Analyses Spéciales

L´AWID est une organisation féministe mondiale qui consacre ses efforts à la justice de genre, au développement durable et aux droits humains des femmes

Défenseur-e-s des droits humains

Les défenseuses des droits humains s’auto-identifient comme des femmes ou des personnes lesbiennes, bisexuelles, transgenres, queer, intersexes (LBT*QI) ou autres qui défendent les droits. Elles sont exposées à des risques et à des menaces de nature genrée à cause du travail qu’elles accomplissent en faveur des droits humains et/ou en conséquence directe de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle.

Les défenseuses des droits humains subissent une violence et une discrimination systématique du fait de leur identité, mais aussi à cause de la lutte indéfectible qu’elles mènent en faveur des droits, de l’égalité et de la justice.

Le programme Défenseuses des droits humains collabore avec des partenaires internationaux et régionaux ainsi qu’avec les membres de l’AWID pour éveiller les consciences à propos de ces risques et menaces, pour plaider en faveur de mesures féministes et holistiques de protection et de sécurité et enfin pour promouvoir activement une culture du souci de soi et du bien-être collectif au sein de nos mouvements.


Les risques et menaces qui planent sur les défenseuses

Les défenseuses des droits humains sont exposées aux mêmes types de risques que toutes les autres personnes qui défendent les droits humains, les communautés et l’environnement. Mais elles se heurtent également à des violences fondées sur le genre et à des risques spécifiques de nature genrée parce qu’elles remettent en cause les normes de genre en vigueur au sein de leur culture et de leur société.

En défendant les droits, les défenseuses des droits humains sont exposées aux risques suivants :

  • les agressions physiques et la mort
  • les tentatives d’intimidation et le harcèlement, y compris dans les espaces en ligne
  • le harcèlement judiciaire et la criminalisation
  • l’épuisement

Une approche holistique et collaborative de la sécurité

Nous travaillons en collaboration avec des réseaux internationaux et régionaux ainsi qu’avec nos membres pour :

  • éveiller les consciences à propos des violations des droits humains et abus dont sont victimes les défenseuses des droits humains ainsi que de la violence systémique et de la discrimination qu’elles subissent ;
  • renforcer les mécanismes de protection et faire en sorte que des réactions plus efficaces et plus rapides s’organisent quand des défenseuses sont en danger.

Nous travaillons à la promotion d’une approche holistique de la protection des défenseuses, qui suppose notamment :

  • de mettre l’accent sur l’importance du souci de soi et du bien-être collectif, et de reconnaître le fait que ces notions peuvent revêtir une signification différente dans chaque culture ;
  • de documenter les violations dont sont victimes les défenseuses des droits humains dans une perspective féministe intersectionnelle ;
  • de promouvoir la reconnaissance et la célébration du travail et de la résilience des défenseuses des droits humains dans la société ; et
  • de construire des espaces civiques propices au démantèlement des inégalités structurelles, sans restrictions ni obstacles.

Nos actions

Nous souhaitons contribuer à l’avènement d’un monde plus sûr pour les défenseuses des droits humains, leurs familles et leurs communautés. Nous pensons que le fait que les défenseuses œuvrent en faveur des droits et de la justice ne devrait pas leur faire courir de risques ; leur action devrait être appréciée et célébrée.

  • Promouvoir la collaboration et la coordination entre organisations de défense des droits humains et des droits des femmes au niveau international, et ce dans le but de d’apporter des réponses plus efficaces dans le domaine de la sureté et du bien-être des défenseuses des droits humains ;

  • Soutenir les réseaux régionaux de défenseur-es et les organisations, parmi lesquels l’Initiative mésoaméricaine des défenseuses des droits humains et la Coalition des défenseuses des droits humains du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, dans leur travail de promotion et de renforcement de l’action collective en faveur de la protection des défenseuses – en mettant en avant l’importance de la création de réseaux de solidarité et de protection, de la promotion du souci de soi ainsi que du plaidoyer et de la mobilisation en faveur de la sécurité des défenseuses ;

  • Faire en sorte que les défenseur-e-s des droits humains et les risques qui les menacent soient plus visibles et mieux reconnus, en rassemblant des informations sur les agressions dont elles sont victimes et en produisant et diffusant des documents sur leurs luttes, leurs stratégies et les difficultés qu’elles rencontrent ;

  • Organiser des réponses urgentes fondées sur la solidarité internationale dès que des défenseuses des droits humains sont en danger, par le biais de nos réseaux internationaux et régionaux mais aussi grâce à nos membres.

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By joining AWID, you are becoming part of worldwide feminist organizing, a collective power that is rooted in working across movements and is based on solidarity.

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Обеспечение ресурсами феминистских движений имеет основополагающее значение для обеспечения более справедливого и мирного настоящего и свободного будущего.

За последнее десятилетие спонсоры выделили значительно больше средств на обеспечение гендерного равенства, однако лишь 1% средств, выделенных на благотворительность и развитие был направлен непосредственно на поддержку социальных изменений, проводимых под руководством феминисток.

В солидарности с движениями, которые по-прежнему остаются невидимыми, маргинализированными и не имеют доступа к основному, долгосрочному, гибкому и основанному на доверии финансированию, данный опрос освещает фактическое состояние ресурсного обеспечения, выявляет ошибочные решения и указывает на то, как необходимо изменить модели финансирования, чтобы движения процветали и решали сложные задачи современного мира.

Пройти опрос!

Promover agendas feministas: progresos clave en género y sexualidad

Capítulo 1

Mientras los fundamentalismos, los fascismos y otros sistemas de opresión cambian de forma y encuentran nuevas tácticas y estrategias para consolidar su poder e influencia, los movimientos feministas siguen perseverando y celebrando logros a nivel nacional y en espacios regionales e internacionales.

© GovernmentZA / Flickr A group of women re-enact the 1956 women's march to Pretoria protesting against pass laws.
© GovernmentZA / Flickr
Un grupo de mujeres recrea la marcha de mujeres de 1956 a Pretoria para protestar contra las leyes de pases.

Por ejemplo, en 2019, se dio un paso significativo en el Consejo de Derechos Humanos, cuando la ONU reconoció por primera vez el derecho a la integridad y autonomía corporal. Varias resoluciones del Consejo sobre la discriminación contra mujeres y niñas también reconocen que la reacción está vinculada con grupos de presión regresivos, con perspectivas ideológicas o con el uso inapropiado de la cultura o la religión para oponerse a los derechos igualitarios de mujeres y niñas. También hemos visto progresos feministas en el trabajo de Procedimientos Especiales de la ONU (funcionarixs independientes), tales como enfatizar la obligación de los Estados de oponerse a las narrativas de ideología de género, denunciar el uso inapropiado por parte de los actores antiderechos de referencias a la «cultura», y enfatizar que las creencias religiosas no pueden ser utilizadas como justificación de la violencia o la discriminación.

Índice de contenidos

  • Nivel nacional
  • Espacios internacionales
  • Ejercicio: ¡Esquematicemos y celebremos nuestras victorias!

 Lee el capítulo completo

FRMag - Between Two Worlds

Entre deux mondes : la double conscience des femmes en Gambie

par Haddy Jatou Gassama

Il est de coutume pour la tribu mandingue, en Gambie, de mesurer la première écharpe utilisée par les mères pour porter leur nourrisson sur leur dos.  (...)

Lire

illustration : « Puta sacrée », par Pia Love >

Snippet Forum Location Announcement Body (ES)

¡El Foro AWID es el mayor evento del mundo que centra su atención en los movimientos feministas y por la justicia de género en toda su diversidad! Es un espacio transformador creado por y para los movimientos, donde lxs feministas del Sur Global y las comunidades históricamente marginadas ocupan un lugar central, elaboran estrategias para cambiar el poder y se conectan con movimientos aliados, financiadorxs y creadorxs de políticas. Así pues, compartimos con el corazón lleno y ardiente que...

El 15º Foro Internacional de AWID será del 2 al 5 de diciembre de 2024 en Bangkok (Tailandia)!

Esperamos reunir a 2.500 participantes presenciales y 3.000 participantes en línea/híbridxs.

Cuando miles de feministas se unen, creamos una fuerza arrolladora de solidaridad que tiene el poder de cambiar el mundo. Estamos entusiasmadxs, y sabemos que tú también, así que permanece atentx para conocer más detalles, incluida la inscripción y nuestros planes para un programa lleno de magia feminista.

Snippet - WITM Acknowledgements - RU

Слова благодарности

AWID выражает признательность всем тем, чьи идеи, аналитические работы и вклад в развитие легли в основу исследования «Где деньги?» и его дальнейшей адвокации.

Прежде всего, мы выражаем глубочайшую благодарность членам AWID и активисткам(-там), которые участвовали в консультациях, и провели этот опрос вместе с нами, щедро поделившись своим временем, аналитикой и теплом.

Мы выражаем признательность феминистским движениям, союзницам(-кам) и феминистским фондам, включая (но не ограничиваясь ими) Black Feminist Fund, Pacific Feminist Fund, ASTRAEA Lesbian Foundation for Justice, FRIDA Young Feminist Fund, Purposeful, Kosovo Women’s Network, Human Rights Funders Network, Dalan Fund and PROSPERA International Network of Women's Funds , за ваше тщательное исследование состояния ресурсного обеспечения, вдумчивый анализ и постоянную адвокацию для достижения более объемного и эффективного финансирования для феминистских организаций и движений за гендерную справедливость во всех контекстах.

Присоединяйтесь к глобальному феминистскому сообществу, которое освещает состояние ресурсного обеспечения, требуя большего финансирования и влияния для феминисток(-ов) во всем мире

Luz de Plenilunio: Una experiencia BDSM africana

Luz de Plenilunio: Una experiencia BDSM africana

Akosua Hanson portrait

Akosua Hanson es una artista activista radicada en Accra (Ghana). Su trabajo abarca la radio, televisión, medios impresos, teatro, cine, muestras de arte del cómic, instalaciones artísticas y la novela gráfica. El activismo de Akosua ha girado en torno al panafricanismo y el feminismo, con interés en la intersección del arte, la cultura pop y el activismo. Posee una maestría en Filosofía y Estudios Africanos con especialización en Género y Pensamiento Filosófico Africano. Akosua Hanson es la creadora de Moongirls, una serie de novelas gráficas que sigue las aventuras de cuatro superheroínas que luchan por un África libre de corrupción, neocolonialismo, fundamentalismos religiosos, cultura de la violación, homofobia y más. Trabaja como conductora radial en Y 107.9 FM en Ghana.

¿Han experimentado alguna vez momentos de profunda claridad durante o después del sexo?

 

En estas placas, Moongirl Wadjet hace el amor practicando BDSM con un demonio de dos géneros. De las cuatro Moongirls, Wadjet es la sanadora y filósofa, el vehículo del Oráculo. Su propósito es iniciar un proceso científico y espiritual, un experimento que denomina «Luz de plenilunio» y mediante el cual recorre un arco de tiempo vibracional por sus recuerdos, sensaciones, emociones, visiones e imaginación. Es una forma de viajar en el tiempo con vibraciones para descubrir lo que ella denomina «revelaciones-verdades». 

En esa experiencia, algunas de las visiones difusas de Wadjet incluyen un apocalipsis inminente derivado de la destrucción ambiental a manos de lxs humanos y al servicio de un capitalismo voraz; un recuerdo de la infancia cuando estuvo hospitalizada luego de recibir un diagnóstico de salud mental, y la visión de una historia del origen de Moongirls en la que la figura bíblica de Noé como una anciana Moongirl negra que advierte sobre los peligros de la contaminación ambiental.

Más que una divertida excentricidad para explorar las sensaciones, el BDSM puede ser una forma de abordar el dolor y el trauma emocionales. Ha sido un medio de sanación sexual para mí, pues me ha permitido una forma radical de liberación. Cuando se inflige dolor físico en el cuerpo, se produce una depuración. Cuando se lo inflige con consentimiento, ese dolor extirpa el padecimiento emocional, casi como si lo «llamara» a retirarse. Los azotes sobre el cuerpo me permiten liberar emociones contenidas: ansiedad, depresión, una sensación de indefensión ante el estrés que me abruma ciertas veces.

Cover Illumination by the Light of the Full Moon

Cuando practican BDSM como un camino de sanación, lxs amantes deben prestar mucha atención y hacerse responsables de su compañerx.. Porque si bien se puede haber consentido al principio, debemos estar atentxs a cualquier cambio que pudiera surgir en el proceso, sobre todo cuando las sensaciones aumentan. Me acerco al BDSM a sabiendas de que, para entregarme al dolor, el amor y la empatía tienen que ser la base del proceso y así puedo crear un espacio para el amor o abrirme a él 

Los cuidados posteriores al dolor infligido completan el proceso. Pueden brindarse de forma muy simple como dando caricias, preguntando si tu compañerx necesita beber agua, viendo una película juntxs, compartiendo un abrazo o simplemente un porro. Pueden ser expresados en cualquier idioma amoroso que escojas. Ese espacio de contención, en el que se sabe que se han abierto las heridas, es necesario para completar el proceso de sanación. Debido a lo delicado que es desdibujar la frontera entre dolor y placer, ese espacio te enseña mucho sobre cómo poner en práctica la empatía y sostener verdaderamente a tu compañerx. Por eso para mí, el BDSM es una forma de trabajo de cuidados.

Luego de una experiencia sexual BDSM, me sobrevienen una claridad y una calma que me colocan en un espacio de enorme creatividad y me empoderan espiritualmente. Es casi mágico ver cómo el dolor se transforma en otra cosa en tiempo real. De manera similar, esa experiencia liberadora del BDSM en el plano personal le permite a Wadjet acceder a una suerte de clarividencia, sabiduría y claridad que la ayudan en sus responsabilidades como moongirl que lucha contra el patriarcado africano.


Moongirls nació cuando yo dirigía Drama Queens, una organización de artistas activistas jóvenes radicada en Ghana. Desde nuestros inicios en 2016, hemos empleado distintos medios artísticos como parte de nuestro activismo feminista, panafricanista y ambientalista. Usamos poesía, cuentos, teatro, cine y música para abordar cuestiones como la corrupción, el patriarcado, la degradación del medio ambiente y la homofobia.

Nuestras primeras producciones teatrales, «The Seamstress of St. Francis Street» (La costurera de la calle San Francisco) y «Until Someone Wakes Up» (Hasta que alguien despierte) hablan del problema de la cultura de la violación en nuestras comunidades. Otra obra, «Just Like Us» (Igual que nosotrxs), podría decirse que fue una de las primeras producciones teatrales de Ghana en tratar directamente el arraigadísimo problema de la homofobia en el país. En Queer Universities Ghana, nuestro taller de cine queer para realizadorxs africanxs, se han capacitado cineastas de Ghana, Nigeria, Sudáfrica y Uganda. Cintas que nacieron durante el taller, como «Baby Girl: An Intersex Story» (Una beba: Un relato intersex) de Selassie Djamey, se han proyectado en pantallas de distintos festivales cinematográficos. Por lo tanto, pasar al medio de la novela gráfica fue una evolución natural para nosotrxs

Hace como siete años, había comenzado a escribir una novela que nunca acabé acerca de la vida de cuatro mujeres. En 2018, Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) ofreció la oportunidad de un financiamiento que nos permitió producir este proyecto y mi novela inconclusa se convirtió en Moongirls


Hubo dos temporadas de Moongirls, cada una de seis capítulos. Entre lxs escritorxs y editorxs que participaron en la primera temporada estuvieron Suhaida Dramani, Tsiddi Can-Tamakloe, George Hanson y Wanlov the Kubolor. Yaba Armah, Nadia Ahidjo, y yo escribimos para la segunda temporada. Kissiwa, artista ghanesx, estuvo a cargo de la ilustración y la conceptualización de los personajes, mientras que AnimaxFYB Studio, un estudio de animación, diseño y efectos visuales de primer orden, se encarga de las ilustraciones.

Escribir Moongirls entre 2018 y 2022 ha sido una obra de amor para mí, incluso un trabajo liberador. Aspiro a explorar intensamente formas y estilos: he incursionado en convertir otras formas de composición, como los cuentos y la poesía, al formato de la novela gráfica. Al conjugar ilustración y texto, como hacen las novelas gráficas, Moongirls busca abordar los grandes temas y honrar a lxs activistas de la vida real. La decisión de centrarme en superheroínas queer, lo cual es muy raro de ver en este canon, cobró un significado mucho mayor cuando en 2021 el contexto en Ghana comenzó a tornarse peligroso. 

El año pasado hubo un abrupto incremento de la violencia contra la comunidad LGBT+ ghanesa que se originó con el cierre de un centro comunitario LGBT+. A ello le siguieron arrestos y detenciones arbitrarias de personas sospechosas de pertenecer al espectro queer, así como de otras acusadas de propiciar una «agenda LGBT». Como colofón, en el Parlamento ghanés se presentó un proyecto de ley anti-LGBT denominado «Los derechos sexuales humanos apropiados y los valores de la familia ghanesa». Este proyecto probablemente sea el más severo jamás redactado en la región, y sigue a intentos similares en países como Nigeria, Uganda y Kenia. 

Recuerdo muy vívidamente la primera vez que leí ese proyecto de ley. 

Fue un viernes por la noche, momento que en general me reservo para descansar o ir de fiesta luego de una larga semana de trabajo. Por puro azar, el texto me llegó a través de un grupo de WhatsApp, como una filtración. Mientras lo leía, una profunda sensación de temor y alarma me aguó la noche de descanso del viernes. En el proyecto se proponía castigar todo actoo de incidencia LGBT+ con una sentencia de entre cinco y diez años de prisión, y encarcelar a toda persona que se identificara como LGBT+, salvo que se «retractara» y aceptara someterse a una terapia de conversión. En el borrador del proyecto se penalizaba hasta a las personas asexuales. El proyecto atacaba todas las libertades fundamentales: libertad de pensamiento, de ser, de tener tu propia verdad y elegir tu forma de vida en función de ella. Incluso iba en contra del arte y las redes sociales. De haberse aprobado, Moongirls se hubiera convertido en literatura prohibida. Lo que el proyecto se proponía hacer era tan malicioso y tenía tal alcance que me postró en una depresión al comprobar la intensidad de odio con que había sido redactado. 

Al repasar mi línea de tiempo en Twitter aquella noche, vi reflejado el terror que sentía en mi interior. Mi línea de tiempo transmitía en vivo las emociones de las personas que reaccionaban en tiempo real a lo que estaban leyendo, pasando de la incredulidad al terror, seguido por una profunda decepción y tristeza cuando tomamos conciencia de cuán lejos quería llegar con ese proyecto de ley. Algunxs decían en Twitter que estaban dispuestxs a dar vuelta la página y abandonar el país. Luego, al mejor estilo ghanés, la tristeza y el temor se convirtieron en humor. Del humor surgió el ánimo para redoblar la lucha.

Entonces, el trabajo continúa. Creé Moongirls para ofrecer una forma alternativa de educación, para brindar conocimiento allí donde el patriarcado violento lo suprimió, y para crear visibilidad allí donde habían borrado a la comunidad LGBT+. También es importante que la práctica BDSM africana tenga esta plataforma de representación dado que buena parte de lo que se ve del BDSM está encarnado por personas blancas. El placer sexual, a través del BDSM u otras prácticas, así como el amor no heterosexual, trascienden razas y continentes porque el placer sexual y sus experiencias diversas son tan antiguos como el tiempo.
 

Cover image for Communicating Desire
 
Explorar Corporalidades Transnacionales

Esta edición en alianza con Kohl: una publicación para Body and Gender Research analizará soluciones, propuestas y realidades feministas para transformar nuestro mundo actual, nuestros cuerpos y nuestras sexualidades.

Explorar

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التجسيدات العابرة للحدود

نصدر النسخة هذه من المجلة بالشراكة مع «كحل: مجلة لأبحاث الجسد والجندر»، وسنستكشف عبرها الحلول والاقتراحات وأنواع الواقع النسوية لتغيير عالمنا الحالي وكذلك أجسادنا وجنسانياتنا.

استكشف المجلة

Film club - Films from Nuestramérica

Our final Feminist Film Club program is now available to view: “Films from Nuestramérica” is a film series on Latin/Central American Feminist Realities curated by Alejandra Laprea (Venezuela).

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Devenez membre de l'AWID et participez à notre prochain événement "Forum Dreaming" le 20 juin.

O nosso grupo, organização e/ou movimento não está registado - devemos participar no inquérito mesmo assim?

É claro que sim, queremos saber mais sobre si e sobre a sua experiência com o financiamento.

Con-versandamos

Gracias, Ángela y Pilar.

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Yannia Sofía Garzón Valencia Portrait

Yannia Sofía Garzón Valencia: Soy Mujernegra y tejedora comunitaria. Vivo en Santander de Quilichao, Cauca, Colombia. Me interesan los procesos creativos que producen organización para sostener la vida colectiva. Me gusta conversar y cocinar, investigar y analizar, sembrar y aprender de plantas, leer y jugar. Actualmente coordino el Observatorio sobre violencia basada en género contra personas Afrodescendientes en Colombia. (@VigiaAfro).


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Cover image for Article Moving Conversation

Las tres “compartíamos” la tarde en un barrio del sur de Bogotá.

Como pocas veces ocurre, había una amplia área verde para jugar y nos sentamos en unos banquitos de madera bajo un árbol de sauco. Por fin experimentábamos la sensación de otras formas del amor – estar por el gusto de estar y el placer de escucharnos. Estas conversas para mí hacen parte de las más recientes expresiones de amor que la vida me ha permitido. Formas que no sabía que eran posibles, que se quedan afuera de un taller o de un espacio militante, de un salón de clases o de una oficina de trabajo. Pasamos la tarde entre amigas donde el color de piel de las tres no fuese un tema para hacernos las ciegas y sí una experiencia para intimar sobre los parecidos y diferencias entre nuestras experiencias de infancia y juventud. 
 
Hasta hoy me resultan nutritivas y resignificadoras aquellas charlas que se eximen de alguna tarea pendiente del movimiento negro en Colombia con la cercanía tejida del encuentro, de reconocernos, y en ese reconocernos, de identificar las particularidades que tiene liberarnos. Y de que no hay un solo camino sino muchos caminos de liberación – caminos que habitamos cada vez que dijimos no y nos rebelamos, y que lejos de incomodarnos, nos encontramos en nuestra autenticidad hecha de debilidad y fortaleza, que en lugar de separarnos, nos junta. 
 
Nuestro propósito para hacer esa hermosa tarde fue estar. Ser conscientes de estar entre nosotras. Transitamos para que los recuerdos que quedaran sean aquellos que imaginamos por decididos, sean nuestros y no los que el miedo filtra, acomoda y permite. Recordamos fragmentos exactos de programas; cantamos coros de canciones y a lxs artistas que nos educaron en qué iba eso de amar bien, odiar bien, insultar como la mejor villana, sufrir como la mejor protagonista. Nos contamos travesuras en el colegio, lo que nos quedaba dentro del inconsciente después de la exposición a tantas formas mediáticas de decir lo mismo: durante la época del colegio, desde las maestras y las religiosas, la sobreexposición se nos hace a las mujeres para que nos identifiquemos en la aspiración de cenicienta, la conducción y apropiación para nuestras vidas del drama de la muchacha empobrecida y disminuida que precisa completar el valor de ella misma en el acto redentor de nuestra condición, y del que solo es capaz la mirada de un hombre, que como mínimo ha de ser blanco, merecedor de nuestra entrepierna – su supuesta “máxima aspiración” – y la “perfecta realización de nuestros sueños” la que debe ser nuestra.
 
Aquella tarde éramos tres, y cada una de nosotras criadas en diferentes lugares del país, pero era fascinante coincidir al repetir de memoria frases y situaciones de canciones y novelas, que a veces – nos dimos cuenta hablando, conociéndonos – mantuvieron algunos códigos, símbolos que se reprodujeron con algunas variaciones en nuestras casas, en nuestras relaciones primeras dentro del barrio y en el colegio. Educadas en y para el “drama” – ¿así se llama al género taquillero? – que llega a ser más drama y mayor merecimiento, el tema de “cómo y en qué situaciones es válido y legítimo sufrir” se transforma también – y esto es importante – en cómo debe ser la actitud, cómo debe verse y cómo debe hacer y ser quien sufre. Por tanto, algunas conseguimos sacarnos de nosotras mismas, y por todo significado de amor “aprendimos” que aquel que nos toca a nosotras, solo lo podíamos aprender adultas, rompiendo las ilusiones, aceptando el pecado natural, el conocimiento de la producción industrial de una virgen maría a la que no queremos parecernos, a la que no nos cabe dentro de lo que entendemos, y los desengaños que esta alineación nos reserva.
 
Luego de cantar, pasamos por las exploraciones sexuales tempranas. Nunca pensé que la mayoría de personas pasamos por ahí antes de los nueve años, y que aún en la adultez, hoy esas experiencias, esos recuerdos, son carga pesada y que incluso hoy, en miles de lugares, millones de niñas y niños son cercenados en su inocencia por la ausencia de confianza y la ignorancia que les ofrecemos para que reconozcan sus cuerpos. Culpar la curiosidad, valiosa fórmula de control. Retomamos conversas breves que habíamos tenido derivadas de nuestro rehacernos la historia de nuestra vida desde nuestro ser maldecido negro y por nosotras renacido. Recordamos que muchas de nuestras tías y primas fueron saliendo de sus casas, de ombligo, de su arraigo, para buscar un futuro afuera, en otro lugar.

El futuro exige el precio de reacomodar las relaciones que nos han hecho desde la infancia y colocarlas en un cuarto de olvido, fundantes, pero no relevantes para avanzar. Progresar fue para nosotras memorizar qué nos hacemos a nosotras mismas con las oportunidades que encontramos en otro lugar, que el otro lugar y no nosotras es dónde habita la oportunidad, que estamos disponibles, que hay que estar afuera. Sin embargo, para muchas de nuestras tías y primas, a cambio de la oportunidad que pocas veces llegaba de ser matriculadas y mantenidas en el colegio nocturno o un sabático por su trabajo doméstico, lo que sí llegaba con puntualidad de factura de servicio público, era la de convertirse en la primera experiencia sexual de parientes que vivían en ese futuro por el que ellas mismas y otrxs antes de ellas ya habían pagado y cuyo precio habían olvidado. Ese legado no lo seguiremos.

"Aprendió que el cuidado del vientre es un asunto de mantener sus tejidos en calor, de evitar los fríos que entran por la molleja encima de la cabeza, por los pies, por las orejas, para que no doliera especialmente en tiempos en que la luna baja, que para eso hay que cuidar lo que se come y no se come, cómo se viste y cómo se camina, que esto tiene que ver en todo momento con la salud de las niñas."

En Colombia y en América Latina se implementó con mucho éxito un manual de conducta llamado “La Urbanidad de Carreño.” Hasta la década de los 90’s y tanto en colegios públicos como privados fue de obligatoria lectura. Mi mamá que fue recogida por monjas carmelitas, lo conocía de pe a pa: el manual efectivamente condicionaba la mirada sobre los cuerpos. La primera vez que lo leí tuve que parar varias veces para sobarme el estómago que me dolía de tanto reír. Tiene instrucciones tan ridículas como la de ducharse con los ojos cerrados y apagar la luz al momento de ponerse la ropa de dormir. Los capítulos hacían referencia a cómo estar en la casa, en la calle, en una cena, en una comida – en otras palabras, las normas del buen gusto y de la etiqueta. El deber ser de la ciudadanía de bien, la civilidad que permitía distanciarse de los valores de la vida en el campo. El mismo manual indicaba que saludar de grito a alguna persona conocida que se encontrara al otro lado de la calle era indecoroso; la buena educación es cruzar la calle, así como los hombres deben quitarse sus abrigos, para ponerlos en los charcos de agua toda vez que fueran acompañados de mujeres que no debían mojarse el calzado. Pensaba en los saludos de un lado al otro lado del río, y en el calor que hace en los lugares donde hacemos la vida que no nos pide abrigo. 
 
Este señor Carreño se contrasta grandemente con el abuelo de otra mujer mayora oriunda de Turbo. Ella compartió una vez que su abuelo era un sabio, que de él aprendió a partiar, a cuidarse el cuerpo. Aprendió que el cuidado del vientre es un asunto de mantener sus tejidos en calor, de evitar los fríos que entran por la molleja encima de la cabeza, por los pies, por las orejas, para que no doliera especialmente en tiempos en que la luna baja, que para eso hay que cuidar lo que se come y no se come, cómo se viste y cómo se camina, que esto tiene que ver en todo momento con la salud de las niñas. La mayora dice que de su abuelo devoto aprendió que los cólicos se hicieron más comunes cuando las casas dejaron de tener piso de tierra y/o madera. Cuando llegó el concreto y la baldosa, cuando el material de la casa permitió que el frio entrara por los pies, con ellos aumentó la tensión en el tejido de los vientres.
 
Sorprendidas de nuevo. La distancia entre la consciencia de la vida de Don Carreño y la del sabio abuelo, es la misma distancia entre lo que se dicta para el comportamiento adecuado, y cómo se ven incapacitados el impulso y los sentidos, incluso el sentido común que gusta de la salud. En ese momento podía entender otra de las tantas maneras en cómo el cemento obstruye nuestra forma de respirar de la tierra, y de nosotras como parte de ella. No había dimensionado que hubo, y aún hay, arquitecturas y materiales pensados para el cuido de nuestros cuerpos. En Colombia como en muchos otros países, el material del que está hecha la vivienda hace parte de los indicadores del índice de pobreza multidimensional: la vivienda que está construida en cemento aleja al hogar de ser leído como pobre, y así podríamos seguir rastreando el desaliento con el que el progreso nos arrastra en abandonar la relación de nuestro entorno con nuestro cuerpo. El buen gusto y la civilidad nos encamina hacia afuera: avanzar – mienten – está allá afuera.
 
Nos molestó un poco caer en cuenta juntas de cómo nuestras mamás o nuestros papás no nos dijeron palabra alguna de la menstruación, salvo cuando la mancha marrón ya había embadurnado los calzones. Ni nos alejaron de la vergüenza que se supone era apenas natural sentir una vez estuviera allí, acompañada de los retortijones en el vientre muchas veces acallados por las labores de faena, que se llaman quistes, miomas, hematomas – asesinaron y olvidaron a nuestras abuelas que habían averiguado y olvidaron los tratamientos para sanarlos. Que su aliento, enfriado cada vez más por ese afuera, heló la familiaridad y en lugar de calentar nuestros vientres, sentenció consejos parecidos más a las advertencias sobre lo único que les importa a los hombres. Generalizando a todos los hombres – legitimando el rol saqueador del pene, y que la única opción para esos cuerpos con pene es tomar aquello que tenemos entre las piernas. La inmutable e instalada naturalización de las múltiples variaciones de esta verdad. Y generalizar para todas las mujeres que debemos preservarlo para uno, el que lo meta primero, el que dé algo a cambio, y que somos mujeres únicamente por eso, por aspirar a/y dejarlo meter. De niña exploré penesitos y clitorisitos, y entre juegos la pregunta al oído que en esas ocasiones hacía cuando era entre mujeres fue: ¿esta vez a quién le toca hacer de hombre y a quién hacer de mujer? Por respuesta: principios de orgasmitos independientemente de con quién. Supongo que ocurre parecido entre los cuerpos de los hombres también.

"Podía entender otra de las tantas maneras en cómo el cemento obstruye nuestra forma de respirar de la tierra, y de nosotras como parte de ella. No había dimensionado que hubo, y aún hay, arquitecturas y materiales pensados para el cuido de nuestros cuerpos."

Experiencias y exploraciones de nuestras tías, primas y conocidas se volcaron hacia el cuerpo y su desnudez como tabú. Evadieron expresarla, enunciarla, hasta el punto de encubrirla, asignando nombres para sus funciones, de excretar, de expulsar, de procrear, y para nosotras de recibir. A propósito, compartí una reflexión que salió de escuchar una mayora en un taller; ella decía que, en el tiempo de vivir con su abuela, la recordaba durmiendo con un ojo abierto y otro cerrado y con una escopeta al lado del colchón. Al menor ruido en la noche, la accionaba sin chistar, situación no poco habitual en algunos territorios del pacífico colombiano donde hay un comportamiento nocivo y normalizado; y es que hombres casados y solteros que sienten gusto por una joven, se le meten en la habitación de noche – “gateada” entendemos, “gateada” decimos. El asunto de hacerle justicia a la joven, era un cálculo de riesgo: si las autoridades de la casa se daban cuenta y había o no abuso, podían herirlo y hasta matarlo. 
 
Una práctica de justicia propia y directa, que tiene consecuencias que hasta hoy no han acabado con el gateo. En ese mismo taller – seguía compartiendo con mis hermanas – otras participantes dijeron que ni ellas ni sus mamás dejaban a sus hijas con sus padres a la hora del baño, a menos que llevaran ropa interior. En esas recordé la voz de mi papá diciéndome cuando yo tenía siete años, su mamá nunca ha dejado que yo la bañe. Les compartí esto y, todo lo contrario, una de ellas nos compartió que en cambio su papá la bañaba desnudita en el patio de su casa de infancia hasta que tuvo siete años, y que luego hasta los nueve lo hacía su hermano mayor. Ella nunca sintió un dejo de mirada extraña por parte de ellos; para ellos, decía, era parte de las tareas del cuidado con la consentida. Recuerda ser vista como lo que era: una niña hija, una niña hermana peleada con el agua. 
 
De nuevo la infancia, ayer y hoy. Nos sorprendió escucharla, me consoló saberlo. Ya había sido diferente en otros lugares y el padre de mi hija hasta casi los dos años la bañó en la tina. Incluso antes de que cumpliera dos años le pegaba un poco en las nalgas hacia arriba, según él, para hacerlas más grandes. Acá se pueden conversar sobre otras dimensiones de cómo hacemos los cuerpos, pero es para otro cuento. Para mí, se trataba de una tarea de cuidado entre tantas del reparto que acordamos antes de que ella naciera. Y la decisión de no ver en cada hombre un violador al acecho, no significa que no lo sean, sino que también pueden dejar de serlo. También hay hombres y cuerpos de hombres que por crianza nunca lo han sido. 
 
También pasa ahora. Le pasó a nuestra amiga y a mi hija. Me quedé pensando: ¿cómo puede ser que algunas mujeres pudieran formar una pareja en la que no les pueden dejar el cuidado de sus hijas? Estoy segura que mi mamá amó a mi papá. Y aunque pocas veces hablamos sobre la mujer que fue antes de ser mi mamá, sé que sus experiencias de abuso no se comparan en brutalidad y permisividad como las de ahora y sin embargo es una decisión – de muchas mujeres en muchos lugares. Lo que me lleva a otras preguntas: ¿Qué tan frecuente, tan reiterados los casos de abuso que en nuestra familia extensa fueron, que las madres prohibieron perceptible o imperceptiblemente a sus parejas bañar a sus hijas?, ¿Tiene que ver con toda esa sobreexposición mediática a la que somos expuestxs casi desde el nacer?, ¿Qué hace posible el desdibujamiento del lazo familiar y lo deja solo en un lazo de satisfacción corporal?, ¿Es la proximidad a los valores de la urbanidad que con tanto celo cuida de las correctas formas de los cuerpos femeninos como objetos de deseo, e impulsa a los cuerpos masculinos a actuar como poseedores y conquistadores, cumpliendo el mandato que debe ser imitado de la representación a la que mediáticamente les exponen para sentirse tranquilos en su identidad?, ¿Es el cemento y otros códigos como el de la urbanidad de Carreño el que lo soporta?, ¿El olvido de las relaciones que establecemos en función de obtener progreso, lo que lo provoca, el insistente hacer para afuera?, ¿Qué pasa con los aprendizajes de nuestra época, de quienes a escondidas o no, tuvimos exploración sexual infantil?, ¿Anulados por la culpa?, ¿Germen de la desconfianza y la vergüenza hacia la desnudez?, ¿Germen de la desconfianza y la vergüenza hacia estar adentro de si mismx? ¿No son estos aprendizajes, posibilidades para confiar en abordar la desnudez de los cuerpos dentro del respeto a sí mismx y otrxs? Estas preguntas nacen porque hay espacios de confianza, donde el miedo a decir cómo se piensa y siente está espantado por el propósito de acompañarnos. Imagino cuantas hay en tantos rincones de este planeta y estoy muy segura que no son preguntas nuevas, que hay mensajes repetidos en ellas y que nos encontramos viviendo sus respuestas.

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Explorar Corporalidades Transnacionales

Esta edición en alianza con Kohl: una publicación para Body and Gender Research analizará soluciones, propuestas y realidades feministas para transformar nuestro mundo actual, nuestros cuerpos y nuestras sexualidades.

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التجسيدات العابرة للحدود

نصدر النسخة هذه من المجلة بالشراكة مع «كحل: مجلة لأبحاث الجسد والجندر»، وسنستكشف عبرها الحلول والاقتراحات وأنواع الواقع النسوية لتغيير عالمنا الحالي وكذلك أجسادنا وجنسانياتنا.

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Crear | Résister | Transform

Crear | Résister | Transform es para ti y para todxs lxs increíbles activistas feministas y por la justicia social que conozcas. Reunámonos para compartir nuestras estrategias de resistencia, para crear conjuntamente algo de magia feminista, y para transformar juntxs este mundo.

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What will be different about this Forum?

With up to 2,500 participants on-site and 3,000 virtual/hybrid participants, it will be the largest AWID Forum ever. We envision multiple spaces for meaningful connection, learning, exchange, strategic conversations, healing and celebration. It is the first time we gather in this space since the pandemic, and we can’t wait.

كيف تعرّفون "التمويل الخارجي"؟

يشمل التمويل الخارجي المنح والأشكال الأخرى من التمويل من المؤسسات الخيرية، الحكومات، الجهات ثنائية الاتجاه أو متعددة الاتجاهات أو الممولين/ات من الشركات أو الممولين/ات الأفراد، إن كان ذلك من دولتكم/ن أو من الخارج. لا يشمل هذا الموارد التي تنتجها المجموعات، المنظمات أو الحركات بشكل مستقل مثل رسوم العضوية، تطوع الطاقم أو الأعضاء/ العضوات أو الداعمين/ات، تجنيد الأموال المجتمعي، تأجير الأماكن أو بيع الخدمات أو المنتجات. لتسهيل عملية تعبئة الاستطلاع، تم شمل تعريف أنواع التمويل ووصفها بشكل قصير في الاستطلاع نفسه.