Les Économies Féministes
QUE NOUS ADORONS
ÉCONOMIES DES SOINS AGROÉCOLOGIE ET SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRECOOPÉRATIVISME FÉMINISTESYNDICALISME FÉMINISTE
Venez découvrir les économies féministes que nous ADORONS.
Quand nous parlons d'économie, nous parlons de comment nous organisons nos sociétés, nos foyers et nos lieux de travail. Comment vivons-nous ensemble? Comment est-ce que nous produisons la nourriture, organisons les soins, ou assurons notre santé et celle de nos communautés? L'économie concerne également la manière dont nous accédons et gérons les ressources, et nos relations avec les autres, avec nous-mêmes et avec la Nature.
Les féministes ont construit des alternatives économiques aux systèmes capitalistes d'exploitation depuis des lustres. Ces alternatives existent ici et maintenant, et elles sont les piliers des mondes plus justes et plus durables dont nous avons tant besoin et que nous méritons.
Nous sommes ravi·es de vous présenter certaines de ces alternatives économiques féministes et les collectifs à travers le monde qui nous inspirent.
Écoutez cette histoire ici :
La lutte pour un monde rempli de lieux de travail exempts de toute forme de discrimination, de stigmatisation et d'exclusion est une lutte noble. Un monde où le travail sexuel est décriminalisé et reconnu comme travail en fait partie intégrante.
Un monde où tous·tes les travailleur·euses ont des conditions de travail sûres, des salaires décents et peuvent jouir des mêmes droits tels que l'accès à la santé, le droit à la retraite, aux congés maladie, aux vacances, à la sécurité de l'emploi et plus encore, quels que soient leur genre, leur race, leur origine ethnique, leur âge ou leurs capacités. Les droits du travail sont des questions féministes, et les syndicats féministes jouent un rôle clé dans la promotion des droits juridiques, du travail et économiques de tous·tes les travailleur·euses, en particulier les travailleur·euses migrant·e·s, les travailleur·euses domestiques, les travailleur·euses informel·les et les travailleur·euses du sexe. Ce sont ces personnes qui ont récemment été touchées de manière disproportionnée par la pandémie, sa crise des soins, les confinements, les couvre-feux ainsi que la surveillance et la répression policière accrue. Nous vous présentons ici les histoires de militantes féministes et syndicalistes qui se battent pour de meilleures conditions de travail et un monde meilleur pour tous·tes.
Géorgie
Syndicat Réseau Solidarité
ON NE FAIT QUE
COMMENCER
La pandémie de COVID-19 a montré au monde l'importance des travailleur·euses essentiel·les. Nous parlons des personnes qui font le ménage, les travailleur·euses domestiques, les infirmier·ères, les d'ambulancier·ères, les personnes travaillant dans les transports, les supermarchés et autres. Leur travail consiste à prendre soin et à garantir le bien-être des autres et à faire fonctionner nos économies.
Mais pendant qu'iels prennent soin de nous..
...QUI PREND SOIN D'ELLEUX?
Le salaire minimum en Géorgie est l’un des plus bas dans le monde. Cette réalité touche surtout les femmes.
Non seulement le pays a un écart de rémunération important entre les genres, mais les femmes travaillent également des heures plus longues et moins réglementées avant de rentrer chez elles pour s'occuper des tâches ménagères et de leur famille. Il n'y a pas de congé de maternité, pas d'augmentation de salaire pour les heures supplémentaires, pas d'assurance-chômage, et pas de congé de maladie ou d'autre protection sociale. Sous la pression d’organisations occidentales, les partis politiques oligarchiques géorgiens ont mis en œuvre des réformes qui détruisent l'État-providence, augmentent les mesures d'austérité et aggravent l'exploitation des travailleur·euses, le tout au profit des grandes entreprises qui applaudissent le pays pour sa «facilité à faire des affaires». Les médias, cooptés par des intérêts privés et corporatifs, sont partiaux sur ces questions ou les réduisent au silence. L'organisation syndicale reste l'une des rares options pour lutter pour les droits humains fondamentaux et pour tenir l'État et les entreprises responsables des violations et persécutions quotidiennes et généralisées contre les travailleur·euses, et en particulier les femmes.
Source: Minimum-Wage et entretien avec Sopo Japaridze dans Open Democracy
SYNDICAT RÉSEAU SOLIDARITÉ
Nous vous présentons le syndicat Réseau Solidarité, un syndicat de la santé et des services dirigé majoritairement par des femmes. Émergeant en réponse à la précarité croissante, aux salaires insuffisants et aux environnements de travail hostiles auxquels les travailleur·euses géorgien·es sont confrontés quotidiennement, le Syndicat Réseau Solidarité se bat pour des lieux et des conditions de travail décents.
Son objectif? Créer un mouvement syndical national démocratique. Pour ce faire, il s'est associé à d'autres syndicats locaux et régionaux et a lentement constitué un réseau de syndicats, permettant à de plus en plus de travailleuses de devenir dirigeantes syndicales en cours de route.
Son approche politique est holistique. Pour le syndicat Réseau Solidarité, les questions relatives aux droits du travail sont directement liées aux programmes et réformes politiques et économiques nationaux plus larges. C'est pourquoi iels font pression pour la justice fiscale, les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, et luttent contre le démantèlement de l'État-providence géorgien.
Le syndicat Réseau Solidarité fait également partie de Grève Sociale Transnationale (Transnational Social Strike, TSS), une plate-forme et infrastructure politique inspirée par l'organisation des migrant·e·s, des femmes et des travailleur·euses essentiel·les qui s'efforcent de créer des liens entre les mouvements ouvriers à travers le monde et de fomenter la solidarité globale.
Lignes de travail :
CONTRE
LES VIOLATIONS DES DROITS DU TRAVAIL
LA PERSÉCUTION DES TRAVAILLEUR·EUSES
LES POLITIQUES INJUSTES
Lignes de travail :
POUR
DES SALAIRES DÉCENTS
LA PARITÉ SALARIALE
DE BONNES CONDITIONS SANITAIRES
Lutter contre vents et marées : le récit de la victoire sans précédent du Réseau Solidarité.
En janvier 2022, le Réseau Solidarité a organisé une grève avec 400 travailleur·euses. Sa principale demande ? L’augmentation des salaires. La grève a été déclenchée après des mois de discussions sans résultats avec le ministère géorgien des Affaires Sociales.
Après avoir manifesté, négocié, parlé à la presse, résisté aux représailles et enduré le froid de l’hiver géorgien pendant des semaines, les travailleur·euses ont obtenu des concessions sans précédent de la part du gouvernement: augmentation des salaires, congés payés de maternité, couverture des frais de transport, arrêt des licenciement, indemnisation des jours de grève, et plus.
La grève a non seulement abouti à des gains matériels, mais a également permis aux travailleur·euses de se sentir uni·e·s et habilité·e·s à se défendre et à lutter pour des conditions de travail décentes, dans le présent et à l'avenir. Iels sont devenu·es une source d'inspiration pour tous·tes les travailleur·euses du pays.
Pour en savoir plus sur leur victoire, cliquez ici.
Espagne
Syndicat OTRAS
NOUS SOMMES LÉGAL·ES
ET L’AVONS TOUJOURS ÉTÉ
La plupart des États membres de l'Union européenne ont des lois et des pratiques qui pénalisent ou contrôlent de facon inacceptable le travail des travailleur·euses du sexe. La criminalisation des travailleur·euses du sexe et/ou de leurs client·e·s ne fait que contribuer à accroître la vulnérabilité des travailleur·euses du sexe, qui sont déjà confronté·es quotidiennement à la stigmatisation, à la discrimination et à l'exclusion de l'État et de la société, en particulier les femmes, les personnes trans, les migrant·e·s et/ou les travailleur·euses racialisés. En Espagne par exemple, le gouvernement essaie actuellement de faire passer une Loi pour l'Abolition de la Prostitution, ce qui entraînera plus de marginalisation et de violence. Venez entendre les histoires de travailleuses du sexe et d'organisatrices syndicales qui luttent pour décriminaliser le travail du sexe et promouvoir les droits et conditions de travail décentes pour les travailleur·euses du sexe.
SYNDICAT OTRAS
L’Organisation Sindicale des Travailleur·euses du Sexe (Organización Sindical de Trabajadoras del Sexo, OTRAS) est le premier syndicat de travailleur·euses du sexe de l'histoire de l'Espagne. Le syndicat est née de la nécessité de garantir les droits sociaux, juridiques et politiques des travailleur·euses du sexe dans un pays où les mouvements d'extrême droite se renforcent au jour le jour.
Après des années de lutte contre le système juridique espagnol et les groupes abolitionnistes du travail du sexe qui ont appelé à sa fermeture, OTRAS a finalement obtenu son statut légal de syndicat en 2021.
Son objectif? Décriminaliser le travail du sexe et garantir des conditions et des environnements de travail décents pour tous·tes les travailleur·euses du sexe.
Le syndicat représente plus de 600 travailleur·euses du sexe, dont beaucoup de personnes immigrantes, racialisées, trans, queer, ou de genre non-conforme.
Réunions et manifestations du Syndicat OTRAS
Membres du syndicat OTRAS