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![Mechthild "Mel Hired" Möhring (FR)](/sites/default/files/styles/max_325x325/public/thumbnails/image/mechthild_moehring.jpeg?itok=XCKh9UP9)
L'enquête "Où est l'argent?" #WITM est maintenant en ligne ! Plongez dans l'enquête et partagez votre expérience du financement de votre organisation avec des féministes du monde entier.
En savoir plus et participer à l’enquête!
Les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et leurs allié-e-s du monde entier s’opposent au pouvoir et imaginent de nouvelles politiques de libération. Des ressources économiques et politiques aux actes quotidiens de résistance et de survie, les contributions qui viennent nourrir ce travail revêtent de nombreuses formes.
L’initiative de l’AWID, Ressources des mouvements féministes (Resourcing Feminist Movements, RFM), met en lumière l’écosystème de financement actuel, qui va des modèles d’attribution des ressources auto-générée aux voies de financement officielles.
A travers nos recherches et analyses, nous examinons de quelles façons les pratiques de financement pourraient mieux servir nos mouvements. Nous faisons une étude critique des contradictions propres au “financement” de la transformation sociale, compte tenu notamment de la répression politique croissante, des programmes anti-droits et du pouvoir grandissant des entreprises. Mais surtout, nous élaborons des stratégies collectives en appui à des mouvements fleurissants, solides et résilients.
Créer et élargir les alternatives : Nous développons les pratiques de financement qui accordent une place prépondérante aux priorités des activistes et impliquons un large éventail de donateurs et d’activistes dans la création de nouveaux modèles dynamiques d’attribution de ressources en faveur des mouvements féministes, en particulier dans un contexte qui voit l’espace de participation de la société civile diminuer considérablement.
Enrichir nos connaissances : Nous explorons, échangeons et consolidons nos connaissances sur la façon dont les mouvements attirent, organisent et utilisent les ressources qui leur sont nécessaires pour entreprendre des changements significatifs.
Plaider : Nous travaillons en partenariat, comme avec le Count Me In! Consortium, afin d’influencer les programmes de financement et permettre aux mouvements féministes d’être en dialogue direct pour déplacer le pouvoir et l’argent.
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En s’appuyant sur nos 20 années d’efforts pour la mobilisation de davantage de financements de meilleure qualité pour des changements sociaux menés par des féministes, l’AWID vous invite à répondre à la nouvelle version de notre enquête phare intitulée
(Où est l’argent? ou WITM)
JE PARTICIPE À L’ENQUÊTE!Voir le tutoriel
Choisissez votre langue dans le coin supérieur droit.
Laura était une activiste et une avocate de premier plan qui a mené une campagne courageuse en faveur de la dépénalisation du travail du sexe en Irlande.
On se souvient d'elle comme « une combattante de la liberté pour les travailleurs et les travailleuses du sexe, une féministe, une mère pour certainEs et une amie nécessaire pour beaucoup ».
Laura militait pour que les personnes de l'industrie du sexe soient reconnu-e-s comme des travailleurs et travailleuses sujets de droits. Elle a activement milité en faveur de la dépénalisation, notamment en engageant une procédure judiciaire devant la haute cour de Belfast qui concernent des dispositions criminalisant l’achat de services sexuels. Laura a déclaré que son intention était de porter l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme.
Le principal objectif de l’enquête WITM est de faire la lumière sur la situation financière de divers mouvements féministes, de défense des droits des femmes, pour la justice de genre, de défense des personnes LBTQI+ et des mouvements alliés dans le monde entier. Sur cette base, nous souhaitons démontrer l’importance d’orienter davantage de fonds, de meilleure qualité, et de transférer le pouvoir vers les mouvements féministes.
Ottilie était une militante féministe, éducatrice et politicienne namibienne.
Elle était l'une des fondatrices de l'Organisation populaire du Sud-Ouest africain (SWAPO), du Yu Chi Chan Club (groupe révolutionnaire armé) et du Front de libération nationale du Sud-Ouest africain (SWANLIF). Ottilie a également été une des fondatrices de la Namibian Women’s Association et du Girl Child Project. Tout au long de sa vie, Ottilie a plaidé en faveur du droit de discuter, de penser, de contester et de réclamer. Elle a mobilisé des femmes, organisé des assemblées d’étudiants et d’enseignants et critiqué d'autres camarades pour leur élitisme et leur corruption.
Ottilie a œuvré sans relâche pour démanteler le patriarcat et faire émerger une démocratie participative, féministe, libératrice et transformatrice.
Ottilie disait souvent : « Je me reposerai quand je serai morte. »
Oui, nous vous invitons à détailler des points importants pour vous en répondant à la ou aux questions ouvertes à la fin de l’enquête.
Carmen a consacré sa carrière à la défense des droits des femmes au sein de diverses ONG, ainsi qu’au sein des Nations Unies.
Elle a enseigné dans plusieurs universités espagnoles et latino-américaines et publié de nombreux articles et rapports sur les femmes, le genre et la paix dans les pays en développement. Ses écrits et ses réflexions critiques ont touché toute une génération de jeunes femmes.
Son dernier mandat auprès du centre régional du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) de l'Amérique latine, fut comme responsable du département de mise en pratique des politiques de genre, lors duquel elle a soutenu de très précieuses initiatives en faveur de l'égalité de genre et des droits fondamentaux des femmes.
« Après
Après l’amour la première fois,
Nos corps et nos esprits nus
Une galerie des glaces,
Complètement désarmés, absolument fragiles,
Nous nous couchons dans les bras de l’autre
Respirant attentivement,
Avec la crainte de briser
Ces figurines en cristal. » - Fahmida Riaz
Son travail s’est confronté à de sévères critiques de la part des conservateurs, qui l’ont accusée d’utiliser des expressions érotiques et « pornographiques » dans son langage poétique.
Fahmida a finalement été mise sur liste noire et accusée de sédition en vertu de l’article 124A du Code pénal pakistanais sous la dictature de Zia-ul-Haq. Forcée à l’exil en 1981, elle a passé presque sept ans en Inde avant de retourner au Pakistan.
Dans la préface de « Badan Dareeda » (Un corps ravagé), un recueil de poèmes publié en 1974, elle écrit :
La splendeur de Fahmida résidait dans sa défiance de toute logique ou toute catégorie particulière de genre, nation, religion ou culture. Elle refusait d’être mise dans le rôle d’une « femme poète », brisant les définitions traditionnelles de la poésie féminine, des concepts et des thématiques (variant entre conscience politique, corps, culture, désir, religion, foyer), et renversant les inhibitions assignées à son genre.
« Il faut que vous compreniez que la culture ne peut avoir d’essence. Les cultures changent, circulent entre elles, formant de nouvelles cultures. La culture est née de cette façon. Il n’y a pas de conflits de cultures. »
Fahmida a écrit plus de 15 livres de poésie et de fiction, dont son poème ‘Taaziyati Qaraardaaden’ («Résolutions de condoléances» en anglais) qui pourrait servir d'hommage approprié à sa vie et à son héritage et de collection de poèmes (Apna Jurm To Saabit He «Mon crime est prouvé») publié en 1988 durant son exil.
Fahmida Riaz est née à Meerut, en Inde, le 28 juillet 1946 et est décédée le 21 novembre 2018 à Lahore, au Pakistan.
Hevrin Khalaf était une grande dirigeante politique kurde de Syrie dans la région autonome du Rojava, où les femmes kurdes risquent leur vie pour résister aux offensives turques et pour bâtir un système féministe.
Elle a travaillé en tant que secrétaire-générale du Parti du Futur de la Syrie, un groupe qui souhaitait construire des ponts, réconcilier les différents groupes ethniques et mettre sur pied une « Syrie démocratique, pluraliste et décentralisée ».
Véritable symbole de cet effort de réconciliation, elle a également oeuvré à la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes et fut représentante auprès des journalistes en visite, des humanitaires et des diplomates.
Hevrin a de plus été diplômée en tant qu’ingénieure civile, à la ville de Derik, ainsi que l’une des fondatrices de la Fondation pour la Science et la Libre pensée en 2012.
Elle a été torturée et assassinée le 12 octobre 2019 par la milice Ahrar al-Sharqiya, soutenue par la Turquie, lors d’une opération militaire contre les Forces démocratiques syriennes dans le Rojava.
« L’assassinat de Khalaf est un tournant majeur dans l’histoire moderne de la Syrie, celui-ci ayant une fois de plus confirmé la validité du vieux proverbe kurde qui dit : « Il n’y a de véritable ami·e que la montagne ». Je serai toujours ami avec Khalaf et sa vision d’un monde meilleur. » – Ahed Al Hendi
Rosa Candida Mayorga Muñoz était une travailleuse sociale, leader syndicale et défenseure des droits humains du Guatemala. On la surnommait affectueusement Rosita.
Dans les années 1980, Rosa devient la première femme à siéger au comité exécutif du syndicat de l’Institut d’électrification nationale (STINDE), syndicat qu’elle avait rejoint en premier lieu pour défendre les droits des femmes au travail. Cela signifiait, à ses yeux, de lutter pour l’égalité des chances dans une entreprise où de nombreuses femmes affrontaient un système discriminatoire et violent mis en place par la direction de l’entreprise. Rosa avait également subi du harcèlement sexuel sur son lieu de travail, tant de la part de collègues que de responsables. Elle n’entendait cependant pas rester silencieuse.
Rosa a continué à se battre et fait partie des efforts pour façonner la lutte afin qu’elle prenne la forme du « Pacte collectif pour les conditions de travail du INDE-STINDE ». Ce pacte était le premier du genre et le premier au Guatemala à caractériser le concept de harcèlement (sexuel). Il fait désormais référence dans la loi guatémaltèque pour les questions de travail, et sert d’encouragement aux autres syndicats.
« Elle n’avait d’autres outils pour se battre que ses propres idéaux... Elle a été intimidée à plusieurs reprises, harcelée pour abandonner la lutte, mais son courage a fait naître l’espoir chez les syndicalistes de la base. Rosita a créé une image de respect non seulement au sein de son syndicat mais également face aux autorités de l’institution et au sein du mouvement des femmes. Elle a été reconnue comme une pionnière du mouvement des femmes du syndicat, dans un espace qui avait davantage été dominé par les hommes. » - Maritza Velasquez, ATRAHDOM
Rosa est décédée le 4 avril 2018, elle avait 77 ans.
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Après avoir évalué la capacité et les objectifs de recherche de votre organisation, vous pourriez choisir entre autres méthodes de collecte de données, de mener une enquête pour vos recherches.
Dans cette section :
- Pourquoi réaliser un sondage ?
- Déterminez la population cible
1. Sondage en ligne
2. Sondage sur papier- Élaborez vos questions
1. Questions courtes et claires
2. Langage simple et universel
3. Questions « ouvertes » et « fermées »
4. Organisation logique
5. Moins de 20 minutes
6. Simple et intéressant- Testez et traduisez
1. Vos conseiller-ère-s
2. Rédaction et mise à l’essai
3. Traduction- Ciblez la population pertinente
1. Taille de l’échantillon
2. Niveau de participation
3. Bases de données et liste de contacts
Un sondage constitue un excellent moyen de rassembler des informations sur chacune des organisations afin de capter les tendances collectives.
Par exemple, la taille du budget d’une organisation ne vous renseigne pas beaucoup sur une tendance de financements destinés aux droits des femmes. En revanche, si vous connaissez les budgets de 100 ou 1 000 organisations, vous pouvez commencer à tracer le portrait de la situation collective du financement à l’appui des droits des femmes.
Alors que vous élaborez votre sondage, gardez à l’esprit le cadre de référence de votre recherche établi dans la section précédente.
N’oubliez pas : Votre cadre vous aide à déterminer quels renseignements vous tentez d’obtenir avec votre sondage. Les données recueillies devraient vous permettre de réaliser vos objectifs, de répondre à vos questions principales et de créer vos produits finaux.
C'est une étape importante : plus vous identifiez clairement la population que vous souhaitez sonder, plus vous pourrez affiner vos questions.
Selon vos objectifs de recherche, vous pourriez créer des sondages distincts auprès des organisations de droits des femmes, des baillerus de fonds et des donateurs. Vous pourriez également concentrer votre sondage sur les groupes de femmes et mener des interviews auprès des bailleurs de fonds et des donateurs, puisque la réalisation d’un sondage auprès de chaque population peut exiger des ressources considérables.
Il se peut que les questions posées aux groupes de femmes diffèrent de celles que vous posez aux bailleurs de fonds. Si vous prévoyez de sonder plus d’une population, nous vous invitons à adapter votre collecte de données en fonction de chacune d’entre elles.
Dans le même temps, certaines des questions principales posées à chaque population pourraient se chevaucher pour permettre une analyse comparative des réponses obtenues.
Si vous pouvez atteindre votre population cible en ligne, il est utile et efficace d’élaborer un sondage en ligne.
Nous recommandons deux outils en ligne, qui proposent des versions gratuites :
Survey Gizmo vous permet de convertir vos données en format accessible SPSS, un logiciel statistique utile dans le cadre d’une analyse avancée des données.
La-les personne-s chargée-s de l’analyse des données sera-seront la-les mieux placé-e-s pour déterminer quels sont les outils les plus appropriés à votre recherche en fonction des compétences du personnel et des plans d’analyse.
Pour faciliter l’accessibilité, considérez la possibilité de produire un formulaire en version PDF, que vous pourrez joindre à un courriel. Cela permettra aux organisations qui ont des connexions Internet sporadiques, ou à celles qui doivent payer son utilisation à la minute, de télécharger l’sondage et de la remplir hors ligne.
Vous pourriez décider que l’approche en ligne n’est pas assez accessible ou inclusive pour la population visée.
Dans ce cas, vous devrez élaborer un sondage sur papier et des méthodes pour atteindre les populations qui ne sont pas « branchées » (par le truchement d’activités communautaires ou par la poste avec des enveloppes-réponses préaffranchies).
Facilitez la tâche de ceux et celles qui répondront à votre sondage.
Si les questions sèment la confusion ou exigent des réponses complexes, vous risquez de constater que les gens ne terminent pas le sondage ou encore qu’ils fournissent des réponses inutilisables pour votre analyse.
Veillez à ce que les questions ne demandent qu’un élément d’information à la fois.
Par exemple :
Plusieurs mots ou acronymes qui vous sont familiers pourraient être totalement inconnus des personnes qui répondront à votre sondage, par exemple, « mobilisation des ressources », « ODD » ou « S&E ». Assurez-vous de choisir un langage plus universel pour formuler vos questions.
S’il vous faut employer le jargon, des phrases ou des mots que vos collègues connaissent bien, mais qui ne sont pas largement adoptés, fournissez une définition qui rendra votre sondage plus facile à comprendre.
Assurez-vous d’écrire en toutes lettres les acronymes que vous utilisez. Par exemple, si vous parlez de S&E, écrivez ou dites « Suivi et évaluation ».
Questions fermées :
Une seule réponse est possible (comme « oui » ou « non » ou encore un nombre). Les personnes qui remplissent le sondage ne peuvent répondre en utilisant leurs propres termes et devront généralement choisir parmi des catégories prédéterminées que vous aurez créées, ou encore saisir un nombre précis. Les réponses aux questions fermées sont plus faciles à mesurer collectivement et elles sont fréquemment quantitatives.
Exemple d’une question fermée : Quel est le budget de votre organisation ?
Questions ouvertes :
Il s’agit de questions qualitatives, souvent descriptives. Les personnes répondent à ces questions en utilisant leurs propres termes. Ce sont des questions qui se prêtent mieux aux interviews qu’aux sondages.
Ces questions sont plus difficiles à analyser sur le plan collectif que ne le sont les questions fermées, particulièrement si votre échantillon est vaste. Cependant, si les questions ouvertes sont très précises, les réponses seront plus faciles à analyser.
Concevez Autant que possible vos questions de sondage de telle sorte que les personnes qui y répondront pourront faire leur choix à partir d’une liste d’options, plutôt que de poser des questions ouvertes. Vous gagnerez du temps sur le plan du nettoyage et de l’analyse des données.
Exemple d’une question ouverte : Cette année, à quels défis particuliers avez-vous fait face en matière de levée de fonds ?
Familiarisez-vous avec les différents genres de questions
Il existe plusieurs manières de poser des questions ouvertes. En voici quelques exemples, que vous pouvez étudier pour déterminer le genre de questions qui correspond le mieux aux types de données que vous souhaitez recueillir :
En savoir plus sur les différents types de questions
Si vous prévoyez de mener cette recherche à intervalles réguliers (par exemple, tous les deux ans), nous vous recommandons d’élaborer un sondage de base que vous pourrez répéter afin de suivre les tendances au fil du temps.
Ensemble 1 : Questions de présélection
Cette présélection permet d’identifier les personnes pouvant répondre au sondage.
Les sondages en ligne que nous avons proposés vous permettent de mettre fin au sondage si la personne qui y répond ne satisfait pas à vos critères d’admissibilité. Au lieu de remplir le sondage, ces personnes seront dirigées vers une page où on les remercie de leur intérêt, tout en leur expliquant que ce sondage est destiné à un type différent de répondant-e-s.
Par exemple, il se peut que vous ne souhaitiez sonder que les groupes de droits des femmes d’un lieu particulier. Les questions de présélection peuvent déterminer le lieu où se trouve la personne et éviter que les gens qui sont autre part ne poursuivent le sondage.
Ensemble 2 : Questions standardisées de base sur la démographie
Ces questions recueillent des données propres à la personne qui répond, comme le nom et le lieu de l’organisation. Ces données peuvent chevaucher les réponses aux questions de présélection.
Si les ressources le permettent, vous pouvez stocker ces réponses dans une base de données et ne poser ces questions que la première année où une organisation participe à votre sondage.
Ainsi, lorsque vous répèterez le sondage ultérieurement, les organisations pourront remplir plus facilement et rapidement le formulaire, augmentant ainsi les chances qu’il soit complètement rempli.
Ensemble 3 : Questions standardisées et obligatoires sur le financement
Ces questions vous permettront de réaliser le suivi sur la durabilité des revenus et du financement. Si votre sondage est menée annuellement ou tous les deux ans, vous pourrez ainsi capter les tendances au fil du temps.
Ensemble 4 : Questions sur des enjeux particuliers
Ces questions tiennent compte du contexte actuel. Elles peuvent se référer aux changements survenus sur la scène politique ou économique. Elles peuvent être facultatives et liées au financement, portant notamment sur les attitudes à l’égard de la levée de fonds.
Par exemple, l'enquête mondiale WITM de l’AWID en 2011 posait des questions sur les nouvelles tendances en matière de financements que le secteur privé accordait aux « femmes et aux filles ».
Les sondages les plus courts sont les meilleurs : votre sondage ne devrait pas dépasser 20 minutes afin de respecter l’emploi du temps des répondants-tes et de leur permettre d’y répondre complètement.
Il peut être tentant de poser une multitude de questions en espérant recueillir un grand nombre d’informations. Cependant, les sondages trop longs sont fatigants et risquent de lasser les personnes répondantes ou encore de les éloigner de votre organisation.
De plus, plus vous aurez de questions plus votre sondage sera laborieux à analyser.
Conseils généraux
- Demandez des détails budgétaires précis plutôt que d’offrir une échelle (selon notre expérience, les montants spécifiques sont plus utiles lors de l’analyse).
- Précisez la devise ! Si nécessaire, dans les réponses sur les aspects financiers, demandez à tout le monde de convertir leurs réponses dans la même devise ou demandez aux personnes qui répondent au sondage de préciser la devise qu’elles utilisent.
- Assurez-vous de recueillir assez de renseignements démographiques sur chaque organisation, afin de contextualiser les résultats et de nuancer les tendances dégagées.
Par exemple : Si vous analysez où est l’argent dans un pays particulier, il sera utile de savoir d’où provient chacune des organisations et/ ou à quel niveau (rural, urbain, local, national) elles évoluent. Cela permet de capter les tendances les plus importantes, comme la plus grande disponibilité des fonds pour les groupes urbains.
Le fait de mobiliser vos partenaires dès le départ vous permettra d’établir des relations plus approfondies et assurera une recherche plus inclusive et de meilleure qualité.
Ces personnes vous fourniront des commentaires sur la version préliminaire de votre sondage, piloteront les mises à l’essai et examineront l’analyse préliminaire des résultats de le sondage et d’autres collectes de données.
Ces conseiller-ère-s annonceront également le sondage à leurs publics lorsqu’elle sera prête à être lancée. Si vous prévoyez un sondage en plusieurs langues, assurez-vous de compter sur des partenaires qui parlent ces langues.
Si vous choisissez de collecter vos données à l’aide d’un sondage et d’interviews, les partenaires qui vous auront guidé dans la conception de votre sondage peuvent aussi être interviewé-e-s.
Lorsque la version préliminaire de votre sondage est terminée, testez-la auprès de vos partenaires avant de la présenter à votre population cible. Vous serez ainsi en mesure de détecter et d’ajuster les problèmes techniques ou les questions prêtant à confusion.
De plus, vous pourrez mesurer concrètement le temps nécessaire pour remplir le formulaire.
Lorsque le sondage est achevé et qu’il a été testé dans votre langue maternelle, il peut être traduit.
Assurez-vous de tester les versions traduites de votre sondage. Dans un souci de clarté, certaines des personnes qui testeront le sondage devront la traduire dans leur langue maternelle.
La taille de l’échantillon représente le nombre de personnes ayant rempli votre sondage.
Votre échantillon devrait refléter les caractéristiques de la population plus vaste que vous souhaitez analyser.
Par exemple : Imaginons que vous souhaitez analyser les millions de groupes de droits des femmes à Valyria, mais vous n’avez ni le temps ni les ressources pour sonder chaque groupe.
Vous pouvez à la place ne sonder que 500 groupes. Ces groupes seront l’échantillon représentatif de tous les groupes de femmes de la région.
Tailles d’échantillons recommandées
Bien qu’il ne soit pas nécessaire de déterminer la taille exacte de votre échantillon avant de lancer votre sondage, le fait de l’avoir estimé vous permettra de déterminer le moment où vous aurez atteint un nombre suffisant de répondant-e-s ou si vous devez prévoir un prolongement des dates de le sondage possible, si vous estimez que vous n’avez pas contacté assez de personnes.
Un élément qui est encore plus important que la taille de l’échantillon est le nombre de personnes de la population ciblée qui seront en mesure de participer à un sondage.
Si de larges portions ou d’importantes tranches de la population sont systématiquement exclues (soit en raison de la langue, de l’accessibilité, du moment, de problèmes de base de données, d’accès à l’Internet ou d’autres facteurs), il est impossible de mesurer précisément la fiabilité statistique des données de sondage.
Dans notre exemple : vous devez vous assurer que tous les groupes de femmes de Valyria ont eu l’occasion de participer à le sondage.
Si un segment des groupes de femmes de Valyria n’utilise par l’Internet, et que vous recrutez des participant-e-s uniquement à partir de méthodes en ligne, vous ignorez alors dans votre échantillon final une tranche considérable de la population ciblée. Par conséquent, votre échantillon n’est pas représentatif de tous les groupes de femmes de Valyria.
Vous ne pouvez tirer de conclusions exactes de vos données si des tranches de population sont exclues de votre échantillon. L’utilisation d’un échantillon représentatif, vous permettra d’éviter cette erreur.
Pour connaître la composition des groupes de femmes dans votre région de recherche (région, population, etc.), il pourrait être utile d’examiner les bases de données.
C’est en connaissant la composition générale des groupes de femmes que vous avez l’intention de cibler que vous aurez une meilleure idée de l’allure que prendra votre échantillon : il devrait représenter une mini-version de la population d’ensemble.
Une fois que les personnes auront répondu au sondage, vous pourrez mesurer si la population que vous avez touchée (votre taille d’échantillon) correspond à la composition de l’ensemble de la population ciblée. Si ce n’est pas le cas, vous pourriez choisir de déployer des activités de sensibilisation auprès des tranches de population qui selon vous ont été exclues ou prolonger la période d’ouverture de votre sondage.
L’incertitude face à la représentativité de votre échantillon ne doit pas vous paralyser : faites tous les efforts pour étendre votre recherche le plus loin et le plus largement possible.
4. Recueillez et analysez vos données