Philippe Leroyer | Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)

Women Human Rights Defenders

WHRDs are self-identified women and lesbian, bisexual, transgender, queer and intersex (LBTQI) people and others who defend rights and are subject to gender-specific risks and threats due to their human rights work and/or as a direct consequence of their gender identity or sexual orientation.

WHRDs are subject to systematic violence and discrimination due to their identities and unyielding struggles for rights, equality and justice.

The WHRD Program collaborates with international and regional partners as well as the AWID membership to raise awareness about these risks and threats, advocate for feminist and holistic measures of protection and safety, and actively promote a culture of self-care and collective well being in our movements.


Risks and threats targeting WHRDs  

WHRDs are exposed to the same types of risks that all other defenders who defend human rights, communities, and the environment face. However, they are also exposed to gender-based violence and gender-specific risks because they challenge existing gender norms within their communities and societies.

By defending rights, WHRDs are at risk of:

  • Physical assault and death
  • Intimidation and harassment, including in online spaces
  • Judicial harassment and criminalization
  • Burnout

A collaborative, holistic approach to safety

We work collaboratively with international and regional networks and our membership

  • to raise awareness about human rights abuses and violations against WHRDs and the systemic violence and discrimination they experience
  • to strengthen protection mechanisms and ensure more effective and timely responses to WHRDs at risk

We work to promote a holistic approach to protection which includes:

  • emphasizing the importance of self-care and collective well being, and recognizing that what care and wellbeing mean may differ across cultures
  • documenting the violations targeting WHRDs using a feminist intersectional perspective;
  • promoting the social recognition and celebration of the work and resilience of WHRDs ; and
  • building civic spaces that are conducive to dismantling structural inequalities without restrictions or obstacles

Our Actions

We aim to contribute to a safer world for WHRDs, their families and communities. We believe that action for rights and justice should not put WHRDs at risk; it should be appreciated and celebrated.

  • Promoting collaboration and coordination among human rights and women’s rights organizations at the international level to  strengthen  responses concerning safety and wellbeing of WHRDs.

  • Supporting regional networks of WHRDs and their organizations, such as the Mesoamerican Initiative for WHRDs and the WHRD Middle East and North Africa  Coalition, in promoting and strengthening collective action for protection - emphasizing the establishment of solidarity and protection networks, the promotion of self-care, and advocacy and mobilization for the safety of WHRDs;

  • Increasing the visibility and recognition of  WHRDs and their struggles, as well as the risks that they encounter by documenting the attacks that they face, and researching, producing, and disseminating information on their struggles, strategies, and challenges:

  • Mobilizing urgent responses of international solidarity for WHRDs at risk through our international and regional networks, and our active membership.

Related Content

Les principaux acteurs anti-droits

Nous constatons une implication sans précédent des acteurs anti-droits dans les espaces internationaux consacrés aux droits humains. Pour être plus efficaces et plus audibles, les acteurs anti-droits œuvrent à la constitution d’alliances tactiques qui regroupent différents secteurs et confessions et franchissent les frontières régionales et nationales.

Cette « alliance impie » entre des acteurs traditionalistes issus de milieux catholiques, évangéliques, mormons, orthodoxes russes et musulmans s’est construite autour d’une cause commune qui se concrétise dans un certain nombre de thèmes de discussion et d’efforts communs de plaidoyer visant à réduire à néant les progrès obtenus par les féministes en matière de droits sexuels au niveau international.


Le Saint-Siège

  • Activités clés : en tant que gouvernement de l’Église catholique romaine, le « Saint-Siège » utilise son statut unique d’État observateur permanent auprès de l’ONU pour faire pression en faveur de visions conservatrices, patriarcales et hétéronormatives de la féminité, de l’identité de genre et de la « famille ». Il promeut des politiques anti-avortement et anti-contraception.

  • Basé à : la Cité du Vatican, Rome, Italie.

  • Affiliation religieuse : catholique.

  • Connexions avec d’autres acteurs anti-droits : groupes chrétiens américains ; alliances interreligieuses orthodoxes ; OSC catholiques.

L’Organisation de la coopération islamique (OCI)

  • Activités clés : l’OCI se définit comme la « voix collective du monde musulman » et agit comme un bloc d’États au sein des Nations Unies. Elle tente d’ouvrir des brèches dans le système de protection des droits humains en s’appuyant sur des références à la religion, à la culture ou à la souveraineté nationale. Elle promeut le concept de « famille traditionnelle » et contribue à la mise en place d’un régime parallèle de droits humains doté d’un caractère plus restrictif (voir par exemple la Déclaration du Caire de 1990 sur les droits humains dans l’Islam).

  • Basé à : Djeddah, Arabie Saoudite.

  • Affiliation religieuse : musulmane.

  • Connexions à d’autres acteurs anti-droits : missions des États ultraconservateurs auprès de l’ONU, par exemple la Russie.

Le Congrès mondial des familles

  • Activités clés : conférences internationales et régionales ; production et diffusion de recherches et de connaissances ; lobbying auprès des Nations Unies pour « défendre la vie, la foi et la famille ».

  • Basé à : Rockford, Illinois, États-Unis.

  • Affiliation religieuse : prédominance catholique et chrétienne évangélique.

  • Connexions à d’autres acteurs anti-droits : le Sutherland Institute, un groupe de réflexion conservateur ; l’Église des Saints des Derniers Jours ; le département de la famille et de la vie de l’Église orthodoxe russe ; les prêtres catholiques anti-avortement et pro-vie ; la Fondation pour la culture et le patrimoine africains ; la Fédération polonaise des mouvements pro-vie ; la Fédération européenne des associations de familles catholiques ; le Comité des ONG de l’ONU sur la famille ; le Réseau politique pour les valeurs ; la Société démographique géorgienne ; des parlementaires polonais, moldaves, etc. ; FamilyPolicy ; l’Institut russe d’études stratégiques ; HatzeOir ; C-fam ; et d’autres encore.

Le Centre pour la famille et les droits de l’homme (C-Fam)

  • Activités clés : lobbying auprès des Nations Unies, en particulier auprès la Commission de la condition de la femme, pour la « défense de la vie et de la famille » ; diffusion d’informations diverses (par ex. les bulletins faxés du vendredi) ; travail de construction du mouvement ; formations à l’intention des militants conservateurs.

  • Basé à : New York et Washington D.C., États-Unis.

  • Affiliation religieuse : catholique.

  • Connexions avec d’autres acteurs anti-droits : l’International Youth Coalition (Coalition internationale de la jeunesse) ; l’Alliance mondiale pour la jeunesse ; Human Life International ; le Saint-Siège ; coordination de la Civil Society for the Family ; le Family Research Council (États-Unis) et d’autres OSC anti-droits chrétiennes/catholiques ; délégation des États-Unis auprès de la CSW.

Family Watch International

  • Activités clés : lobbying dans les espaces internationaux consacrés aux droits humains pour des politiques pro-famille, anti-LGBT*Q et anti-ESC (éducation sexuelle complète) ; formations à l’intention des acteurs de la société civile et des délégués d’États membres (par exemple « Le Guide des ressources sur la langue consensuelle des Nations Unies sur les questions familiales ») ; diffusion d’informations ; production de savoirs et d’analyses ; campagnes en ligne.

  • Basé à : Gilbert, Arizona, États-Unis.

  • Affiliation religieuse : Mormone.

  • Connexions avec d’autres acteurs anti-droits : en charge du Caucus sur les droits de la famille à l’ONU ; C-fam ; JONAH (Juifs offrant de nouvelles alternatives à l’homosexualité)[Béné1]  ; NARTH, l’Association nationale pour la recherche et la thérapie de l’homosexualité (USA) ; le Congrès mondial des familles ; CitizenGo ; l’Institut Magdalen ; l’Associación La Familia Importa ; le Groupe des amis de la famille (bloc de 25 États).

Alliance mondiale de la jeunesse

  • Activités clés : plaidoyer pour « la famille » et contre les droits sexuels et reproductifs dans les espaces politiques internationaux, y compris les Nations Unies, l’Union européenne et l’Organisation des États américains ; formation des jeunes membres à l’art de la diplomatie et de la négociation, aux relations internationales, aux activités de terrain et au développement d’une communication efficace ; programme de stage pour encourager la participation des jeunes aux activités de l’alliance ; conférences régulière des leaders émergents ; production et diffusion de savoirs.

  • Basé à : New York (États-Unis) avec des bureaux régionaux à Nairobi (Kenya), Quezon (Philippines), Bruxelles (Belgique), Mexico (Mexique) et Beyrouth (Liban).

  • Affiliation religieuse : principalement catholique, mais vise l’affiliation interreligieuse.

  • Connexions avec d’autres acteurs anti-droits : C-Fam ; Human Life International ; le Saint-Siège ; la campagne Life Coalition.

Église orthodoxe russe

  • Activités clés : l’Église orthodoxe russe, en capitalisant sur ses liens étroits avec l’État russe, fonctionne comme un « entrepreneur de normes » dans le cadre des débats sur les droits humains. La Russie et l’Église orthodoxe russe ont coopté le langage des droits humains pour souligner l’importance de la « moralité » et des « valeurs traditionnelles » définies comme des fondements prétendument essentiels des droits humains. La Russie a mené une série d’actions pour que le Conseil de l’Europe adopte des résolutions fondées sur les « valeurs traditionnelles » et a été en première ligne du travail visant à proposer des amendements hostiles aux résolutions progressistes dans des domaines tels que la mortalité maternelle, la protection du champ d’action de la société civile et le droit de manifester pacifiquement.

  • Connexions avec d’autres acteurs anti-droits : Organisation de la coopération islamique ; Églises orthodoxes d’Europe de l’Est et du Caucase, par ex. l’Église orthodoxe géorgienne ; la droite chrétienne américaine, y compris les évangéliques américains ; le Congrès mondial des familles ; le Groupe des amis de la famille (bloc d’États).

Что подразумевается под внешним финансированием?

Внешнее финансирование включает гранты и другие формы финансирования от благотворительных фондов, правительств, двусторонних, многосторонних или корпоративных спонсоров и индивидуальных доноров – как внутри вашей страны, так и из-за рубежа. Сюда не входят ресурсы, которые группы, организации и/или движения генерируют самостоятельно, такие как, например, членские взносы, добровольные взносы "сотрудниц(-ков), участниц(-ков) и/или сторонниц(-ков), сборы через сообщество, сдача помещений в аренду или продажа услуг. Для удобства в опрос включены определения различных видов финансирования и краткие описания различных доноров.

Su’ad Al-Ali

Su’ad fue una firme defensora de los derechos de las mujeres y lxs niñxs y estuvo al frente de Al-Weed Al-Alaiami, una organización de derechos humanos iraquí.

Participó en las manifestaciones que tuvieron lugar en julio de 2018 en Basra y en varias otras ciudades iraquíes, en protesta contra el desempleo y en demanda de trabajo y servicios públicos adecuados para la ciudadanía, y exigiendo también la eliminación de la corrupción generalizada.

Su’ad fue asesinada el 25 de septiembre de 2018, en el barrio de Al-Abbasiyah, en el centro de Basra. En un video del hecho, se veía a una persona que se le acercaba mientras ella se subía a su automóvil, le disparaba un tiro en la parte posterior de la cabeza y apuntaba el siguiente disparo a Hussain Hassan, su chofer, quien resultó herido en un hombro. Al-Ali tenía 46 años y era madre de cuatro hijxs.


 

Su'ad Al Ali, Iraq

Snippet FEA Wage Parity (EN)

Illustration of two a pair of white-skinned people in glasses, to the left in the background is a mand and to the right at the forefront is a woman. The background is turquoise.

WAGE PARITY

Reason to join 2

Find and create connections. There are over 9,000 AWID members, all working to address complementary, interconnected issues. This diversity supports the sustainability of feminist movements and actors.

Live events

Now on streaming:

Impunity for violence against women defenders of territory, common goods, and nature in Latin America

 


Follow the online conversation!

#CSW62 #ResistImpunity

O meu idioma não é um dos oficiais do inquérito, e estou a ter dificuldades a preencher o mesmo. O que posso fazer?

A AWID compromete-se a alcançar a justiça linguística e lamentamos que, neste momento, não seja viável disponibilizar um inquérito do WITM em mais idiomas. No entanto, caso precise de apoio com traduções ou queira preencher o inquérito em qualquer outro idioma, entre em contacto connosco através de witm@awid.org.

Fahmida Riaz

"Después

Después del amor la primera vez,
nuestros cuerpos y mentes desnudas:
un salón de espejos.
Totalmente desarmadxs, íntegramente frágiles,
nos echamos en los brazos del otrx,
respiramos con cuidado,
por miedo  de romper
estas figuras de cristal". - Fahmida Riaz

Fahmida Riaz rompió tabúes sociales al escribir sobre el deseo femenino en su poesía, creó narrativas alternativas sobre el cuerpo y la sexualidad de las mujeres y estableció nuevos estándares en la literatura urdu.

Su trabajo se enfrentó a duras críticas de los frentes conservadores, que la acusaron de utilizar expresiones eróticas y "pornográficas" en su lenguaje poético.

Eventualmente, Fahmida fue  incluida en una lista negra y acusada de sedición en virtud del artículo 124A del Código Penal de Pakistán, durante la dictadura de Zia Ul Haq. Fahmida fue obligada a exiliarse en 1981 y pasó casi siete años en la India antes de regresar a Pakistán.

En el prefacio de "Badan Dareeda" ("El Cuerpo Desgarrado"), una colección de poesía publicada en 1974, escribió:

Si, de hecho, me veo obligada a pararme ante este maqtal hoy y enfrentarme a la horca, debería enfrentarme a ellos con la cabeza bien alta. Mis poemas son el rastro de una cabeza destrozada  de la que emanan sonidos incluso  mientras cuelga de las cuerdas... El cuerpo desgarrado ha tomado la forma de una razmia, o el sonido de la ruptura. Y si tal ruptura  escandaliza a un pueblo, entonces consideremos que la poeta ha logrado su propósito: ha logrado perturbarlos. (Traducción del urdu por Asad Alvi)

La brillantez de Fahmida fue la de desafiar cualquier lógica singular o categoría de género, nación, religión o cultura.  Ella se negó a ser  colocada en el rol de la "mujer poeta",  rompió con las definiciones tradicionales de la poesía y los conceptos y temas femeninos (que van desde la conciencia política, el cuerpo, la cultura, el deseo, la religión, al hogar) y derribó las inhibiciones impuestas a su género.

"Tienes que entender que la cultura no puede tener esencia. Las culturas se mueven, fluyen unas en otras, formando nuevas culturas. La cultura nace de esa manera. No hay choque de culturas".

Fahmida es autora de más de 15 libros de poesía y ficción, incluido su poema "Taaziyati Qaraardaaden" ("Resoluciones de condolencia" - en inglés), que podría servir como un tributo apropiado a su vida y legado, y una colección de poemas (Apna Jurm To Saabit He "Mi crimen está probado") publicado en 1988, durante su tiempo en exilio.

Fahmida Riaz nació en Meerut (India) el 28 de julio de 1946 y falleció el 21 de noviembre de 2018 en Lahore (Pakistán). 

Snippet FEA Map of Spain Union Otras (ES)

Fondo mostaza con mapa de España en rosa y pin amarillo de la ubicación del Sindicato Otras;

Solidarity: membership why page

Solidaridad

Nos solidarizamos unxs con otrxs, y con las distintas luchas por la justicia y las libertades. Procuramos movilizar y fortalecer la acción colectiva, y practicamos formas significativas de trabajar en conjunto.

Main image
Story-2-Banner.png
Body

Cadre & Thème

Le thème du 14ème Forum international de l’AWID s’intitule : « Réalités féministes : notre pouvoir en action » 

Lors de ce 14e Forum, nous célébrerons et amplifierons les réalités féministes autour de nous, à tous les stades de déveoppement ! 

Nous voulons faire de ce Forum une réalité féministe : un lieu où vous pouvez habiter un monde différent, où vous pouvez rapporter vos victoires et les solutions que vous avez élaborées ; ce qui vous rend plus fortes, pleines d’espoir et prêtes à continuer. Ce rassemblement sera différent de tous ceux auxquels vous avez pu assister par le passé.

Nous vous encourageons fortement à vous joindre à nous pour co-créer ce monde. Cela en vaut la peine !


Chaque Forum a un thème qui reflète les besoins de nos membres et de nos mouvements, et répond à notre analyse du contexte actuel.

Le contexte mondial

Actuellement, les fascismes, les fondamentalismes, les autoritarismes et le pouvoir illimité des entreprises prennent de l’ampleur au niveau mondial. Nous voyons ces menaces converger avec l’État pour façonner les normes publiques, les récits et les politiques, ancrant une culture de la peur, de la haine et de l’incitation à la violence dans les discours publics.  Les États, qui étaient autrefois une cible de plaidoyer et de réclamation de  droits, n’éprouvent plus de sentiment de responsabilité dans la plupart des cas, et peuvent parfois même être dans l’incapacité de faire respecter les droits.           

En cette période de volatilité, de complexité et d’incertitude, il nous faut de la créativité pour organiser nos mouvements, de la cohérence dans nos demandes et de l’audace pour nos propositions.  

Des horizons féministes aux réalités féministes 

Le Forum de l'AWID de 2016 s’était focalisé sur les horizons féministes et les conditions prérequises à leur établissement. Il était devenu clair, et reste évident aujourd’hui, que le défi majeur de nombreux mouvements de justice sociale est de réfléchir en dehors du système actuel sur des solutions structurelles. L’imaginaire peut ainsi devenir restreint  en raison de longues expériences d’inégalités et d’oppression. Mais ce que nous avions aussi entendu, et que nous observons autour de nous, c’est que les mouvements féministes sont bel et bien en train de vivre et de promouvoir des réalités orientées sur les droits et la justice, ainsi que des solutions à petite et grande échelles. 

En l’occurrence, nous voyons l’urgence de mobiliser à partir d’un lieu d’espoir, plutôt qu’à partir d’un plus petit dénominateur commun – un espoir qui se fonde sur la certitude qu’à travers le monde, même imparfaites, existent des expériences et des pratiques qui recouvrent des façons d’être plus justes, et qu’en partageant, renforçant et consolidant ces expériences, nous pouvons contribuer à augmenter leur influence.

Il ne s’agit pas de rêves impossibles, mais de réalités vécues. Ce sens des possibilités déclenche le réexamen et l’appréciation nouvelle des dimensions transformatives de notre travail.


Quelques exemples de réalités féministes à travers le monde

À l’AWID, nous concevons ces réalités féministes comme les exemples vivants des mondes que nous savons possibles. Nous concevons ces diverses réalités féministes comme des revendications et des incarnations d’espoir et de pouvoir.  Elles sont ancrées dans les multiples manières de vivre, de penser et de faire autrement, que ce soit au niveau  des expressions quotidiennes de nos modes de vie ou nos manières d'être en relations les un.e.s avec les autres ou au niveau de systèmes alternatifs de gouvernance et de justice. Les réalités féministes combattent les systèmes de pouvoir dominants tels que le patriarcat, le capitalisme et la suprématie blanche. 

Il s’agit là de propositions puissantes qui nous orientent vers une vision établie de possibilités, et qui nous montrent comment les organisations féministes ouvrent la voie à la justice dans les mouvements et les communautés à travers le monde. 

  • Dans une communauté noire extrêmement marginalisée de Jackson, dans l'État du Mississippi, se tient une expérimentation d’économie solidaire et coopérative via la Cooperation Jackson (Coopération de Jackson). Il s’agit d’un plan ambitieux qui vise à construire une propriété communautaire en dehors des modes de production capitalistes. (en anglais)

  • En Afrique de l’Ouest, les agricultrices résistent à l’accaparement des terres et refusent les projets d’industrialisation agricole. Elles affirment audacieusement « Nous sommes la solution » à travers une campagne de renforcement des solutions agro-écologiques qui se centre sur les agricultrices et leurs savoirs comme solutions pour nourrir les communautés et atténuer le changement climatique.

  • Parallèlement en Inde, 5 000 femmes se sont rassemblées pour développer des systèmes communautaires de souveraineté alimentaire basés sur les savoirs locaux, comprenant des banques de céréales et de semences

  • Les femmes au Mexique ont créé un projet d’économie non monétaire, par et pour les femmes, ainsi que pour toute personne qu’elles connaissent. A El Cambalache, la valeur est équivalente pour tout : les gens échangent des choses dont ils n’ont plus besoin contre d’autres choses désirées comme les savoirs, les compétences et l’entraide que les personnes veulent partager. El Cambalache a été créé sur des valeurs anti-systémiques et anticapitalistes des mouvements sociaux locaux (en anglais et en espagnol)

  • À Rojava, les Kurdes construisent une démocratie sans État et les femmes kurdes offrent la jinéologie comme cadre de remise en question du patriarcat, du capitalisme et de l’État, et créent des systèmes et des institutions permettant de mettre ce cadre en pratique

  • Au Royaume-Uni, Arnacho Agony Aunts (Tantes anarcho-agonie) est une émission de conseil sur le sexe et les rencontres, réalisée à partir d’une perspective féministe, antifasciste et anarchiste. Les animatrices Rowan et Marijam récupèrent un espace de l’ultra droite en donnant aux gens (principalement des hommes) un espace pour poser des questions délicates dans un cadre sans jugement (en anglais)     

  • Le projet African Feminist Judgement (Jugement féministe africain) élabore et diffuse des jugements alternatifs pour des cas importants de jurisprudence en Afrique sur une variété de cas juridiques. Le cœur du projet consiste à s’appuyer sur une pratique judiciaire féministe et des jugements féministes alternatifs pour contribuer à la jurisprudence africaine, aux pratiques légales et aux décisions judiciaires (en anglais)    

  • La coopérative Usha en Inde a été fondée à un moment où les banques conventionnelles refusaient de fournir des services aux travailleurs·ses du sexe à Sonagachi. Les travailleurs·ses du sexe se sont organisé·e·s pour prioriser leurs préoccupations économiques et mettre en place leur propre institution financière. La coopérative Usha est une banque coopérative qui réunit plus de 20 000 travailleurs·ses du sexe et a fourni plus de 4,7 millions d’USD de prêts à 7 231 travailleurs·ses du sexe sur une année. Les membres sont tou·te·s des travailleurs·ses du sexe et la banque procure une réelle possession et influence sur la gouvernance et la gestion de la coopérative, innovant en matière de moyens offerts aux individus et communautés marginalisés pour renforcer leur pouvoir économique, selon leurs propres conditions.  

  • À Porto Rico, une fiducie foncière communautaire aide à transformer une installation informelle située à proximité d’un canal pollué et propice aux inondations, en une communauté durable. Cela fournit un nouveau modèle d’amélioration des installations informelles dans les villes, sans pour autant les rendre hors d’atteinte pour les résident·e·s d’origine. 

  • Dans de nombreux pays d’Amérique latine, les activistes fournissent des conseils et de l’accompagnement entre pairs sur l’avortement médical, réclamant le droit des femmes à disposer de leur corps et des savoirs médicaux. (pour des raisons de sécurité, aucun lien n’est fourni)

 


Le 14e Forum international de l'AWID

Le 14e Forum international de l'AWID sera organisé autour de 6 points d'ancrage thématiques :

  • Ressources pour les communautés et les mouvements et justice économique
  • Gouvernance, responsabilisation et justice
  • Réalités digitales
  • Corps, plaisir et bien-être
  • Planète et êtres vivants
  • Organisation féministe

En savoir plus sur ces point d'ancrage thématiques

Nous attendons du Forum 2020 qu’il : 

  •  Construise le pouvoir des réalités féministes en nommant, célébrant, amplifiant et contribuant à créer un élan autour des expériences et des propositions qui mettent en lumière ce qui est possible tout en nourrissant nos imaginaires collectifs.

  • Réapprovisionne les sources d’espoir et d’énergie en tant que carburants nécessaires à l’activisme pour les droits et la justice, et à la résilience.

  • Renforce la connectivité, la réciprocité et la solidarité entre une diversité de mouvements féministes ainsi qu’avec d’autres mouvements orientés vers les droits et la justice.

Le Forum est un processus collaboratif

Le Forum se veut bien plus qu’un événement de quatre jours. C’est un arrêt de plus dans un parcours de renforcement de mouvement autour des réalités féministes, lequel a déjà commencé et continuera bien au-delà des dates du Forum.

Rejoignez l'aventure

لم تتلق مجموعتنا التمويل بشكل متواصل بين الأعوام 2021-2023. هل علينا تعبئة الاستطلاع؟

نعم. نريد السماع منكم/ن دون أي علاقة ان حصلتم/ن على تمويل لثلاثة أعوام أو عامين أو عام واحد في السنوات 2021-2023.

Navleen Kumar

« Ce n’était pas une personne. C’était une puissance », compagnes et compagnons de lutte se souvenant de Navleen Kumar

Née le 15 octobre 1948, Navleen Kumar était une fervente militante pour la défense des droits fonciers et de la justice sociale en Inde.

Avec implication et intégrité, elle a œuvré pendant plus d’une décennie à la protection et la restitution des terres aux populations autochtones (les adivasi) dans le district de Thane, une région confisquée sous le régime de la force et de l’intimidation par les promoteurs immobiliers et fonciers. Elle a combattu cette injustice et ces crimes en menant des procédures juridiques au niveau de différents tribunaux, réalisant que la manipulation des registres fonciers était une opération courante dans la plupart des acquisitions de terres. Dans l’un de ces cas, celui des Wartha (une famille tribale), Navleen a entre autres découvert que la famille avait été dupée avec la complicité de fonctionnaires du gouvernement.

Grâce à son travail, elle a aidé les Wartha à récupérer leurs terres, de même que continué à défendre plusieurs affaires de transferts de terres d’adivasi.

« Son rapport sur l’impact de l’aliénation des terres sur les femmes et les enfants adivasi retrace l’histoire et les complexités de l’aliénation tribale depuis les années 1970, alors que les familles de la classe moyenne ont commencé à venir vivre dans les banlieues éloignées de Mumbai, suite à la hausse des prix de l’immobilier dans la ville.

Les complexes immobiliers se sont multipliés dans ces banlieues, et les tribus analphabètes en ont payé le prix. Les meilleures terres le long de la voie de chemin de fer valaient cher et les constructeurs se sont jetés dessus comme des vautours, pour arracher les terres des tribus et autres résidents locaux par des moyens illégaux », Jaya Menon, Justice and Peace Commission. 

Au cours de ses actions militantes, Navleen a reçu de nombreuses menaces et survécu à plusieurs tentatives d’assassinat. Malgré tout, elle a continué son travail sur ce qui était non seulement important à ses yeux mais qui contribuait à transformer les vies et les réalités de tant de personnes qu’elle soutenait dans sa lutte pour la justice sociale. 

Navleen a été poignardée à mort dans son immeuble le 19 juin 2002. Deux gangsters locaux ont été arrêtés pour son meurtre. 

Snippet FEA Union Otras Photo 1 (FR)

Photo verticale d'un groupe de femmes avec des affiches lors d'une manifestation avec trois personnes assises

Our values - Justice and systemic change

Justice et changement systémique

Nous œuvrons en faveur d’un monde fondé sur la justice sociale, environnementale et économique, ainsi que sur l'interdépendance, la solidarité et le respect. Nous travaillons au démantèlement des systèmes de pouvoir oppressif et contre toutes ses manifestations, y compris tout forme de patriarcat, de fondamentalisme, de militarisme et de fascisme, et le pouvoir des entreprises qui menacent nos vies et notre monde. Nous voulons un monde juste où le partage des ressources et celui du pouvoir permettront à chacun·e de s'épanouir.