calzones. Ni nos alejaron de la vergüenza que se supone era apenas natural sentir una vez estuviera allí, acompañada de los retortijones en el vientre muchas veces acallados por las labores de faena, que se llaman quistes, miomas, hematomas – asesinaron y olvidaron a nuestras abuelas que habían averiguado y olvidaron los tratamientos para sanarlos. Que su aliento, enfriado cada vez más por ese afuera, heló la familiaridad y en lugar de calentar nuestros vientres, sentenció consejos parecidos más a las advertencias sobre lo único que les importa a los hombres. Generalizando a todos los hombres – legitimando el rol saqueador del pene, y que la única opción para esos cuerpos con pene es tomar aquello que tenemos entre las piernas. La inmutable e instalada naturalización de las múltiples variaciones de esta verdad. Y generalizar para todas las mujeres que debemos preservarlo para uno, el que lo meta primero, el que dé algo a cambio, y que somos mujeres únicamente por eso, por aspirar a/y dejarlo meter. De niña exploré penesitos y clitorisitos, y entre juegos la pregunta al oído que en esas ocasiones hacía cuando era entre mujeres fue: ¿esta vez a quién le toca hacer de hombre y a quién hacer de mujer? Por respuesta: principios de orgasmitos independientemente de con quién. Supongo que ocurre parecido entre los cuerpos de los hombres también.

"Podía entender otra de las tantas maneras en cómo el cemento obstruye nuestra forma de respirar de la tierra, y de nosotras como parte de ella. No había dimensionado que hubo, y aún hay, arquitecturas y materiales pensados para el cuido de nuestros cuerpos."

Experiencias y exploraciones de nuestras tías, primas y conocidas se volcaron hacia el cuerpo y su desnudez como tabú. Evadieron expresarla, enunciarla, hasta el punto de encubrirla, asignando nombres para sus funciones, de excretar, de expulsar, de procrear, y para nosotras de recibir. A propósito, compartí una reflexión que salió de escuchar una mayora en un taller; ella decía que, en el tiempo de vivir con su abuela, la recordaba durmiendo con un ojo abierto y otro cerrado y con una escopeta al lado del colchón. Al menor ruido en la noche, la accionaba sin chistar, situación no poco habitual en algunos territorios del pacífico colombiano donde hay un comportamiento nocivo y normalizado; y es que hombres casados y solteros que sienten gusto por una joven, se le meten en la habitación de noche – “gateada” entendemos, “gateada” decimos. El asunto de hacerle justicia a la joven, era un cálculo de riesgo: si las autoridades de la casa se daban cuenta y había o no abuso, podían herirlo y hasta matarlo. 
 
Una práctica de justicia propia y directa, que tiene consecuencias que hasta hoy no han acabado con el gateo. En ese mismo taller – seguía compartiendo con mis hermanas – otras participantes dijeron que ni ellas ni sus mamás dejaban a sus hijas con sus padres a la hora del baño, a menos que llevaran ropa interior. En esas recordé la voz de mi papá diciéndome cuando yo tenía siete años, su mamá nunca ha dejado que yo la bañe. Les compartí esto y, todo lo contrario, una de ellas nos compartió que en cambio su papá la bañaba desnudita en el patio de su casa de infancia hasta que tuvo siete años, y que luego hasta los nueve lo hacía su hermano mayor. Ella nunca sintió un dejo de mirada extraña por parte de ellos; para ellos, decía, era parte de las tareas del cuidado con la consentida. Recuerda ser vista como lo que era: una niña hija, una niña hermana peleada con el agua. 
 
De nuevo la infancia, ayer y hoy. Nos sorprendió escucharla, me consoló saberlo. Ya había sido diferente en otros lugares y el padre de mi hija hasta casi los dos años la bañó en la tina. Incluso antes de que cumpliera dos años le pegaba un poco en las nalgas hacia arriba, según él, para hacerlas más grandes. Acá se pueden conversar sobre otras dimensiones de cómo hacemos los cuerpos, pero es para otro cuento. Para mí, se trataba de una tarea de cuidado entre tantas del reparto que acordamos antes de que ella naciera. Y la decisión de no ver en cada hombre un violador al acecho, no significa que no lo sean, sino que también pueden dejar de serlo. También hay hombres y cuerpos de hombres que por crianza nunca lo han sido. 
 
También pasa ahora. Le pasó a nuestra amiga y a mi hija. Me quedé pensando: ¿cómo puede ser que algunas mujeres pudieran formar una pareja en la que no les pueden dejar el cuidado de sus hijas? Estoy segura que mi mamá amó a mi papá. Y aunque pocas veces hablamos sobre la mujer que fue antes de ser mi mamá, sé que sus experiencias de abuso no se comparan en brutalidad y permisividad como las de ahora y sin embargo es una decisión – de muchas mujeres en muchos lugares. Lo que me lleva a otras preguntas: ¿Qué tan frecuente, tan reiterados los casos de abuso que en nuestra familia extensa fueron, que las madres prohibieron perceptible o imperceptiblemente a sus parejas bañar a sus hijas?, ¿Tiene que ver con toda esa sobreexposición mediática a la que somos expuestxs casi desde el nacer?, ¿Qué hace posible el desdibujamiento del lazo familiar y lo deja solo en un lazo de satisfacción corporal?, ¿Es la proximidad a los valores de la urbanidad que con tanto celo cuida de las correctas formas de los cuerpos femeninos como objetos de deseo, e impulsa a los cuerpos masculinos a actuar como poseedores y conquistadores, cumpliendo el mandato que debe ser imitado de la representación a la que mediáticamente les exponen para sentirse tranquilos en su identidad?, ¿Es el cemento y otros códigos como el de la urbanidad de Carreño el que lo soporta?, ¿El olvido de las relaciones que establecemos en función de obtener progreso, lo que lo provoca, el insistente hacer para afuera?, ¿Qué pasa con los aprendizajes de nuestra época, de quienes a escondidas o no, tuvimos exploración sexual infantil?, ¿Anulados por la culpa?, ¿Germen de la desconfianza y la vergüenza hacia la desnudez?, ¿Germen de la desconfianza y la vergüenza hacia estar adentro de si mismx? ¿No son estos aprendizajes, posibilidades para confiar en abordar la desnudez de los cuerpos dentro del respeto a sí mismx y otrxs? Estas preguntas nacen porque hay espacios de confianza, donde el miedo a decir cómo se piensa y siente está espantado por el propósito de acompañarnos. Imagino cuantas hay en tantos rincones de este planeta y estoy muy segura que no son preguntas nuevas, que hay mensajes repetidos en ellas y que nos encontramos viviendo sus respuestas.

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التجسيدات العابرة للحدود

نصدر النسخة هذه من المجلة بالشراكة مع «كحل: مجلة لأبحاث الجسد والجندر»، وسنستكشف عبرها الحلول والاقتراحات وأنواع الواقع النسوية لتغيير عالمنا الحالي وكذلك أجسادنا وجنسانياتنا.

استكشف المجلة

Snippet FEA Story 1 Maps Economies of Care (ES)

Los mapas de Brasil en blanco, España en amarillo mostaza y Colombia en rosa sobre un fondo color vino o burdeos.

Gloria Chicaiza

Gloria Chicaiza, an Ecuadorian social and environmental activist, was a fervent defender of land and water. She defied the status quo, fighting against a model of development based on extraction and worked tirelessly for ecological justice and the rights of communities affected by mining.  

In diverse areas of Ecuador, Gloria was part of resistance actions in favour of protecting the ecosystem. With passion and dedication, Gloria supported the indigenous and environmental movement, its communities and organizations who oppose mining projects and protect their territories and collective life projects. She spoke out, in local and international foras, against the criminalization of dissent and resistance, the pressure and violence being enacted against community activists, in particular, women human rights defenders and in support of community led efforts for food sovereignty and sustainability

She was the Mining Justice Coordinator at Acción Ecológica, member of the Latin American Network of Women Defenders of the Social and Environmental Rights and a Board member at the Observatory of Mining Conflicts of Latin America.

In October 2010, Gloria was accused by the mining company Curimining / Salazar Resources S.A. (with Headquarters in Vancouver, Canada) of sponsoring an act of terrorism, sabotage and illegal association to commit a crime. Acción Ecológica believed this to be “in retaliation for her work of denouncing the impacts of mining activities in the country.”

In 2014, Gloria supported the coordination of a delegation to the UN COP 20 Dialogue on Climate Change. The group consisted of 25 Indigenous women from Latin America.

Gloria passed away due to complications from a lung transplant on December 28, 2019. She is remembered for her resistance and tireless work. 

"The fastest way to achieve sustainability is still resistance." -  Gloria Chicaiza (2010 interview)



Tributes:

“Para GLORIA. GLORIA Agua. GLORIA Tierra. GLORIA Madre. GLORIA Revolución. GLORIA Hermana. GLORIA Cielo. GLORIAmiga. GLORIAstral. Thank you for weaving us together.” -Liliana Gutierrez

“Thank you Glorita, for sustaining hope, for keeping the fabric strong, for connecting the community, for the united hands, for solidarity, thank you Glorita for standing with us in the most difficult moments. Thank you for teaching us that throughout life, nobody gets tired.” (Chakana News)

“Gloria Chicaiza cherished and flourished in being one of many. And as humble as she was, she had an uncanny ability to lead and maintain a steady and thunderous beat, a life-affirming pulse that guided, mobilized, and inspired communities and networks in the protection of Mother Earth. She denounced all forms of violence against cuerpos-territorios. She endorsed el buen vivir.” - Gabriela Jiménez, Latin America Partnerships Coordinator, KAIROS

“Thank you Gloria Chicaiza from infinity we are sure that you will continue to support our struggle. You who continued to struggle with us despite your failing health. You will live on in the forests and the water that you defended with such courage. You will live on in our hearts.”- The community of Intag in Ecuador

Read more Tributes to Gloria
 

FRMag - My queer Ramadan

Mi ramadán queer

por Amal Amer

Rezo con mi familia por primera vez en seis años envueltx en un keffiyah que recogí de un contenedor de basura. (...)

Leer

arte: «Angels go out at night too» [Los ángeles también salen de noche], Chloé Luu >

Snippet - CSW69 On autonomous resourcing - ES

Sobre las alternativas de dotación de recursos autónomos

Lettre d’amour aux mouvements féministes : les au revoir de Hakima et Cindy

Une image représentant une feuille de papier scrapbooking avec la phrase Lettre d’amour aux mouvements féministes : les au revoir de Hakima et Cindy

Chers mouvements féministes,

Vous nous avez accueillies à bras ouverts lorsqu’il a été annoncé en 2016 au Forum de l’AWID à Bahia que nous serions toutes deux codirectrices exécutives de l’AWID. Nous pensions alors que tout était possible, nous allions construire une oasis féministe qui nourrirait nos combats collectifs à venir. Nous avons quitté Bahia avec un sens aigu de nos nouvelles responsabilités, nous engageant à vous servir de notre mieux et à diriger l’AWID de la manière la plus efficace et la plus soutenante pour vous.

Il est maintenant temps pour nous de laisser la place à un nouveau leadership !

Plus de cinq ans après le début de cette aventure, nous avons décidé de faire coïncider la fin du cycle stratégique actuel de l’AWID avec l’arrêt de notre codirection. Nous pensons que c’est le moment idéal de quitter nos fonctions et de soutenir la relève. Nous pensons en effet que le leadership féministe transformateur est cyclique.

Nous avons pleinement conscience de l’opportunité qui nous a été donnée de jouer un rôle dans les 40 ans d’histoire de l’AWID, de soutenir et mener l’organisation tout au long du difficile contexte de la pandémie mondiale et des nombreuses crises qui se sont succédé.

Mouvements féministes, nous savons que vous ferez partie de notre prochaine aventure, quelle qu’elle soit. Vous nous enseignez sans relâche la force et la résilience. Nous changeons de fonction, mais nous continuerons collectivement à progresser ensemble.

Comment nous avons avancé

Nous avons des souvenirs très clairs de ceux d’entre vous en Indonésie, en Malaisie, au Népal, en Thaïlande, en Taiwan et ailleurs encore, avec qui nous avons co-créé le Forum de l’AWID, dans la générosité et la spontanéité. Sans aucun doute, notre plus grand regret de ces cinq dernières années est de n’avoir pas pu vous offrir un autre Forum en présentiel.

Dès que la difficile (quoique nécessaire) décision d’annuler le forum de l’AWID a été prise, nous nous sommes centrées sur les questions existentielles avec lesquelles de si nombreuses organisations se débattaient : comment transformer nos manières de travailler pour continuer à être pertinentes, comment prendre en compte la fatigue, la maladie et le deuil qui nous touchent toutes et tous de diverses manières ? Comment construire des relations porteuses de sens, lorsque l’on doit se cantonner aux interactions en ligne ? Il n’y a toujours pas de réponses évidentes à ces questions mais, mouvements féministes, vous avez ouvert la voie.

Nous étions si fières de voir la manière dont les féministes prenaient les rênes d’initiatives visant à atténuer les effets de la COVID-19 sur nos communautés. Les féministes sont les intervenant·es de première ligne dans les crises et nous continuerons à réclamer la reconnaissance et des ressources pour ce travail. Vous avez souvent répondu avec enthousiasme à nos mobilisations, participant de manières toujours plus géniales à notre campagne pour un Sauvetage féministe et ensuite au Festival Crear Résister Transform. Vous vous êtes spontanément jointes à nos actions de plaidoyer, lors d’interventions dans les espaces les droits humains, auprès de responsables des politiques ou de bailleurs de fonds.

Travailler avec vous nous a inspirées, à l’AWID, à prendre une décision importante en matière d’élargissement des possibilités de participation de nos membres sans devoir passer par l’AWID. C’est ce que nous appelons l’approche des adhésions basée sur la solidarité. Nous avons hâte au lancement de la plateforme de la communauté de l’AWID, plus tard dans l’année.

Vous nous avez démontré que, puisque nous ne pouvons pas compter sur le système, le plus important est d’être là les un·es pour les autres. Nous espérons avoir bien réussi, au cours de ces années passées, à créer un espace pour de nouvelles relations approfondies et des possibilités de soutien mutuel et de collaboration.

Nous voulons témoigner à l’équipe actuelle, et précédente, de l’AWID (tant le personnel que les membres du CA), avec qui nous avons eu l’honneur de travailler au cours de ces années, tout notre amour et notre respect. Nous avons appris de chacun·e d’entre vous et sommes profondément reconnaissantes de toutes vos contributions à l’AWID au fil des ans.

Nous avons été les toutes premières codirectrices exécutives de l’AWID. Nous avons beaucoup appris des multiples traditions activistes et communautaires de leadership collectif et des organisations féministes qui l’avaient fait avant nous. Nous savons que nous n’aurions pas pu faire ce travail sans l’autre. Nous avons pu nous appuyer sur les forces l’une de l’autre et nous nous sommes soutenues mutuellement pour faire le meilleur travail possible.

Et maintenant

Nous sommes arrivées à cette fonction ensemble, et repartons ensemble, même si nous décalons nos dates de départ. Nous voulons toutes les deux assurer une transition aussi douce que possible et une arrivée maîtrisée de la nouvelle direction.

Mouvements féministes, vous êtes entre de bonnes mains avec l’équipe de l’AWID. Elle sait ce qu’elle fait. Et nous sommes fières de quitter l’organisation alors qu’elle est si forte et si résiliente. Nous espérons voir bon nombre d’entre vous au Forum de l’AWID en 2024 – vous nous reconnaîtrez facilement, nous serons les deux personnes totalement relax dans l’assemblée !

Nous vous envoyons de l’amour et de la reconnaissance pour tout ce que vous avez fait avec et pour nous. L’impact que vous avez dans nos vies s’étend sur bien plus que les cinq dernières années et continuera, sans aucun doute, bien au-delà.

Cindy et Hakima

Snippet - That Feminist Fire Logo (FR)

Texte blanc qui dit le titre de notre podcast en français : Notre flamme féministe

Lorena Borjas

Lorena Borjas, una mujer trans latina y activista, vivía y trabajaba en el barrio de Jackson Heights de Queens, en la ciudad de Nueva York. En esas calles, cuidó de su comunidad durante años, defendiendo los derechos de las personas trans e inmigrantes, apoyando a lxs sobrevivientes del tráfico humano y del abuso, y haciendo campaña por los derechos de lxs trabajadorxs sexuales y de las personas que viven con VIH y SIDA.

Lorena era fuerte e incansable en su lucha por apoyar, defender y proteger a quienes son más marginalizadxs y discriminadxs por la transfobia, la misoginia y el racismo.

«Ella nos empujaba a brillar auténticamente, a  convertirnos en un grito de subversión que dice “Aquí estoy, y merezco felicidad también”.» - Cecilia Gentili, activista trans amiga de Lorena

Luego de haber enfrentado ella misma numerosos traumas y dificultades como mujer trans inmigrante y víctima de tráfico humano, recabó conocimientos y memoria emocional de la fuente de sus propias experiencias para ayudar a construir y fortalecer la comunidad de la cual era parte, y que era parte de ella. Algunas de las formas en que llevó esto a cabo fue organizando y movilizando apoyo, que abarcaba desde proveer preservativos y conectar a las mujeres trans con distintos servicios sociales, hasta armar una clínica para el testeo de VIH en su propia casa.

«Era un alma tan bella que ayudaba a otrxs, aun cuando su propio camino era difícil y doloroso como inmigrante, como inmigrante trans. Creía que la comunidad trans necesitaba amor, aceptación, y compasión, y lo daba todo.» - Luchia Dragosh, supervisora de producción de QPTV de un documental sobre Lorena

En sus más de 25 años de activismo, también fundó con Chase Strangio (abogadx y activista por los derechos trans) el Lorena Borjas Community Fund. Este fondo ayuda a lxs diferentes integrantes de su comunidad (y en especial a las personas trans) que lidian con problemas de inmigración, para evitar el ciclo de arresto-cárcel-deportación.

Lorena falleció en marzo de 2020 por complicaciones derivadas del COVID-19.

Su enorme y hermoso legado será llevado adelante a través de las calles de Queens por la red y la comunidad que ella ayudó a crear.

« Continuaremos su trabajo desde donde ella lo dejó, un trabajo que es esencial para el bienestar de “mis pájaras”, como llamaba Lorena a las chicas trans de Queens que protegía bajo su ala.» - Cecilia Gentili


Tributos:

 «Lorena nos trajo luz, cuando atravesábamos tiempos muy oscuros aquí en Nueva York. Nos trajo luz cuando tuvimos que enfrentar la epidemia del crack, cuando tuvimos que enfrentar la crisis del SIDA, cuando tuvimos que enfrentar los cambios en las políticas de inmigración.» - Cristina Herrera, fundadora y CEO de Translatina Network y amiga de Lorena

«Lorena ha hecho más que nadie que yo conozca para arrojar luz sobre la epidemia del tráfico en las comunidades transgénero y para ayudar a otras mujeres trans a escapar de la explotación.» - Lynly Egyes, representante de Borjas en nombre del Transgender Law Center

Mira un documental sobre Lorena Borjas (solo en inglés)

Lee un artículo publicado en The New Yorker sobre Lorena Borjas (solo en inglés)

Lee una nota de opinión de Cecilia Gentili publicada en The New York Times (solo en inglés)

FRMag - Ashawo Work na Work

« Ashawo Work na Work » : Comment les jeunes féministes ghanéennes transforment des horizons féministes en réalité

par Fatima B. Derby

En 2017, la campagne #ManifestezVotreSolidarité a mis en évidence la manière dont les jeunes féministes pouvaient construire un avenir féministe en étant là les unes pour les autres, en participant à des conversations transrégionales, en marchant en solidarité avec d'autres activistes et en collaborant entre les mouvements. (...)

Lire

< illustration : « Laisse-les pousser », par Gucora Andu

Snippet - GenderJobs.org

Logo for website GenderJobs.org

GenderJobs.org: This is a platform with a comprehensive list of job opportunities to work on gender equality and LGBTQI+ rights, curated by gender professionals and intersectional feminists who intimately know the sector and are extremely passionate about supporting other gender professionals and anyone who is aspiring to become one! (source: https://genderjobs.org/about)

Nominate bold feminists to join AWID's Board of Directors

Every year, AWID seeks to renew and enrich the perspectives and experience reflected in our Board of Directors by bringing in new members.

Currently, we are looking for individuals to serve 3-year terms on AWID’s Board, starting in early 2023. This is an opportunity to contribute to our organisation’s governance and to be part of an amazing group of feminists from around the world. 

Please help us to identify thoughtful and bold feminists to nominate for election by July 29, 2022.

Submit your nomination

Please also share this invitation to nominate with your networks!

Who are we looking for?

First and foremost, we are looking for candidates who are committed to AWID’s mission, who can make connections between local and global struggles, and who can help us to be thoughtful about how to best leverage AWID's positioning and strengths in a constantly evolving context. Candidates must be willing to uphold the legal duties and responsibilities of the AWID Board in the best interests of the organization. 

This is a voluntary role that requires commitment and engagement throughout the year. Board members are expected to commit a minimum of 10-15 days per year to attend in-person and virtual meetings, and contribute to other communications.  

We aspire for our Board to reflect diversity in all its forms, particularly in terms of gender identity, sexual orientation, age, geography and background. Additionally, we seek Board members with experience relevant to AWID’s priority areas of work. 

While we will consider all candidates, in light of the current composition of the board, priority consideration will be given to:

Candidates with experience working at the intersections of women’s rights/gender justice and :

  • Finance
  • Climate justice
  • Disability justice, and/or 
  • Technology

 Candidates from the following regions:

  • Africa
  • South America

What Board members bring to AWID

The Board of Directors is key to inform AWID’s strategic direction and support our organisation to fulfill its mission in coherence with the world we live in and the needs of our movements. 

Board members contribute to the organization in many ways: bringing governance experience from other spaces, perspectives from diverse sectors of feminist movements, and substantive expertise in areas relevant to AWID’s strategy. 
The candidates who are ultimately elected will be joining the AWID Board in 2023, accompanying us for the launch of our new strategic plan led by AWID’s new Co-Executive Directors, and the planning of our next international Forum.   

Do you know someone with this profile?

Submit your nomination

(You can nominate yourself or someone you know - with their consent)

Please also share this invitation to nominate with your networks!

While anyone can nominate a person for the AWID Board, only AWID members can vote in our Board Elections - Become an AWID member today!

Thank you, in advance, for helping us find our next wonderful Board members to support AWID in its journey ahead!