L´AWID est une organisation féministe mondiale qui consacre ses efforts à la justice de genre, au développement durable et aux droits humains des femmes
Les défenseuses des droits humains s’auto-identifient comme des femmes ou des personnes lesbiennes, bisexuelles, transgenres, queer, intersexes (LBT*QI) ou autres qui défendent les droits. Elles sont exposées à des risques et à des menaces de nature genrée à cause du travail qu’elles accomplissent en faveur des droits humains et/ou en conséquence directe de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle.
Les défenseuses des droits humains subissent une violence et une discrimination systématique du fait de leur identité, mais aussi à cause de la lutte indéfectible qu’elles mènent en faveur des droits, de l’égalité et de la justice.
Le programme Défenseuses des droits humains collabore avec des partenaires internationaux et régionaux ainsi qu’avec les membres de l’AWID pour éveiller les consciences à propos de ces risques et menaces, pour plaider en faveur de mesures féministes et holistiques de protection et de sécurité et enfin pour promouvoir activement une culture du souci de soi et du bien-être collectif au sein de nos mouvements.
Les risques et menaces qui planent sur les défenseuses
Les défenseuses des droits humains sont exposées aux mêmes types de risques que toutes les autres personnes qui défendent les droits humains, les communautés et l’environnement. Mais elles se heurtent également à des violences fondées sur le genre et à des risques spécifiques de nature genrée parce qu’elles remettent en cause les normes de genre en vigueur au sein de leur culture et de leur société.
En défendant les droits, les défenseuses des droits humains sont exposées aux risques suivants :
les agressions physiques et la mort
les tentatives d’intimidation et le harcèlement, y compris dans les espaces en ligne
le harcèlement judiciaire et la criminalisation
l’épuisement
Une approche holistique et collaborative de la sécurité
Nous travaillons en collaboration avec des réseaux internationaux et régionaux ainsi qu’avec nos membres pour :
éveiller les consciences à propos des violations des droits humains et abus dont sont victimes les défenseuses des droits humains ainsi que de la violence systémique et de la discrimination qu’elles subissent ;
renforcer les mécanismes de protection et faire en sorte que des réactions plus efficaces et plus rapides s’organisent quand des défenseuses sont en danger.
Nous travaillons à la promotion d’une approche holistique de la protection des défenseuses, qui suppose notamment :
de mettre l’accent sur l’importance du souci de soi et du bien-être collectif, et de reconnaître le fait que ces notions peuvent revêtir une signification différente dans chaque culture ;
de documenter les violations dont sont victimes les défenseuses des droits humains dans une perspective féministe intersectionnelle ;
de promouvoir la reconnaissance et la célébration du travail et de la résilience des défenseuses des droits humains dans la société ; et
de construire des espaces civiques propices au démantèlement des inégalités structurelles, sans restrictions ni obstacles.
Nos actions
Nous souhaitons contribuer à l’avènement d’un monde plus sûr pour les défenseuses des droits humains, leurs familles et leurs communautés. Nous pensons que le fait que les défenseuses œuvrent en faveur des droits et de la justice ne devrait pas leur faire courir de risques ; leur action devrait être appréciée et célébrée.
Promouvoir la collaboration et la coordination entre organisations de défense des droits humains et des droits des femmes au niveau international, et ce dans le but de d’apporter des réponses plus efficaces dans le domaine de la sureté et du bien-être des défenseuses des droits humains ;
Soutenir les réseaux régionaux de défenseur-es et les organisations, parmi lesquels l’Initiative mésoaméricaine des défenseuses des droits humains et la Coalition des défenseuses des droits humains du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, dans leur travail de promotion et de renforcement de l’action collective en faveur de la protection des défenseuses – en mettant en avant l’importance de la création de réseaux de solidarité et de protection, de la promotion du souci de soi ainsi que du plaidoyer et de la mobilisation en faveur de la sécurité des défenseuses ;
Faire en sorte que les défenseur-e-s des droits humains et les risques qui les menacent soient plus visibles et mieux reconnus, en rassemblant des informations sur les agressions dont elles sont victimes et en produisant et diffusant des documents sur leurs luttes, leurs stratégies et les difficultés qu’elles rencontrent ;
Organiser des réponses urgentes fondées sur la solidarité internationale dès que des défenseuses des droits humains sont en danger, par le biais de nos réseaux internationaux et régionaux mais aussi grâce à nos membres.
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"Pero, ¿ fue el maestro alguna vez
seducido por el poder?
¿Alguna vez se rompió
un sistema con aceptación ?
¿Cuándo el JEFE te entregará el poder con amor?
¿En Jo'Burg, en Cancún o en la ONU? - Molara Ogundipe
En una entrevista, realizada en la Feria Internacional del Libro de Ghana de 2010, Molara Ogundipe se presentó con estas palabras "...Soy una nigeriana. He vivido, posiblemente, en todo el mundo, excepto en la Unión Soviética y China".
A través de los diferentes continentes y países, la profesora Ogundipe enseñó literatura comparada, escritura, género y filología inglesa, y utilizó la literatura como vehículo para la transformación social y el replanteamiento de las relaciones de género.
Molara Ogundipe, como pensadora, escritora, editora, crítica social, poeta y activista feminista, logró combinar el trabajo teórico con la creatividad y la acción práctica. Se la considera una de las principales voces críticas de los feminismos africanos, los estudios de género y la teoría literaria.
Molara acuñó el concepto de "estiwanismo" a partir de las siglas STIWA (Social Transformations in Africa Including Women) [Transformaciones Sociales en África Incluyendo a las Mujeres], con el fin de reconocer la necesidad de “alejar la definición del feminismo y los feminismos en relación con Euro-América u otro lugar, y declamar lealtades o deslealtades". Con su obra fundamental, "Recreándonos Nosotras Mismas", de 1994, Molara Ogundipe (publicada bajo el nombre de Molara Ogundipe-Leslie) dejó tras de sí un inmenso cuerpo de conocimientos que descolonizó el discurso feminista y "re-centró a las mujeres africanas en sus completas y complejas narrativas... guiadas por una exploración de la liberación económica, política y social de las mujeres africanas y la restauración de la agencia femenina en las diferentes culturas de África".
Comentando los retos a los que se enfrentó como joven académica, dijo:
"Cuando empecé a hablar y escribir sobre el feminismo a finales de los años sesenta y en los setenta, se me veía como una chica buena y admirable que se había extraviado, una mujer cuya cabeza se había arruinado con un exceso de aprendizaje".
Molara Ogundipe se destacó por su liderazgo a la hora de combinar el activismo con el mundo académico; en 1977 fue una de las fundadoras de la Asociación de Mujeres en la Investigación y el Desarrollo, AAWORD (por sus siglas en inglés),. En 1982 fundó Mujeres en Nigeria, WIN (por sus siglas en inglés), con el fin de abogar por un acceso pleno a los "derechos económicos, sociales y políticos" para las mujeres nigerianas. Posteriormente, estableció y dirigió la Fundación Internacional para la Educación y el Monitoreo y pasó muchos años en el consejo editorial del periódico The Guardian.
Luego de haber crecido con el pueblo yoruba, sus tradiciones, cultura e idioma, dijo una vez:
"Creo que la celebración de la vida, de las personas que mueren después de una vida llena de logros, es uno de los aspectos más hermosos de la cultura yoruba".
El nombre de alabanza yoruba 'Oiki' de Molara era Ayike. Molara nació el 27 de diciembre de 1940 y falleció el 18 de junio de 2019 a la edad de 78 años, en Ijebu-Igbo, Estado de Ogun, Nigeria.
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Discursos anti-derechos
Capítulo 3
Los discursos anti-derechos continúan evolucionando. Además de utilizar argumentos relacionados con la religión, la cultura y la tradición, los actores antiderechos cooptan el lenguaje de la justicia social y los derechos humanos para ocultar sus verdaderas agendas y ganar legitimidad.
Hace tres décadas, un evangelista televisivo estadounidense candidato del Partido Republicano dijo una célebre frase: el feminismo es «un movimiento político antifamilia que alienta a las mujeres a dejar a sus maridos, matar a sus hijos, practicar brujería, destruir el capitalismo y convertirse en lesbianas». Hoy en día, esta idea conspirativa ha logrado un alcance y una legitimidad sin precedentes bajo la forma del discurso de la «ideología de género», un término genérico que, cual enemigo imaginario, ha sido creado por los actores antiderechos para oponerse a él.
Dentro de la serie de discursos empleados por los actores antiderechos (que incluyen nociones de «imperialismo cultural» y «colonización ecológica», apelaciones a la «objeción de conciencia» y la idea de un «genocidio prenatal»), un tema clave es la cooptación. Los actores antiderechos se apropian de problemáticas legítimas, o seleccionan partes de estas, y las distorsionan al servicio de sus agendas opresivas.
Índice de contenidos
Ideología de género
Imperialismo cultural y colonización ideológica
Aborto: objeción de conciencia
Aborto: genocidio prenatal
Ejercicio: Recuperemos la narrativa
Historia de movimiento de resistencia: Los principios de Nairobi: compromisos inter-movimientos sobre discapacidad y derechos a la salud sexual y reproductiva
Te presentamos a Sabrina Sanchez, increíble mujer trans, migrante, trabajadora sexual, organizadora, transfeminista y una de las fundadoras del sindicato OTRAS.
Originaria de la Ciudad de México, emigró a España hace 17 años después de graduarse en comunicaciones y comenzó a trabajar como trabajadora sexual.
No pasó mucho tiempo antes de que se involucrara con el activismo trans y el activismo de trabajadoras sexuales en Barcelona. Después de unirse al colectivo Asociación de Profesionales del Sexo (Aprosex), comenzó a trabajar en su secretaría y fundó el sindicato español de trabajadoras sexuales OTRAS.
Yamile Guerra était une avocate bien connue, leader communautaire et activiste politique dans la région de Santander en Colombie.
Activement impliquée dans la résolution de litiges entre les communautés locales et les promoteurs immobiliers, elle s’est battue contre l’appropriation des terres illégale. Yamile a occupé plusieurs fonctions politiques, dont celle de secrétaire générale du gouvernement de Santander à Bogota, et s’était également présentée comme candidate à la mairie de Bucaramanga. Au cours des dernières années de sa vie, Yamile s’était de plus en plus impliquée dans les causes environnementales, et particulièrement celle de la défense de la biodiversité des zones humides de Santurbán, une région qui approvisionnait près de deux millions de personnes en eau potable, contre les promoteurs du développement économique.
D’après sa famille et ses ami·e·s, Yamile recevait quotidiennement des menaces de mort et avait demandé la protection des autorités.
« Elle était tout à fait consciente de la question [du litige foncier] et avait à plusieurs reprises mentionné qu’elle se sentait en danger. » - Alixon Navarro Muñoz, journaliste et amie de la famille Guerra
Le 20 juillet 2019, Yamile a été tuée par balles par deux hommes à Floridablanca, Santander. Elle venait de clore une discussion avec eux en lien avec le litige foncier. Un suspect a ensuite été arrêté pour son meurtre, lequel a admis avoir été payé pour organiser son assassinat. Selon des rapports, Yamile est la troisième membre de sa famille a avoir été assassinée, en lien avec des litiges fonciers. Son père, Hernando Guerra, avait lui aussi été assassiné plusieurs années auparavant.
L’assassinat de Yamile s’inscrit dans une vague de violences et de meurtres systématiques de centaines d’activistes sociaux et défenseur·e·s des droits humains en Colombie. L’Institut d’études sur le développement et la paix (INDEPAZ) rapporte qu’au moment du décès de Yamile, plus de 700 leaders communautaires et activistes pour les droits humains ont été tué·e·s depuis la signature en août 2016 d’un traité de paix par la Colombie. La plupart furent assassiné·e·s pour s’être opposé·e·s à des trafics de drogue et des opérations minières; y compris les peuples autochtones, les Afro-Colombiens et les défenseures des droits humains étant les plus exposé·e·s.
Moins d’une semaine après le décès de Yamile, des milliers de Colombien·ne·s ont manifesté dans les petites et grandes villes, brandissant des photos en noir et blanc d’activistes tué·e·s, et sur lesquelles était écrit : « Il ne peut y avoir de paix sans leaders » et « Fini les bains de sang ».
Yamile Guerra n’avait que 42 ans au moment de son assassinat.
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Ishtar de celuloide
Ishtar de celuloide
Hind and Hind fue la primera pareja queer documentada en la historia árabe. En el mundo de hoy, es unx artista queer del Líbano.
Secuencia 1
A los seis años, me enteré de que mi abuelo tenía una sala de cine. Mi madre me contó que la había abierto a principios de la década de 1960, cuando ella también tenía unos seis años. Recordaba que la primera noche proyectaron La novicia rebelde / Sonrisas y lágrimas.
Yo pasaba por el cine todos los fines de semana, y miraba a mi abuelo jugar al backgammon con sus amigos. No sabía que él estaba viviendo en la sala, en una habitación que estaba justo debajo de la cabina de proyección. Supe más tarde que se había mudado ahí después de que él y mi abuela se separaran, cuando el cine cerró, en los años 1990, poco después de que terminara la guerra civil en el Líbano.
Durante años, y hasta que él falleció, casi siempre veía a mi abuelo jugando al backgammon en el descuidado vestíbulo del cine. Esas escenas repetidas son todo lo que recuerdo de él. Nunca llegué a conocerlo bien, nunca hablamos de cine, aunque él pasaba todo su tiempo en una sala de cine destartalada. Nunca le pregunté cómo era vivir en un lugar como ese. Murió cuando yo tenía doce años, en Nochebuena, a causa de una caída por la escalera caracol que llevaba a la cabina de proyección. Resulta casi poético que haya fallecido en movimiento, en un edificio donde las imágenes animadas están permanentemente suspendidas en el tiempo.
Secuencia 2
En la primavera de 2020, mi primo me llamó para decirme que había limpiado el cine de mi abuelo, y me pidió que fuera allí para encontrarme con él. Lxs dos siempre habíamos soñado renovarlo. Llegué antes que él. En el vestíbulo seguían estando los marcos de los afiches de las películas, pero faltaban los afiches. Yo sabía que debían haber quedado talonarios de entradas en algún lado; los encontré apilados en una pequeña caja de latón oxidada, sobre un estante de la boletería, y me guardé algunos.
Empecé a dar vueltas por el cine. En el escenario principal, la pantalla de proyección estaba muy sucia y un poco rota en un costado. Deslicé mi dedo índice sobre la pantalla para quitar una mancha de polvo, y vi que, debajo, la pantalla todavía era blanca. La tela también parecía estar en buenas condiciones. Miré hacia arriba para ver si el telón de mi abuela todavía estaba colocado. Estaba hecho de satén blanco, con un pequeño emblema bordado que representaba al cine. Había una sala principal y una galería de palcos. Los asientos parecían muy desgastados.
Noté que el proyector asomaba por una ventanita al fondo del área de los palcos. Subí los escalones en espiral que llevaban a la cabina de proyección.
La habitación estaba a oscuras, pero un haz de luz, que entraba por las ventanas polvorientas, mostraba un montón de rollos de película arrojados en un rincón. Había cintas de celuloide inertes enredadas contra el pie del proyector. Los rollos polvorientos eran películas de género: westerns, cine de Bollywood y ciencia ficción con títulos malos como El meteorito que destruyó la Tierra o algo por el estilo. Me llamaron la atención las tiras de película polvorientas que, en su mayoría, eran fragmentos recortados de los rollos. Una por una, las tiras cortas mostraban diferentes escenas de besos, algo que parecía ser una danza sugerente, una escena indefinida de una reunión, un primer plano de una mujer acostada con la boca abierta, los créditos de apertura de una película de Bollywood, y una etiqueta de «Ahora en cartelera» que ocupaba varios fotogramas.
Los créditos de la película de Bollywood me recordaron a mi madre. Ella solía contarme que a la salida entregaban al público pañuelos de papel. Me guardé una escena de besos y las tiras de danza sugerente; supuse que habían sido cortadas por motivos de censura. El primer plano de la mujer me hizo pensar en los libros de Béla Balázs Visible Man, or The Culture of Film, The Spirit of Film y Theory of the Film. Él decía que en el cine los primeros planos proporcionan un
soliloquio silencioso, en el que un rostro puede hablar con los más sutiles matices de significado sin parecer antinatural y provocar la distancia de lxs espectadores. En este monólogo silencioso, la solitaria alma humana puede encontrar una lengua más sincera y desinhibida que en cualquier soliloquio hablado, porque habla instintivamente, en forma inconsciente.
Balázs estaba principalmente describiendo los primeros planos de Juana en la película muda La passion de Jeanne d’Arc. Señalaba cómo «... en la [película] muda, la expresión facial, aislada de su entorno, parecía penetrar en una nueva y extraña dimensión del alma».
Examiné más a fondo la tira de la película. La mujer parecía muerta, su cara era casi como una máscara. Me recordó al cuadro Ophelia del pintor John Everett Millais. En su libro Sobre la fotografía, Susan Sontag dice que una fotografía es «un rastro, algo directamente tomado de lo real, como una huella o una máscara mortuoria». Estas máscaras mortuorias son como una presencia que recuerda una ausencia.
Recordé haber encontrado un diálogo entre la muerte y la fotografía en la olvidada película de Roberto Rossellini La macchina ammazzacattivi [La máquina que mata a los malos]. En esta película, un camarógrafo va por ahí tomando fotos de personas, que a su vez se congelan, y luego quedan suspendidas en el tiempo. El crítico francés de cine André Bazin decía que la fotografía arrebata a los cuerpos del flujo de la muerte y los almacena embalsamándolos. Describía esta momificación fotográfica como «la preservación de la vida mediante la representación de la vida».
Esta cabina de proyección, toda su configuración, todas las cosas que parecían haber sido movidas, las tiras de celuloide en el piso, todo aquello en lo que mi abuelo había dejado una marca... sentí que debía protegerlo.
Debajo de las cintas había un rollo de película polvoriento y desarmado. Parecía que alguien había estado mirando el rollo manualmente. En ese momento, mi primo subió por la escalera caracol y me encontró estudiándolo. Se frotó el mentón con los dedos, y en tono muy objetivo dijo —Encontraste el porno.
Secuencia 3
Miré la tira de película que tenía en la mano, y me di cuenta de que no era una escena de muerte. La cinta había sido cortada del rollo porno. La mujer estaba gimiendo de éxtasis. Los primeros planos sirven para transmitir sentimientos de intensidad, de clímax, pero en realidad yo nunca había usado las teorías de Balázs para describir una escena porno. Él escribió que «el clímax dramático entre dos personas siempre será mostrado como un diálogo de expresiones faciales en primer plano». Me puse la tira de película en el bolsillo, y decidí llamar a la mujer Ishtar. Desde entonces, Ishtar ha vivido siempre en mi billetera. Parecía extraño comparar la minuciosa descripción de los miedos y el coraje de Juana de Arco con la expresión facial de Ishtar en éxtasis.
Según mi primo, el hermano de mi abuelo esperaba hasta que mi abuelo dejaba el cine y, en lugar de cerrar, invitaba a sus amigos para proyecciones privadas fuera de horario. No me pareció gran cosa. Era una práctica común, especialmente durante y después de la guerra civil del Líbano. Después de la guerra, había aparatos de televisión en casi todas las casas libanesas. Incluso recuerdo que había un televisor en mi dormitorio a finales de la década de 1990, cuando yo tenía unos seis años. Me han contado que comprar películas porno en VHS era algo generalizado en esa época. Mohammed Soueid, un escritor y cineasta libanés, me dijo una vez que, entre mediados de la década de 1980 y mediados de la de 1990, los cines solían proyectar tanto películas artísticas como pornográficas, para poder sobrevivir. También he oído que los proyeccionistas cortaban los rollos de porno para hacer diferentes montajes, y así poder proyectar algo distinto cada noche. Con el tiempo, la gente comenzó a quedarse dentro de la comodidad de sus propios hogares para mirar películas en VHS en sus televisores, y el negocio de los cines comenzó a declinar.
Secuencia 4
Mi primo volvió abajo para revisar un archivo de papeles que había en la oficina.
Yo me quedé en la cabina y empecé a pasar la tira de película entre mis dedos índice y medio, deslizándola hacia arriba con los pulgares y haciendo correr lentamente los fotogramas por mis manos. Alcé la tira contra la ventana polvorienta, y entrecerré los ojos para entender las viñetas monocromas. En esta serie de fotogramas había un primerísimo primer plano de una verga metida en una vagina. La imagen seguía durante varios fotogramas hasta que llegué a un nudo en la película, y me imaginé el resto.
Secuencia 5
Hank exhibe su erección frente a Veronika, quien está acostada en la cama al lado de un secrétaire imitación Luis XIV. Ella se levanta lentamente, y desliza el fino bretel de su negligé transparente para que le caiga del hombro izquierdo. Hank le desata la bata de velos, la gira, le da unas palmadas en el culo, y la empuja contra el secrétaire. Le mete la verga en el coño repetidamente, mientras la parte trasera del mueble golpea contra la pared empapelada.
Secuencia 6
Siempre presté atención a la decoración de interiores, desde la vez que mi profesora de Estudios sobre las Mujeres en la Pornografía dijo que los más grandes archivos de pornografía de América del Norte son utilizados, curiosamente, para examinar el amoblado de la clase media de la época. De modo que, mientras Veronika se agacha y es penetrada desde atrás por Hank, una asistente de investigación universitaria bien podría estar tratando de adivinar el diseño de la decoración dorada del secrétaire, o estudiando el relieve rococó de una silla de madera en algún rincón.
Por un momento, la cabina se convirtió en un espacio para la imaginación sexual femenina, desestabilizando un espacio que, de lo contrario, prometía la libertad de la sexualidad masculina. Estaba segura de que solo los hombres podían acceder a las salas de cine que proyectaban películas porno. El rollo de película estaba demasiado enredado como para arreglarlo en una cabina de proyección donde el polvo se había acumulado durante más de una década, así que lo metí en mi bolso de lona y me fui del cine.
No estoy segura de qué es lo que me ocurrió, pero me sentí obligada a conservarlo. Quería sentir la excitación de salvaguardar algo misterioso, algo no ortodoxo. Mientras iba por la calle, mentalmente estaba segura de que la gente sabía que yo estaba escondiendo algo. Me sobrevino un sentimiento de culpa mezclado con placer. Era algo perverso.
Secuencia 7
Entré en la casa, preocupada por la idea de tener un rollo pornográfico en mi bolsa de lona y por el fluir de los pensamientos que había tenido en el camino. Fui inmediatamente a mi dormitorio. En algún lugar lejano de mi mente, recordé que compartía una pared con la habitación de al lado, que era de Layla. Probablemente ella no estaba en casa, pero la posibilidad de que me oyeran me excitó. Cerré la puerta de mi dormitorio y saqué la tira de la película de Ishtar.
La imaginé con un vestido transparente color verde claro, bailando seductoramente frente a mí, sacudiendo sus caderas hacia los costados y sonriendo con los ojos. Me metí en la cama. Deslicé los dedos dentro de las bragas. Levanté mis caderas. Pasé la mano por mis muslos, hacia abajo, hasta separarlos, y me metí dos dedos. Me tensé, palpando mis diferentes pliegues. Empecé a gemir antes de poder detenerme. Jadeaba y me mecía. Los rayos de sol que entraban por mi ventana me daban besos renuentes sobre la piel. Aguanté la respiración, y mis brazos y mis piernas se estremecieron. Tragué el aliento y me quedé tumbada sobre el colchón.
Secuencia 8
Cuando era estudiante universitaria, tomé clases de introducción a la cinematografía. La profesora Erika Balsom había programado una proyección de Variety, de Bette Gordon. Estaba entusiasmada por ver la primera película de la productora Christine Vachon, quien después pasó a producir películas que ahora son parte del movimiento del Nuevo Cine Queer. Variety se describía como una película feminista sobre Christine, una mujer que comienza a trabajar en la boletería de un cine porno de Nueva York, llamado The Variety Theater. Christine oye las películas que se proyectan, pero nunca entra a la sala. Con el tiempo, se siente atraída por un cliente habitual, a quien observa atentamente. Lo sigue hasta una tienda de material pornográfico, en donde se aparta y hojea revistas para adultos por primera vez.
El voyeurismo de Christine se muestra de diferentes maneras a lo largo de la película. El guión también estaba plagado de excesos y de monólogos eróticos que podrían ser considerados obscenos o vulgares.
En una escena ambientada en una sala de juegos, ella le lee un texto erótico a su novio. La cámara va y viene entre un primer plano del culo de Mark mientras él juega al pinball, sacudiendo sus caderas hacia adelante y hacia atrás contra la máquina, y un primer plano del rostro de Christine mientras ella recita su monólogo.
Secuencia 9
«Sky estaba viajando a dedo y lo levantó una mujer en una pick-up. Era de noche tarde y él necesitaba un lugar donde quedarse, de modo que ella le ofreció su casa.
Ella le acompañó a su habitación y le ofreció un trago. Bebieron y hablaron, y decidieron ir a acostarse. Él no podía dormir, por lo que se puso los pantalones y fue por el pasillo hasta la sala de estar. Casi no podía ser visto, pero sí podía ver. La mujer estaba desnuda y extendida sobre la mesita baja, con las piernas colgando. Todo su cuerpo era de un blanco excitante, como si nunca hubiera estado expuesto al sol. Sus pezones eran color rosa brillante, como de fuego, casi de neón. Tenía los labios abiertos. Su largo cabello cobrizo lamía el suelo, los brazos estirados, los dedos cosquilleando el aire. Su cuerpo aceitado era redondo, sin puntas, sin bordes. Deslizándose entre sus senos había una gran serpiente que se curvaba hacia arriba alrededor de uno, y hacia abajo por el otro. La lengua de la serpiente lamía hacia el coño, tan abierto, tan rojo bajo la luz de la lámpara. Excitado y confundido, el hombre volvió a su habitación, y con gran dificultad logró dormirse. A la mañana siguiente, mientras comen frutillas, la mujer le pide que se quede otra noche. Otra vez, él no podía dormir […]»
Secuencia 10
Cuando tenía veintitrés años, Lynn, la chica del curso de cine con quien estaba saliendo, me sorprendió llevándome a mirar cortos eróticos el Día de San Valentín. El evento tenía lugar en el Mayfair Theater, un viejo cine independiente. La arquitectura del cine recordaba a los nickelodeons de América del Norte, pero con un toque exagerado. Los palcos estaban decorados con figuras de cartón de tamaño real de El monstruo del pantano y Aliens.
Ese año el jurado del festival era la estrella de cine para adultos Kacie May, y el programa consistía en una hora y media de cortometrajes. El contenido iba desde cortos machistas soft-core hasta películas de coprofilia. Miramos algunos minutos de lo que parecía ser porno suave heterosexual. La filmación mostraba a una pareja que empieza a hacer el amor en una sala de estar moderna, y luego pasa al dormitorio. Eran casi todas imágenes de ellxs besándose, tocándose, y haciendo el amor en la posición del misionero. Después, una mujer con cabello castaño corto se subió a la cama en cuatro patas, lamiendo el dorso de su propia mano a pequeños lengüetazos. Maullaba y se arrastraba sobre la despreocupada pareja. Continuaron haciendo el amor. Ella gateó hasta la cocina, levantó con los dientes su cuenco vacío, y lo colocó sobre una almohada. Siguió caminando encima de ellxs hasta el final del corto. Parecía bastante absurdo. Empecé a reírme, pero a Lynn se la veía un poco incómoda. Entonces, miré a nuestra izquierda, y vi a otras personas del público bebiendo cerveza a borbotones y atragantándose con palomitas de maíz mientras se reían como histéricxs. Sus risas ininterrumpidas y sus comentarios en voz bien alta eran lo que en verdad marcaban el tono del festival. Mirar al público resultó más interesante que mirar las películas eróticas. El Mayfair Theater a menudo proyectaba películas de culto, y mirar películas de culto es una experiencia comunitaria.
No es exactamente la forma en que yo me imaginaba al tío de mi madre mirando pornografía en el cine de mi abuelo. Los cines proyectaban abiertamente películas porno en esa época pero yo no podía imaginar eso sucediendo en el pueblo de mi madre. Lo imaginaba mirando la película desde el proyector de la cabina, para poder detener la proyección rápidamente en el caso de tener alguna visita inesperada. Sus amigos se sentaban en el palco del fondo. Nadie podía entrar por ahí a menos que tuviera una llave, así que era seguro. Tenían que pensar en todo. Era un barrio cristiano conservador, y no habrían querido causar problemas. Lo más probable era que estuvieran abrumados por la excitación y la culpa. Las voces de las bromas homoeróticas en voz alta se mezclaban con los audios de gruñidos y gemidos, pero cada pocos minutos se recordaban unos a otros que debían bajar la voz. Se turnaban para controlar las ventanas, asegurándose de que el sonido no fuera lo suficientemente alto como para alarmar a lxs vecinxs. A veces, apagaban el parlante y no había sonido.
Secuencia 11
En 2019, después de una protesta política, me encontré un puesto de libros en la calle Riad El Solh, cerca de la Plaza de los Mártires, en el centro de Beirut. Cerca del borde de la mesa, detrás de los libros de Víctor Hugo y Simone de Beauvoir, encontré una pila de novelas eróticas y revistas para adultos. Eran todas traducciones de publicaciones occidentales. En realidad no me importaba cuál elegir; solo sabía que quería tener un ejemplar, por la pura emoción. Busqué el arte de portada más interesante.
Mientras me daba el cambio, el vendedor me preguntó —¿No te conozco de algún lado? Me miró los pechos, deslizando los ojos hacia abajo. Probablemente supuso que yo trabajaba en la industria del porno o del sexo. Lo miré a los ojos y dije —No. Me di vuelta, lista para irme caminando con mi compra. Entonces, él me detuvo para decirme que tenía un gran archivo en su sótano, y que vendía regularmente colecciones y publicaciones porno en EBay a Europa y a los Estados Unidos. Si bien me interesaba revolver ese archivo, no me sentía lo suficientemente cómoda como para aceptar su oferta. No parecía seguro. Le pregunté dónde encontraba esas novelas. Para mi sorpresa, las editaban en el Líbano.
Caminando hacia la estatua de Riad El Solh, miré la publicación que había comprado y vi que el texto estaba algo torcido, con las letras un poco borroneadas, haciéndolas ilegibles. Las fotos internas eran collages pornográficos descoloridos. Parecía algo crudo; me gustaba. El título de la novela era Marcel’s Diaries [Los diarios de Marcel].
El arte de portada era claramente un recorte de una revista pegado sobre una hoja azul. En la ilustración, una mujer sin camisa está agarrando la cabeza de su amante, hundiendo los dedos en el cabello de él, mientras él le besa el cuello desde atrás. La falda de ella tiene el cierre abierto. Su amante tiene la mano apoyada en la zona inferior de su cadera derecha. La mano de ella está sobre la de él. Los labios de la mujer están fruncidos y abiertos, casi como si estuviera gimiendo de placer, y su cabello rubio y liso, al estilo de los años 1970, cae sobre su pecho y le cubre parcialmente los pezones.
Abrí el libro en la primera página. El prefacio decía:
شهوات”
“وشذوذ
que se puede traducir como
«Deseo
y desviación»
o como
«Deseo
y perversión»
Leí el primer capítulo, y descubrí que quien había traducido el texto había cambiado el nombre del protagonista a Fouad, que es un nombre árabe. Supuse que querían que su público masculino libanés se identificara. Continuando la lectura, vi que todas sus amantes tenían nombres extranjeros como Hanna, Marla, Marcel, Marta.
Secuencia 12
En la página 27, capítulo cuatro, me di cuenta de que Marcel era uno de los amantes de Fouad.
Secuencia 13
The scene took place in a movie theater. Movie theaters were often spaces for sexual freedom in North America, especially since the 1970s after the sexual revolution.
También supuse que habían mantenido todos los otros nombres extranjeros para que el texto sonara exótico y fuera por lo tanto menos tabú. La pornografía y las novelas eróticas eran atribuidas a West Hollywood, a pesar de que históricamente el mundo árabe haya producido textos eróticos. La literatura erótica se convirtió en tabú, y la única manera segura de editarla era comercializarla como extranjera, como exótica.
Es interesante cómo lo exótico encubre a lo erótico. La diferencia entre los dos adjetivos tiene su raíz en las etimologías griegas de las palabras: exótico viene de exo, «afuera», lo que significa extraño o extranjero. Erótico deriva de Eros, el dios del amor sexual. De modo que lo exótico es misterioso y extranjero, y lo erótico es sensual.
En el Líbano existe una línea delgada entre lo exótico y lo erótico en el cine, como la delgada línea entre las películas artísticas y las películas pornográficas. En 2015, durante una conversación con la cineasta Jocelyne Saab en un restaurante vietnamita de París, me enteré de que ella había tenido que filmar su película artística Dunia dos veces, para cambiar el dialecto del egipcio al libanés. Me contó que sus actorxs eran egipcixs, y que ella no era estricta respecto del guión. Pero no le permitieron usar el dialecto egipcio: tenía que ser en libanés, porque a los productores les preocupaban ciertas escenas de la película que bordeaban lo erótico. De modo que lo convirtieron en un film extranjero.
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"Life is...about living in joy - waking up with purpose, feeling our creative energy, answering your calling." - Sylvia Robinson
Sylvia Robinson, a tireless community organizer and leader, was the founder and Executive Director of The Emergence Community Arts Collective (ECAC) in Washington DC.
This hub and performance space combine education, civic engagement, arts, social and spiritual services, and sustainable environmental practices. Sylvia envisioned it as a home where “there was a balance and synergy with the activities that people needed in order to sustain life.”
She was also one of the founding members of the Georgia Avenue Community Development Taskforce, a neighborhood group that works on social justice and organizing in Northwest DC to make sure the community has a voice in redevelopment and gentrification in the area.
“We're asking for affordable housing. We're asking that the small businesses that have been here for a long time don't get wiped out by new retail. We're asking for green space and space for people to get together to socialize. We're asking for streetscape improvements—better roads and lighting in the corridor.” - Sylvia Robinson about the Taskforce
Prior to becoming an organizer and after receiving a degree in computer science, Sylvia worked in air traffic control systems for over a decade. She then moved into drug and alcohol counselling, becoming increasingly engaged in community work.
“It was my call to be involved in community.” - Sylvia Robinson
Born in Washington D.C. on 14 August 1961, Sylvia passed away on 18 September 2017 after a battle with cancer.
“Sylvia's spirit and legacy will continue to inspire this community for many years to come.” - ECAC