Philippe Leroyer | Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)

Analyses Spéciales

L´AWID est une organisation féministe mondiale qui consacre ses efforts à la justice de genre, au développement durable et aux droits humains des femmes

Défenseur-e-s des droits humains

Les défenseuses des droits humains s’auto-identifient comme des femmes ou des personnes lesbiennes, bisexuelles, transgenres, queer, intersexes (LBT*QI) ou autres qui défendent les droits. Elles sont exposées à des risques et à des menaces de nature genrée à cause du travail qu’elles accomplissent en faveur des droits humains et/ou en conséquence directe de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle.

Les défenseuses des droits humains subissent une violence et une discrimination systématique du fait de leur identité, mais aussi à cause de la lutte indéfectible qu’elles mènent en faveur des droits, de l’égalité et de la justice.

Le programme Défenseuses des droits humains collabore avec des partenaires internationaux et régionaux ainsi qu’avec les membres de l’AWID pour éveiller les consciences à propos de ces risques et menaces, pour plaider en faveur de mesures féministes et holistiques de protection et de sécurité et enfin pour promouvoir activement une culture du souci de soi et du bien-être collectif au sein de nos mouvements.


Les risques et menaces qui planent sur les défenseuses

Les défenseuses des droits humains sont exposées aux mêmes types de risques que toutes les autres personnes qui défendent les droits humains, les communautés et l’environnement. Mais elles se heurtent également à des violences fondées sur le genre et à des risques spécifiques de nature genrée parce qu’elles remettent en cause les normes de genre en vigueur au sein de leur culture et de leur société.

En défendant les droits, les défenseuses des droits humains sont exposées aux risques suivants :

  • les agressions physiques et la mort
  • les tentatives d’intimidation et le harcèlement, y compris dans les espaces en ligne
  • le harcèlement judiciaire et la criminalisation
  • l’épuisement

Une approche holistique et collaborative de la sécurité

Nous travaillons en collaboration avec des réseaux internationaux et régionaux ainsi qu’avec nos membres pour :

  • éveiller les consciences à propos des violations des droits humains et abus dont sont victimes les défenseuses des droits humains ainsi que de la violence systémique et de la discrimination qu’elles subissent ;
  • renforcer les mécanismes de protection et faire en sorte que des réactions plus efficaces et plus rapides s’organisent quand des défenseuses sont en danger.

Nous travaillons à la promotion d’une approche holistique de la protection des défenseuses, qui suppose notamment :

  • de mettre l’accent sur l’importance du souci de soi et du bien-être collectif, et de reconnaître le fait que ces notions peuvent revêtir une signification différente dans chaque culture ;
  • de documenter les violations dont sont victimes les défenseuses des droits humains dans une perspective féministe intersectionnelle ;
  • de promouvoir la reconnaissance et la célébration du travail et de la résilience des défenseuses des droits humains dans la société ; et
  • de construire des espaces civiques propices au démantèlement des inégalités structurelles, sans restrictions ni obstacles.

Nos actions

Nous souhaitons contribuer à l’avènement d’un monde plus sûr pour les défenseuses des droits humains, leurs familles et leurs communautés. Nous pensons que le fait que les défenseuses œuvrent en faveur des droits et de la justice ne devrait pas leur faire courir de risques ; leur action devrait être appréciée et célébrée.

  • Promouvoir la collaboration et la coordination entre organisations de défense des droits humains et des droits des femmes au niveau international, et ce dans le but de d’apporter des réponses plus efficaces dans le domaine de la sureté et du bien-être des défenseuses des droits humains ;

  • Soutenir les réseaux régionaux de défenseur-es et les organisations, parmi lesquels l’Initiative mésoaméricaine des défenseuses des droits humains et la Coalition des défenseuses des droits humains du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, dans leur travail de promotion et de renforcement de l’action collective en faveur de la protection des défenseuses – en mettant en avant l’importance de la création de réseaux de solidarité et de protection, de la promotion du souci de soi ainsi que du plaidoyer et de la mobilisation en faveur de la sécurité des défenseuses ;

  • Faire en sorte que les défenseur-e-s des droits humains et les risques qui les menacent soient plus visibles et mieux reconnus, en rassemblant des informations sur les agressions dont elles sont victimes et en produisant et diffusant des documents sur leurs luttes, leurs stratégies et les difficultés qu’elles rencontrent ;

  • Organiser des réponses urgentes fondées sur la solidarité internationale dès que des défenseuses des droits humains sont en danger, par le biais de nos réseaux internationaux et régionaux mais aussi grâce à nos membres.

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Snippet FEA Get Involved Story 4 (ES)

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FRMag - United against violence (ES)

Juntas contra la violencia

por Karina Ocampo

A un rincón escondido de Chiapas, México, llegamos mujeres y disidencias sexuales para organizar nuestras acciones. (...)

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< arte: «Proyecto fotográfico: La muerte sale por el Oriente», de Sonia Madrigal

Snippet - CSW69 spaces to watch out for - EN

CSW69 spaces to watch out for

Learn more about upcoming CSW69 events that AWID is co-organizing

Mirna Teresa Suazo Martínez

Mirna Teresa Suazo Martínez faisait partie de la communauté garifuna (afro-descendante et autochtone) Masca et vivait sur la côte nord des Caraïbes du Honduras. Elle était leader de sa communauté et fervente défenseure du territoire autochtone, une terre qui a été violée le jour où l'Institut national agraire du Honduras a accordé des licences territoriales à des personnes extérieures à la communauté. 

Ce fait déplorable a été à l'origine de harcèlements, d'abus et de violences répétés contre Masca, où les intérêts économiques de différents groupes se sont heurtés à ceux des forces armées et des autorités honduriennes. Selon l'Organisation fraternelle noire du Honduras (OFRANEH), la stratégie de ces groupes consiste à expulser et exterminer la population autochtone. 

« Masca, la communauté garifuna située près de la vallée du Cuyamel, se trouve dans la zone d’influence de l’une des villes présumées modèles, une situation qui a déclenché des pressions territoriales le long de la côte garifuna. » - OFRANEH, 8 septembre 2019

Mirna Teresa, présidente du conseil d'administration de la communauté de Masca à Omoa, avait elle aussi fermement rejeté la construction de deux centrales hydroélectriques sur la rivière Masca, qui porte le même nom que sa communauté.

« La communauté garífuna attribue l'aggravation de la situation dans leur région à son opposition à l'exploitation touristique, à la monoculture de palmiers africains et au trafic de drogue, tandis qu'elle cherche parallèlement à construire une vie alternative au travers de la culture de la noix de coco et d'autres produits d'autoconsommation ». - Voces Feministas, 10 septembre 2019 

Mirna Teresa a été assassinée le 8 septembre 2019 dans son restaurant « Champa los Gemelos ». 

Elle est l'une des six femmes défenseures garifunas à avoir été assassinées rien qu'entre septembre et octobre 2019. Selon l'OFRANEH, les autorités n'ont pas mené d'enquête sur ces crimes.

« En ce qui concerne les communautés garífuna, une grande partie des homicides sont liés au régime foncier et à la gestion des terres. Cependant, les querelles entre les organisations criminelles ont abouti à des meurtres, à l’instar de ceux ayant eu lieu récemment à Santa Rosa de Aguán ». - OFRANEH, 8 septembre 2019

La historia de Crear, Résister, Transform por Coumba Toure

Una experiencia mágica de narración feminista conducida por la feminista panafricana Coumba Toure, quien actuará en la antigua tradición de lxs griots de África Occidental.

Y nos reunimos nuevamente
Juntamos nuestras historias, nuestra fuerza
nuestras canciones
nuestras lágrimas
nuestra ira
nuestros sueños
nuestro éxito
nuestros fracasos
Y lo colocamos todo junto
en un gran cuenco para compartir
durante una luna de pensamientos
Y nos mantenemos en contacto
nos sacudimos las mentes unas a otras
nos acariciamos las almas 
mientras nuestras manos siguen atadas
y nuestros besos y abrazos están prohibidos
Sin embargo, nos hacemos más fuertes cada hora
entretejiendo juntas nuestras voces
cruzando las barreras del sonido
mientras hablamos en lenguas
 
Nuestras voces son cada vez más altas
Sabemos lo que nos diferencia de otras personas
y entre nosotras, de modo que
estamos bordando nuestras bellezas en un mosaico de pensamientos
desde nuestros aprendizajes más profundos, desde nuestros poderes
A veces nos rodea el terror
la confusión, la deshonestidad
pero nos lavamos en el océano de amor
Somos tejedoras de sueños
para vestir nuestro nuevo mundo
hilo por hilo
tan pequeñas como somos
como pequeñas hormigas construyendo nuestro movimiento
comopequeñas gotas construyendo nuestros ríos
Damos pasos hacia adelante y pasos hacia atrás
bailando nuestro camino de vuelta a la cordura
Sostenemos el ritmo de nuestros corazones: sigan
latiendo, por favor, no se detengan
Y aquí estamos, transmisoras de generosidad olvidada
gota tras gota creciendo como el océano
creciendo como el río que fluye de nuestras almas
mostrando nuestra fuerza para ser el agua
que limpiará este mundo
y nos estamos reuniendo nuevamente ¿pueden sentirnos?
Mentiría si dijera que para mí
está bien no verlas, extraño a mi gente
Extraño su contacto y
sus voces sin filtro y sin registro
Extraño nuestros susurros y nuestros alaridos
nuestros gritos de la revolución abortada
Solo queremos parir nuevos mundos
Entonces luchemos para borrar las fronteras entre nosotras
Por favor, no se detengan

Snippet FEA We are living in a world right (FR)

Nous vivons dans un monde où la destruction de la Nature alimente notre économie mondiale actuelle. Même en période de crise climatique, les gouvernements continuent d'encourager les industries agricoles à grande échelle à se développer. Ces activités empoisonnent la terre, menacent la biodiversité et détruisent la production alimentaire et les moyens de subsistance locaux. Pendant ce temps, alors que les femmes produisent la majorité de la nourriture dans le monde, elles ne possèdent presque aucune terre.

Et si nous percevions la terre et la Nature non pas comme une propriété privée à exploiter, mais comme une totalité avec laquelle vivre, apprendre et coexister harmonieusement ? Et si nous réparions nos relations avec la terre et adoptions des alternatives plus durables qui nourrissent à la fois la planète et ses communautés?

Nous Sommes la Solution (NSS) est l'un des nombreux mouvements dirigés par des femmes qui s'efforcent d'atteindre cet objectif.

Voici leur histoire.

FRMag - Resistance from the Kitchen

Notre arepa: Cuisine en résistance

par Alejandra Laprea

Je vis dans le pays de l’impossible, où les bombes ne tombent pas alors que nous connaissons la guerre. (...)

Lire

illustration : « Entretejidas » (« Entrelacées »), par Surmercé > 

Snippet - Feminist Community Evening - EN

A Feminist Community Evening

✉️ By registration only. Register here

📅 Wednesday, March 12, 2025
🕒 5.00-7.00pm EST

🏢 Chef's Kitchen Loft with Terrace, 216 East 45th St 13th Floor New York

Organizers: Women Enabled International and AWID

Stacey Park Milbern

“I do not know a lot about spirituality or what happens when we die, but my crip queer Korean life makes me believe that our earthly bodyminds is but a fraction, and not considering our ancestors is electing only to see a glimpse of who we are.” - Stacey Park Milbern

Stacey Park Milbern was a self-identifying queer disabled woman of colour and a trailblazer. A long-standing and respected organizer and leader in the disability rights and justice movement, she also advocated for the rights of many different communities, not just her own. Stacey’s activism had mighty roots in her experience at the intersections of gender, disability, sexuality and race.

Stacey, along with some friends, co-created the Disability Justice Culture Club, a group working to support various and especially vulnerable communities, including helping homeless people gain access to resources during the COVID-19 pandemic. 

She was also a co-producer of an impact campaign for Netflix’s documentary “Crip Camp”, a board member of the WITH Foundation, and led organizations at local, state and national levels. Stacey wrote beautifully and powerfully:

“My ancestors are people torn apart from loves by war and displacement. It’s because of them I know the power of building home with whatever you have, wherever you are, whoever you are with. My ancestors are queers who lived in the American South. It’s because of them I understand the importance of relationships, place and living life big, even if it is dangerous. All of my ancestors know longing. Longing is often our connecting place...” - Stacey Park Milbern

She was born in Seoul, Korea and grew up in North Carolina, later  continuing her journey in the San Francisco Bay Area. Stacey passed away of complications from surgery on her 33rd birthday on 19 May 2020. 


Read an essay by Stacey Park Milbern
Listen to an interview with Stacey Park Milbern
#StaceyTaughtUs: Record your story for the Disability Visibility Project

Tributes:

“She was, a lot of people would say, a leader. She kind of encompassed all of it. You know, sometimes there's like a lead from the front, lead from the middle, lead from the back. And she was just somehow able to do all of that.” - Andraéa LaVant, disability rights activist

“What a blow to lose Stacey when our communities need her leadership more than ever, and at a time when her strength, insight, and grit were receiving increased recognition outside of disability circles, giving her a greater platform to advance her life’s work...We will not have the gift of learning where her charismatic leadership would have taken us. But let there be no doubt: What Stacey gave us, in a relatively short time, will continue benefiting others for years to come.” - Disability Rights Education and Defense Fund (DREDF)

MANGO

Jurema Araújo Portrait

Jurema Araújo is a teacher-poet from Rio de Janeiro. She contributed to the magazine Urbana, edited by the poets Brasil Barreto and Samaral (RIP) and to the book Amor e outras revoluções (Love and Other Revolutions) with several other writers. In collaboration with Angélica Ferrarez and Fabiana Pereira, she co-edited O livro negro dos sentidos (The Black Book of Senses), a creative anthology on black women’s sexuality in Brazil. Jurema is 54-years-old; she has a daughter, three dogs, a cat, and many friends.

Mango Cover

Suck it with me? 

Mango is my favorite fruit.
I open my mouth
and suck it all,
Its flesh caught between my teeth
that turn soft not to hurt it
and I press it between my tongue and the roof of my mouth,
then I take it out to suck on every part of it
with the juice running down my mouth
drenching myself in this tasty nectar
and putting it all in my mouth again
because mango is seed and honey;
it is fiber and flavor.
And when it is over, I am entranced,
honeydewed, sweetened,
my lips all wet.
Ohhh, what is mango for if not for smearing.

Chupa Comigo? 

A fruta que eu mais gosto é manga!
Porque eu abro a boca
E meto toda pra chupar!
Se os dentes a prendem
Fazem macio para não machucar
E eu pressiono entre minha língua e meu céu
Depois tiro pra sugar cada parte
Sentindo o caldo escorrer boca afora
Me molhando com esse néctar gostoso
E metendo toda na boca de novo
Pois manga é caroço e é mel,
É fiapo e sabor
E quando acaba, estou extasiada
Melada, docinha
Com os lábios molhados!
Aaahhh, manga é pra se lambuzar!


Introducing The Black Book of Senses

I’ll admit it: when Angélica and Fabi invited me to curate a collection of erotic texts by black women, I didn’t know what curatorship was. I understood the erotic well, but curatorship... I smiled, feeling shy and flattered. I think I thanked them – at least I hope I did – and thought to myself: what the fuck is it?! This fancy word I’ll have to learn the meaning of while doing it, what is it?

Now at this point, I know what it is to be a curator: it is making love with someone else’s texts, with someone else’s art, with the intention of putting a book together. And that is exactly what I did. I undressed each text of every author of this book with a literary lasciviousness. And I got involved in the words and senses of others. I was penetrated by poems I didn’t write; tales I didn’t even dare to imagine turned me upside down, messing with my feelings, with my libido. And it was a wonderful and unusual orgasm: ethereal, corporeal, sublime, at once intellectual and sensitive.
These texts pulsated like a clit hardened by desire, drenched, dripping joy in every reading. Words that swallowed me with their naughty significance, making me dive deeper into this wet universe. 

These black women went to the bottom of their arousals and turned their deepest erotic fantasies into art. These works are impregnated with each writer’s own way of experiencing sexuality: freely, blackly, for ourselves, in our own way, empowered.

I chose to spread the texts throughout different parts of the book, each one organized according to the most delicate, explosive, evident, or implicit content they presented.

To open the door to this “invulved blackessence,” we have our Preliminaries section, with texts that introduce readers to this world of delights. It is a more general, delicate caress to acknowledge the subjects addressed by the texts in the rest of the book.

Then comes the heat of Touch, addressing what the skin can feel. That energy which burns or freezes our bodies, makes our hormones explode and starts to awaken the other senses. And although there are many of us who are voyeurs, the contact of skin with a wet and warm mouth is exciting, like wandering through the softness of whomever is with you. We are seduced by the firm or gentle touch that gives us goosebumps and that lovely discomfort that runs from the neck down to the back and only stops the next day. And the warmth of the lips, the mouth, the wet tongue on the skin – oh, the tongue in the ear, hmmm – or skin on skin, clothes moving over the body, almost like an extension of the other’s hand. If there is no urgency, that wildest arousal of the pressure of a tight grab, a bit of pain – or a lot, who knows?

The Sound – or melody? – section shows us that attraction also happens through hearing: the voice, the whispers, the music that enables the connection between the bodies and can become the theme of desire. For some of us, someone with a beautiful voice would only need their vocal cords, because that harsh or heavy or melodious sound would be auditory sex. Their loud swearing or sweet words whispered in the ear would be enough to give us hair-raising shivers from neck to coccyx.

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In Flavor, we know the tongue does a good job tasting the most hidden places and wandering through the body to delight itself. Sometimes this organ is used, boldly, to taste the other’s nectar. The idea of someone sharing their strawberry or a delicious, juicy mango through bites and licks – or licks and bites – melts us. But nothing is more delicious than tasting the caves and hills of the person you are with. Stick your tongue deep inside to taste a piece of fruit... or spend hours tasting the head of a cock in your mouth, or suck on a delicious breast to taste the nipples. This is all about memorizing someone by their Flavor.

There are texts in which the nose is what triggers desire. The Smell, my dear readers, can awaken us to the delights of desire. Sometimes we meet a person who smells so good, we want to swallow them right through our nose. When you run through the other person’s body with your nose, starting with the neck – wow, that delightfully uncomfortable shiver that runs down the spine and undresses the soul! The shameless nose then moves to the back of the neck and captures the scent of the other in such a way that in the absence of that person, smelling their same scent evokes, or conversely, invades in us olfactory memories that bring the arousing smell of that person back.

We then get to Look – for me, the betrayer of senses – in which we perceive desire from a point of “view.” It is through sight that the texts present desire and arousal, through which the other senses are brought about. Sometimes a smile is all it takes to drive us crazy. The exchange of glances? That look that says “I want you now.” That look of possession that comes to an end when you stop fucking, or not. That one is very particular; it draws the other who won’t be able to look away for long. Or the sidelong glance – when one looks away when the other turns their head, like a cat-and-mouse game? Once we are caught red-handed, there’s nothing else to do besides breaking into a wide smile.

Finally, the explosion. Wandering through All senses, the texts mix feelings that seem like an alert, so there is the greatest pleasure, that orgasm.

Of course, there is nothing explicitly separating these poems and tales. Some are subtle. Arousal engages all our senses and, most importantly, our heads. That’s where it happens, and it connects our whole body. I organized the poems according to how they came to me in each reading. Feel free to disagree! But to me, there is a sense through which desire goes and then explodes. Realizing which one it is, is delightful. 

Being able to turn arousal into art means freeing ourselves from all the prejudice, prisons, and stigma this white-centric society has trapped us in.

Every time a black writer transforms the erotic into art, she breaks these harmful racist chains that cripple her body, repress her sexuality, and turn us into the object of another’s greed. Writing erotic poetry is taking back the power over her own body and roaming fearlessly through the delights of desire for herself, for others, for life.

The literary erotic is who we are when turned into art. Here we show the best of us, our views of love drenched by pleasure, seasoned by the erogenous, spread through our bodies, and translated by our artistic consciousness. We are multiple and we share this multiplicity of sensations in words dripping with arousal. Yes, even our words drip with our sexual desire, drenching our verses, turning our sexual urges into paragraphs. To come, for us, is a breakthrough.

It is necessary to make our minds, bodies, and sexuality black, to reestablish our pleasure, and take back our orgasms. Only then will we be free. This whole process is a breakthrough, and it happens painfully. But there is happiness in finding ourselves to be very different from where we had been placed. 

I feel like I am yours, I am ours. Taste, delight yourselves, feast on these beautiful words with us. 


This text is adapted from the introductions to “O Livro Negro Dos Sentidos” [The Black Book of Senses], an erotic collection of poems by 23 black female writers.
 

Cover image for Communicating Desire
 
Explore Transnational Embodiments

This journal edition in partnership with Kohl: a Journal for Body and Gender Research, will explore feminist solutions, proposals and realities for transforming our current world, our bodies and our sexualities.

Explore

Cover image, woman biting a fruit
 

التجسيدات العابرة للحدود

نصدر النسخة هذه من المجلة بالشراكة مع «كحل: مجلة لأبحاث الجسد والجندر»، وسنستكشف عبرها الحلول والاقتراحات وأنواع الواقع النسوية لتغيير عالمنا الحالي وكذلك أجسادنا وجنسانياتنا.

استكشف المجلة

Snippet - GII Intro (ES)

La inversión con impacto de género y el auge de las falsas soluciones.

Un análisis para los movimientos feministas

La inversión con impacto de género (IIG) se ha convertido en tendencia como una solución a la desigualdad de género. Sin embargo, como lo demuestra nuestro informe, en realidad es parte del problema. Las instituciones públicas y privadas que fomentan la IIG la equiparan con la promoción de la igualdad de género y con mayores recursos para mujeres y niñas.

Ninguna de estas aseveraciones tiene una base empírica.

Por el contrario, la IIG es otra expresión de la subordinación de nuestras vidas y nuestras sociedades a la misma lógica financiera que ha configurado, y sigue configurando, las profundas desigualdades de nuestro mundo.

Con este informe, AWID ofrece a lxs lectorxs (feministas, defensorxs de la justicia de género y otrxs actorxs del sector de la inversión con impacto de género) un análisis crítico y pruebas fundamentadas para entender la IIG, sus narrativas y sus implicancias económicas y políticas para los movimientos feministas.

FRMag - Let the invisible be visible

Let the invisible be visible: A Genderfluid Bodybuilder’s Manifesto in Hong Kong

by Siufung Law

“97..! 98.. where is 98? 98! Please come back to the lineup!... 99! 100!...” The backstage lady relentlessly asked each athlete to queue up at the humid, sweaty, overcrowded backstage. (...)

Read

< artwork: “When They See Us” by Lame Dilotsotlhe

Snippet - CSW69 - Feminist Solidarity Space 12 - ES

Espacio de solidaridad feminista

✉️ Requiere inscripción previa para grandes grupos. Entrada libre para grupos reducidos. Reserven aquí

📅 Miércoles 12 de marzo de 2025
🕒 de 02:00 a 04:00 p.m., EST
🏢
Chef's Kitchen Loft with Terrace, 216 East 45th St 13th Floor, New York 

Organiza: AWID

Con-versandamos

Gracias, Ángela y Pilar.

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Yannia Sofía Garzón Valencia Portrait

Yannia Sofía Garzón Valencia: Soy Mujernegra y tejedora comunitaria. Vivo en Santander de Quilichao, Cauca, Colombia. Me interesan los procesos creativos que producen organización para sostener la vida colectiva. Me gusta conversar y cocinar, investigar y analizar, sembrar y aprender de plantas, leer y jugar. Actualmente coordino el Observatorio sobre violencia basada en género contra personas Afrodescendientes en Colombia. (@VigiaAfro).


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Cover image for Article Moving Conversation

Las tres “compartíamos” la tarde en un barrio del sur de Bogotá.

Como pocas veces ocurre, había una amplia área verde para jugar y nos sentamos en unos banquitos de madera bajo un árbol de sauco. Por fin experimentábamos la sensación de otras formas del amor – estar por el gusto de estar y el placer de escucharnos. Estas conversas para mí hacen parte de las más recientes expresiones de amor que la vida me ha permitido. Formas que no sabía que eran posibles, que se quedan afuera de un taller o de un espacio militante, de un salón de clases o de una oficina de trabajo. Pasamos la tarde entre amigas donde el color de piel de las tres no fuese un tema para hacernos las ciegas y sí una experiencia para intimar sobre los parecidos y diferencias entre nuestras experiencias de infancia y juventud. 
 
Hasta hoy me resultan nutritivas y resignificadoras aquellas charlas que se eximen de alguna tarea pendiente del movimiento negro en Colombia con la cercanía tejida del encuentro, de reconocernos, y en ese reconocernos, de identificar las particularidades que tiene liberarnos. Y de que no hay un solo camino sino muchos caminos de liberación – caminos que habitamos cada vez que dijimos no y nos rebelamos, y que lejos de incomodarnos, nos encontramos en nuestra autenticidad hecha de debilidad y fortaleza, que en lugar de separarnos, nos junta. 
 
Nuestro propósito para hacer esa hermosa tarde fue estar. Ser conscientes de estar entre nosotras. Transitamos para que los recuerdos que quedaran sean aquellos que imaginamos por decididos, sean nuestros y no los que el miedo filtra, acomoda y permite. Recordamos fragmentos exactos de programas; cantamos coros de canciones y a lxs artistas que nos educaron en qué iba eso de amar bien, odiar bien, insultar como la mejor villana, sufrir como la mejor protagonista. Nos contamos travesuras en el colegio, lo que nos quedaba dentro del inconsciente después de la exposición a tantas formas mediáticas de decir lo mismo: durante la época del colegio, desde las maestras y las religiosas, la sobreexposición se nos hace a las mujeres para que nos identifiquemos en la aspiración de cenicienta, la conducción y apropiación para nuestras vidas del drama de la muchacha empobrecida y disminuida que precisa completar el valor de ella misma en el acto redentor de nuestra condición, y del que solo es capaz la mirada de un hombre, que como mínimo ha de ser blanco, merecedor de nuestra entrepierna – su supuesta “máxima aspiración” – y la “perfecta realización de nuestros sueños” la que debe ser nuestra.
 
Aquella tarde éramos tres, y cada una de nosotras criadas en diferentes lugares del país, pero era fascinante coincidir al repetir de memoria frases y situaciones de canciones y novelas, que a veces – nos dimos cuenta hablando, conociéndonos – mantuvieron algunos códigos, símbolos que se reprodujeron con algunas variaciones en nuestras casas, en nuestras relaciones primeras dentro del barrio y en el colegio. Educadas en y para el “drama” – ¿así se llama al género taquillero? – que llega a ser más drama y mayor merecimiento, el tema de “cómo y en qué situaciones es válido y legítimo sufrir” se transforma también – y esto es importante – en cómo debe ser la actitud, cómo debe verse y cómo debe hacer y ser quien sufre. Por tanto, algunas conseguimos sacarnos de nosotras mismas, y por todo significado de amor “aprendimos” que aquel que nos toca a nosotras, solo lo podíamos aprender adultas, rompiendo las ilusiones, aceptando el pecado natural, el conocimiento de la producción industrial de una virgen maría a la que no queremos parecernos, a la que no nos cabe dentro de lo que entendemos, y los desengaños que esta alineación nos reserva.
 
Luego de cantar, pasamos por las exploraciones sexuales tempranas. Nunca pensé que la mayoría de personas pasamos por ahí antes de los nueve años, y que aún en la adultez, hoy esas experiencias, esos recuerdos, son carga pesada y que incluso hoy, en miles de lugares, millones de niñas y niños son cercenados en su inocencia por la ausencia de confianza y la ignorancia que les ofrecemos para que reconozcan sus cuerpos. Culpar la curiosidad, valiosa fórmula de control. Retomamos conversas breves que habíamos tenido derivadas de nuestro rehacernos la historia de nuestra vida desde nuestro ser maldecido negro y por nosotras renacido. Recordamos que muchas de nuestras tías y primas fueron saliendo de sus casas, de ombligo, de su arraigo, para buscar un futuro afuera, en otro lugar.

El futuro exige el precio de reacomodar las relaciones que nos han hecho desde la infancia y colocarlas en un cuarto de olvido, fundantes, pero no relevantes para avanzar. Progresar fue para nosotras memorizar qué nos hacemos a nosotras mismas con las oportunidades que encontramos en otro lugar, que el otro lugar y no nosotras es dónde habita la oportunidad, que estamos disponibles, que hay que estar afuera. Sin embargo, para muchas de nuestras tías y primas, a cambio de la oportunidad que pocas veces llegaba de ser matriculadas y mantenidas en el colegio nocturno o un sabático por su trabajo doméstico, lo que sí llegaba con puntualidad de factura de servicio público, era la de convertirse en la primera experiencia sexual de parientes que vivían en ese futuro por el que ellas mismas y otrxs antes de ellas ya habían pagado y cuyo precio habían olvidado. Ese legado no lo seguiremos.

"Aprendió que el cuidado del vientre es un asunto de mantener sus tejidos en calor, de evitar los fríos que entran por la molleja encima de la cabeza, por los pies, por las orejas, para que no doliera especialmente en tiempos en que la luna baja, que para eso hay que cuidar lo que se come y no se come, cómo se viste y cómo se camina, que esto tiene que ver en todo momento con la salud de las niñas."

En Colombia y en América Latina se implementó con mucho éxito un manual de conducta llamado “La Urbanidad de Carreño.” Hasta la década de los 90’s y tanto en colegios públicos como privados fue de obligatoria lectura. Mi mamá que fue recogida por monjas carmelitas, lo conocía de pe a pa: el manual efectivamente condicionaba la mirada sobre los cuerpos. La primera vez que lo leí tuve que parar varias veces para sobarme el estómago que me dolía de tanto reír. Tiene instrucciones tan ridículas como la de ducharse con los ojos cerrados y apagar la luz al momento de ponerse la ropa de dormir. Los capítulos hacían referencia a cómo estar en la casa, en la calle, en una cena, en una comida – en otras palabras, las normas del buen gusto y de la etiqueta. El deber ser de la ciudadanía de bien, la civilidad que permitía distanciarse de los valores de la vida en el campo. El mismo manual indicaba que saludar de grito a alguna persona conocida que se encontrara al otro lado de la calle era indecoroso; la buena educación es cruzar la calle, así como los hombres deben quitarse sus abrigos, para ponerlos en los charcos de agua toda vez que fueran acompañados de mujeres que no debían mojarse el calzado. Pensaba en los saludos de un lado al otro lado del río, y en el calor que hace en los lugares donde hacemos la vida que no nos pide abrigo. 
 
Este señor Carreño se contrasta grandemente con el abuelo de otra mujer mayora oriunda de Turbo. Ella compartió una vez que su abuelo era un sabio, que de él aprendió a partiar, a cuidarse el cuerpo. Aprendió que el cuidado del vientre es un asunto de mantener sus tejidos en calor, de evitar los fríos que entran por la molleja encima de la cabeza, por los pies, por las orejas, para que no doliera especialmente en tiempos en que la luna baja, que para eso hay que cuidar lo que se come y no se come, cómo se viste y cómo se camina, que esto tiene que ver en todo momento con la salud de las niñas. La mayora dice que de su abuelo devoto aprendió que los cólicos se hicieron más comunes cuando las casas dejaron de tener piso de tierra y/o madera. Cuando llegó el concreto y la baldosa, cuando el material de la casa permitió que el frio entrara por los pies, con ellos aumentó la tensión en el tejido de los vientres.
 
Sorprendidas de nuevo. La distancia entre la consciencia de la vida de Don Carreño y la del sabio abuelo, es la misma distancia entre lo que se dicta para el comportamiento adecuado, y cómo se ven incapacitados el impulso y los sentidos, incluso el sentido común que gusta de la salud. En ese momento podía entender otra de las tantas maneras en cómo el cemento obstruye nuestra forma de respirar de la tierra, y de nosotras como parte de ella. No había dimensionado que hubo, y aún hay, arquitecturas y materiales pensados para el cuido de nuestros cuerpos. En Colombia como en muchos otros países, el material del que está hecha la vivienda hace parte de los indicadores del índice de pobreza multidimensional: la vivienda que está construida en cemento aleja al hogar de ser leído como pobre, y así podríamos seguir rastreando el desaliento con el que el progreso nos arrastra en abandonar la relación de nuestro entorno con nuestro cuerpo. El buen gusto y la civilidad nos encamina hacia afuera: avanzar – mienten – está allá afuera.
 
Nos molestó un poco caer en cuenta juntas de cómo nuestras mamás o nuestros papás no nos dijeron palabra alguna de la menstruación, salvo cuando la mancha marrón ya había embadurnado los calzones. Ni nos alejaron de la vergüenza que se supone era apenas natural sentir una vez estuviera allí, acompañada de los retortijones en el vientre muchas veces acallados por las labores de faena, que se llaman quistes, miomas, hematomas – asesinaron y olvidaron a nuestras abuelas que habían averiguado y olvidaron los tratamientos para sanarlos. Que su aliento, enfriado cada vez más por ese afuera, heló la familiaridad y en lugar de calentar nuestros vientres, sentenció consejos parecidos más a las advertencias sobre lo único que les importa a los hombres. Generalizando a todos los hombres – legitimando el rol saqueador del pene, y que la única opción para esos cuerpos con pene es tomar aquello que tenemos entre las piernas. La inmutable e instalada naturalización de las múltiples variaciones de esta verdad. Y generalizar para todas las mujeres que debemos preservarlo para uno, el que lo meta primero, el que dé algo a cambio, y que somos mujeres únicamente por eso, por aspirar a/y dejarlo meter. De niña exploré penesitos y clitorisitos, y entre juegos la pregunta al oído que en esas ocasiones hacía cuando era entre mujeres fue: ¿esta vez a quién le toca hacer de hombre y a quién hacer de mujer? Por respuesta: principios de orgasmitos independientemente de con quién. Supongo que ocurre parecido entre los cuerpos de los hombres también.

"Podía entender otra de las tantas maneras en cómo el cemento obstruye nuestra forma de respirar de la tierra, y de nosotras como parte de ella. No había dimensionado que hubo, y aún hay, arquitecturas y materiales pensados para el cuido de nuestros cuerpos."

Experiencias y exploraciones de nuestras tías, primas y conocidas se volcaron hacia el cuerpo y su desnudez como tabú. Evadieron expresarla, enunciarla, hasta el punto de encubrirla, asignando nombres para sus funciones, de excretar, de expulsar, de procrear, y para nosotras de recibir. A propósito, compartí una reflexión que salió de escuchar una mayora en un taller; ella decía que, en el tiempo de vivir con su abuela, la recordaba durmiendo con un ojo abierto y otro cerrado y con una escopeta al lado del colchón. Al menor ruido en la noche, la accionaba sin chistar, situación no poco habitual en algunos territorios del pacífico colombiano donde hay un comportamiento nocivo y normalizado; y es que hombres casados y solteros que sienten gusto por una joven, se le meten en la habitación de noche – “gateada” entendemos, “gateada” decimos. El asunto de hacerle justicia a la joven, era un cálculo de riesgo: si las autoridades de la casa se daban cuenta y había o no abuso, podían herirlo y hasta matarlo. 
 
Una práctica de justicia propia y directa, que tiene consecuencias que hasta hoy no han acabado con el gateo. En ese mismo taller – seguía compartiendo con mis hermanas – otras participantes dijeron que ni ellas ni sus mamás dejaban a sus hijas con sus padres a la hora del baño, a menos que llevaran ropa interior. En esas recordé la voz de mi papá diciéndome cuando yo tenía siete años, su mamá nunca ha dejado que yo la bañe. Les compartí esto y, todo lo contrario, una de ellas nos compartió que en cambio su papá la bañaba desnudita en el patio de su casa de infancia hasta que tuvo siete años, y que luego hasta los nueve lo hacía su hermano mayor. Ella nunca sintió un dejo de mirada extraña por parte de ellos; para ellos, decía, era parte de las tareas del cuidado con la consentida. Recuerda ser vista como lo que era: una niña hija, una niña hermana peleada con el agua. 
 
De nuevo la infancia, ayer y hoy. Nos sorprendió escucharla, me consoló saberlo. Ya había sido diferente en otros lugares y el padre de mi hija hasta casi los dos años la bañó en la tina. Incluso antes de que cumpliera dos años le pegaba un poco en las nalgas hacia arriba, según él, para hacerlas más grandes. Acá se pueden conversar sobre otras dimensiones de cómo hacemos los cuerpos, pero es para otro cuento. Para mí, se trataba de una tarea de cuidado entre tantas del reparto que acordamos antes de que ella naciera. Y la decisión de no ver en cada hombre un violador al acecho, no significa que no lo sean, sino que también pueden dejar de serlo. También hay hombres y cuerpos de hombres que por crianza nunca lo han sido. 
 
También pasa ahora. Le pasó a nuestra amiga y a mi hija. Me quedé pensando: ¿cómo puede ser que algunas mujeres pudieran formar una pareja en la que no les pueden dejar el cuidado de sus hijas? Estoy segura que mi mamá amó a mi papá. Y aunque pocas veces hablamos sobre la mujer que fue antes de ser mi mamá, sé que sus experiencias de abuso no se comparan en brutalidad y permisividad como las de ahora y sin embargo es una decisión – de muchas mujeres en muchos lugares. Lo que me lleva a otras preguntas: ¿Qué tan frecuente, tan reiterados los casos de abuso que en nuestra familia extensa fueron, que las madres prohibieron perceptible o imperceptiblemente a sus parejas bañar a sus hijas?, ¿Tiene que ver con toda esa sobreexposición mediática a la que somos expuestxs casi desde el nacer?, ¿Qué hace posible el desdibujamiento del lazo familiar y lo deja solo en un lazo de satisfacción corporal?, ¿Es la proximidad a los valores de la urbanidad que con tanto celo cuida de las correctas formas de los cuerpos femeninos como objetos de deseo, e impulsa a los cuerpos masculinos a actuar como poseedores y conquistadores, cumpliendo el mandato que debe ser imitado de la representación a la que mediáticamente les exponen para sentirse tranquilos en su identidad?, ¿Es el cemento y otros códigos como el de la urbanidad de Carreño el que lo soporta?, ¿El olvido de las relaciones que establecemos en función de obtener progreso, lo que lo provoca, el insistente hacer para afuera?, ¿Qué pasa con los aprendizajes de nuestra época, de quienes a escondidas o no, tuvimos exploración sexual infantil?, ¿Anulados por la culpa?, ¿Germen de la desconfianza y la vergüenza hacia la desnudez?, ¿Germen de la desconfianza y la vergüenza hacia estar adentro de si mismx? ¿No son estos aprendizajes, posibilidades para confiar en abordar la desnudez de los cuerpos dentro del respeto a sí mismx y otrxs? Estas preguntas nacen porque hay espacios de confianza, donde el miedo a decir cómo se piensa y siente está espantado por el propósito de acompañarnos. Imagino cuantas hay en tantos rincones de este planeta y estoy muy segura que no son preguntas nuevas, que hay mensajes repetidos en ellas y que nos encontramos viviendo sus respuestas.

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Esta edición en alianza con Kohl: una publicación para Body and Gender Research analizará soluciones, propuestas y realidades feministas para transformar nuestro mundo actual, nuestros cuerpos y nuestras sexualidades.

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التجسيدات العابرة للحدود

نصدر النسخة هذه من المجلة بالشراكة مع «كحل: مجلة لأبحاث الجسد والجندر»، وسنستكشف عبرها الحلول والاقتراحات وأنواع الواقع النسوية لتغيير عالمنا الحالي وكذلك أجسادنا وجنسانياتنا.

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