La Coalition internationale des défenseuses des droits humains appelle à la libération immédiate et inconditionnelle de la défenseure des droits humains Ebtisam Al-Saegh, et à la cessation du harcèlement, intimidation et menaces auxquelles elle a été soumise.
Nous exprimons notre vive inquiétude pour la sécurité et le bien-être de Ebtisam Al-Saegh, ainsi que pour le harcèlement, intimidation et violence incessants qu’elle a pâti de la part des autorités du Bahreïn, en violation de l'engagement du pays en matière de droit international des droits humains.
Ebtisam Al-Saegh, qui travaille pour Salam for Democracy and Human Rights (SALAM DHR) [SALAM pour la démocratie et les droits humains] comme reporteuse en matière de violations des droits humains et sur la justice pour les victimes de torture en Bahreïn, a été arrêté, battue, et agressée sexuellement par des membres de la Bahraini National Security Agency (NSA) [agence de sécurité nationale du Bahreïn] à la fin de Mai. Les autorités du Bahreïn ont omis d'enquêter ces affirmations, exposant Ebtisam Al-Saegh à la répétition des tortures et mauvais traitements, y compris des agressions sexuelles.
Le 3 juillet, Ebtisam Al-Saegh a été arrêtée lors d’un raid dans son domicile, où des policiers masqués et en civil l’ont détenue sans présenter un mandat d'arrêt. Postérieurement, après une interrogation dans un lieu inconnu, elle a été transportée au Issa Town Women’s Detention Centre [centre de détention pour les femmes de la ville de Issa]. Plus tôt dans la journée, Ebtisam Al-Saegh avait partagé des «tweets» sur le mauvais traitement des femmes de la part de la NSA.
Le 6 juillet, sa maison a été perquisitionné à nouveau par des hommes masqués, et tous les portables de la famille ont été confisqués. Ils ont dit à sa fille qu’ils savaient qu’elle avait fourni des informations concernant sa mère, qui n’avait pas coopéré avec eux.
Ebtisam Al-Saegh avait été ciblée plusieurs fois auparavant, y compris avec des interrogations, harcèlements médiatiques et une interdiction de voyager imposée sur elle et d’autres défenseur-e-s des droits humains, avant la 32ème session ordinaire du Conseil des droits de l’homme à Genève.