Analyses Spéciales

L´AWID est une organisation féministe mondiale qui consacre ses efforts à la justice de genre, au développement durable et aux droits humains des femmes

Forum de l'AWID : Co-créer nos horizons féministes

En septembre 2016, 1800 féministes et défenseur-e-s des droits des femmes venu-e-s des quatre coins de nos mouvements se réunissaient sur les côtes de Bahia à l’occasion du 13ème Forum international de l’AWID.

Cette section met l’accent sur les victoires, les enseignements et les ressources qui ont couronné nos conversations. Nous vous invitons à l’explorer, la partager et laisser vos impressions.


L’un des principaux éléments à retenir de ce Forum a été la nécessité d’élargir et d’approfondir notre travail de collaboration entre mouvements pour faire  face à une montée des fascismes et des fondamentalismes, une exacerbation de la cupidité des entreprises et un changement climatique en progression.

L’AWID a donc travaillé avec plusieurs allié-e-s  pour ériger ces semences de résistance :

A travers son prochain plan stratégique et le processus de son Forum, l’AWID s’engage à poursuivre et approfondir les rapports, les apprentissages et les processus amorcés lors du Forum 2016, tout en s’inspirant de l’actualité.

Et maintenant ?

Le monde est bien différent de celui qu’il était l’an dernier et il continuera à changer dans les années à venir.

Le prochain Forum de l’AWID se tiendra dans la région Asie-Pacifique (les dates et le lieu exacts seront annoncés en 2018). Nous attendons avec impatience de vous y retrouver !

A propos du Forum de l’AWID

Les Forums de l’AWID ont vu le jour en 1983, à Washington DC. Depuis, ils revêtent de nombreux aspects et incarnent, selon les personnes, tantôt un processus itératif visant à affiner nos analyses, notre vision et nos actions, un évènement clé galvanisant les féminismes des participant-e-s et leurs organisations ou un espace politique offrant refuge et solidarité aux défenseur-se-s des droits humains.

En savoir plus sur les éditions précédentes

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Doris Valenzuela Angulo

Doris Valenzuela Angulo était une activiste sociale, leader et défenseure des droits humains afrodescendante de Buenaventura, en Colombie. Elle faisait partie du réseau national Comunidades Construyendo Paz en Colombia (CONPAZ, Communautés construisant la paix en Colombie) composé d’organisations présentes dans les communautés affectées par le conflit armé œuvrant en faveur de la non-violence et la justice socio-environnementale.

Doris s’opposait à la violence paramilitaire continue, aux pressions incessantes des mégaprojets cherchant à déplacer sa communauté, et à la complicité de  l’État. Confrontée à l’un des contextes les plus difficiles de son pays, elle joua un rôle de premier plan dans l’initiative de résistance non-violente sans précédent Espacio Humanitario Puente Nayero, un lieu urbain conçu pour assurer la cohésion communautaire, la sécurité, la créativité et l’action collective. 

Ce combat non-violent unique en son genre des familles de l’Espacio Humanitario Puente Nayero attira l’attention et le soutien des agences tant locales qu’internationales. En septembre 2014, la Commission interaméricaine des droits de l’Homme accorda des mesures de protection préventives à la communauté, ordonnant au gouvernement colombien d’adopter des mesures nécessaires en vue de protéger la vie et l’intégrité physique des habitant·e·s. Les menaces et la violence des paramilitaires se poursuivirent néanmoins. Malgré l’assassinat de son fils Cristian Dainer Aragón Valenzuela en juillet 2015,Doris continua à mettre toute son énergie à éviter le recrutement forcé des enfants et des jeunes par les néo-militaires. Elle devint alors également une cible, recevant constamment des menaces pour son activisme et le travail qu’elle accomplissait.

Les incessantes agressions et menaces de mort dont elle était l’objet forcèrent Doris à quitter la Colombie. Elle vécut en Espagne de février 2017 à février 2018, dans le cadre du programme de protection temporaire d’Amnesty International pour les défenseur·e·s des droits humains en danger.

Doris a été assassinée en avril 2018 à Murcie, en Espagne, par son ex-compagnon. Elle n’avait que 39 ans. 


Hommages :

« Doris, cette année passée avec toi nous a montré combien une personne peut avoir la capacité de transformer et créer de l’espoir en dépit des événements profondément négatifs et dévastateurs qui jalonnent sa vie... Nous poursuivons notre engagement à défendre tous les droits humains. Ton courage et ta lumière nous guideront toujours. » - Montserrat Román, Amnesty International, Groupe de La Palma, Espagne

Extrait de « Mots pour Doris Valenzuela Angulo », d’Elsa López

« ... Tu le savais. Tu l’as toujours su. Et malgré tout cela, tu as résisté sans faillir à tant d’injustice, de misère, de persécution. Tu t’es élevée, fière et acharnée, contre ceux qui continuaient à vouloir que tu abandonnes tout espoir, que tu t’abaisses, que tu te rendes. Debout, tu as réclamé haut et fort ta liberté et la nôtre, qui était la tienne. Rien ni personne n’est parvenu à paralyser tes efforts pour changer le monde et le rendre plus généreux et plus vivable. Tu vis parmi nous, aujourd’hui plus vivante que jamais malgré la mort. Tu vis encore par tes actes, par ton courage, par ta grandeur lorsque tu pleurais pour cette terre promise que tu invoquais à chacun de tes cris, pour tous ces déserts que tu as habités. Toi. Toujours en vie. Doris Valenzuela Angulo.
Ce ne sont que des mots. Je sais. Je le sais, moi aussi. Mais les mots nous unissent, nous protègent, nous donnent la force et le soutien nécessaires pour continuer à aller vers la lumière que tu défendais tant... »

Anti-Rights Trends in Regional Human Rights Systems

Chapter 6

In the African Commission and the Inter-American System, anti-rights actors push essentialist notions of culture and gender to hamper progress on rights and undermine accountability. As we see, anti-rights actors are exerting influence in regional human rights systems, as well as international spaces. 

2019 JUN 27 Meeting of the Summit Implementation Review Group in Colombia
© Juan Manuel Herrera/OAS/Flickr
2019 JUN 27 Meeting of the Summit Implementation Review Group in Colombia

The African Commission on Human and Peoples' Rights has begun framing women’s and sexual rights as jeopardising its ability to deal with “real rights” and contrary to “African values”,   setting a worrying anti-rights precedent. The withdrawal of the Coalition of African Lesbians’ observer status is an example of this trend, and points to the way space for feminist, Pan-Africanist engagement is being stifled. 

In the Organization of American States (OAS) and the Inter-American Human Rights System, anti-rights strategies include the NGOization of religious groups, the use of secular discourses, and the co-optation of discrimination frameworks. Anti-rights influence has materialized in a number of ways, including the intimidation of trans activists and the blocking the introduction of progressive language in resolutions.

Table of Contents

  • Silencing Feminists in the African Human Rights System
  • Anti-rights Groups in Latin America: Organization of American States (OAS) General Assembly and the Inter-American Human Rights System
     

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Snippet FEA No feminist economies without feminist unions (FR)

Pas d’économies féministes sans syndicats féministes!

Par le biais de l'organisation syndicale, Sopo, Sabrina et Linda se battent non seulement pour les droits des femmes, des travailleur·euses essentiel·les, des travailleur·euses migrant·e·s et des travailleur·euses du sexe, mais pour les droits de tous·tes les travailleur·euses .

La lutte pour mettre fin à l'exploitation des travailleur·euses est une lutte féministe. C’est pourquoi il n’y a pas d’économies féministes sans syndicats féministes.

Snippet - Intro CSW69_FR

#BloquerLesFascismes

#FreezeFascisms

Depuis l’adoption de la Déclaration et du programme d’action de Beijing il y a 30 ans, les groupes fascistes exercent un pouvoir et une influence croissantes dans les espaces multilatéraux, faisant reculer les acquis en matière d’égalité de genre et de protection des droits humains dans le monde.

À l’approche de la CSW69, nous co-organisons de courageuses initiatives horizontales, sur le terrain et en ligne, pour échanger des stratégies et bâtir un pouvoir féministe au-delà de Beijing+30. Notre présence collective perturbe les mécanismes d’exclusion des institutions dans ces espaces tout en soutenant les mouvements qui s’organisent autour d’alternatives féministes aux systèmes d’oppression.

Participez aux conversations du 10 au 21 mars 2025 pour, collectivement, faire de la CSW69 un espace de résistance et de solidarité.

FRMag - The Triple (FR)

Les invalides en triple : parlons sexe, chéri !

par Nandini Tanya Lallmon 

Olajumoke « Jay » Abdullahi et Kym Oliver sont des féministes révolutionnaires à plus d'un titre. (...)

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illustration : « Éclose » de Titash Sen >

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Diana Isabel Hernández Juárez

Diana Isabel Hernández Juárez was a Guatemalan teacher, human rights defender and environmental and community activist. She was the coordinator of the environmental program at Our Lady of Guadalupe Parish on the South coast of the country. 

Diana dedicated her life to co-creating environmental awareness, working especially closely with local communities to address environmental issues and protect natural resources. She initiated projects such as forest nurseries, municipal farms, family gardens and clean-up campaigns. She was active in reforestation programmes, trying to recover native species and address water shortages, in more than 32 rural communities.

On 7 September 2019, Diana was shot and killed by two unknown gunmen while she was participating in a procession in her hometown. Diana was only 35 years old at the time of her death.
 

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Snippet FEA We are living in a world right (EN)

Even in times of climate crisis, governments continue to encourage large-scale agriculture industries to expand. These activities poison the land, threaten biodiversity, and destroy local food production and livelihoods. Meanwhile, while women produce the majority of our food in the world, they own almost none of the land.

What if we perceived land and Nature not as private property to exploit, but as a whole to live in, learn from, and harmoniously coexist with? What if we repaired our relationships with the land and embraced more sustainable alternatives that nurture both the planet and its communities?

Nous Sommes la Solution (We Are the Solution, NSS) is one of many women-led movements striving to do this. This is their story.

Snippet - CSW69 - Full Calendar - EN

This image shows a full list of AWID at CSW69 activities

FRMag - Resistance from the Kitchen

Our arepa: Resistance from the Kitchen

by Alejandra Laprea

I live in a country of the impossible, where there are no bombs yet we are living in a war. (...)

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artwork: “Entretejidas” [Interwoven women] by Surmercé >

Jaitun

Jaitun, comúnmente conocida como «Amma», estaba comprometida con garantizar los derechos reproductivos de las mujeres y niñas de India. Se dedicó, particularmente, a abogar por quienes viven en la pobreza y son más marginadas, incluidas las mujeres y niñas dalit y musulmanas.

Jaitun fue la fuerza vital detrás del caso Jaitun versus Janpura Maternity Home & Ors. Su perseverancia por la justicia llevó a que la Corte Suprema de Delhi emitiera una sentencia innovadora, que obligó al gobierno indio a hacerse responsable del incumplimiento de cierto número de obligaciones legalmente vinculantes, tales como la atención a la salud reproductiva y el derecho a la alimentación.

A su hija Fatema, quien vivía por debajo de la línea de pobreza, se le negaron los servicios reproductivos, y tuvo que dar a luz en público, bajo un árbol. En ese momento, tanto Jaitun como Fatema estaban en situación de calle, ya que su casa había sido demolida por el gobierno como parte del programa de reurbanización y gentrificación de Nueva Delhi.

«Desde entonces, esta sentencia ha sido utilizada por innumerables abogadxs y activistas de todo el mundo, incluyendo al ex-Relator Especial de la ONU sobre el derecho a la salud, no solamente como fuente de inspiración, sino como una sólida plataforma para promover la justicia.» - Jameen Kaur

Jaitun ha sido una inspiración para que muchas otras mujeres que viven en la pobreza reclamen sus derechos. Falleció en 2017.

«Con la muerte de Jaitun, hemos perdido una incomparable guerrera de la justicia, pero su espíritu de desafío pervive.» -Jameen Kaur

«En mis dieciocho años como defensora de los derechos humanos, nunca he encontrado una mujer que me inspirara ni que conmoviera mi espíritu de la forma en que lo hacía Amma. Su sonora valentía, su inimitable humor (solíamos compararla con la actriz de Bollywood, Hema Melini) cuando se sentía molesta porque habíamos pasado tanto tiempo lejos de ella... con un brillo en los ojos, decía “Ustedes se han olvidado de Amma, Amma ahora no les habla”, y luego con gran dramatismo se ponía de espaldas para darse vuelta enseguida riendo y estirando los brazos para un abrazo. Su bondad y, en definitiva, su amor y su alegría por el amor y el derecho de todxs nosotrxs a vivir con dignidad. La extraño terriblemente.» - Jameen Kaur

المانغو

ترجمة رولا علاء الدين

Jurema Araújo Portrait

جوريما آراوْخو،  معلّمة وشاعرة من ريو دي جانيرو. ساهمت في مجلة Urbana التي حرّرها الشاعران برازيل باريتو وسامارال، وفي كتاب Amor e outras revoluções “الحب والثورات الأخرى” مع العديد من الكتّاب الآخرين. بالتعاون مع أنجليكا فيراريس وفابيانا بيريرا، شاركت في تحرير O livro negro dos sentidos “الكتاب الأسود للحواس”، وهو مختارات إبداعية عن الحياة الجنسية للمرأة السوداء في البرازيل. جوريما عمرها 54 سنة. لديها ابنة وثلاثة كلاب وقطة والعديد من الأصدقاء.

Mango Cover

مَن يودّ المصّ معي؟

المانغو هي الثمرة المفضّلة عندي.
أفتح ثغري وأمصّها كلّها،
ويعلق لبّها بين أسناني 
وأسناني تنعم كي لا تؤذيها.
أضعها بين لساني وسقف حلقي وأضغط عليها
ثم أُخرجها وأمصّ كلَّ شبرٍ منها،
وعصيرُها يسيلُ في فمي وحوله
وأنا أتبلّل وأغرق في رحيقها الساحر.
وأعود وأدخلها كلّها في ثغري،
لأنّ المانغو هي البَذْرَة والعسل
وهي العِرْق والنَكهة.
ولمّا ينتهي الأمر، أجد نفسي منتشية
مُندّية بالرحيق مُحلاة وشفتاي مبلولتان.
المانغو خُلِقَت لمتعة المرغ. 


تقديم كتاب الحواس الأسود The Black Book of Senses

يومَ دعتني أنجليكا وفابي لأكون القَيِّمة على تشكيلة نصوص شبقية من تحرير نسوة سود لم أكن أعرف ما يعنيه عملُ القيِّم. الشبق ومشتقاته، هذه فهمتها جيداً، لكن عمل القَيِّم... ابتسمت تحت وطأة الخجل والإطراء. أظن أنّي شكرتهما، على الأقلّ آمل أنّي شكرتهما، وقلت في ذاتي: ماذا تعني هذه الكلمة اللعينة؟! حسناً، سأضطر إلى سَبر معاني هذا اللقب المُبهرَج وأنا أطبّقه. 

اليوم، أنا على دراية بما يعينه عمل القيِّم. هو بمثابة ممارسة الحبّ مع نصوص شخصٍ آخر، مع فنّ شخصٍ آخر، بغية تجميع كتاب وتنظيمه. وهذا تماماً ما قمت به. عرّيت بشهوانية أدبية كلّ نصّ لكلٍّ من الكاتبات. تعمّقت في كلمات وحواس الآخرين. ولَجَتني قصائدُ لم أكتبها. حكايات ما كنت لأجرؤ على تخيّلها قلبتني رأساً على عقب وأربكت مشاعري وعبثت بشهوتي الجنسية. وكانت نشوةٌ رائعة وفريدة: سماويّة وجسمانيّة وسامية في آنٍ واحد، فكريّة وحسّيّة.

تنبض هذه النصوص كالبظر المنتصب رغبةً، رطبةٌ، ينسال منها الفرح مع كلّ قراءة. كلمات ابتلعتني بإيحاءتها اللعوبة، تأخذني أعمق فأعمق في هذا العالم الرّطب.

غطست هذه النسوة السود إلى قعرِ هَيْجِهنّ وحوّلن أعمق تخيّلاتهنّ الشبقيّة إلى فنٍّ.

أُخْصِبَت هذه الأعمال بأسلوبِ كلٍّ من الكاتبات الخاصّ في التجربة الجنسانية، بحريّة، بسوداوية، بأنفسنا، بطريقتنا الخاصّة، بتمكّن. 

اخترت أن أوزّع هذه النصوص في مختلف أجزاء الكتاب ونظّمتها بحسب محتواها الأكثر رقّة أو انفعالية أو بديهية أو ضمنيّة.

استهلالاً لهذا «اللبّ الأسود المفترج»، تأتي أقسام ’التمهيدات‘ (Preliminaries) بنصوصها التي تقدّم لمحةً للقرّاء عن عالم الأطايب هذا، وهي بمثابة لمسَة شاملة رقيقة تُعرِّف بالمواضيع التي تطرحها النصوص في باقي الكتاب. 

يلي ذلك لهيبُ ’اللمس‘ (Touch) وهو جزءٌ يُعنى بكلّ ما تشعر به البشرة. تلك الطاقة التي تحرق أو تُثلِج أجسادنا، التي تفجّر هُرموناتنا وتوقظ حواسنا الأخرى. صحيحٌ أنّ كثيرين بيننا يستمتعون بشهوة التلصُّص، لكنّ ملامسة البشرة بالفم الدافئ والرّطب مثيرٌ، وهو كالتطواف في نعومة الآخر. تُغرينا اللمسة اللطيفة أو الحازمة وتجتاحنا القشعريرة، وذلك التوتّر الجميل الذي يسري من العنق إلى الظهر ولا يختفي إلا اليومَ التالي. ودفء الشفاه والفم واللسان الرّطب على البشرة، آه من حلاوة لسانٍ ينساب داخل الأذن، أو احتكاك الجلد بالجلد، والملابس تتموّج على الجسد وكأنّها امتدادٌ لليدّ. ولمّا يكون التروّي جزءاً من المتعة، وتعصف بك الإثارة بفعل قبضة مُحْكَمة وبعضٍ من الألم – أو الكثير منه، من يدري؟

أمّا ’الصوت‘ (Sound) – أو اللحن؟ – فيبيّن لنا أنّ الانجذاب يحصل أيضاً عبر حاسّة السمع: صوت الشخص، الهمسات، الموسيقى التي تشعل التواصل بين جسدٍ وآخر وقد تمسي محورَ الرغبة. فبالنسبة لبعضٍ منّا، لا يتطلّب الأمر إلّا الأوتار الصوتية لشخصٍ ذي صوتٍ جميل، فذاك الصوت الأجشّ أو العميق أو الرخيم يكون كممارسة الجنس سمعياً. أن نسمع سِبابَهم الصارخ أو كلامهم المعسول همساً في الأذن يكفي لتجتاحنا قشعريرة الإثارة من الرأس إلى أخمص القدميْن. 

في ’المذاق‘ (Flavor)، نأتي إلى اللسان وهو الخبير في استكشاف الخبايا يجول هائماً على جسد الآخر ويتلذّذ. وأحياناً يُقحَم اللسان قحماً لتذوُّق رحيق الآخر. فكرة أن يُشاركنا أحدٌ فراولته أو مانغته الشهيّة الملأى، بالعضّ واللحس، أو اللحس ثم العضّ، فكرةٌ كفيلة بإذابتنا. لكن لا شيء يعلو على حلاوة تذوُّق جسد الآخر بكهوفه وتلاله. إقحامُ اللسان في العمق لتذوُّق الثمرة، أو قضاءُ ساعاتٍ في تذوُّق رأس القضيب في الفم، أو رضعُ ثدي شهيّ لتذوُّق الحلمة... كلّها أفعال تسعى إلى حفظ ’مذاق‘ الآخر في الذاكرة.

نجد أيضاً نصوصاً تصف كيف تُستثار الرغبة عبر الأنف. ’الرائحة‘ (Smell)، أعزائي القرّاء، قد توقظ فينا شهوات الرغبة. أحياناً نلتقي شخصاً رائحته عبقة لدرجة أننا نودّ التهامه بأنفنا. يريد الأنف أن يجول في أنحاء الجسد ويبدأ من العنق وآهٍ من الرعشة الحلوة التي تصيبنا وتعرّي الروح! يقلّ حياء الأنف فيتعمَّق ويلفّ حول العنق ليلتقط عَبَق رائحة الآخر فيحفظها. وفي غياب هذا الشخص، إن إلتقط الأنف رائحة شبيهة يحضر الشخص في ذاكرتنا، أو إن استحضرته الذاكرة تجتاحنا الرائحة والإثارة.

نصل إلى ’النظر‘ (Look)، وهو برأيي غدّار الحواس، ومن خلاله ندرك الرغبة من وجهة «نظر». هنا النصوص تصف الرغبة والإثارة عبر حاسة النظر التي توقظ باقي الحواس. أحياناً، ابتسامةٌ تكفي لِنُصاب بالجنون. تبادُل النظرات؟ تلك النظرة التي تقول «أريدك الآن». نظرة التملّك تلك التي لا تنكسر إلا مع انتهاء المضاجعة، وقد تدوم بعدها. هذه نظرة فريدة من نوعها، تجذب الآخر فيعجز عن إشاحة نظره لوقتٍ طويل. والنظرات المُسترَقة حيث يشيح واحدٌ بنظره ما أن يلتفت إليه الآخر كأنّهما في مطاردة كالقط والفأر. وما أن تلتقي الأعين وينفضح أمرنا جُلّ ما يمكننا فعله هو أن تنفرج أساريرنا بابتسامة فاغرة. 

ختاماً، يأتي الانفجار في جزء ’الحواس كافة‘ (All Senses) حيث النصوص تمزج المشاعر لتبدو كحالة تأهّب لنصل إلى اللذة القصوى، إلى النشوة. 

طبعاً، لا شيء يفصل بوضوح بين هذه القصائد والحكايات. بعضها رقيقٌ بتلميحه. الإثارة تُشغِل الحواس كافّة، والأهمّ أنّها تُشغِل الرأس، فهُنا مقام كلّ ما يحدث والجسد بكامله يستجيب. لقد نظَّمتُ القصائد وفقاً لما أثارته فيّ عند قراءتها، ولكم الحريّة في مخالفة رأيي هذا. لكن بالنسبة لي، الرغبة تنبع من حاسّة معيّنة ومن ثم تنفجر، وثمّة لذّة في تتبّع مسار الرغبة وتحديد أيٍّ من الحواس استقلّت. 

إنّ القدرة على تحويل الإثارة إلى فنّ تعني تحرير أنفسِنا من الأحكام المسبقة والسجون ووصمات العار كلّها التي حبَسَنا فيها هذا المجتمع المُتمَحوِر حول العرق الأبيض.

كلّما تقوم كاتبة سوداء بتحويل الشبقيّ إلى فنّ فهي تخلع السلاسل العنصرية المؤذية التي تشلّ جسدها وتقمع جنسانيتها وتجعل منّا غرضاً لجشع الآخرين. إنّ كتابة الشعر الشبقيّ هي استعادة لسلطتها على جسدها وهي التنقّل بلا خوف بين ملذّات الرغبة من أجل ذاتها ومن أجل الآخرين ومن أجل الحياة. 

الكتابات الأدبية الشبقيّة هي نحن عندما نتّخذ الشكل الفنّي. الشكل الذي يتيح لنا إظهار أفضل ما لدينا وآرائنا في الحبّ الملأى لذّة والمتبّلة بشهوة أجسادنا والتي تُترجَم عبر وَعْينا الفنّي. نحن متنوّعات، وهنا نشارككم هذا التنوّع في الأحاسيس عبر الكلمات المُشبَعَة إثارة. صحيح، حتّى كلماتنا ترشَح برغبتنا الجنسية وترطّب آياتنا وتجعل من شهواتنا قصائدَ. النشوة، بالنسبة لنا، إنجاز. 

أن تكون عقولنا وأجسادنا وجنسانياتنا سوداء هو أمرٌ ضروري لاستئناف لذّتنا واستعادة نشوتنا. عندها فحسب نصير أحراراً. هذه العملية برمّتها إنجازٌ وهي لا تخلو من الألم. لكنّه من المفرح أن نجد أنفسنا في مكان مختلف جداً عن حيث تمّ وضعنا. 
أشعر أنّي لكنّ/لكم، أنّي لنا. تذوّقوا هذه الكلمات العذبة معنا، تلذّذوا بها، ولْتَكُن وليمة. 


هذا النص مقتبس من مقدمة كتاب «O Livro Negro Dos Sentidos» وهي تشكيلة قصائد شبقيّة لثلاثٍ وعشرين كاتبة سوداء.

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Explore Transnational Embodiments

This journal edition in partnership with Kohl: a Journal for Body and Gender Research, will explore feminist solutions, proposals and realities for transforming our current world, our bodies and our sexualities.

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التجسيدات العابرة للحدود

نصدر النسخة هذه من المجلة بالشراكة مع «كحل: مجلة لأبحاث الجسد والجندر»، وسنستكشف عبرها الحلول والاقتراحات وأنواع الواقع النسوية لتغيير عالمنا الحالي وكذلك أجسادنا وجنسانياتنا.

استكشف المجلة

Snippet - That Feminist Fire Podcast Trailer (FR)

Snippet - CSW69 On anti-rights resistance - EN

On anti-rights resistance

FRMag - Armenians

Armenixs: el feminismo es nuestro pasado y nuestro futuro

por Sophia Armen

Guste o no, lxs férrexs ungerhouis han sido parte esencial de nuestras historias de resistencia y están aquí para quedarse. (...)

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Isabel Cabanillas de la Torre

Isabel Cabanillas de la Torre était une jeune artiste et activiste féministe très appréciée de Ciudad Juárez, au Mexique. Elle était connue pour ses belles peintures textiles, très expressives. Les yeux faisaient partie des représentations emblématiques de son travail. Ses peintures murales ont métamorphosé les immeubles décrépis et laissés à l’abandon du centre-ville de Ciudad Juárez, ornant leurs façades de messages de vie et de commentaires politiques.

Isabel voulait, à travers son art et son activisme politique, attirer l’attention sur les violences basées sur le genre omniprésentes dans sa ville natale. Elle était bénévole dans le réseau Mesa de Mujeres pour l’Observatoire citoyen sur le genre, qui supervise le travail des juges, procureurs et avocats de la défense dans les affaires de féminicides et autres violations basées sur le genre. Elle était également membre de Hijas de su Maquilera Madre, un collectif féministe dont le nom fait référence aux filles de mères qui travaillent dans les maquiladoras, ou zones de traitement pour l’exportation. Certaines de ces mères ont figuré parmi les premières victimes de féminicide dans la ville.

Le dernier projet d’Isabel, toujours en cours, était une installation artistique pour protester contre une entreprise canadienne qui cherchait à extraire du cuivre dans le désert de Samalayuca. 

Le 18 janvier 2020, Isabel a été tuée par balle alors qu’elle rentrait chez elle à vélo dans le centre de Juárez, dansce qui semble avoir été un acte ciblé, son corps ayant été retrouvé à côté de son vélo.

Le meurtre d’Isabel a déclenché une nouvelle vague d’indignation contre les féminicides dans la région, des centaines de personnes ont manifesté jusqu’au pont frontalier entre le Mexique et les États-Unis, le bloquant pendant des heures et scandant « Ni Una Menos » (pas une de plus) alors que des collectifs féministes continuaient de manifester contre les meurtres de femmes dans tout le pays. Au cours de la seule année 2019, 3 142 femmes et filles ont été tuées au Mexique. Un grand nombre ont été spécifiquement ciblées du fait de leur genre.

Elle adorait faire du vélo.

« Le vélo était son symbole de liberté. Il symbolisait le fait d’être libre dans les rues. » - Marisol (une amie d’Isabel)