Au cours du dernier quadrimestre de 2008, une crise économique a débuté aux États-Unis et elle s’est étendue en affectant les institutions financières de l’ensemble du monde développé et en voie de développement. Cette crise, dont l’ampleur et la durée sont encore inconnues, est venue se superposer à d’autres crises – alimentaire, climatique et énergétique – dont les impacts se faisaient déjà fortement ressentir.
Sans aucun doute, la crise économique a des conséquences sur la qualité de vie des populations. On prévoit que ses effets se feront sentir aussi bien au niveau macroéconomique que microéconomique et que les groupes sociaux les plus vulnérables seront probablement les plus affectés. Dès lors, quels seront les effets immédiats, à court et à long terme: i) sur les pays de la région ii) entre classes sociales iii) et entre hommes et femmes? Quelles sont les vulnérabilités pouvant aggraver les impacts de la crise?
La déréglementation et l’idéologie économique et sociale fondamentaliste qui prédominait ces dernières décennies se fiaient sur le « marché » pour garantir le bien-être humain, la stabilité du système et le destin des personnes. La crise que nous traversons actuellement montre que l’on a échoué dans la quête d’un développement durable qui réduit la pauvreté et promeut l’inclusion et l’équité sociale. Mais la crise est d’autant plus grave en Amérique Latine et dans les Caraïbes (ALC), où le ralentissement de la croissance économique vient s’ajouter à des niveaux de pauvreté et d’inégalité déjà élevés. (PNUD, 2009).