UN Women / Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)
Guatemala - Rural Women Diversify Incomes and Build Resilience
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Domaines prioritaires

Aider les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre à être un élément moteur de l’opposition aux systèmes d’oppression et à co-créer des réalités féministes.

Construction d’économies féministes

La construction d’économies féministes a pour objet de créer un monde où l’air est respirable et l’eau buvable, où le travail est significatif et où nous bénéficions de soins pour nos communautés et nous-mêmes, où chacun-e peut jouir de son autonomie économique, sexuelle et politique.  


Dans ce monde où nous vivons aujourd’hui, l’économie continue de s’appuyer sur le travail de soins non rémunéré et sous-évalué des femmes au service des autres. La poursuite de la “croissance” ne fait que développer l’extractivisme--un modèle de développement fondé sur l’extraction et l’exploitation massives des ressources naturelles, qui continue de détruire les populations et la planète tandis qu’elle concentre les richesses entre les mains des élites mondiales. Parallèlement, l’accès aux soins de santé, l’éducation, les salaires décents et la sécurité sociale sont réservés à une poignée de privilégiés. Ce modèle économique repose sur la suprématie blanche, le colonialisme et le patriarcat.

En adoptant la seule « approche pour l’autonomisation économiques des femmes», on ne fait guère qu’intégrer davantage les femmes dans ce système. Cela peut constituer un moyen temporaire de survie. Nous devons semer les graines d’un nouveau monde possible pendant que nous abattons les murs du monde existant.


Nous croyons en la capacité des mouvements féministes à créer de vastes alliances entre mouvements qui leur permettent d’oeuvrer pour le changement. En multipliant les propositions et visions féministes, nous cherchons à construire les nouveaux paradigmes d’économies plus justes.

Notre approche doit être interconnectée et intersectionnelle, car nous ne pourrons jouir d’aucune autonomie sexuelle et corporelle tant que chacun·e d’entre nous ne jouira pas de ses droits économique ni d’une autonomie financière. Nous voulons travailler avec celles et ceux qui s’opposent à la montée mondiale de la droite conservatrice et des fondamentalismes religieux et la contrent, car tant que nous n’aurons pas ébranlé les fondements même du système actuel, aucune économie ne saura être juste.


Nos Actions

Notre travail conteste le système de l’intérieur et met en évidence ses injustices fondamentales.

  • Promouvoir des programmes féministes : Nous nous opposons au pouvoir des entreprises et à l’impunité concernant les violations des droits humains en travaillant avec des allié-e-s afin de nous assurer que les perspectives féministes, relatives aux droit des femmes et à la justice de genre sont intégrées dans les espaces politiques. A titre d’exemple, vous pouvez vous informer sur le futur instrument juridiquement contraignant concernant “les sociétés transnationales et autres entreprises en matière de droits humains” au Conseil des droits humains des Nations Unies.

  • Mobiliser des actions solidaires : Nous oeuvrons à renforcer les liens qui existent entre les mouvements féministes et les mouvements en faveur de la justice fiscale, y compris à réclamer les ressources publiques perdues à cause de flux financiers illicites afin de garantir une justice de genre et sociale.

  • Enrichir nos connaissances : Nous fournissons aux Défenseuses des droits humains (WHRD) des informations stratégiques qui s’avèrent vitales dans la lutte contre le pouvoir des entreprises et l’extractivisme. Nous contribuerons à développer une base de connaissances autour du financement local et mondial et les mécanismes d’investissements qui alimentent l’extractivisme.

  • Créer et élargir les alternatives : Nous participons et mobilisons nos membres et nos mouvements à envisager des économies féministes et à partager nos savoirs, nos pratiques et nos programmes féministes en faveur d’une justice économique.


« La révolution corporative s’effondrera si nous refusons d’acheter ce qu’ils nous vendent: leurs idées, leurs versions de l’histoire, leurs guerres, leurs armes, leur notion d’inéluctabilité. Un autre monde est non seulement possible, mais il est aussi déjà en bonne voie. Quand tout est tranquille, je peux l’entendre respirer. » Arundhati Roy, War Talk.

Contenu lié

Jacqueline Coulibaly Ki-Zerbo

Jacqueline était une éducatrice malienne pionnière de la cause féministe et nationaliste.

Elle a d’abord enseigné l'anglais au Sénégal avant d'être recrutée en 1961 par le Lycée Philippe Zinda Kaboré à Ouagadougou, au Burkina Faso. Etant donné son engagement militant, elle a pris part au soulèvement populaire du 3 janvier 1966. Entre 1961 et 1966, Jacqueline était par ailleurs responsable de la presse syndicale, La voix des enseignants. Elle a été nommée directrice du Cours normal des jeunes filles (aujourd’hui connu sous le nom de lycée Nelson Mandela) jusqu'en 1974 et s'est consacrée à l'éducation des filles et à la promotion des droits des femmes.

En 1984, elle a reçu le prix Paul G. Hoffmann pour sa contribution remarquable en matière de développement national et international.


 

Jacqueline Coulibaly Ki-Zerbo, Mali/ Burkina Faso

Notre groupe n’a pas reçu de financement externe entre 2021 et 2023. Pouvons-nous quand même participer à l’enquête?

Oui, nous voulons connaître votre situation, que vous ayez reçu du financement pendant une, deux ou les trois années de la période 2021–2023.

So'oalo Roger

So'oalo était une fervente défenseure des droits humains, notamment en ce qui concerne les droits de la communauté LGBTQI dans le Pacifique.

Elle était membre de la Samoa Fa’afafine Association (SFA) et militait avec passion pour la reconnaissance d’un troisième genre dans le pays insulaire. Sous sa direction, la SFA a fait pression pour la reconnaissance du bien-fondé des droits de la communauté des fa’afafine et leur respect.

Elle a également été une pionnière dans l’articulation des liens entre les droits humains, l’exploitation des fa’afafines à Samoa et dans le Pacifique et la santé, le bien-être et la sécurité de la communauté LGBTQI.

Inspirante et visionnaire, on se souviendra de son dévouement admirable au service des droits de sa communauté.


 

So'oalo Roger, Samoa

Membership why page - Paz Romero

Cette communauté est un endroit de connexions, où l’on comprend nos combats individuels comme faisant partie de luttes mondiales, et où l’on peut même parfois danser ! Il n’existe aucun endroit de la sorte en ligne, où être en contact avec des activistes de terrain, qui viennent du monde entier, et forger de la solidarité et de la sororité..- Paz Romero, Argentina

Nadine Ramaroson

Son soutien aux femmes et aux personnes les plus vulnérables de sa communauté a fait que Nadine était un modèle pour beaucoup. Elle était déterminée à aider les pauvres et les sans-abri en particulier.

Bien que sa mort ait été déclarée comme étant accidentelle, la famille Ramaroson, sur l’initiative de son père André Ramaroson, a mené une enquête qui a mis en évidence des preuves de son assassinat. Elle serait décédée dans un accident mortel survenu entre Soanierano - Ivongo et Ste Marie - une histoire qui a été réfutée par sa famille. Elle avait reçu de nombreuses menaces de mort pour ses positions politiques résolues. L’affaire est toujours en cours auprès des tribunaux à Antananarivo (la capitale de Madagascar).


 

Nadine Ramaroson, Madagascar

Yamile Guerra

Yamile Guerra était une avocate bien connue, leader communautaire et activiste politique dans la région de Santander en Colombie.

Activement impliquée dans la résolution de litiges entre les communautés locales et les promoteurs immobiliers, elle s’est battue contre l’appropriation des terres illégale. Yamile a occupé plusieurs fonctions politiques, dont celle de secrétaire générale du gouvernement de Santander à Bogota, et s’était également présentée comme candidate à la mairie de Bucaramanga. Au cours des dernières années de sa vie, Yamile s’était de plus en plus impliquée dans les causes environnementales, et particulièrement celle de la défense de la biodiversité des zones humides de Santurbán, une région qui approvisionnait près de deux millions de personnes en eau potable, contre les promoteurs du développement économique.

D’après sa famille et ses ami·e·s, Yamile recevait quotidiennement des menaces de mort et avait demandé la protection des autorités.

« Elle était tout à fait consciente de la question [du litige foncier] et avait à plusieurs reprises mentionné qu’elle se sentait en danger. » - Alixon Navarro Muñoz, journaliste et amie de la famille Guerra

Le 20 juillet 2019, Yamile a été tuée par balles par deux hommes à Floridablanca, Santander. Elle venait de clore une discussion avec eux en lien avec le litige foncier. Un suspect a ensuite été arrêté pour son meurtre, lequel a admis avoir été payé pour organiser son assassinat. Selon des rapports, Yamile est la troisième membre de sa famille a avoir été assassinée, en lien avec des litiges fonciers. Son père, Hernando Guerra, avait lui aussi été assassiné plusieurs années auparavant.

L’assassinat de Yamile s’inscrit dans une vague de violences et de meurtres systématiques de centaines d’activistes sociaux et défenseur·e·s des droits humains en Colombie. L’Institut d’études sur le développement et la paix (INDEPAZ) rapporte qu’au moment du décès de Yamile, plus de 700 leaders communautaires et activistes pour les droits humains ont été tué·e·s depuis la signature en août 2016 d’un traité de paix par la Colombie. La plupart furent assassiné·e·s pour s’être opposé·e·s à des trafics de drogue et des opérations minières; y compris les peuples autochtones, les Afro-Colombiens et les défenseures des droits humains étant les plus exposé·e·s.

Moins d’une semaine après le décès de Yamile, des milliers de Colombien·ne·s ont manifesté dans les petites et grandes villes, brandissant des photos en noir et blanc d’activistes tué·e·s, et sur lesquelles était écrit : « Il ne peut y avoir de paix sans leaders » et « Fini les bains de sang ».

 Yamile Guerra n’avait que 42 ans au moment de son assassinat.

Roxana Reyes Rivas

Roxana Reyes Rivas, était une philosophe, féministe, lesbienne, poétesse, politicienne et activiste pour les droits des personnes LGBT et des femmes du Costa Rica. Auteure à la plume acérée et à l’humour incisif, elle était irrésistiblement drôle. Née en 1960 et élevée à San Ramón dans la province d’Alajuela, qui était encore une localité rurale à l’époque, elle a toute sa vie refusé d’adhérer aux attentes envers « les femmes ».   

Avec le groupe de lesbiennes costariciennes El Reguero, Roxana a organisé pendant plus de dix ans des festivals lesbiens, de joyeux espaces de formation où se rassembler à une époque où le gouvernement du Costa Rica et la société persécutaient et pénalisaient l’existence des lesbiennes. Ces festivals lesbiens étaient, pour des centaines de femmes, le seul endroit où elles pouvaient être elles-mêmes et se regrouper avec leurs semblables.

Roxana aimait répéter que la formation de partis politiques comptait parmi ses passe-temps. « Il est important que les gens comprennent qu’il y a d’autres manières de faire de la politique, et que de nombreuses questions doivent être résolues collectivement. » Elle fut également l’une des fondatrices des partis Nueva Liga Feminista et VAMOS, centrés sur les droits humains.

« La philosophie est faite pour bousculer, pour aider les gens à se poser des questions. Une philosophe qui n’irrite personne ne fait pas son travail. » Pendant 30 ans, Roxana a enseigné la philosophie dans plusieurs universités publiques du Costa Rica. Des générations d’étudiant·e·ss ont suivi ses directives et réfléchi aux dilemmes éthiques que posent la science et les technologies.  

L’outil de prédilection de Roxana était l’humour. Elle a créé le prix de l’ignorance La Citrouille étincelante, qu’elle décernait à des personnalités publiques sur ses réseaux sociaux, tournant en dérision leurs expressions et déclarations anti-droits.  

Roxana a été emportée par un cancer agressif fin 2019, avant qu’elle ne puisse publier son recueil de poèmes, qu’elle aurait voulu être le cadeau de départ de l’esprit créatif d’une féministe qui a toujours élevé sa voix contre l’injustice.

Sara Hegazy

Sara Hegazy, une audacieuse activiste égyptienne des droits des LGBTQI+, vivait dans une société où les membres de sa communauté, leurs corps et leurs vies sont souvent victimes de préjugés mortels. La résistance de Sara puise ses racines dans le processus de déconstruction d'un système dominant, oppressif et patriarcal, et de ses acteurs antidroits. 

« [En Égypte], toute personne qui n'est pas un homme, musulman, sunnite, hétéro et partisan du système, est rejetée, réprimée, stigmatisée, arrêtée, exilée ou tuée. Ce phénomène concerne le système patriarcal dans son ensemble, étant donné que l'État ne peut pratiquer sa répression contre les citoyens sans une oppression préexistant depuis l'enfance », écrivait Sara Hegazy le 6 mars 2020

La répression de la voix de Sara par le gouvernement égyptien atteignit son paroxysme en 2017, lorsqu’elle fut arrêtée pour avoir brandi un drapeau arc-en-ciel lors du concert de Mashrou' Leila (groupe libanais dont le chanteur principal est ouvertement gai) au Caire. Elle fut ensuite accusée d'avoir rejoint un groupe illégal et « d’incitation à la déviance sexuelle et à la débauche ».  

« C’était un acte de soutien et de solidarité, non seulement envers le chanteur [de Mashrou' Leila] mais pour tou·te·s les opprimé·e·s… Nous étions fier·ère·s de porter le drapeau. Nous ne pouvions imaginer que la société et l’État égyptien réagiraient de cette façon. Ils m’ont vue comme une criminelle, quelqu’un qui cherchait à détruire la structure morale de la société ».  - Sara Hegazy

Sara fut emprisonnée pendant trois mois, durant lesquels elle fut torturée et agressée sexuellement. En janvier 2018, après avoir été libérée sous caution, elle demanda l'asile au Canada où elle vécut en sécurité mais resta prisonnière des souvenirs de la violence et des sévices qu'elle avait subis dans son corps et son âme.

« Je suis sortie de cette expérience au bout de trois mois avec un cas très sévère et grave de SSPT [syndrome de stress post-traumatique]. La prison m'a tuée. Elle m'a détruite », déclara Sara Hegazy à la NPR (Radio d’État)

Sara s'est suicidée le 14 juin 2020, en laissant une note manuscrite en arabe :  

« À mes frères et sœurs - j'ai essayé de trouver la rédemption et j'ai échoué, pardonnez-moi. »
« À mes amis - l'expérience [l’aventure] a été rude et je suis trop faible pour la supporter, pardonnez-moi. » 
« Au monde - tu as été très cruel, mais je te pardonne. »

Son courage et son héritage seront perpétués par toutes les personnes qui l’aimaient et qui croient en ce pour quoi elle s’est battue. 


Hommages :

« À Sara : repose-toi, repose-toi simplement, hors d’atteinte de cette violence implacable, de ce patriarcat étatique meurtrier. Dans la rage, dans le chagrin, dans l'épuisement, nous résisterons. » - Rasha Younes, chercheuse sur les droits LGBT à Human Rights Watch. Lisez le texte complet

Le chanteur de Mashrou’ Leila chante en hommage à Sara Hegazy

Hommages sur Twitter 

Documentaire sur la vie de Sara Hegazy

Site Web dédié à Sara Hegazy et à celleux, particulièrement aux voix LGBTQI, qui n'ont pas la possibilité de faire leur deuil en public

Défendre les droits des personnes LGBT*QI

Une étudiante, une scénariste, une leader, une avocate. Les quatre femmes auxquelles nous rendons hommage ci-dessous avait toutes leur propre façon de vivre leur activisme, mais elles avaient en commun la promotion et la défense des droits des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans*, queer et intersexes. Nous vous invitons à vous joindre à nous pour commémorer ces défenseuses, leur travail et l'héritage qu’elles nous ont laissé. Faites circuler ces mèmes auprès de vos collègues et amis ainsi que dans vos réseaux et twittez en utilisant les hashtags #WHRDTribute et #16Jours.


S'il vous plaît cliquez sur chaque image ci-dessous pour voir une version plus grande et pour télécharger comme un fichier 

 

6. Menez une recherche documentaire

La recherche documentaire peut se dérouler tout au long de votre initiative. Elle peut vous aider à encadrer vos travaux, à choisir des questions de sondage et à comprendre vos résultats.

Dans cette section

Préciser le contexte

La réalisation de recherches documentaires tout au long de votre initiative peut vous aider à encadrer vos travaux, à choisir les questions de sondage et à vous fournir une clarté contextuelle, tout en rehaussant votre compréhension des résultats de votre sondage. Vous pourriez notamment comparer les similarités et les différences entre les résultats de votre sondage et l’information diffusée par la société civile et les donateurs.

Il se peut que vous déceliez des tendances dans les résultats de votre sondage et que vous souhaitiez mieux les comprendre.

Par exemple, vos données de sondage pourraient révéler que les budgets des organisations diminuent, mais cela ne vous dit pas pour quelle raison cette situation se produit. L’analyse des publications vous donne un contexte et vous révèle certaines des raisons pour lesquelles ces tendances surviennent.

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Exploiter les connaissances existantes

La recherche documentaire garantit également que vous appuyez votre recherche sur les connaissances existantes touchant à votre sujet d’intérêt, confirmant ainsi la validité et la pertinence de vos résultats.

Vos résultats pourraient être complémentaires ou contradictoires par rapport aux connaissances actuelles, mais ils doivent faire référence aux données existantes sur le sujet.

Pour que votre recherche soit complète et englobe tout le panorama du financement qui entoure votre sujet, examinez une gamme de secteurs de financement.

Vous pouvez notamment considérer :

  • Les fonds pour les femmes
  • Les fondations privées et publiques
  • Les organisations non gouvernementales internationales (ONGI)
  • Les agences bilatérales et multilatérales
  • Les acteurs et actrices du secteur privé
  • Les philanthropes
  • Les groupes de financement participatif

Inclure tout secteur pertinent dans le cadre de référence de votre recherche.

Par exemple, vous pourriez décider qu’il est important d’effectuer des recherches sur les organisations non gouvernementales (ONG) locales.

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Sources éventuelles d’information pour la recherche documentaire (liste non exhaustive)

1. Sites Web et rapport annuels des donateurs

Voici des sources directes d’information sur les actions des bailleurs de fonds qui contiennent habituellement des renseignements sur les politiques et les budgets. Si vous réalisez vos recherches avant d’interviewer les donateurs, vos questions seront mieux ciblées et vos interviews plus solides.

2. Sources d’information en ligne

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Étape précédente

5. Menez des interviews

Étape suivante

7. Synthétisez les résultats de votre recherche


Temps estimé :

• 1-2 mois

Personnel requis :

• 1 personne (ou plus) chargée de la recherche


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Lucy O.

Biography

Avec plus de dix ans d'expérience en finance, Lucy a consacré sa carrière à développer les missions du secteur lucratif et non lucratif. Elle a notamment travaillé et été bénévole auprès d'organisations à but non lucratif. Issue du monde trépidant de la finance, Lucy reste à l'écoute des nouvelles compétences technologiques du domaine de la finance avec passion. Elle a rejoint l'AWID en 2014. Pendant son temps libre, elle aime écouter de la musique, voyager et pratiquer divers sports.

Position
Coordonnatrice de la Comptabilité
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Principaux éléments de rhétorique

Les ultraconservateurs ont développé un certain nombre d’arguments relatifs aux droits humains sur le plan international, lesquels instrumentalisent la religion, la culture, la tradition et la souveraineté nationale dans le but de porter atteinte aux droits liés au genre et à la sexualité. Les acteurs anti-droits s’éloignent de plus en plus d’un langage explicitement religieux.

Nous constatons de plus en plus fréquemment que des acteurs rétrogrades – qui dénigraient auparavant le concept des droits humains – tentent désormais de le récupérer et de le manipuler pour atteindre leurs objectifs.


La protection de la famille

Ce discours émergent qui prospère actuellement semble inoffensif, mais il fonctionne comme un cadre général abritant de multiples positions patriarcales et anti-droits.

Le thème de la « protection de la famille » est donc un exemple particulièrement parlant de l’évolution de la stratégie de certains acteurs rétrogrades que utilisent désormais un plaidoyer holistique et intégré.

L’argumentaire sur la « protection de la famille » est utilisé pour déplacer le sujet de droits humains de l’individu vers des institutions déjà puissantes.

Il prône également une conception unitaire, hiérarchique et patriarcale de la famille qui suppose une discrimination à l’égard des formes familiales situées en dehors de ces limites rigides. Il tente également d’atténuer l’importance actuellement accordée à la reconnaissance et à la protection des droits des membres vulnérables de la famille pour privilégier la non-discrimination, l’autonomie et l’absence de violence dans le contexte des rapports familiaux.

Le droit à la vie

Le Saint-Siège et un certain nombre de groupes chrétiens de défense des droits cherchent à s’approprier la notion de droit à la vie pour servir leur lutte contre l’avortement. En introduisant la doctrine religieuse conservatrice dans le langage des droits humains, ils soutiennent l’idée qui veut que le droit à la vie, tel qu’énoncé dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, s’applique dès le moment de la conception.

Aucun des instruments universels relatifs aux droits humains ne vient étayer ce discours. Pourtant, c’est une stratégie attrayante pour les acteurs anti-droits dans la mesure où le droit à la vie ne peut être violé en aucune circonstance et qu’il constitue une norme juridiquement contraignante.

Les droits sexuels

Les acteurs anti-droits utilisent un certain nombre d’arguments dans leur campagne pour porter atteinte aux droits sexuels. Ils soutiennent que les droits sexuels n’existent pas ou qu’il s’agit de « droits nouveaux » nuisibles aux enfants et à la société et/ou que ces droits sont en opposition avec la culture, la tradition ou le droit national.

Dans le cadre onusien, les conservateurs plaident contre le droit à une éducation sexuelle complète (ESC) en attaquant ce concept à plusieurs niveaux. Ils prétendent que l’ESC viole les « droits parentaux », qu’elle nuit aux enfants et qu’il s’agit d’un endoctrinement idéologique plutôt que d’une forme d’éducation. Ils affirment également que cette éducation sexuelle complète est imposée aux enfants, aux parents et aux Nations Unies par de puissants lobbyistes qui cherchent à tirer profit des services qu’ils fournissent aux enfants et aux jeunes.

Les tentatives visant à invalider les droits relatifs à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre prolifèrent. Les ultraconservateurs font valoir le fait que l’application des principes et du droit relatifs aux droits humains – qui existent pourtant depuis longtemps – consiste en fait à créer de « nouveaux droits ». Ils prétendent enfin que le contenu des droits devrait varier radicalement parce que ceux-ci devraient être interprétés à l’aune de la « culture » ou des « particularismes nationaux ».

Les droits reproductifs

Les organisations de la droite chrétienne se mobilisent depuis longtemps contre les droits reproductifs, aux côtés du Saint-Siège et d’autres alliés anti-droits. Elles affirment souvent que les droits reproductifs sont en fait une forme de contrôle de la population imposée par l’Occident aux pays du Sud global. Paradoxalement, ce discours émane le plus souvent d’acteurs issus des États-Unis et de l’Europe occidentale, dont beaucoup travaillent activement pour exporter leur rhétorique et leurs politiques fondamentalistes.

Ces acteurs rétrogrades reprennent également des arguments « scientifiques » élaborés par des groupes de réflexion ultraconservateurs et citent des sources usant de méthodologies de recherche peu fiables pour montrer que l’avortement a de nombreux effets secondaires psychologiques, sexuels, physiques et relationnels.

La protection des enfants et les droits parentaux

Les acteurs anti-droits visent à promouvoir le concept de « protection de la famille », mais ils tentent également de créer une nouvelle catégorie de « droits parentaux » à laquelle les normes existantes relatives aux droits humains ne donnent aucun fondement.

Paradoxalement, ce discours tente de dévoyer les systèmes de protection des droits dont les enfants jouissent par principe, tels qu’énoncés dans la Convention relative aux droits de l’enfant, pour renforcer les droits des parents à exercer un contrôle sur leurs enfants et à limiter leurs droits.

La violence contre les femmes

Les acteurs anti-droits tentent de plus en plus fréquemment de s’approprier et de subvertir les références et les arguments défendus par les défenseuses des droits humains, et notamment la notion de violence contre les femmes (VCF).

Dans le cadre de la Commission sur la condition de la femme ainsi que dans d’autres espaces, ces acteurs utilisent notamment la technique rhétorique suivante : ils abordent la violence contre les femmes comme un cadre dans lequel il est possible d’intégrer des arguments hostiles aux droits reproductifs et de nature patriarcale.

Les ultraconservateurs, par exemple, défendent l’idée qui veut que les relations intimes entre partenaires qui ne sont ni hétéronormatives ni traditionnelles constituent un facteur de risque de violence. Ils soulignent que les pères sont nécessaires à la protection des familles contre la violence.

Le genre et l’« l’idéologie du genre »

Le Saint-Siège se livre à une critique incessante du genre, de l’« idéologie du genre », des « radicaux du genre » et de la théorie du genre. Les acteurs anti-droits interprètent souvent le terme « genre » comme un code caché pour parler des droits des personnes LGBT*Q. La droite religieuse utilise le concept de genre comme un outil transversal qui relie beaucoup de ses thèmes de prédilection. De plus en plus souvent, les opposant-e-s acharné-e-s à ces notions de genre se braque sur les questions relatives à l’identité de genre et aux droits des personnes trans*.

La complémentarité et la dignité humaine

À l’heure actuelle, un certain nombre d’ultraconservateur utilisent la rhétorique de la complémentarité des sexes. Leur argumentaire est structuré autour de l’hypothèse de la différence entre les sexes : les hommes et les femmes sont censés jouer des rôles différents mais complémentaires dans le mariage et la vie familiale, mais aussi dans leur engagement dans la vie communautaire, politique et économique.

La référence aux rôles « naturels » vise à rejeter fondamentalement le caractère universel des droits humains en matière d’égalité et de non-discrimination.

Cet argument est également utilisé pour justifier les violations de ces droits par les États et les acteurs non étatiques. Il contribue en outre au non-respect de l’obligation faite aux États de lutter contre les préjugés et les pratiques fondés sur des rôles stéréotypés attribués aux hommes et aux femmes.

La souveraineté nationale et l’anti-impérialisme

Ce discours suggère que les gouvernements nationaux sont injustement ciblés par les organes des Nations Unies ou par d’autres États agissant par l’intermédiaire de l’ONU. Il s’agit d’une tentative de déplacer le sujet des droits humains de l’individu ou de la communauté marginalisée qui subit une violation de ses droits vers une institution puissante et/ou rétrograde, à savoir l’État, dans le but de justifier des exceptions nationales aux droits universels, voire de soutenir l’impunité des États.

La liberté de religion

Les acteurs anti-droits ont récupéré la rhétorique de la liberté de culte pour justifier les violations des droits humains. Mais les ultraconservateurs se réfèrent à la liberté de culte d’une manière qui contredit frontalement l’objectif de ce droit humain et est en opposition fondamentale avec le principe de l’universalité des droits.

Le raisonnement avancé est que la liberté de culte est menacée et compromise par la protection des droits humains, en particulier de ceux liés au genre et à la sexualité.

Selon l’argument central des conservateurs, le droit à la liberté de culte est destiné à protéger une religion plutôt que la liberté des personnes d’avoir ou de ne pas avoir de croyances religieuses.

Pourtant, en vertu du droit international relatif aux droits humains, le droit protège les croyants plutôt que les croyances, et le droit à la liberté de religion, de pensée et de conscience comprend le droit de ne pratiquer aucune religion ou de ne pas adhérer à une croyance, mais aussi celui de changer de religion ou de conviction.

Les droits culturels et les valeurs traditionnelles

Les acteurs anti-droits utilisent communément des tactiques fondées sur les références à la culture et aux traditions pour saper les droits humains, dont le droit à l’égalité. Présentée comme monolithique, statique et immuable, la culture apparaît souvent comme une réalité en totale contradiction avec les « normes occidentales ».

Dans les débats politiques internationaux, les acteurs anti-droits font allusion à la culture pour saper l’universalité des droits : ils préconisent un relativisme culturel qui éclipse ou limite les revendications en matière de droits. Ces acteurs font également un usage rétrograde de la notion de droits culturels, qui repose sur une représentation volontairement faussée du concept de droit humain. Les États doivent veiller à ce que les pratiques traditionnelles ou culturelles ne soient pas détournées pour justifier certaines violations du droit à l’égalité.

Le droit relatif aux droits humains prévoit en effet l’égalité d’accès, de participation et de contribution à tous les aspects de la vie culturelle pour tous et toutes, y compris les femmes, les minorités raciales et religieuses ainsi que les personnes dont le genre et la sexualité sont non conformes.

Subvertir l’« universel »

Les acteurs anti-droits engagés dans les espaces politiques internationaux manipulent de plus en plus fréquemment les références à l’universalité des droits humains fondamentaux pour inverser le sens de l’universalité des droits.

Plutôt que d’utiliser le terme universel pour décrire l’ensemble des droits humains indivisibles et interdépendants, les ultraconservateurs délimitent et décrivent un sous-ensemble de droits humains « véritablement fondamentaux ».

Les autres droits considérés comme des « droits nouveaux » et facultatifs, seraient donc laissés à la discrétion des États. Cette rhétorique est particulièrement efficace dans la mesure où le contenu de la catégorie des droits véritablement universels reste implicite, ouvrant ainsi la porte à des variations dans l’interprétation.

Télécharger le chapitre complet (en anglais)


Autres chapitres

Lire le rapport complet (en anglais)

Elina Margarita Castillo Jiménez

Biography

Elina est une jeune avocate des droits humains afro-dominicaine et féministe intersectionnelle, engagée à utiliser sa voix et ses compétences pour construire un monde plus juste, empathique et inclusif.  Elle a commencé la faculté de droit à 16 ans, convaincue que cela lui donnerait les outils nécessaires pour comprendre et promouvoir la justice sociale. Après un JD (doctorat en droit) en République dominicaine, elle a poursuivi un LL.M. (maîtrise en droit) en droit international public et droits humains au Royaume-Uni en tant que boursière Chevening. Seule femme latino-caribéenne de sa classe, elle a obtenu son diplôme avec distinction.

Elina a travaillé à l'intersection des droits humains, du genre, de la migration et de la politique et ceci à plusieurs niveaux : des instances étatiques aux collectifs de base aux organisations internationales. Elle a aidé à plaider des cas de violence sexiste devant la Cour interaméricaine des droits de l'homme. En tant que membre du Groupe consultatif des jeunes du FNUAP, elle a contribué au renforcement des droits sexuels et reproductifs en République dominicaine. Elle a codirigé la première campagne d'Amnesty International sur les droits des travailleur.euse.s du sexe dans les Amériques, développant des partenariats solides avec des organisations dirigées par des travailleur.euse.s du sexe et utilisant la position d'Amnesty pour amplifier la voix des femmes défenseurs des droits humains et des travailleur.euse.s du sexe. Elina fait partie de Foro Feminista Magaly Pineda et de la Global Shapers Community. Elle parle espagnol, français et anglais.

Grâce à la richesse de son expérience, Elina apporte à l’AWID de solides compétences de gouvernance et de planification stratégique et un savoir-faire éprouvé en matière de mécanismes des Nations Unies et des droits humains régionaux. Elle affirme également très clairement sa détermination à continuer de faire de l’AWID une organisation inclusive pour toutes les femmes, et particulièrement les jeunes féministes et celles des Caraïbes. C’est avec la diversité de ces apports qu’Elina rejoint une sororité de féministes internationales qui ont du mordant. Elle pourra continuer à y développer son leadership féministe, pour ne plus jamais se sentir seule dans cette voie.

Position
Co-Trésorière
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Appel aux artistes et activistes créatifs·ves pour se rassembler dans une nouvelle communauté Slack !

Nos pensées vont actuellement aux nombreuses personnes à travers le monde qui sont les plus affectées par les conséquences de la pandémie mondiale de la COVID-19, et notamment aux communautés marginalisées, historiquement opprimées. 

Nous invitons ici les artistes et les activistes qui font preuve de créativité à rejoindre un espace virtuel pour se connecter, créer une communauté et se soutenir les un·e·s les autres durant ces moments difficiles. Ainsi, nous avons créé une nouvelle communauté Slack qui nous permettra de partager en toute sécurité des réflexions, des apprentissages, des astuces de la vie de tous les jours, des ressources, des conseils, des craintes et des angoisses, des élans d’espoir et de bonheur, et de discuter plus généralement de nos activités.   

Rejoignez-nous sur Slack

Après avoir rempli le formulaire, nous vous enverrons votre invitation personnelle pour rejoindre la communauté.


À propos de cette communauté :

Pour les personnes qui ne connaissent pas Slack, nous aurons des sessions et des tutoriels d’introduction une fois que vous êtes inscrit·e·s.

Nous travaillons en trois langues (français, anglais, espagnol), et nous vous encourageons donc à écrire dans la langue dans laquelle vous sentez le plus à l’aise et à utiliser des outils de traduction en ligne (Google Traduction ou autres) pour participer aux discussions.   

Cocréer des espaces accueillants et sécurisés:

Merci de lire les règles de la communauté

La cocréation de nos réalités féministes commence par nous-mêmes, et nos façons de nous traiter les un·e·s les autres. Nous nous efforçons de créer et de protéger des espaces qui sécurisent et soutiennent nos communautés, à la fois en ligne et en personne. Nous envisageons aussi les espaces sécurisés et accueillants, tout comme cocréés, et dont la possession est partagée. Nous attendons de nos membres d’agir de façon éthique, responsable et cohérente vis-à-vis des valeurs de l’AWID, et d’assumer une responsabilité collective pour garantir un environnement de respect mutuel et de solidarité.    

Sujet hebdomadaire :

Dans le cadre de nos échanges continus, nous partagerons un sujet hebdomadaire dans Slack dans le but de faciliter le dialogue et d’inspirer des processus de création artistique. Il pourra s’agir d’un processus introspectif, mais pour tirer le maximum de cette communauté, nous vous encourageons à interagir avec d’autres membres de la communauté, et de partager vos réflexions dans le cadre de discussions. L’objectif est d’inviter les gens à répondre librement et progressivement en écrivant ou en réalisant de l’art, de la manière qui leur convient le mieux.   

Nous espérons tenir avec vous des échanges pertinents et vivants, et nous vous invitons donc à partager vos suggestions et vos commentaires. De manière générale, les thèmes se concentreront sur les expériences et les perspectives d’artistes, d’écrivain·e·s et de créateurs·rices -- lesquellesfourniront un espace aux gens pour concevoir à travers et au-delà du contexte mondial actuel via le prisme des réalités féministes.   


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