Análisis Especiales

AWID es un organización feminista internacional de membresía, que brinda apoyo a los movimientos que trabajan para lograr la justicia de género y los derechos de las mujeres en todo el mundo.

Protección de la familia

El contexto

Esta sección de análisis especial ofrece un análisis feminista crítico y acceso a los recursos clave relacionados con la «protección de la familia» en los espacios internacionales de derechos humanos.

Durante los últimos años, venimos observando una nueva y preocupante tendencia en el ámbito internacional de derechos humanos, donde se están empleando discursos sobre la «protección de la familia» para defender violaciones cometidas contra miembros de la familia, de modo de reforzar y justificar la impunidad y para coartar la igualdad de derechos en el seno de la familia y la vida familiar. 

La campaña para «proteger a la familia» es impulsada por proyectos conservadores que tienen como fin imponer interpretaciones «tradicionales» y patriarcales de familia; quitando los derechos de las manos de sus miembros para ponerlos en las de la institución «familia».

Los proyectos de «protección de la familia» tienen su origen en los siguientes fenómenos:

  • el auge del tradicionalismo,
  • el auge del conservadurismo cultural, social y religioso, y
  • posturas hostiles a los derechos humanos de las mujeres, los derechos sexuales, los derechos de las niñas y los niños y los derechos de las personas con identidades de género y orientaciones sexuales no normativas.  

Desde 2014 un grupo de estados opera como bloque en espacios de derechos humanos, bajo el nombre «Group of Friends of the Family» [Grupo de amigos de la familia], y a partir de entonces se han aprobado resoluciones sobre la «Protección de la familia» todos los años.

Esta agenda se ha extendido más allá del Consejo de Derechos Humanos (HRC, por sus siglas en inglés).  Hemos visto cómo el lenguaje regresivo sobre «la familia» se ha introducido en la Comisión de la Condición Jurídica y Social de las Mujeres (CSW, por sus siglas en inglés), y hemos asistido a intentos por incluir este lenguaje en las negociaciones sobre los Objetivos de Desarrollo Sostenible.


Nuestro enfoque

AWID trabaja con asociadxs y aliadxs para resistir conjuntamente las agendas regresivas de «Protección de la familia» y otras, y para defender la universalidad de los derechos humanos.

En respuesta a la creciente influencia de actores regresivos en los espacios de derechos humanos, AWID se ha unido con aliadxs para formar el Observatorio de la Universalidad de los Derechos (OURs, por sus siglas en inglés).  OURs es un proyecto colaborativo que monitorea, analiza y comparte información sobre iniciativas anti-derechos tales como la «Protección de la familia».

Derechos en Riesgo, el primer informe de OURs, traza un mapa de los actores que conforman el cabildeo global anti-derechos e identifica sus discursos y estrategias principales, señalando los efectos que estos discursos y estrategias están teniendo sobre nuestros derechos humanos.

El informe expone a la «Protección de la familia» como una agenda que ha promovido la colaboración entre una amplia gama de actores regresivos en las Naciones Unidas. La describe como un marco estratégico que aloja «múltiples posiciones patriarcales y anti-derechos, cuyo marco, a su vez, apunta a justificar e institucionalizar estas posiciones».

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Incarner un plaisir en pleine conscience des traumatismes

Decorative Element


Tshegofatso Senne Portrait

Tshegofatso Senne est un·e féministe noir·e atteint·e d’une maladie chronique et genderqueer qui fait le maximum. Une grande partie de son travail est axée sur le plaisir, la communauté et le rêve et s’alimente de l’abolitionnisme somatique et du handicap, de la guérison et des justices transformatives. Tshegofatso écrit, fait des recherches et s’exprime sur des questions concernant le féminisme, la communauté, la justice sexuelle et reproductive, le consentement, la culture du viol et la justice, et élabore depuis 8 ans des théories sur la façon dont le plaisir recoupe ces différents thèmes. Tandis qu’iel dirige sa propre entreprise, Thembekile Stationery, sa plateforme communautaire Hedone rassemble les gens pour explorer et comprendre le pouvoir du plaisir et de la prise de conscience de traumatismes dans leur vie quotidienne.

Cover for EMBODYING TRAUMA-INFORMED PLEASURE

Le corps. Notre maison la plus permanente.

C’est dans notre corps, et non dans notre cerveau pensant, que nous expérimentons la plupart de nos douleurs, nos plaisirs, nos joies, et là où nous traitons la majeure partie de ce qui nous arrive. C’est également là que nous faisons la plupart de notre travail de guérison, et notamment notre guérison émotionnelle et psychologique. Et c’est là où nous faisons l’expérience de la résilience et d’une sorte de flux.

Ces mots, ceux de Resmaa Menakem dans son roman My Grandmother’s Hands résonnent toujours en moi

Le corps contient nos expériences. Nos mémoires. Notre résilience. Et comme l’a écrit Menakem, le corps contient également nos traumatismes. Il emploie des mécanismes spontanés de protection pour arrêter ou prévenir les dommages supplémentaires. Le pouvoir du corps. Le traumatisme, ce n’est pas l’événement, c’est la manière dont nos corps répondent aux événements qui nous semblent dangereux. Et le trauma reste souvent coincé dans notre corps, jusqu’à ce que nous l’abordions. Il n’est pas possible de faire autrement – c’est ainsi que notre corps l’entend.

En utilisant l’appli Digital Superpower de Ling Tan, j’ai observé les réactions de mon corps alors que je me promenais dans différents quartiers de ma ville, Johannesburg, en Afrique du Sud. L’appli est une plateforme en ligne pilotée par le mouvement qui permet de suivre nos perceptions pendant que l’on se déplace dans un lieu, en saisissant et en enregistrant les données. Je m’en suis servie pour faire le suivi de mes symptômes psychosomatiques – les réactions physiques connectées à une cause psychologique. Il pouvait s’agir de flash-backs. D’attaques de panique. De serrement de poitrine. L’accélération du rythme cardiaque. De maux de tête dus à la tension. De douleurs musculaires. D’insomnie. De difficulté à respirer. J’ai suivi ces symptômes tout en marchant et en me déplaçant dans différents coins de Johannesburg. Et je me suis demandé.e :

Où pouvons-nous être en sécurité? Peut-on être en sécurité?

Les réponses psychosomatiques peuvent avoir plusieurs causes, certaines moins sévères que d’autres. Lorsque l’on a vécu un traumatisme, on peut être dans une détresse très intense lors d’événements ou de situations similaires. J’ai fait le relevé de mes sensations, sur une échelle de 1 à 5, où 1 correspond aux cas où je n’ai ressenti presque aucun de ces symptômes – plutôt à l’aise que sur mes gardes et à fleur de peau, ma respiration et mon rythme cardiaque étaient stables, je ne regardais pas par-dessus mon épaule – et 5 à l’opposé : des symptômes qui me rapprochaient de l’attaque de panique.

En tant que personne noire. En tant que personne queer. En tant que personne de genre queer qui pouvait être perçue comme une femme, selon mon expression de genre ce jour-là.

Je me suis demandé.e :
Où pouvons-nous être en sécurité?

Même dans les quartiers que l’on pourrait considérer comme « sûrs », je me sentais constamment en panique. Je regardais autour de moi pour vérifier que je n’étais pas suivie, ajustant la manière dont mon T-shirt tombait pour que mes seins ne soient pas trop moulés, regardant autour de moi pour m’assurer que je connaissais plusieurs sorties, si je sentais tout à coup un danger là où j’étais. Une route sans personne fait monter l’anxiété. Une route bondée aussi. Prendre un Uber aussi. Marcher dans une rue publique également. Et être dans mon appartement aussi. Tout comme de récupérer une livraison au pied de mon immeuble.

Peut-on être en sécurité? 

Pumla Dineo Gqola parle de l’usine de peurs féminines. Vous en avez peut-être une vague idée, mais si vous êtes une personne socialisée en tant que femme, vous connaîtrez très bien ce sentiment. Ce sentiment d’avoir à planifier chaque pas que vous faites, que vous vous rendiez au travail, à l’école, ou fassiez simplement une course. Ce sentiment d’avoir à surveiller la manière dont on s’habille, on parle, on s’exprime en public et dans les espaces privés. Ce sentiment au creux de l’estomac si on doit se déplacer la nuit, aller chercher une livraison, ou avoir affaire à toute personne qui continue à se socialiser en tant qu’homme cis. Harcelées dans la rue, toujours sous la menace de la violence. Exister pour nous, quel que soit l’espace, s’accompagne d’une peur innée.

La peur est un phénomène à la fois individuel et sociopolitique. Au niveau individuel, la peur peut faire partie d’un système d’avertissement sain qui se développe bien […] Lorsque l’on pense à la peur, il est important de prendre en compte à la fois les notions d’expérience émotive individuelle et les modalités politiques par lesquelles la peur a été utilisée à des fins de contrôle à diverses époques. 
- Pumla Dineo Gqola, dans son ouvrage Rape: A South African Nightmare

En Afrique du Sud, les femmes cis, les femmes et les queers savent que chaque pas que nous faisons à l’extérieur – des pas pour faire des choses ordinaires comme se rendre dans un magasin, prendre un taxi jusqu’au travail, un Uber pour rentrer d’une fête – toutes ces actions sont une négociation avec la violence. Cette peur, elle fait partie du traumatisme. Pour s’adapter au traumatisme que l’on porte dans nos corps, nous élaborons des réponses à la détection du danger – on examine les réactions émotives des personnes autour de nous, à la recherche d’« amabilité ». Nous sommes constamment sur nos gardes.

Jour après jour. Année après année. Vie après vie. Génération après génération.

L’auteur de The Body Keeps the Score, Bessel van der Kolk, explique à propos de la difficulté supplémentaire que pose ce système de défense acquis, que

Elle perturbe la capacité à correctement lire les autres, ce qui rend les survivant·e·s de traumatisme moins à même de détecter le danger, ou plus à même de croire avoir perçu un danger là où il n’y en a pas. Il faut une énergie considérable pour continuer à fonctionner tout en portant la mémoire de la terreur, et la honte d’une faiblesse et d’une vulnérabilité infinie.

Comme le dit Resmaa Menakem, le traumatisme est partout; il s’infiltre dans l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, la nourriture que nous ingérons. Il est présent dans les systèmes qui nous gouvernent, l’institution qui nous enseigne et qui nous traumatise aussi, et au sein des contrats sociaux que nous concluons les un·e·s avec les autres. Plus important encore, nous prenons le traumatisme avec nous partout où nous allons, dans nos corps, nous épuisant et sapant notre santé et notre bonheur. Nous portons cette vérité dans nos corps. Des générations d’entre nous l’ont fait.

Alors, pendant que je marche dans ma ville, que ce soit dans un quartier considéré « sûr » ou non, je porte les traumatismes de générations dont les réactions sont intégrées dans mon corps. Mon cœur palpite, je commence à avoir du mal à respirer, ma poitrine se resserre – parce que mon corps a l’impression que le traumatisme a lieu exactement à ce moment-là. Je vis avec une hypervigilance. Au point où l’on est soit trop sur ses gardes pour profiter de la vie sans souci, soit trop engourdi·e pour absorber de nouvelles expériences.

Pour que nous commencions à guérir, nous devons reconnaître cette vérité.

Ces vérités qui vivent dans nos corps.

Ce traumatisme est ce qui empêche nombre d’entre nous de vivre les vies que nous voulons. Demandez à n’importe quelle femme ou personne queer à quoi ressemble la sécurité pour elle, et elle vous donnera principalement des exemples de tâches très simples – pouvoir simplement vivre une vie joyeuse, sans la menace constante de la violence.

Les sentiments de sécurité, de confort et d’aise sont spatiaux. Incarner nos traumatismes influence la manière dont nous percevons notre propre sécurité, affecte les manières dont nous interagissons avec le monde et modifie les possibilités pour nous de vivre et d’incarner toute chose plaisante ou joyeuse.

Nous devons refuser cette encombrante responsabilité et nous battre pour un monde sûr pour nous toutes et tous. Nous, qui nous déplaçons avec nos blessures, sommes des battantes. Le patriarcat peut nous terroriser et nous brutaliser, nous ne cesserons pas le combat. Alors que nous continuons à descendre dans la rue, en défiant la peur de manière spectaculaire et apparemment insignifiante, nous nous défendons et parlons en notre propre nom.
- Pumla Dineo Gqola, dans son ouvrage Rape: A South African Nightmare

Où pouvons-nous être en sécurité? Comment commencer à se défendre, pas simplement physiquement mais également émotionnellement, psychologiquement et spirituellement?

« Le traumatisme nous transforme en armes » déclarait Adrienne Maree Brown dans un entretien mené par Justin Scott Campbell. Et son ouvrage, Pleasure Activism, propose plusieurs méthodes pour guérir ce traumatisme et nous ancrer dans la compréhension que la guérison, la justice et la libération peuvent également être des expériences plaisantes. Et particulièrement pour celles d’entre nous qui sont les plus marginalisées, qui ont peut-être été éduquées à faire rimer souffrance avec « ce travail ». Ce travail que tant d’entre nous ont entamé en tant qu’activistes, bâtisseuses communautaires et travailleuses, celles qui sont au service des plus marginalisées, ce travail que nous souffrons à réaliser, nous épuisant et ne prenant que rarement soin de nos esprits et de nos corps. L’alternative est d’être mieux informées à propos de nos traumatismes, capables d’identifier nos propres besoins et de devenir profondément incarnées. Cette incarnation signifie que nous sommes tout simplement plus à même de faire l’expérience du monde à travers les sens et les sensations de notre corps, en reconnaissant ce qu’ils nous disent plutôt qu’en supprimant et en ignorant l’information qu’ils nous communiquent.

Être en conversation continue avec notre corps vivant et pratiquer ces conversations avec intention nous connecte plus profondément à l’incarnation. Cela nous permet de rendre tangibles les émotions que nous ressentons lorsque nous interagissons avec le monde, que nous apprenons à apprivoiser notre corps et que nous comprenons tout ce qu’il essaie de nous enseigner. En comprenant le traumatisme et l’incarnation de pair, nous pouvons commencer à débuter la guérison et à accéder au plaisir de manière plus holistique, sainement et dans notre vie de tous les jours sans honte ou culpabilité. Nous pouvons commencer à accéder au plaisir en tant qu’outil de changement individuel et social, en puisant dans le pouvoir de l’érotique, comme le décrivait Audre Lorde. Un pouvoir qui nous permet de partager la joie à laquelle nous accédons et dont nous faisons l’expérience, élargissant notre capacité à être heureuses et à comprendre que nous le méritons, même avec notre traumatisme.

Puiser dans le plaisir et incarner l’érotique nous gratifie de la possibilité d’être délibérément vivantes, de nous sentir ancrées et stables et de comprendre notre système nerveux. Cela nous permet de comprendre et de nous défaire des bagages générationnels que nous portions sans le réaliser; nous pouvons acquérir du pouvoir grâce à la connaissance que même aussi traumatisées que nous le sommes, aussi traumatisées que nous pourrions potentiellement l’être à l’avenir, nous méritons tout de même des vies plaisantes et joyeuses, et que nous pouvons partager ce pouvoir avec nos gens. C’est l’aspect communautaire qui manque aux manières dont nous prenons soin de nous-mêmes; l’autosoin ne peut exister sans soin communautaire. Nous sommes en mesure de sentir une confiance interne plus profonde, une sécurité et un pouvoir en nous-mêmes, particulièrement face à des traumatismes ultérieurs qui déclencheraient des réactions en nous, car nous savons comment nous apaiser et nous stabiliser. Toute cette compréhension nous mène à un pouvoir interne profond et nourri, qui nous permet de relever tous les défis qui se présentent à nous.

Comme celles qui vivent avec des traumatismes générationnels profonds, nous en sommes venues à perdre confiance, voire à penser que nous sommes incapables de contenir et d’accéder au pouvoir que nous avons. Dans « Uses of the Erotic: The Erotic as Power », Lorde nous enseigne que l’érotique offre une source de régénération, une manière d’exiger mieux pour nous-mêmes et pour nos vies.

Car l’érotique n’est pas simplement une question de ce que nous faisons; c’est de savoir dans quelle mesure nous pouvons précisément et entièrement ressentir le faire. Dès lors que nous connaissons la mesure dans laquelle nous sommes capables de ressentir ce sens de satisfaction et de complétude, nous pouvons alors observer quelle activité dans notre vie nous rapproche le plus de cette complétude.

Je ne dis rien de tout ça à la légère – je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire. Je sais que nombre d’entre nous sont empêchées de comprendre ces réalités, de les internaliser, voire de les guérir. La résistance s’accompagne d’actes où l’on se sent en insécurité, mais elle n’est pas impossible. Résister à des structures de pouvoir qui maintiennent les plus puissants en sécurité mettra toujours en danger celles d’entre nous qui sont poussées dans la marge. Reconnaître les traumatismes que vous avez affrontés, c’est réclamer vos expériences vécues, celles qui sont passées et celles qui suivront; c’est la résistance qui incarne cette connaissance que nous méritons, plutôt que les miettes que ces systèmes nous ont obligées à avaler. C’est une résistance qui comprend que le plaisir est compliqué par le traumatisme, mais que l’on peut y accéder de manière arbitraire et puissante. C’est une résistance qui reconnaît que notre traumatisme est une ressource qui nous connecte les unes aux autres et qui peut nous permettre de nous sentir mutuellement en sécurité. C’est une résistance qui comprend que même avec le plaisir et la joie, ce n’est pas une utopie; nous blesserons encore et serons de nouveau blessées, mais nous serons mieux outillées pour survivre et nous épanouir dans une communauté de soins et de gentillesse diversifiés. Une résistance qui fait de la place à la guérison et à la connexion à notre être humain en entier. La guérison ne sera jamais une balade agréable, mais elle commence avec la reconnaissance de la possibilité. Lorsque l’oppression nous fait croire que le plaisir est quelque chose auquel tout le monde a un accès égal, une des manières par lesquelles nous commençons à faire le travail de réclamation de nos êtres entiers – nos êtres entiers libérés et libres – est de réclamer notre accès au plaisir.

Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha a écrit dans sa contribution à Pleasure Activism,

Je sais que, pour la plupart des gens, les mots « soins » et « plaisir » ne peuvent absolument pas faire partie d’une même phrase. Nous nageons toutes dans la haine validiste de nos corps qui ont des besoins, et on nous propose un choix vraiment merdique : n’avoir aucun besoin et obtenir l’autonomie, la dignité et le contrôle de notre vie ou admettre que nous avons besoin de soins et perdre tout cela.

Le pouvoir que cela a? Nous comprenons nos traumatismes, donc nous comprenons ceux des autres; nous incarnons les sensations que nous vivons et y prêtons attention plutôt que de les négliger ou les éviter. Les manières dont nous accédons au plaisir nous donnent envie de partager cette joie dans nos communautés. En tenant compte des traumatismes, on se donne davantage de place pour faire l’expérience de tout cela et on se donne à nous-mêmes, et aux autres, la permission de guérir. Imaginez une communauté dans laquelle tout le monde a accès à des ressources et a le temps de vivre une vie plaisante, de la manière dont toutes et tous le veulent et le méritent. Dans laquelle les traumatismes spatiaux sont atténués parce que les personnes qui occupent ces espaces ont conscience des traumatismes, sont pleines d’attention bienveillante. N’est-ce pas ça, la guérison? N’est-ce pas un travail au niveau des traumatismes générationnels? N’est-ce pas la base pour un avenir plus sain et durable pour tout le monde?

Il est temps de nous reconnecter à cette sagesse ancestrale selon laquelle nous méritons de vivre des vies pleines. Nous devons reprendre contact avec notre droit naturel à la joie et à l’existence pour nous-mêmes. De ressentir du plaisir pour le simple plaisir. De ne pas vivre des vies de terreur. Cela paraît radical ; cela semble radical. Dans un monde où nous avons été socialisées et traumatisées à taire, à avoir peur, à ressentir et à rester impuissantes, à être cupides et à vivre avec ces problèmes structurels qui entraînent des maladies mentales, quel cadeau et quel émerveillement que de commencer à ressentir, d’être dans une communauté avec celles qui ressentent, dans laquelle nous sommes sainement interdépendantes, de s’aimer mutuellement et complètement. La sensation est radicale. Le plaisir est radical. La guérison est radicale.

Vous avez la permission de ressentir du plaisir. Vous avez la permission de danser, créer, faire l’amour à vous-même et à d’autres, célébrer et cultiver la joie. Vous êtes encouragées à le faire. Vous avez la permission de guérir. Ne le retenez pas à l’intérieur, n’essayez pas de traverser cela toute seule. Vous avez la permission de faire le deuil. Et vous avez la permission de vivre.
- Adrienne Marre Brown « You Have Permission »

L’incarnation somatique nous permet d’explorer notre traumatisme, d’y travailler et de faire des connexions significatives avec nous-mêmes et avec le collectif. Faire cela sur la durée entretient notre guérison. Tout comme le traumatisme, la guérison n’est pas un événement à occurrence unique. Cette guérison nous aide à aller vers la libération individuelle et collective.
Dans « A Queer Politics of Pleasure », Andy Johnson parle de la manière dont le fait de rendre le plaisir queer nous apporte des sources de guérison, d’acceptation, de relâchement, de jeu, d’entièreté, de défiance, de subversion et de liberté. Quelle ouverture! En incarnant le plaisir de manière si holistique, si queer, nous sommes en mesure de reconnaître la limite.

Rendre le plaisir queer nous pose également les questions à l’intersection de nos rêves et de nos réalités vécues.

Qui est assez libre ou considéré assez méritant pour ressentir du plaisir? Quand sommes-nous autorisés à ressentir le plaisir ou à être satisfaits? Avec qui pouvons-nous faire l’expérience du plaisir? Quel type de plaisir est accessible? Qu’est-ce qui nous limite dans notre accès total à notre potentiel érotique et de satisfaction?
- Andy Johnson, « A Queer Politics of Pleasure »

Lorsque nos pratiques de plaisir, qui prennent en compte le traumatisme, sont ancrées dans les soins communautaires, nous commençons à répondre à quelques-unes de ces questions. Nous commençons à en comprendre le potentiel libérateur. En tant qu’activistes du plaisir, c’est la réalité au sein de laquelle nous nous ancrons. La réalité qui dit : « mon plaisir peut-être fractal, mais il a le potentiel de guérir non seulement moi et ma communauté, mais des lignées futures ».

Je suis un système entier; nous sommes des systèmes entiers. Nous ne sommes pas que nos douleurs, que nos peurs, et que nos pensées. Nous sommes des systèmes entiers prévus pour le plaisir et nous pouvons apprendre comment dire oui depuis l’intérieur.
- Prentis Hemphill, entretien mené par Shar Jossell

Il y a un monde de plaisir qui nous permet de commencer à nous comprendre de manière holistique, avec des façons qui nous donnent la place de reconstruire les réalités qui affirment que nous sommes capables et que nous méritons du plaisir quotidien. Le BDSM, un de mes plaisirs les plus profonds, me permet d’entrevoir ces réalités où je peux sentir et guérir mon traumatisme, tout en sentant les incommensurables possibilités de dire oui depuis l’intérieur. Alors que le traumatisme me bloque dans un cycle de combat ou de fuite, le bondage, l’agenouillement, l’impact et les jeux de respiration m’encouragent à rester ancrée et connectée, me reconnectant à ma restauration. Le plaisir ludique me permet de guérir, d’identifier où l’énergie traumatique est emmagasinée dans mon corps et d’y centrer mon énergie. Il me permet d’exprimer les sensations que ressent mon corps avec des cris de douleur et de satisfaction, d’exprimer mon « non » sans aucune peur et de me délecter dans le « oui, carrément ». Avec un plan de sécurité, des soins après la pratique et une compréhension approfondie du traumatisme, la perversion offre un lieu de plaisir et de guérison d’une valeur inestimable.

Donc, que votre plaisir prenne la forme de la préparation d’un repas à votre rythme, d’avoir des relations sexuelles, de rester au lit plusieurs jours avec vos partenaires, de participer à des collectifs de soins adaptés aux situations de handicap, d’avoir quelqu’un qui vous crache dans la bouche, de faire des sorties accessibles, d’avoir des rendez-vous de câlins, de participer à une soirée dansante en ligne, de passer du temps dans votre jardin, d’être étouffée dans un donjon,

J’espère que vous prenez le plaisir avec vous partout où vous allez. J’espère qu’il vous guérit, vous et celleux qui vous entourent.

Reconnaître le pouvoir de l’érotique au sein de nos vies peut nous donner l’énergie de poursuivre le véritable changement au sein de notre monde.
- Audre Lorde, « Uses of the Erotic: The Erotic as Power »


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Cover image for Communicating Desire
 
Continuez à explorer Incarnations transnationales

Cette édition du journal, en partenariat avec Kohl : a Journal for Body and Gender Research (Kohl : une revue pour la recherche sur le corps et le genre) explorera les solutions, propositions et réalités féministes afin de transformer notre monde actuel, nos corps et nos sexualités.

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التجسيدات العابرة للحدود

نصدر النسخة هذه من المجلة بالشراكة مع «كحل: مجلة لأبحاث الجسد والجندر»، وسنستكشف عبرها الحلول والاقتراحات وأنواع الواقع النسوية لتغيير عالمنا الحالي وكذلك أجسادنا وجنسانياتنا.

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Celluloid Ishtar | شريط حياة عشتار

ترجمة لينا يحيى ومايا زبداوي

Hind and Hind portrait

هند وهند هم أوّل زوجين كويريين موثّقين في التاريخ العربي. وفي عالم اليوم، هم فنّان/ة كويري/ة من لبنان.

Hind and Hind Article Cover

المقطع الأول 

عندما كنت في السادسة من العمر، علِمت أنّ جدّي كان يملك داراً للسينما. أخبرَتني أمّي كيف أنه افتتحها في أوائل الستينيّات، وكانت هي حينها في مثل عمري، إذ كان عمرها قُرابة الستّ سنوات. تذكّرتُ أنهم في الليلة الأولى عرضوا فيلم «صوت الموسيقى».

كنت أمرّ بجانب دار السينما كلّ نهاية اسبوع وأرى جدّي يلعب طاولة النرد مع أصدقائه. لم أكن أعرف أنه كان يعيش داخل السينما في غرفة تقع تحت حجيرة بثّ الصور المتحرّكة على الشاشة. علمت فيما بعد أنه انتقل إلى هناك بعد إنفصاله عن جدّتي، وبعد أن أقفلت السينما في التسعينيات بُعيد انتهاء الحرب الأهلية اللبنانية.
 

 لسنوات وحتى وفاته، غالباً ما كنت أرى جدّي يلعب طاولة النرد مع اصدقائه في صالة الاستقبال المهجورة في السينما. كانت تلك المشاهد المتكرّرة كلّ ما أذكره عن جدّي. لم يتسنَّ لي أن أعرفه حق المعرفة، لم نتكلّم يوماً عن السينما، رغم أنه أمضى كلّ وقته في دار سينما متهالك. لم أسأله يومًا عن ماهية العيش في مكان كهذا. توفّي جدّي عندما كنت في الثانية عشرة من العمر، ليلة الميلاد، نتيجة سقوطه عن الدرج اللولبي الذي يؤدي إلى حجيرة عرض الصور على شاشة السينما. تكاد تكون طريقة موته رومانسية، إذ أنه توفي وهو يتحرك ضمن دارٍ اكتنفت صورًا عُلّقت حركتها بين حبال الزمن.

 


المقطع الثاني

في ربيع عام 2020، اتصل بي إبن خالي ليخبرني أنه نظّف دار جدّي للسينما، وطلب منّي أن ألقاه هناك. لطالما حلم كلانا بإعادة ترميمها. سبقتُه في الوصول إلى المكان. في غرفة الاستقبال، كانت إطارات الصور ما زالت معلّقة، لكنها كانت خالية من الصور. عرفت أنه لابدّ من وجود أعقاب تذاكر في مكان ما، وجدتها مكدّسة في علبة حديدية صغيرة يعلوها الصدأ على رفٍّ في حجيرة التذاكر، أخذت بعضاً منها ووضعتها في جيبي.

جُلت في المكان. على المسرح الرئيسي كانت شاشة العرض متّسخة جدًا، وممزقة قليلًا عند الطرف. مرّرتُ سبّابتي على الشاشة لأزيل بعضًا من الغبار، ولاحظت أن الشاشة حافظت على لونها الأبيض وراءه. وبدا القماش بحالة جيدة أيضًا. نظرت إلى أعلى، ستائر جدّتي ما زالت معلقة في مكانها. كانت الستائر مصنوعة من قماش الستان، يزيّنها شعار صغير مُطرّزٌ عند وُصلة الستارة، يمثّل شعار دار السينما. كانت هناك صالة رئيسية للجلوس، وقاعة عُليا (بلكون) للغرض عينه. بدت الكراسي مهترئة. رأيت جهاز تسليط الصورة على الشاشة (البروجيكتور)، يُطلّ برأسه من نافذة صغيرة عند طرف الشرفة. ارتقيت الدرج اللولبي المؤدّي لحجيرة العرض. كانت الغرفة مظلمة، غير أن القليل من النور تسلل من النوافذ الصدئة، وسقط على كدسة من بكرات الأفلام المُلقاة في الزاوية. أشرطة بلاستيكية هامدة متشابكة، عند طرف قاعدة جهاز تسليط الصورة على الشاشة. كانت كلّ البكرات التي يكسوها الغبار، عائدة لأفلام وسترن وبوليوود وعلوم خرافية ذات عناوين سيئة مثل «لشهب الذي دمّر الأرض»، أو ما شابه ذلك. لفت انتباهي مجموعة من أشرطة أفلام مكسوّة بالغبار – على الأغلب أنها قصاصات مقتطعة من بكرات الأفلام. واحدة تلو الأخرى، أظهرت القصاصات مشاهد تقبيل مختلفة، وما بدا كأنّه رقصة خليعة، ومشهد يصعب وصفه لجمع من الأشخاص، ومشهد قريب لامرأة مستلقية وفمها مفتوح، وافتتاحيات لفيلم من إنتاج بوليوود، وعبارة «يُعرض حالياً»، عبارة تكرّرت في عدة صور.

ذكّرتني افتتاحيات فيلم بوليوود بأمي. كانت تخبرني كيف كانوا يوزّعون المناديل الورقية على المشاهدين وهم يغادرون بعد انتهاء العروض. احتفظت بقصاصات الأشرطة التي أظهرت مشاهد التقبيل والرقص الخلاعي. وافترضت أنّه تمّ اقتطاعها لدواعي الرقابة. ذكّرني المشهد القريب للمرأة بقولٍ لناقد الأفلام بيلا بالاش، عن أفلام «الرجل المرئي أي ثقافة الأفلام» و»روح الأفلام» و»نظرية الأفلام». قال إن اللقطات القريبة في الأفلام تدلِّل على: 
 

مناجاة صامته، حيث تستطيع معالم الوجه التعبير بأفصح ظلال المعاني، دون تكلّف ودون استنهاض للإحساس بالبعد الذي قد يخالج المشاهدين. في هذه المناجاةِ الفردية الصامتة، تجد الروحُ الوحدانيّة لسانَ حالها مترجَمًا أمامها بصراحة وحرية لا نظير لها في أي شكل آخر من أشكال المناجاة الكلامية، لأنها تعبيرٌ غريزي وعفوي في تكوينه.

على الأرجح أنّ بالاش كان يصف اللقطات القريبة لـ «جوان» في الفيلم الصامت «آلام جان دارك»، مُشيرًا في ذاك الصدد إلى أنّ «...الفيلم الصامت وما يحتوي عليه من تركيز على تعابير الوجه ضمن كادرات تستبعد المحيط العام، قادرٌ على الولوج في أبعاد جديدة وغرائبيّة من الروح».

تفحّصتُ قصاصة الفيلم بدقّة أكبر. بدت المرأة ميتة، وبدا وجهها وكأنه قناع. ذكّرتني بلوحة «أوفيليا» للرسام جون ايفرت ميليه. تقول سوزان سونتاغ في كتابها عن التصوير، إنّ الصورة هي «أثر، شيء منحوت من معالم الواقع مباشرة. إنها كما أثر القدم أو قناع الجبصين». أقنعة الجبصين، ما هي إلا شكلٌ من الحضور الذي يذكّر بالغياب. 

أذكر أنّي اطلعت على معالجةٍ حول الموت والتصوير، في سياق فيلم قديم لروبرتو روسيليني «الآلة التي تقتل الاشرار». في هذا الفيلم، يجول المصوّر في المكان ويلتقط صورًا لأشخاص، أشخاص يُصار إلى تجميدهم لاحقًا، ومن ثم يُترَكون معلّقين في حبال الزمن. كان الناقد الفرنسي أندريه بازين يعتبر أنّ التصوير يسرق الأجساد من تيار الموت الهادر، ويحفظها من خلال تحنيطها. لقد وصف هذا التحنيط الفوتوغرافي على أنه «حِفظ الحياة عبر تمثيل الحياة».

شعرت بحاجة ماسّة لحماية حجيرة بثّ الصور هذه، بكل ما فيها من أغراض تبدَّلَت أماكنها عبر الزمن، وقصاصات أشرطة الأفلام المُلقاة على الأرض، شعرت بحاجة لحماية كلّ ما حمل بصمات جدّي.

وجدت، تحت قصاصات الأشرطة، بكرة يعلوها الغبار لفيلم لم ينته عرضه. بدا وكأنما أحدهم كان يشاهد الفيلم يدويًا. في تلك اللحظة، صعد ابن خالي الدرج اللولبي ورآني أتفحص الشريط. فرك ذقنه بأصابعه وقال بلهجة واثقة، «وجدتِ الشريط الإباحي».

المقطع الثالث

نظرتُ إلى شريط الفيلم الذي أحمله بيدي، ولاحظت أنه لم يكن مشهدًا للموت. القصاصة اقتُطعت من بكرة شريط فيلم إباحي. المرأة كانت تئنّ من النشوة. يُراد من اللقطات القريبة إظهار المشاعر المحمومة، رعشة الجماع. لكن لم يسبق لي أن استعنت بنظريات بالاش لأصف مشاهد إباحية. يقول في إحدى كتاباته، «الذروة الدرامية بين شخصين، تظهر دائمًا على شكل حوار تقوده تعابير الوجه موضوعةٌ ضمن لقطات قريبة». وضعت قصاصة الفيلم في جيبي وسمّيت المرأة عشتار. ومنذ تلك اللحظة، لم تغادر القصاصة محفظتي. بدا غريبًا أن أُقارن لقطة التصوير القريبة لمخاوف جان وشجاعتها، بتعابير النشوة على وجه عشتار. 

كان ابن خالي قد أخبرني، أن شقيق جدّي كان ينتظر حتى يغادر جدّي المسرح، وعوضاً عن إقفال المكان، كان يدعو أصدقاءه لمشاهدة الأفلام بعد العروض. لم أفكّر بالأمر كثيرًا، كان ذلك أمرًا شائعًا خاصةً خلال وبعد الحرب الأهلية اللبنانية. 

بعد الحرب انتشرت أجهزة التلفاز، فباتت متوافرة تقريبًا في كل منزل لبناني. أذكر أنّه وفي أواخر التسعينيات كان لدي جهاز تلفاز حتى في غرفة نومي، وكنت حينها في السادسة من العمر تقريبًا. أخبروني أن شراء أفلام الفيديو الإباحية، كان شائعًا في تلك الفترة. محمد سويد، كاتب ومخرج لبناني، أخبرني ذات مرة أنّ دور السينما كانت تعرض الأفلام الفنية والإباحية في الفترة الممتدة من أواسط الثمانينيات حتى أواسط التسعينيات، لتتمكّن من الاستمرار. وسمعتُ أيضًا أن أولئك الذين كانوا يعرضون الأفلام على الشاشة، كانوا يقتطعون قصاصات من أشرطة الأفلام الإباحية، للقيام بمونتاج مختلف يُمكّنهم من بثّ عروض مختلفة كل ليلة. إلا أنه في النهاية، أخذ الناس يفضّلون البقاء في منازلهم ومشاهدة أفلام الفيديو على التلفزيون. وبدأت دور السينما تُفلس وتُغلق أبوابها نهائياً.

المقطع الرابع

Photo of a film negative stretched out

عاد ابن خالي إلى الطابق السفلي ليطّلع على أرشيف السجلّات المحفوظ في غرفة المكتب. بقيت في الحجيرة، بدأت أُقلّب قصاصة شريط الفيلم بين سبابتي والوسطى، وأحرّكها بإبهاميّ، وبتأنٍ أمرّر اللقطات بين يدي. رفعت القصاصة نحو النافذة المكسوّة بالغبار، ونظرت إليها بعينين شبه مغلقتين محاولة استيعاب هذه الصورة الباهتة اللون. رأيت، في هذه السلسلة من اللقطات، صورة قريبة جدًا لعضو ذكري دُفِع داخل مهبل. توالت هذه الصورة في عدة لقطات حتى وصلتُ إلى عقدة الفيلم، عندها تخيّلت البقيّة. 

 

 
 

المقطع الخامس

كان هانك يكشف عن عضوه أمام فيرونيكا، التي كانت مستلقية على السرير أمام مزينة هي تقليد لتلك التي كانت رائجة أيام لويس الرابع عشر. نهضَت ببطء، وأنزلَت بتأنٍّ حمّالة قميص نومها الشفاف من على كتفها الأيسر. اقترب هانك وحرّر روبها الذي كان يغطي جسدها، وأمسكها ولفّها بشكل نصف دائري، وصفعها على مؤخرتها، ودفعها إلى الأسفل نحو المزينة، ودفع عضوه داخل مهبلها بشكل متكرّر، فيما المزينة أخذت ترتطم بالحائط المزيّن بورق الجدران.

 

المقطع السادس

لطالما لفت الديكور الداخلي انتباهي منذ أن أخبرتني أستاذتي في «دراسات النساء في الإباحية»، أنّ أكبر الأرشيفات الإباحية في أميركا الشمالية كانت تُستخدم لتفحّص ودراسة الأثاث لدى الطبقة الوسطى في تلك الحقبة. لذا، وفيما كانت فيرونيكا منحنية وهانك يضاجعها من الخلف، كان يمكن لمساعد باحث جامعي، أن يتكهّن ماهية التصميم للشعار الذهبي على المزينة، أو دراسة نقش الركوك على كرسي خشبي في إحدى الزوايا. 

للحظة، تتحوّل الحجيرة إلى فضاءٍ يشغله المخيال الجنسي الأُنثوي، الأمر الذي يُزعزع راحة مساحةٍ كانت قد كُرسّت من قبل لتغذية جنسانية الذكور. كنت واثقة من أن الرجال وحدهم كانوا القادرين على دخول دور السينما التي تعرض أفلاماً إباحية. في حجيرة لعرض الأفلام، كان شريط بكرة الفيلم متشابكًا جدًا ويصعب تسريحه، وتراكم الغبار فيها لأكثر من عقد من الزمن. لذا وضعتها في حقيبتي الصوفية وخرجت من المسرح.

لا أدري ما الذي أصابني، لكني شعرت بقوة تدفعني للاحتفاظ بها. أردت أن أشعر بنشوة حراسة شيء غامضٍ وإباحي. وفيما أنا أسير في الشارع، كنت واثقة بيني وبين نفسي أن الناس يعلمون أني أُخبِّئُ شيئًا ما. وغمرني شعور بالذنب ممزوج بالفرح في آنٍ معاً. بدا شعورًا غريبًا.

 

المقطع السابع

فتحت باب غرفتي أنا وعم فكّر ببكرة الفيلم الإباحي اللي بشنطتي والأفكار اللي خَطَرتلي بطريق الرجعة عالبيت. تذكّرت إنّو فيه حيط بيفصل أوضة نوم جارتي ليلى عن أوضتي. ممكن ما تكون بالبيت بهالوقت بس فيه إحتمال تسمعني. سكّرت الباب وطلّعت فيلم عشتروت.

تخيّلتها هيّي وعم ترقص قدّامي لتغريني وعم تهزّ بخصرها يمين وشمال. انرَسَمِتْ إبتسامة بعيونها كأن عم تناديلي. طلعت عالتخت وأشّطت البنطلون. فوّتت صابيعي بالكيلوت وبلّشت داعب كسّي ودلّلت فتحة صدري بصابيع إيدي الشمال. جسمي كلّه انتفض من الإثارة. كنت عم إلهت واتقلّب عالفرشة. حبَست أنفاسي وارتجفت أطرافي. لشلَش جسمي واللبن عم ينقط من كسّي. استلقيت وولّعت سيجارة…
 

المقطع الثامن

عندما كنت طالبة في الجامعة، أخذت صفًّا سُمّي «مقدمة لدراسة الأفلام». البروفيسورة أريكا بالسوم، أستاذة المادة، حدّدت يومًا لعرض فيلم بيت غوردن «متنوّعة». كنت جدًا متحمّسة لمشاهدة أول فيلم لكريستين فاشون، قبل أن تتحوّل إلى إنتاج الأفلام التي تُعَدّ حاليًا جزءاً من حركة السينما الكويرية الجديدة. وُصِف فيلم «متنوّعة» بأنّه فيلم نسوي عن كريستين، امرأة بدأت عملها كموظفة لبيع التذاكر في دار سينما للأفلام الإباحية في مدينة نيويورك، تدعى «دار التنوّع». كانت كريستين تسمع ما يدور في الأفلام، لكنها لم تدخل صالة العرض يومًا. في نهاية الأمر، أثار اهتمامها أحد رواد السينما الدائمين، وأخذت تراقبه عن كثب. تبِعَته إلى متجرٍ للبالغين، وقفت جانبًا وأخذت تتصفّح مجلات للراشدين لأول مرّة في حياتها. 

تلك النظرات التي استرقتها كريستين خلسة، جرى عرضها بطرقٍ مختلفة في الفيلم، وكان النصّ أيضًا يضجّ بكثير من المناجاة الفردية الشهوانية، والتي قد تُعتبَر فاسقة وفظّة.

في مشهد جرى تصويره في رواق للّعب، كانت تقرأ كتابات جنسية لصديقها، وكانت الكاميرا تتنقل بين مشهد قريب لمؤخرة صديقها مارك، وهو يلعب لعبة الكرة والدبابيس، ويؤرجح وركيه إلى الأمام والخلف، فيما هو مستند إلى آلة اللعب في الرواق، ومشهد قريب لوجه كريستين وهي تتلو مناجاتها.

 

المقطع التاسع

Photo of a person holding porn film reel

«كان سكاي يحاول إيقاف سيارة لتقلّه، فتوقفت له شاحنة صغيرة تقودها امرأة. كان الوقت قد تأخّر جدًا، وكان بحاجة لمكان يبيت فيه. فعرضت عليه أن يبقى في منزلها. 

أرشدته إلى غرفته وقدّمت له شرابًا. شربا وتحدّثا، ثم قرّرا أن يخلدا للنوم. لكنه لم يستطع النوم، فارتد سرواله وسار عبر الردهة إلى غرفة الجلوس. كان قد وصل إلى مكان حيث كان يرى دون أن يُرى. كانت المرأة مستلقية على المنضدة عارية، وساقاها مُتدلّيتان للأسفل. بدا جسدها ناصع البياض، وكأنّما لم يعرف الشمس يومًا. كانت حلمتا ثديَيها زهريّة اللون، متوهّجة كالنار ومتهلّلة كالقمر – شفتاها مفتوحتين وشعرها الأحمر السِّرياح مسدولاً وكأنّه يَلْعَق سطح الأرض. كانت ذراعاها ممدودتين وأصابعها تلاعب الهواء وجسدها اللامع أملسٌ لا تشوبه لا زوائد ولا حواف، أما بين ثدييها فتنسلّ أفعى كبيرة ملتفّة حول أحدهما ومتدلّية عند حدود الآخر. لسان الأفعى ممتدّ بارتعاشة نحو المهبل القرمزيّ – مفتوحًا على مصراعيه، تحت وهج الضوء. شعور بحيرة مضطرمة غزت جوارحه، فعاد الرجل إلى غرفته وبصعوبة فائقة أجبر نفسه على النوم. في صباح اليوم التالي، وفيما هما يتناولان الفراولة، تطلب منه المرأة أن يبقى ليلة أخرى. ومن جديد، لم يستطع النوم …».

 

المقطع العاشر

عندما كنت في الثالثة والعشرين من العمر، فاجأتني لين، الفتاة التي كنت أواعدها من صفّ «مقدّمة لدراسة الأفلام» بأن اصطحبتني لمشاهدة أفلام إباحية قصيرة بمناسبة عيد الحبّ. كانت الأفلام تُعرض في مسرح مايفير، وهي دار سينما خاص. كان تصميم المسرح يشبه مسارح نيكلوديون في أميركا الشمالية لكن مع لمسة من معسكرات التخييم. كانت شرفاته مزيّنة بقطع كرتونية كبيرة من ملصقات لأفلام «شيء مستنقع» و»كائنات فضائية».

في تلك السنة، جرى تقييم المهرجان من قبل النجمة الإباحية كاسي ماي وكان البرنامج يشمل ساعة ونصف من الأفلام القصيرة؛ وقد تنوّع المحتوى بين أفلام إباحية خفيفة إلى الرغبة الجنسية بأكل البراز.

شاهدنا بضعة دقائق من فيلمٍ بدا أنه فيلم إباحي خفيف للجنس المغاير. أظهر الفيلم رجلاً وامرأة يمارسان الجنس في غرفة جلوس عصرية ثم انتقلا إلى غرفة النوم. كان الفيلم بمعظمه يصوّرهما وهما يتبادلان القُبل ويتحسّسان بعضهما الآخر بينما تستلقي المرأة على ظهرها في أثناء المضاجعة. تسلّلت امرأة ذات شَعرٍ بنّي قصير وانسلّت في الفراش وهي تلعق سطح يدها كالقطة بضربات خفيفة. أصدرت مواءً وزحفت فوق الزوجين اللذين لم يعيراها انتباهًا مستمرّين بممارسة الجنس. زحفت خارج السرير واتجهت إلى المطبخ، رفعت الزبدية الفارغة بأسنانها ووضعتها على الوسادة. واستمرّت بالسير فوقهما حتى نهاية الفيلم القصير. بدا ذلك غريبًا جدًا. بدأتُ أضحك لكن لين بدت ممتعضة قليلاً. نظرتُ إلى يساري، فرأيت المشاهدين الآخرين يشربون البيرة ويأكلون الفشار فيما يضحكون بشكل جنوني. ضحكهم المستمر وتعليقاتهم بصوت عالٍ حدّدت معالم المهرجان. وأصبحت مشاهدة الجمهور أكثر متعة من مشاهدة الأفلام. اعتاد مسرح مايفير عرض أفلام الكالت (cult films)، ومشاهدة هكذا نوع من الأفلام لا يمكن إلا أن يكون ممارسة جماعيّة. 

لم أتخيّل أن يكون شقيق جدّي قد شاهد الأفلام الإباحية في مسرح جدّي على هذا النحو. كانت دور السينما تعرض الأفلام الإباحية بشكل علني في تلك الحقبة، لكني لم استطع تخيّل ذلك يحدث في منزل والدتي. تخيّلته يشاهد الفيلم من جهاز بث الصور في الحجيرة، ليتمكن من إيقاف العرض بسرعة في حال قرّر أي ضيف غير متوقّع التوقف للزيارة. كان أصدقاؤه يجلسون على الشرفة في الخلف، حيث لا يستطيع الدخول إلا مَن كان معه مفتاح، لذا فالمكان آمن. كان عليهم التفكير بكل شيء، فالحيّ حيث كانوا يعيشون هو عبارة عن منطقة مسيحية محافظة. وكانوا يتحاشون المتاعب. على الأرجح أن شعورًا بالإثارة والذنب كان يغمرهم. واختلطت أصوات مزاح الإيروتيك المثلي مع أنين وظأظأة متقطعة، لكنهم كانوا يذكّرون بعضهم البعض بين الفنية والأخرى بضرورة خَفت الأصوات. كانوا يتبادلون الأدوار، إذ يقوم كلّ منهم بدوره ليتحقق من خلال النوافذ، إن كانت الأصوات مرتفعةً لدرجةٍ تلفت انتباه أيٍّ من الجيران. أحياناً، كانوا يُطفئون مكبّر الصوت فيخيّم شيء من الصمت.

 

المقطع الحادي عشر

عام 2019 وبعد مظاهرة سياسية، مررتُ بكشك كتب في شارع رياض الصلح، بالقرب من ساحة الشهداء وسط مدينة بيروت. رأيت عند طرف الطاولة، خلف كُتب هوغو ودو بوفوار، كدسة من الروايات الإباحية ومجلات للراشدين. كانت جميعها ترجمات لمنشورات وسترن. إخترت واحدة دونما أي تفكير، فكلّ ما كان يعنيني هو رغبتي بامتلاك نسخة لمجرد الشعور بالإثارة الذي يخالجني لامتلاكها. فأخذت واحدةً بصورة غلاف مُلفتة.

فيما كان يعطيني بقية الحساب، سألني البائع: «هل سبق والتقينا؟» نظر إلى صدري وانحدر بنظره إلى الأسفل. لا بد أنه افترض أني أعمل في مضمار الجنس أو الأفلام الإباحية. نظرت في عينيه وأجبته: «لا». استدرت، وهممت بالابتعاد والمجلّة في يدي، عندما استوقفني ليقول لي إنه يملك أرشيفًا كبيرًا في الطابق السفلي، وإنه يبيع دائمًا مجموعات إباحية ومنشورات على «إي باي» (eBay) لأوروبا وأميركا. ورغم أن البحث في ذلك الأرشيف كان مثيرًا للإهتمام، إلا أن شعورًا بعدم الارتياح منعني من الموافقة على العرض. لم أشعر بالأمان، سألته أين وجد تلك الروايات. ودُهشت حين علمت أنها مطبوعةٌ في لبنان.

سرت نحو تمثال رياض الصلح. فتحت المجلة التي اشتريتها لأقرأها، فوجدت شكل النص مائل والخط ملطخ قليلاً، مما جعل قراءتها صعبة. والصور بداخلها كانت عبارة عن مجموعة قطع إباحية باهتة، بدَت الطباعة نزقة… أعجبني ذلك. القصة كانت بعنوان «يوميات مارسيل». 

كان واضحًا أن الغلاف الفنّي هو عبارة عن صورة اقتُطعت من مجلّة وألصقت على ورقة زرقاء. بدت في الصورة امرأة لا ترتدي قميصًا، تُمسك برأس عشيقها وتدفع أصابعها في شعره، فيما هو يقبّل عنقها من الخلف. كان سحّاب تنورتها مفتوحاً ويد عشيقها على القسم الأسفل من وركها الأيمن، ويدها فوق يده. وقد فضنت شفتاها وكأنها تأنّ نشوةً، وشعرها الأشقر الأملس كما كان رائجًا في السبعينيات، ينسدل على صدرها ويغطي بعضًا من حلمتي ثدييها.

فتحت الصفحة الأولى. قرأت في التمهيد: «شهوات وشذوذ» والأخيرة ترجمة من النص الإنجليزي الذي قد يحمل معنيين: الشذوذ عن المألوف/المعياريّ أو الممارسات الجنسيّة الغرائبيّة.

قرأت الفصل الأول. إن الشخص الذي ترجم النص قام بتغيير إسم الشخصية الرئيسية للقصة فجعله فؤاد، إسم عربي. وخطر لي أن المترجم أراد بذلك أن يُشعر الرجال اللبنانيين الذين يقرؤون القصة بالتماثل مع تلك الشخصية. وأنا أتابع القراءة، لاحظت أن جميع عشيقاته كنّ يحملن اسماءً أجنبية مثل حنّة ومارلا ومارسيل ومارتا.

 

 

Marcel Diaries

المقطع الثاني عشر

لاحظت في الصفحة 27، الفصل الرابع، أنّ مارسيل كان عشيق فؤاد.

 

Illustration of film reel

المقطع الثالث عشر

جرت أحداث المشهد في دار سينما. كانت دور السينما في معظم الأحيان أمكنة للحرية الجنسية في أميركا الشمالية، خاصة في فترة السبعينيات وبعد الثورة الجنسية. وافترضت أيضًا أنهم أبقوا على جميع الأسماء الأجنبية الأخرى، لتبدو مثيرةً ومقبولة. فقد نُسب الأدب الإباحي والأفلام الجنسية لهوليوود الغرب بالرغم أنّ العالم العربي تاريخياً، أنتج نصوصًا شهوانية. أصبح الأدب الإباحي مُحرّماً، وكانت الطريقة الوحيدة الآمنة لإنتاجه هي تسويقه على أنه غريب وأجنبي.

Cover of an Erotic Book, a man kisses a woman's neck

إنه لَمن المثير للإهتمام كيف أنّ الهوية الأعجمية/»الأجنبية» هي ما يُشَرعن إجتماعيًا النصوص الشهوانية. إن الفارق بين الصفتين يعود إلى الأصول اليونانية للفظتي الإيروتيك (الشهوانية) والإكزوتيك (الأجنبيّة أو الأعجمية الغريبة العائدة الى ثقافة «الآخر» البعيد). فكلمة إيكزوتيك تشتقّ من تعبير إيكزو، «من الخارج»، بما معناه غريب أو أجنبي. وكلمة إيروتيك تشتق من عبارة إيروس، إله الجنس والحب. وعليه، فإن ما هو إيكزوتيكي هو أجنبي وغامض بالضرورة وما هو إيروتيك هو جنسي.

في لبنان، هناك خيط رفيع بين الأجنبيّ والجنسي في السينما. كما الخيط الرفيع الذي يميز الأفلام الفنية عن الأفلام الإباحية.

في عام 2015، وفي محادثة مع المخرجة جوسلين صعب في مطعم ڤييتنامي في باريس، عرفت منها أنها اضطُرّت أن تعيد تصوير فيلم «دنيا» لتغيير اللهجة من مصرية إلى لبنانية. أخبرتني أن الممثلين كانوا مصريين، وأنها لم تتشدد حيال النص. لم يسمحوا لها باستخدام اللهجة المصرية. كان يجب أن تكون اللهجة اللبنانية هي المُستخدمة لأن المنتجين كانوا قلقين حيال المشاهد الشبه شهوانية في الفيلم. لذا أصرّوا على جعل اللغة بأسرها أجنبية الطابع.

Snippet Forum Quoate Nicky Mcintyre (FR)

Tous nos processus de changement reposent sur les relations que nous établissons dans des espaces comme les forums de l'AWID, où l'on danse ensemble, où l'on fait ressortir son humour, sa vraie personnalité, où l'on raconte des histoires. C'est ce qui fait la différence.
- Nicky Mcintyre, États-Unis

Film club - The Turtle's rage

The Turtle’s Rage (2012) Alemán | Árabe con subtítulos en inglés

Esta película cuenta la historia de un hombre misterioso cuya vida ha sido moldeada por la huida, la expulsión, el exilio y el fracasado retorno a Palestina. El film está  compuesto por la búsqueda de respuestas que lleva a cabo su hija.


Conversación en vivo con Pary El-Qalqili, directora de “The Turtle’s Rage”

Pleasure(s) as the key to personal freedom

By Nkhensani Manabe

The conversation title "Pansexual, Gynasexual or Abrosexual? A dive into queerness, pleasure and sex positivity" gives one much to think about. Tiffany Kagure Mugo, author, educator and curator of HOLAAfrica, begins the discussion with a reading from Touch, a recently published collection of fiction and non-fiction essays on sex, sexuality and pleasure. In this excerpt, the author puts forward the idea that pleasure is constant and ongoing, it is to be found in everyday activities and is not confined to sexual intercourse.

This idea, that pleasure is as much a part of daily life as anything else, runs through the discussion, which also covers topics of desire, attraction and sexual orientation.

Pleasure Garden exhibition: the photographic and illustrative collaboration produced by Siphumeze and Katia
Pleasure Garden exhibition: the photographic and illustrative collaboration produced by Siphumeze and Katia

Early on, there is this sense of hope and possibility. Tiffany presents options and explains alternatives, giving us new language to speak about who we are, what we like, and how we want it. This is about desire and sex, but mostly it is about self-knowledge and empowerment. Tiffany speaks passionately about making decisions from a place of power: learning your own identity so that you are able to make the best choices for yourself. 

In a conversation that is open and free, representing the attitude that Tiffany would have us all adopt, we learn that knowledge about sex and sexuality is ever-changing, the boundaries are shifting. What we may have learned or, more importantly, been kept away from as children or adults is exactly where we should start unlearning and reprogramming. Tiffany notes that young people these days need tools to understand the experiences they are already having, a reminder to never underestimate what children and teenagers know about the kind of pleasure(s) they want to pursue in life.

The conversation opened my mind to something: knowing myself will help to build my confidence; I will be able to approach relationships with care not only for myself but for others, too. Learning the language of orientation, attraction, desire and pleasure will go towards deepening my future connections. I appreciated the space to think about this aspect of my life -- the private, intimate parts that I don’t access often. Tiffany’s enthusiasm about pleasure and identity pushed my own boundaries, allowing me to entertain new personal possibilities. 

The idea of learning how to make holistic connections is still not common. Largely, we live in a culture of instant and fleeting connections. There is hardly any time to truly reflect on how and why we are seeking relationship or partnership -- at least, not until a moment of crisis. 

Of course, there are selected spaces that welcome questions and discussions, such as the AWID Crear Résister Transform Festival and other free-thinking online platforms or publications -- but access to information from a helpful, non-judgemental source is something people are still trying to figure out. This may be in part because people are not confident in the language of sexuality and pleasure. 

Sex and Spirtuality
Pleasure Garden exhibition: the photographic and illustrative collaboration produced by Siphumeze and Katia

The notion of language and tools repeats itself throughout Tiffany’s presentation. Tiffany and her colleagues are doing the work of talking, teaching and nurturing. Seeing what people need, where they are, what they want for themselves, and walking alongside them as they build their ideal worlds. Giving them new words and definitions to help give shape to their identities at different stages of their lives. 
These are the kinds of conversations that are necessary, even in a society that has myriad healthcare messages broadcast with varying degrees of details at any given moment. Sometimes people need to be brought back from the big picture moments and encouraged to learn about their individual opinions and desires. This is what Tiffany’s talk does: it gives people a space in the larger puzzle. 

A highlight of Tiffany’s talk was the section on the different types of attraction. 

Sexual -- as in, the express desire to have intercourse with a person or people
Sensual -- the desire to touch a person or people, to be physically close without necessarily including intercourse
Romantic -- the desire to date or be in a relationship with a person or people
Platonic -- the desire to build close friendships 
Aesthetic -- the desire to look at and be pleased by the appearance of a person or people

These five types or levels of attraction offer a shorthand for desire and pleasure, and help to contextualise the different kinds of pleasure people can experience. 

Thinking of attraction beyond the physical or sexual offers a new perspective on connection. It is a chance to take the pressure off relationships, which opens up opportunities for different, more enlightened and fulfilling partnerships. 

This freedom and knowledge that Tiffany presents is a roadmap to the future. The presentation offered a new perspective on what is possible. 

As the opening excerpt states, pleasure is ongoing. In light of Tiffany’s discussion, it is also clear that it is dynamic and exciting. There is always more to know. 

This may be daunting at first, but on the other side of hesitation is hope, potential and freedom. 

What measures to protect public health and contain risks of Covid19 outbreak will be in place?

We are monitoring this and other risks carefully, and will publish comprehensive health and safety information when the registration opens, so you could make an informed decision. In addition, the hybrid format is designed to provide a meaningful engagement experience to the participants who will prefer not to travel or are not able to travel.

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Carta de amor a los movimientos feministas #1

Querida y maravillosa persona:

Sé que estás muy cerca. Puedes sentirlo, ¿verdad?: cómo las cosas necesitan cambiar y cómo necesitas centrarte.

Sobres de álbum de recortes que dicen Cartas de amor a los movimientos feministas. El sobre en la parte superior dice Tu ninfa de la selva con capa espectacular.

Esta es una carta para decirte que lo hagas. Elige tu sanación. Elige estar bien. Mejor que bien. Elige estar plenx, ser feliz. Llora a lágrima viva solo por tí y por nadie más. Elige cerrar la puerta ante el mundo y decirle «Vuelvo en 5 minutos». O en cinco días. O en cinco años.

O nunca.

Elige no hacerte cargo de todo. Elige no asumir nada. Porque nada de eso es tuyo. Nunca lo fue. Te dijeron desde que naciste que eran tuyos. Los problemas de tu familia. Los problemas de tus amantes. Los problemas de tus vecinxs. Los problemas del mundo. Ese susurro constante de que esos problemas te pertenecen. Que son tuyos. Tuyos para cargarlos, tuyos para llevarlos sobre los hombros. Tuyos para solucionarlos. 

Eso fue una mentira.
Un engaño 
         Un engaño de larga duración.
                                             Una estafa.

Los problemas del universo no son tuyos.

Los únicos problemas que son tuyos son los tuyos. Todxs lxs demás pueden irse de paseo. 

Permítete dejarlo todo y adentrarte en la selva. Hazte amigx de una ninfa vestida de margaritas, crea una biblioteca pequeña en las raíces de un árbol. Baila desnudx y aúlla a la luz de la luna. Conversa con Oshun en el lecho del río. 

            O simplemente tómate una taza de té cuando necesites un momento para respirar.

Permítete desaparecer en la niebla y reaparecer tres países más allá como unx misteriosx chocolaterx con un pasado dudoso y afición por capas espectaculares y cigarros puros.

            O deja de responder a las llamadas del trabajo durante los fines de semana.

Permítete nadar hasta una isla desierta con unx amante y vestirte solo con las cáscaras de los cocos que usaron para hacer el ron de coco que beben al atardecer. 

            O di que no cuando no tengas la capacidad de crear un espacio de contención para alguien.

Las opciones para sostenerte a ti mismx son infinitas. 

Hagas lo que hagas, debes saber que el mundo siempre seguirá girando. Por eso es bello y por eso duele.. No importa a quién o qué elijas por encima de tí mismx y de tu alma, el mundo siempre seguirá girando. 

Por lo tanto, elígete a tí mismx. 

Por la mañana, con la primera luz, elígete a tí mismx. Cuando sea la hora del almuerzo, o te den ganas de llorar durante las horas de trabajo, elígete a tí mismx.  Por la noche, cuando estés calentando las sobras porque no tuviste tiempo de volver a cocinar, elígete a vos mismx. Cuando la ansiedad te despierte y la existencia esté en silencio a las 3:45 am.

Elígete a tí mismx.

Porque el mundo siempre seguirá girando, inclinado, y tú mereces tener a alguien que siempre intente acomodarlo para tí. 

Cariños,
tu ninfa de la selva con capa espectacular.

Diferentes personas de mi organización planean asistir al Foro. ¿Hay algún descuento para grupos en el Foro?

AWID no ofrece descuentos para grupos, pero sí ofrece descuentos en la inscripción a sus afiliadxs. (Haz clic aquí para obtener más información sobre cómo sumarte a la membresía)

ours chapter 6

Capítulo 6

Tendencias anti-derechos en los sistemas regionales de derechos humanos

En la Comisión Africana y en el Sistema Interamericano, los actores antiderechos impulsan nociones esencialistas de cultura y género para impedir el avance de los derechos y socavar las responsabilidades. Como vemos, los actores anti-derechos están ejerciendo su influencia sobre los sistemas regionales de derechos humanos, así como en los espacios internacionales.

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