Analyses Spéciales

L´AWID est une organisation féministe mondiale qui consacre ses efforts à la justice de genre, au développement durable et aux droits humains des femmes

S'opposer à l’extractivisme et au pouvoir des entreprises

Dans le monde entier, les femmes défenseuses des droits humains défendent leurs terres, leurs moyens de subsistance et leurs communautés contre le pouvoir des entreprises et des industries extractives. Elles se mobilisent et défient de puissants intérêts économiques et politiques qui motivent la spoliation de terres, le déplacement de communautés, la perte des moyens de subsistance et la dégradation de l'environnement.


Pourquoi résister à des industries extractives?

L’extractivisme est un modèle économique et politique de développement qui œuvre à la marchandisation de la nature et privilégie le profit au détriment des droits humains et de l'environnement. Enraciné dans l'histoire coloniale, il creuse les inégalités sociales et économiques au niveau local et mondial. Le plus souvent, les femmes rurales, noires ou autochtones sont les plus touchées par l’extractivisme et sont largement exclues des espaces de prise de décision en la matière. Les femmes se mobilisent pour défier ces forces patriarcales et néocoloniales et défendre les droits, les terres, les personnes et la nature.

Les principaux risques et les violences basées sur le genre

Les femmes qui s’opposent aux industries extractives vivent une série de risques, de menaces et de violations de leurs droits comme la criminalisation, la stigmatisation, la violence et l'intimidation. Leurs histoires révèlent des aspects évidents de violences sexuelles et basées sur le genre. Parmi les auteurs de ces abus se trouvent les autorités locales et fédérales, les entreprises, la police, les militaires, les forces de sécurité paramilitaires et privées, et parfois mêmes leurs propres communautés.

Agir ensemble

L'AWID et la Coalition internationale des femmes défenseures des droits humains (WHRDIC) ont le plaisir d'annoncer la sortie de leur publication « Les défenseuses des droits humains résistent à l’extractivisme et aux pouvoir des entreprises », un rapport basé sur un projet de recherche transrégional qui relate les expériences vécues par des défenseuses en provenance d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine.

Nous encourageons les activistes, les membres de mouvements sociaux, la société civile, les donateurs et les décideurs à lire et à faire usage des documents suivants pour leur travail de plaidoyer, comme outil pédagogique et comme source d’inspiration :

Partagez votre expérience et vos questions !

Dites-nous comment vous utilisez la boîte à outils sur les défenseur-e-s des droits humains qui résistent à l'extractivisme et aux pouvoir des entreprises.

◾️ Comment ces ressources peuvent-elles soutenir votre activisme et votre plaidoyer ?

◾️ De quelles informations ou connaissances supplémentaires avez-vous besoin pour utiliser au mieux ces ressources ?

Faites-nous part de vos commentaires


Merci !

C’est avec gratitude que l’AWID reconnaît les contributions précieuses de chaque défenseur-e des droits humains qui a participé à ce projet. Cette recherche a été rendue possible grâce à votre volonté à partager vos expériences. Votre courage, créativité et résilience est une source d’inspiration pour nous toutes et tous. Merci !

Contenu lié

4. Recueillez et analysez vos données

Cette section vous guidera pour vous permettre d’obtenir des résultats de recherche représentatifs et fiables.

Dans cette section  :

Recueillez vos données

1. Avant le lancement

  • Déterminez tout d’abord quel est le meilleur moyen d’atteindre la population cible de votre sondage.
    Par exemple, si vous souhaitez vous concentrer sur les organisations qui travaillent auprès des femmes autochtones, connaissez-vous les réseaux clés ? Êtes-vous  en contact avec eux? Qui pourraient vous présenter à ces organisations ou vous suggérer des moyens de les atteindre ?
  • Déterminez si votre population cible peut être facilement être jointe par un sondage en ligne, si vous devez plutôt distribuer un sondage sur papier ou avoir recours à ces deux méthodes à la fois. Cette décision est très importante pour garantir l’accessibilité et la nature inclusive de votre sondage.
  • Préparez-vous à l’avance ! Avant de l’annoncer, dressez une liste des espaces en ligne où vous pourrez faire la promotion de votre sondage.
    Si vous distribuez une version papier, dressez une liste des activités, espaces et méthodes en vue de la distribution et de la collecte des résultats.
  • Planifiez votre calendrier à l’avance, afin d’éviter de faire démarrer votre sondage pendant les périodes de fêtes importantes ou de longues vacances.
  • Facilitez la tâche des personnes qui vous conseillent et des partenaires qui veulent faire la promotion de votre sondage : offrez-leur des messages et des courriels que vous aurez rédigés pour Twitter et Facebook, qu’ils peuvent copier et coller.

2. Lancement

  • Envoyez l’hyperlien menant au sondage par courriel en utilisant les bases de données des adresses courriels de votre organisation.
  • Annoncez-la sur les réseaux sociaux que votre organisation utilise. Comme pour vos bulletins, vous pouvez annoncer régulièrement le sondage pendant sa période d’ouverture.
  • Si votre organisation accueille des activités qui touchent les membres de votre population cible, c’est l’endroit idéal pour faire la promotion de votre projet et pour distribuer la version papier de votre sondage, le cas échéant.
  • Invitez les personnes qui vous conseillent à promouvoir votre sondage par le truchement de leurs listes d’adresses électroniques et demandez-leur de vous mettre en copie leurs échanges pour vous informer de leurs messages promotionnels. N’oubliez pas d’envoyer des rappels de suivi si elles ont accepté de divulguer le sondage.
  • Approchez les bailleurs de fonds afin qu’ils partagent votre sondage avec leurs bénéficiaires. Il est de leur intérêt que leurs groupes répondent à un sondage qui vise à améliorer leur propre travail sur le terrain.

3. Pendant le lancement

  • Faites en sorte que le sondage soit ouverte pendant au moins quatre semaines de sorte que tout le monde ait le temps d’y répondre et que vous ayez le temps d’en faire la promotion.
  • Envoyez des rappels en utilisant vos propres bases de données d’adresses électroniques, et celles de vos partenaires, en demandant aux gens de participer au sondage. Pour éviter d’agacer les gens en leur envoyant trop de courriels, nous recommandons d’adresser deux courriels de rappel supplémentaires : un à la moitié du projet et l’autre une semaine avant la fin du sondage.
  • Lors de vos démarches de promotion, n’oubliez pas de préciser que vous ne recueillez qu’une réponse par organisation. Cela vous permettra de nettoyer vos données plus facilement lorsque vous vous préparerez à les analyser.
  • Réservez une semaine supplémentaire ! Lorsque vous en êtes à la moitié du temps alloué à votre sondage, vérifiez l’ensemble de vos données. Où en êtes-vous actuellement ? Procédez à un décompte initial pour voir combien de groupes ont répondu, dans quelle zone, etc. ? Si vous constatez des lacunes, efforcez-vous d’atteindre ces populations en particulier. De plus, examinez l’option de prolonger votre sondage d’une semaine. Si vous le faites, indiquez-le dans l’un de vos courriels de rappel, en informant les personnes qu’elles ont plus de temps pour remplir le sondage. Il arrive fréquemment que plusieurs réponses arrivent pendant la dernière semaine ou encore après le délai supplémentaire.

Si vous prévoyez de recueillir des données issues des demandes soumises aux institutions d’octroi de subventions, ce moment est opportun pour communiquer avec elles.

Lorsque vous recueillez ces données, réfléchissez aux types de demandes de subventions que vous souhaitez examiner. Votre cadre de recherche vous orientera sur cette question.

De plus, il n’est peut-être pas nécessaire de revoir chaque demande soumise à l’organisation. Il sera plus utile et efficace de ne passer en revue que les demandes admissibles (qu’elles aient ou non été financées).

Par ailleurs, vous pouvez aussi demander aux institutions d’octroi de subventions de partager leurs données avec vous.

Voir un modèle de lettre à envoyer aux institutions d’octroi de subventions

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Préparez vos données en vue de l’analyse

Votre sondage est terminée et vous avez une mine de renseignements ! Vous devez maintenant faire en sorte que vos données soient les plus exactes possibles.

Selon la taille de votre échantillon et la quantité de sondages remplis, cette étape peut être longue. Ce processus sera accéléré et gagnera en précision si vous disposez d’une bonne réserve de personnel qui a le souci du détail.

Vous aurez peut-être recueilli, en plus de vos sondages, des données issues des demandes soumises aux institutions d’octroi de subventions. Utilisez les mêmes étapes pour traiter ces données. Ne vous découragez pas si vous ne pouvez comparer les deux ensembles de données ! Les bailleurs de fonds recueillent des renseignements différents de ceux que vous aurez obtenus de vos sondages. Dans le rapport final et les produits de votre recherche, vous pouvez analyser et présenter les ensembles de données de manière distincte (données issues des sondages et des institutions d’octroi de subventions).

1. Nettoyez vos données

  • Évitez et supprimez les doubles emplois : s’il y a plus d’un sondage rempli pour une même organisation, contactez-la et déterminez lequel est le plus exact.
  • Supprimez les réponses inacceptables : passez en revue chaque sondage rempli et retirez les réponses qui ne répondent pas adéquatement à la question. Remplacez cette réponse par « nulle », en l’excluant ainsi de votre analyse.
  • Formatez les données numériques de façon systématique : par exemple, vous pouvez retirer les virgules, les décimales et les symboles du dollar des réponses numériques. Il se pourrait que vous ayez à convertir les données financières en différentes devises.

2. Codifiez les réponses aux questions ouvertes

Il existe deux types de questions ouvertes qui exigent une codification.

Questions appelant des réponses ouvertes

Pour ces questions, vous devrez codifier les réponses afin de cerner les tendances.

Vous aurez à affronter les difficultés suivantes :

  1. Les gens n’emploieront pas exactement les mêmes mots pour décrire des réponses semblables.
  2. Les sondages proposant des versions en plusieurs langues devront être traduites, puis codifiées.
  3. Les compétences du personnel chargé d’examiner et de codifier les réponses ouvertes.

Si vous avez recours à plus d’une personne pour examiner et codifier, vous devrez vous assurer que la codification est systématique. Voilà pourquoi nous recommandons de limiter les questions ouvertes et d’être le plus précis possible si vous posez ce type de questions. 

Par exemple, si vous posez cette question ouverte : « Quelles difficultés spécifiques avez-vous rencontrées cette année en matière de levée de fonds ?  ».
Les réponses pourraient être : « le manque de ressources humaines » ou « pas assez de personnel ». Ces réponses peuvent être regroupées et codifiées sous une même catégories «  manque de personnel ». Ceci vous permettra d’obtenir le nombre de personnes qui ont répondu de manière semblable.

Questions appelant des réponses fermées

Si vous avez proposé aux personnes répondantes de préciser leurs réponses, vous devrez procéder au « surcodage » de ces réponses.

Pour certaines questions du sondage, vous aurez peut-être proposé l’option « autre ». Lorsque cette option est offerte, on l’accompagne fréquemment d’une zone de texte où les personnes peuvent préciser leurs réponses.

Différentes méthodes de « surcodage » :

  • Convertir les réponses ouvertes en catégories pertinentes qui existent déjà (ce que l’on appelle le « surcodage »). À titre d’exemple, si votre sondage demande « Quelle est votre couleur favorite ? » et que vous proposez les options « bleu », « vert » et « autre ». Certaines personnes pourraient choisir « autre » et écrire dans la zone de texte « ma couleur favorite est celle du ciel ». Vous procéderiez donc au « surcodage » de cette réponse en la plaçant sous la catégorie pertinente, ici le « bleu ».
  • Créer une nouvelle catégorie si plusieurs personnes ont choisi « autre », mais sous un thème commun. (Cette situation est semblable à la codification du premier type de réponses ouvertes). Si l’on reprend l’exemple précédent sur la couleur favorite, plusieurs personnes pourraient avoir choisi « autre », puis écrit « rouge ». Dans cette situation, vous pourriez créer une nouvelle catégorie, « rouge » pour saisir le nombre de personnes ayant répondu « rouge ».
  • Supprimer les réponses « autre » qui ne correspondent à aucune catégorie existante ou nouvellement créée.

3. Supprimez les données inutiles

Analysez la fréquence des résultats

Pour chaque question quantitative, vous pouvez décider de retirer les 5 % ou les 1 % les plus élevés et les moins élevés afin d’éviter que des données aberrantes* ne biaisent vos résultats. Vous pouvez aussi traiter l’effet de biais en employant une moyenne médiane plutôt qu’une moyenne arithmétique. Pour calculer la médiane, il faut d’abord ordonner les données (les trier dans l’ordre ascendant). La médiane est le nombre qui se situe au point milieu. Cependant, il faut garder à l’esprit qu’il est possible que vous estimiez que les données aberrantes soient utiles. Elles vous donneront une idée de la gamme et de la diversité des personnes participant au sondage et vous choisirez peut-être de réaliser une étude de cas qui porte sur ces données aberrantes.

* Une donnée aberrante est un point de données qui est beaucoup plus grand ou beaucoup plus petit que la majorité des points de données. Par exemple, imaginons que vous viviez dans un quartier de classe moyenne avec pour voisin un millionnaire. Vous décidez de connaître l’échelle de revenu chez les familles de classe moyenne de votre quartier. Pour ce faire, vous devez retirer le revenu du millionnaire de votre ensemble de données, puisqu’il s’agit d’une donnée aberrante. Sinon, la moyenne du revenu de classe moyenne semblera beaucoup plus élevée qu’elle ne l’est en réalité.

Retirez tout le sondage concernant les répondant-e-s qui ne correspondent pas à votre population cible. Habituellement, vous les reconnaîtrez par le nom de l’organisation ou encore par leurs réponses aux questions qualitatives.

4. Assurez la sécurité

Pour assurer la confidentialité de l’information partagée par les répondant-e-s, vous pouvez à cette étape remplacer les noms des organisations par une nouvelle série de numéros d’identité et sauvegarder la codification, conservant les noms et les numéros d’identification dans un dossier distinct.

En collaboration avec votre équipe, déterminez la manière de stocker et de protéger le dossier de codification et les données.

Par exemple, les données seront-elles stockées dans un ordinateur ou un serveur protégé par mot de passe, auquel seule l’équipe de recherche aurait accès ?

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Créez votre rapport de synthèse

Un rapport de synthèse dresse la liste de toutes les questions posées lors du sondage ainsi que les réponses obtenues en pourcentages inscrits sous chaque question. Ce document présente les résultats collectifs de toutes les réponses individuelles. 

Conseils :

  • Il est important d’être systématique : on doit appliquer les mêmes règles à chaque donnée aberrante lorsque l’on détermine si elle devrait demeurer ou être retirée de l’ensemble des données.
  • Pour toutes les réponses ouvertes (« autre ») qui sont « surcodées », assurez-vous que la codification est en adéquation. Désignez une personne afin qu’elle vérifie la cohérence et la fiabilité des codes de façon aléatoire et qu’elle révise les codes si nécessaire.
  • Si possible, tentez de toujours travailler en équipe de deux personnes afin que quelqu’un puisse vérifier le travail.

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Analysez vos données

Maintenant que vos données sont nettoyées et triées, que veulent dire toutes ces informations ? Voici la partie la plus stimulante, où vous commencez à analyser pour dégager les tendances.

Est-ce qu’il existe des types de bailleurs de fonds particulièrement importants (gouvernement par rapport aux sociétés privées) ? Est-ce qu’il y a des régions qui reçoivent plus de financements ? Vos données révéleront des renseignements fort intéressants.

1. Programmes statistiques

  • Échantillons plus petits (moins de 150 réponses) : peuvent être analysés en interne à l’aide d’une feuille de calcul Excel.

  • Échantillons plus grands (plus de 150 réponses) : peuvent être analysés en interne à l’aide d’Excel, si votre analyse se résume à compter l’ensemble des réponses, des moyennes ou d’autres analyses simples.

  • Si vous prévoyez des analyses plus poussées, comme des analyses à variables multiples, nous recommandons alors d’avoir recours à un logiciel statistique comme - SPSS, Stata, R (gratuit)
    REMARQUE: SPSS et Stata sont dispendieux alors que R est gratuit.
    Ces trois types de logiciels exigent des connaissances de la part du personnel et il n’est pas facile de les maîtriser rapidement.

Essayez de trouver des stagiaires ou du personnel temporaire, provenant notamment des universités locales. De nombreux étudiant-e-s doivent apprendre l’analyse statistique au cours de leurs programmes et ils-elles pourraient avoir un accès gratuit aux logiciels SPSS ou Stata par l’intermédiaire de l’université. Ces étudiant-e-s sauront probablement utiliser le logiciel R, qui peut être téléchargé et utilisé gratuitement.

2. Éléments d’analyse suggérés

  • Analyse de la taille des budgets collectifs
  • Analyse de la taille des budgets selon la région ou le type d’organisation
  • Les bailleurs de fonds les plus communs
  • La somme totale de l’ensemble des financements signalés
  • Les pourcentages totaux de chaque type de financement (sociétés privées, gouvernements, etc.)
  • Les questions/populations les plus financées
  • Les changements qu’ont enregistrés tous ces résultats dans le temps

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Étape précédente

3. Créez votre sondage

Étape suivante

5. Menez des interviews


Temps estimé :

• 2 - 3 mois

Personnel requis :

• 1 personne (ou plus) chargée de la recherche
• Traducteur(s)-trice(s), si vous voulez traduire votre sondage
• 1 personne (ou plus) pour diffuser le sondage auprès des populations choisies
• 1 personne (ou plus) chargée de l'analyse des données

Ressources requises :

• Liste d’organisations, de donateurs et d’activistes agissant à titre consultatif
• Un prix de récompense pour encourager les gens à répondre à votre sondage (optionnel)
• Une marque de reconnaissance pour vos conseillers-ères (optionnel)

Ressources disponibles :

Survey Monkey
Survey Gizmo (en anglais)
• Exemple : Enquête mondiale WITM
Exemple de lettre aux bailleurs de fonds demandant accès aux bases de données
Tutoriel  : Simple introduction au nettoyage des données (en anglais)
Outils de visualisation (en anglais)

 


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Êtes-vous prêts-tes ?

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Sylvia Rivera

Sylvia Rivera was a civil rights activist, a transvestite and sex worker.

Known as the New York Drag queen of color, Silvia was fierce and tireless in her advocacy, in defense of those who  were marginalized and excluded as the “gay rights” movement mainstreamed in the United States in the early 1970’s.

In a well-known speech on Christopher Street Day in 1973, Sylvia, shouted through a crowd of LGBT community members: 

“You all tell me, go and hide my tail between my legs.
I will no longer put up with this shit.
I have been beaten.
I have had my nose broken.
I have been thrown in jail.
I have lost my job.
I have lost my apartment.
For gay liberation, and you all treat me this way?
What the fuck’s wrong with you all?
Think about that!” 

In 1969, at age 17, Silvia took part in the iconic Stonewall Riots by allegedly throwing the second Molotov cocktail to protest the police raid of the gay bar in Manhattan. She continued to be a central figure in the uprisings that followed, organizing rallies and fighting back police brutality.

In 1970, Sylvia worked together with Marsha P. Johnson to establish Street Transvestite Action Revolutionaries (S.T.A.R.), a political collective and organisation that would set up projects of mutual support for trans people living on the streets, those struggling with drug addiction and in prisons and in particular for trans people of color and those living in poverty. 

Defiant of labels, Silvia lived life in a way that challenged people in the gay liberation movement to think differently. She said: 

“I left home at age 10 in 1961. I hustled on 42nd Street. The early 60s was not a good time for drag queens, effeminate boys or boys that wore makeup like we did. Back then we were beat up by the police, by everybody. I didn't really come out as a drag queen until the late 60s. when drag queens were arrested, what degradation there was. I remember the first time I got arrested, I wasn't even in full drag. I was walking down the street and the cops just snatched me. People now want to call me a lesbian because I'm with Julia, and I say, "No. I'm just me. I'm not a lesbian." I'm tired of being labeled. I don't even like the label transgender. I'm tired of living with labels. I just want to be who I am. I am Sylvia Rivera. 

Through her activism and courage, Sylvia offered a mirror that reflected all that was wrong within society, but also the possibility of transformation. Sylvia was born in 1951 and passed away in 2002. 

Snippet FEA Lohana Berkins (ES)

Una de las líderes fundadoras de la cooperativa fue Lohana Berkins, activista, defensora y promotora de la identidad trans. Lohana jugó un papel crucial en la lucha por los derechos de las personas trans y travesti.

A través de su lucha se consiguió, entre muchas otras cosas, la aprobación de la Ley de Identidad de Género. Es una de las legislaciones más progresistas del mundo, garantizando derechos fundamentales a las personas trans y travestis. Ahora, las personas pueden cambiar sus nombres y géneros solo con una declaración jurada, y tener acceso a atención médica integral sin intervención/aprobación judicial o médica (Outright International, 2012).

Snippet - Intro WITM - RU

Основываясь на 20-летней истории привлечения более объемного и качественного финансирования для достижения социальных изменений под руководством феминисток(-ов), AWID приглашает вас принять участие в новом опросе: 

«Где же деньги для феминистских объединений?»

(далее – «Где деньги?»)

Пройти опрос!Руководство

Пожалуйста выберите язык, на котором вы хотите отвечать на вопросы в правом верхнем углу страницы

Thank you for co-creating Feminist Futures with us!

A big THANK YOU for being part of the 2016 AWID Forum!

Thank you to all of you who have joined us, physically or virtually, for the past four days of learning, celebrating, envisioning, dreaming and building our Feminist Futures together at the 2016 AWID Forum!

We are incredibly inspired, amazed, and re-energized by all the collective work we have done together in creating our diverse futures.

For images, blogs and resources:

Visit the 2016 AWID Forum website


Get social with the #AWIDForum

Cynthia Cockburn

Cynthia Cockburn fue una socióloga feminista, escritora, académica, fotógrafa y activista por la paz.

Estudió los aspectos relacionados con el género en la violencia y el conflicto e hizo importantes contribuciones al movimiento por la paz gracias a sus investigaciones sobre masculinidad y violencia, así como gracias a su activismo local e internacional.

Cynthia aportó un análisis feminista potente sobre la militarización y la guerra, y fue una de las académicas cuyos escritos y estudios demostraron claramente cómo la violencia de género desempeñaba un papel clave en la perpetuación de la guerra. Al trabajar en estrecha colaboración con activistas por la paz en distintos países en conflicto, sus conclusiones abarcaron diversos contextos, entre ellos: Irlanda del Norte, Bosnia y Herzegovina, Israel/Palestina, Corea del Sur, Japón, España y el Reino Unido. También logró incluir en sus investigaciones y escritos académicos una interpretación sobre cómo la violencia se experimenta como un continuo de tiempo y escala y cómo se percibe de forma muy diferente cuando se analiza desde la perspectiva de género.

En sus propias palabras: "El género nos ayuda a ver la continuidad, la conexión entre los casos de violencia".

Cynthia conectó su trabajo de investigación con el activismo que sostuvo a nivel local e internacional con los movimientos por la desmilitarización, el desarme y la paz. Ayudó a iniciar el campamento de paz de las mujeres de Greenham Common, que defendía el desarme nuclear universal en Gran Bretaña, y formó parte también de la creación del capítulo londinense de Women in Black [Mujeres de Negro]. A lo largo de las décadas, Cynthia organizó y participó en vigilias semanales locales y en el coro político Raised Voices [Elevar las Voces], para el que, además de cantar, escribió varias letras de canciones que forman parte de su repertorio.

Su activismo la llevó a apoyar también el trabajo de la Women’s International League for Peace and Freedom [Liga Internacional de Mujeres por la Paz y la Libertad] (WILPF, por su siglas en inglés), el European Forum of Socialist Feminists [Foro Europeo de Feministas Socialistas] y Women Against Fundamentalism [Mujeres contra el Fundamentalismo].

"Cynthia arrojó claridad feminista, tejió comunidades feministas, cantó canciones de paz, escuchó, escuchó, escuchó, observó los pájaros - y detuvo el tráfico. Siempre estaré agradecida y en deuda con ella, la otra 'Cynthia'" - Cynthia Enloe.

Cynthia nació en julio de 1934 y falleció en septiembre de 2019, a la edad de 85 años.

Snippet FEA Exclusion and Stigma (FR)

Une illustration d'un mégaphone en bleu marine. Des lignes représentant des ondes sonores sortent de l'extrémité du haut-parleur, en bordeaux.

L'EXCLUSION, LA STIGMATISATION ET LES ABUS INSTITUTIONNELS
auxquels les personnes trans et les travestis continuent de faire face au quotidien

Snippet - WITM to claim - PT

Para reivindicar o seu poder como especialista sobre o estado dos recursos de movimentos feministas;

Conocimientos comunitarios para construir futuros justos

Contexto

En este momento, muchos sistemas de conocimientos comunitarios están en riesgo.

Los cambios vertiginosos que se dan a nivel económico, político y cultural están arrasando con ambientes, prácticas y medios de vida. Diversas formas de conocimiento están siendo borradas como prácticas, mercantilizadas y colonizadas por una globalización que se lo devora todo y a cambio de la promesa de logros en el corto plazo o paliativos.

Definición

El Buen Vivir /Vivir Bien, un concepto adaptado de los conocimientos de los pueblos indígenas andinos, se define como el logro colectivo de una vida en plenitud, basada en las relaciones armónicas y equilibradas entre los seres humanos y todos los seres vivientes, con reciprocidad y en complementariedad. Implica reconocer que los seres humanos formamos parte de la naturaleza, dependemos de ella y somos interdependientes entre nosotrxs.

Una visión que integra la producción y la reproducción como procesos inseparables de la economía, la producción de riqueza y las condiciones de vida es inherente al Buen Vivir / Vivir Bien.

Perspectiva feminista

Una mirada del Buen Vivir /Vivir Bien desde una óptica feminista valora las relaciones y los recursos que se movilizan en los ciclos de producción y reproducción — a favor de un equilibrio que no tiene que ver solo con el mercado — para garantizar la continuidad y los cambios siempre que sean compatibles con la justicia económica y la sostenibilidad de la vida.

Desde una perspectiva feminista también se ha criticado la concepción binaria del género y de la complementariedad entre hombres y mujeres en el Buen Vivir /Vivir Bien. Las concepciones binarias dejan poco espacio para un análisis más profundo del heteropatriarcado y de las relaciones de género disidentes.

Sin embargo, uno de los principales aportes que ofrece el principio del Buen Vivir / Vivir Bien cuando se le otorga un lugar central en los marcos de referencia políticos, económicos y sociales, es que la igualdad deja de ser el paradigma de los derechos individuales y su lugar pasa a ser ocupado por la transformación de la sociedad como un todo.


Para leer más acerca de esta propuesta:

Hevrin Khalaf

Hevrin Khalaf était une grande dirigeante politique kurde de Syrie dans la région autonome du Rojava, où les femmes kurdes risquent leur vie pour résister aux offensives turques et pour bâtir un système féministe.

Elle a travaillé en tant que secrétaire-générale du Parti du Futur de la Syrie, un groupe qui souhaitait construire des ponts, réconcilier les différents groupes ethniques et mettre sur pied une « Syrie démocratique, pluraliste et décentralisée ».

Véritable symbole de cet effort de réconciliation, elle a également oeuvré à la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes et fut représentante auprès des journalistes en visite, des humanitaires et des diplomates.

Hevrin a de plus été diplômée en tant qu’ingénieure civile, à la ville de Derik, ainsi que l’une des fondatrices de la Fondation pour la Science et la Libre pensée en 2012.

Elle a été torturée et assassinée le 12 octobre 2019 par la milice Ahrar al-Sharqiya, soutenue par la Turquie, lors d’une opération militaire contre les Forces démocratiques syriennes dans le Rojava.

 « L’assassinat de Khalaf est un tournant majeur dans l’histoire moderne de la Syrie, celui-ci ayant une fois de plus confirmé la validité du vieux proverbe kurde qui dit : « Il n’y a de véritable ami·e que la montagne ». Je serai toujours ami avec Khalaf et sa vision d’un monde meilleur. » – Ahed Al Hendi

Snippet FEA The fight for a world full of workplaces (EN)

The fight for a world full of workplaces that are free from of all forms of discrimination, stigma and exclusion is  a worthy one. A world in which sex work is decriminalized and recognized as work is part of this.

A world where all workers have safe working conditions, dignified wages, and can enjoy the same rights like health care, pension pay, sick days, holidays, job security and more, no matter their gender, race, ethnicity, age or ability. Labor rights are feminist issues, and feminist unions play a key role in advancing the legal, labor and economic rights of all workers, especially migrant workers, domestic workers, informal workers and sex workers. These are folks who have most recently been disproportionately affected by the pandemic, its burdens of care, lockdowns, curfews and increased policing. Let us introduce you to the stories of feminists and union organizers that are fighting for better working conditions and better worlds for all.

Snippet - WITM Survey will remain open - PT

A pesquisa está disponível até 31 de julho de 2024

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This project is built in collaboration with:

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Our contributors

We would also like to thank the following people for their valuable contribution:

  • Nebila Abdulmelik
  • Radhika Balakrishnan
  • Selamawit Tesfaye
  • Hakima Abbas
  • Patita Tingoi
  • Ana Abelenda

Laurie Carlos

Laurie Carlos was an actor, director, dancer, playwright, and poet in the United States. An extraordinary artist and visionary with powerful ways of bringing the art out in others. 

“Laurie walked in the room (any room/every room) with swirling clairvoyance, artistic genius, embodied rigor, fierce realness—and a determination to be free...and to free others. A Magic Maker. A Seer. A Shape Shifter. Laurie told me once that she went inside people’s bodies to find what they needed.” - Sharon Bridgforth 

She combined performance styles such as rhythmic gestures and text. Laurie mentored new actors, performers, writers and helped amplify their work through Naked Stages, a fellowship for emerging artists. She was an artistic fellow at Penumbra Theater and supported with identifying scripts to produce, with a goal of “bringing more feminine voices into the theater”. Laurie was also a member of Urban Bush Women, a renowned contemporary dance company telling stories of women of the African diaspora.

In 1976, as Lady in Blue, she made her Broadway debut in Ntozake Shange’s original and award-winning production of the poetic drama For colored girls who have considered suicide / when the rainbow is enuf. Laurie’s own works include White Chocolate, The Cooking Show, and Organdy Falsetto

“I tell the stories in the movement—the inside dances that occur spontaneously, as in life—the music and the text. If I write a line, it doesn’t necessarily have to be a line that is spoken; it can be a line that’s moved. A line from which music is created. The gesture becomes the sentence. So much of who we are as women, as people, has to do with how we gesture to one another all the time, and particularly through emotional moments. Gesture becomes a sentence or a state of fact. If I put on a script ‘four gestures,’ that doesn’t mean I’m not saying anything; that means I have opened it up for something to be said physically.” Laurie Carlos

Laurie was born and grew up in New York City, worked and lived in Twin Cities. She passed away on 29 December 2016, at the age of 67, after a battle with colon cancer.



Tributes:  

“I believe that that was exactly Laurie’s intention. To save us. From mediocrity. From ego. From laziness. From half-realized art making. From being paralyzed by fear.
Laurie wanted to help us Shine fully.
In our artistry.
In our Lives.” - Sharon Bridgforth for Pillsbury House Theatre

“There’s no one that knew Laurie that wouldn’t call her a singular individual. She was her own person. She was her own person, her own artist; she put the world as she knew it on stage with real style and understanding, and she lived her art.” - Lou Bellamy, Founder of Penumbra Theater Company, for Star Tribune 

Read a full Tribute by Sharon Bridgforth