AWID es un organización feminista internacional de membresía, que brinda apoyo a los movimientos que trabajan para lograr la justicia de género y los derechos de las mujeres en todo el mundo.
El Tributo de AWID es una exhibición de arte que honra a feministas, a activistas por los derechos de las mujeres y de la justicia social de todo el mundo que ya no están con nosotrxs.
En 2020, hacemos un cambio
El Tributo de este año cuenta y comparte las historias y narraciones de quienes crearon conjuntamente realidades feministas, ofrecieron visiones de alternativas a los sistemas y actores que nos oprimen, y propusieron nuevas formas de organizarnos, de movilizarnos, de luchar, de trabajar, de vivir y de aprender.
Se agregan a la galería 49 retratos nuevos de feministas y defensorxs de derechos humanos. Aunque muchxs feministas y defensorxs han fallecido debido a edad avanzada o enfermedad, muchísimxs han sido asesinadxs debido a su trabajo y por ser quienes eran.
Esta violencia creciente (de parte de Estados, empresas transnacionales, crimen organizado, sicarios no identificados, etc.) no se dirige solo a activistas individuales sino a nuestro trabajo común y a las realidades feministas.
Al compartir las historias de lxs activistas en este Tributo, mantenemos vivo su legado y nos inspiran para el trabajo futuro de nuestros movimientos.
Lors retratos de 2020 fueron diseñados por la ilustradora y animadora galardonada, Louisa Bertman.
En AWID nos gustaría agradecer a las familias y organizaciones que nos compartieron sus historias personales, y así haber contribuido a este memorial. Nos unimos a ellxs para continuar el extraordinario trabajo de estxs activistas y defensorxs, y en el esfuerzo para asegurarnos de que se logre justicia en los casos que permanecen en la impunidad
"Ellos trataron de enterrarnos pero no sabían que éramos semillas."‐ Proverbio Mexicano
Presentamos el Tributo por primera vez en 2012
Primero tomó forma como una exposición física de retratos y biografías de feministas y activistas que habían fallecido, en el 12º Foro Internacional de AWID, en Turquía. Ahora vive como una galería en línea, que actualizamos cada año.
Desde 2012 hemos presentado más de 467 feministas y defensorxs.
La conspiration du cercle des écrivain·e·s | Wazina Zondon
Également connue sous le nom de Réseau de recherche Teta, la conspiration des écrivain·e·s a été fondée en 2021 dans le cadre des cercles d’écriture hebdomadaires de Kohl. Le Réseau est un groupe transnational d’écrivain·e·s queer et féministes qui se consacrent à l’écriture, à la réflexion et à la création de monde collectifs.
Wazina Zondon est une Afghane élevée à New York. Elle centre son travail de recueil d’histoires et de narration sur les souvenirs collectifs et les rites de passage dans la diaspora. Elle travaille actuellement sur Faith : in Love/faith in love (Foi : en amour / Foi en l’amour), travail qui (re)retrace l’histoire d’amour de ses parents et l’empreinte d’amour héritée de sa famille.
L’amour est sur le marché noir en enfer
car l’amour est un acide
qui ronge nos barres de fer.
Mais toi, moi et demain,
on jure en se tenant la main
que les luttes se multiplieront.
La scie à métaux a deux lames.
Le fusil a deux canons.
Nous portons la liberté en notre sein.
Nous sommes un complot.
Il est de notre devoir de lutter pour la liberté.
Il est de notre devoir de vaincre.
Nous devons nous aimer et nous soutenir mutuellement.
Nous n’avons rien d’autre à perdre que nos chaînes.
« Love » d’Assata Shakur
« Si on peut hériter de traumatismes, peut-on aussi hériter d’une impression en lien avec l’amour? »
Voilà la question que pose Wazina Zondon dans son récit de souvenir collectif Loveprint. Loveprint est une déambulation, un chevauchement, un détour qui (re)crée, là où se rejoignent les entrevues et les essais personnels, nos histoires de famille et nos connaissances sur l’amour, les relations de couple et les aventures amoureuses. Sur les conseils de Wazina, la conspiration du cercle des écrivain·e·s s’est retrouvée autour d’une tentative de reproduction de cette épreuve littérale, sous la forme d’une écriture collective dans laquelle nos différentes histoires, nos genres et nos identités sexuelles se complètent et se contredisent. Nos voix empiètent les unes sur les autres, les unes complètent les phrases des autres et nous créons une conversation, un mémorial, des morceaux de nous qui parlent à un « nous ».
Quelles sont les origines de ton impression d’amour?
Je suis ce que l’on appelle un « joyeux accident ». Il y aurait beaucoup à dire à ce propos – une vie accidentelle, mais dans le même temps totalement voulue. Je sens que cela a façonné ma manière d’aimer. Je ne tombe pas simplement amoureuse, je prends le risque de la glissade qui me fera tomber. Ça a peut-être fait de moi une amor fati.
On m’a dit que je n’étais pas une enfant voulue. Donc, j’ai grandi et je suis devenue une adulte non voulue. Les origines de mon impression d’amour viennent d’avoir été éternellement non bienvenue. Je ne suis pas le fruit d’un amour ou d’une quelconque émotion joyeuse, mais bien plutôt de douleur et de fardeau. Je n’ai pas d’impression d’amour – du moins pas dans ce sens-là.
Je sais avec certitude que mes parents se sont aimés à un moment, mais la santé mentale est un tel démon – si personne ne lui tient tête, il n’y a pas de gagnant.
Je n’associerai jamais « l’amour » à mes parents ou à la famille normative. En grandissant, l’amour était accompagné de tant de violence et de responsabilités que je n’avais pas demandées, et pour lesquelles je n’étais pas prête. Alors que mes parents « s’aimaient », c’était un éthos toxique de violence, de jalousie et d’insécurité dans lequel grandir. J’ai grandi avec une immense faim de stabilité, et c’est ce que je suis aujourd’hui. Je prends des risques, mais jamais dans mon « espace d’amour ».
Je ne sais pas pourquoi ma mère a choisi d’accueillir une enfant
(moi) en son sein. Elle ne m’aime pas sous cette forme.
Ma mère me dit que si je dois penser à « trouver » l’amour, je ne devrais jamais prendre son mariage en exemple. Mon impression d’amour vient au contraire des chiens que j’élève depuis deux décennies (18 ans précisément). Le contraire est également vrai – ils m’ont élevée. Je comprends de mieux en mieux cet amour et ses différents niveaux, en leur compagnie.
Je n’ai pas découvert l’amour avec une « impression ». Dans notre maison, nous ne parlons pas d’amour. J’ai dû m’enseigner à aimer. J’ai dû y travailler dur. Malgré cela, j’échoue et malgré cela, je continue d’essayer et d’échouer tous les jours. L’échec est peut-être mon impression d’amour.
Mon impression d’amour est l’attention, la chaleur et la compréhension
que je donne aux personnes qui m’entourent, qu’il s’agisse d’un inconnu,
d’une amie, d’une proche ou d’une amante. Mon impression d’amour est politique – sans calcul et sans réflexion.
Je suis né·e sous une pluie de bombes.
Mon impression d’amour est le négatif
de ce moment-là.
Leçon tirée de l’amour
J’en sais plus sur ce que l’amour n’est pas que je n’en sais sur ce qu’est l’amour.
L’amour, ce n’est ni l’anxiété ni la panique.
L’amour, ce n’est pas de demander la permission de vivre ou de respirer. C’est toujours à propos de l’amour et il n’y a pas d’amour sans liberté.
Tout ce que l’on fait, on le fait avec le cœur, sauf l’amour. L’amour, c’est se servir de son esprit.
Je crains parfois que le langage de mon amour ne se perde dans la traduction.
--- Il y a de nombreuses manières
de cartographier les origines
de
la manière de ne pas
aimer
aimer juste assez
aimer beaucoup trop
aimer un peu
perdre un peu
à l’amour
à l’amour perdu ---
Je ne supporte pas l’idée du couple. Je ne supporte pas l’idée de vivre seule en vieillissant non plus. Je suis fatiguée de tout faire toute seule, de déménager seule, de payer le loyer et les factures toute seule… Je m’imagine avoir un arrêt cardiaque toute seule, et ça m’effraie. Je n’ai absolument pas envie de « me mettre en couple ». Je veux un monde où je peux épouser une amie, acheter une maison avec une amie, ne pas avoir de rapports sexuels.
Aimer plusieurs personnes ne corrompt
absolument pas l’amour partagé à deux, et que l’amour
soit romantique ou non n’est vraiment pas si
important que cela.
Lorsque je réfléchis à l’état déplorable de mes relations, je me rends compte que je suis dans le type de relation auquel on m’a formée. Malgré toute ma « radicalité », je n’ai toujours pas désappris les foutues normes de genre.
Mon besoin de stabilité ne me semble pas « assez radical ». Je veux sortir de cette catégorisation. Je veux quelque chose que je n’ai jamais eu. Je veux le rendre beau. Je veux me sentir belle et en sécurité – et seule la stabilité me procure ces sensations. Sûre, hors de danger, savoir que le foyer n’a rien à voir avec la violence ni les tensions.
--- Impression d’amour – j’aime sentir les livres pour voir où ils
ont été imprimés
Je tente de réfléchir à l’origine de ma compréhension et de ma
pratique de l’amour
A-t-on besoin d’origine, n’est-ce pas pareil à la pureté? Pas de
pureté ni d’origine de l’amour.
Pourquoi est-ce la compréhension et la pratique, et non
« l’émotion » qui vient à l’esprit? ---
Lorsque j’appelle mes parents, je ne raccroche pas après que l’on se soit dit au revoir, pour pouvoir entendre les bruits de la maison.
De quoi avons-nous besoin pour être/nous sentir aimées dans la mort?
Lors de mon enterrement sunni, je veux que toutes les femmes et tous les hommes se rassemblent pour mon enterrement. Qu’est-ce que c’est que cette histoire de ne pas pouvoir dire au revoir à des morts d’un autre sexe? Il sera sunni parce que ma mère voudrait qu’il le soit. Il sera écologique – pas besoin de pierre tombale. J’adore tous les rituels funéraires. Le Coran c’est bien, mais je veux aussi de la musique. J’aime vraiment Asmahan, Oum Koulthoum et The Stones Roses.
J’ai une liste de musiques pour la semaine, du lundi au vendredi. Et deux autres pour la fin de semaine : une pour les samedis et une pour les dimanches. Je voudrais que celles et ceux qui m’ont aimée mettent la musique que j’écoutais, en respectant les jours – avec une légère tolérance tant que l’on respecte les listes de musiques.
Je veux être entourée par la ou les personnes qui m’auront aimée, même pour un bref instant. En musique et entourée de bouquets de fleurs coupées. Je ne veux pas qu’on me trouve morte; je veux mourir en riant avec des êtres aimés.
Je veux que l’on se rappelle de moi comme de quelqu’un qui aimait.
I don’t need to feel loved in death. I need the people around me to feel I loved them, even after I die. Being loved in death is about those who are alive. So I think more about how we come together as a living and loving community in the death of those we love and live with. How we take their memories with us. How we become archives of their lives.
--- Parfois, on ne peut aimer les gens que dans leur mort ---
Je dois revenir en arrière à l’idée du corps connecté à un espace. Ma famille est très réduite et, bien que ne venions pas de différents endroits, c’est comme si chaque génération était partie dans un nouveau lieu. C’est peut-être la raison pour laquelle la mort n’est pas reliée à un endroit spécial, à un cimetière. Il est courant dans notre famille d’enterrer les morts sans nom ou pierre tombale, ou de disperser les cendres dans le vent. Je me sens apaisée par ce genre de commémoration sans lieu fixe. L’idée que mes cendres puissent fertiliser une nouvelle vie me donne le sentiment d’être aimée, d’être remémorée par la re-création. Ma grand-mère est décédée en début d’année du fait de complications suite à la vaccination. Deux heures après son décès, ma famille riait aux larmes en repensant aux blagues qu’elle faisait, à sa manière hilarante de raconter des histoires. Nous avons ri et l’avons aimée, et c’était comme si elle était à nouveau assise avec nous. Voilà ce qui me ferait me sentir bien – pouvoir fertiliser les sols, fertiliser les conversations et une commémoration collective.
--- Il y avait
Deux rues dans lesquelles
Je marchais
Je courais
Je jouais
Je demeurais
Il y avait
Cinq heures pendant lesquelles
Le soleil était chaud
Le ciel était bleu
La terre était verte
Il y avait
Une fleur que je pouvais
Sentir
Toucher
Pincer
Écraser
Il y avait
Les amies que je pouvais
Caresser
La nourriture
Que je pouvais
inhaler
La langue
Qui me glissait des
lèvres
Il pourrait toujours y avoir
Tous ces nombreux lieux
Et des choses
Et des gens
Après moi ---
Peut-être qu’une promesse que je serai « spatialement commémorée » en tant que plante et soignée à tour de rôle, jusqu’à ce qu’elle devienne un arbre, serait suffisante. Pas de nom, pas de plaque – juste la plante/l’arbre, et savoir qu’on en prendra soin. Quant à mon corps, je veux qu’il soit incinéré sans aucune forme de rituel et que les cendres de mes os soient libérées dans la mer d’Arabie.
J’ai besoin que l’on traite mon corps aussi subversivement qu’il a vécu.
Je ne veux pas être enterrée à côté de ma famille. Dans ce petit tiroir à côté de toutes les personnes qui ne m’ont jamais connue. Coincée dans la mort comme je l’ai été dans la vie. Je veux être incinérée, et que mes cendres soient finalement libres.
Je veux être autorisé·e à passer, pas pendre dans l’entre-deux, pour être une présence, un processus actif, un trépas.
Je vous demanderai de :
me libérer et de me laisser passer
ne pas laisser la nostalgie entacher ce moment parce que je ne demanderai que la normalité de vos expressions
j’ai déjà récupéré les petits aperçus et rangé de côté les petites et grandes manières que vous aviez déjà de m’aimer pour pouvoir tenir. Je me suis maintenue en vie avec
définir une durée limitée pour faire votre deuil
vous rappeler qu’il n’y a pas de séparation dans la beauté d’aimer; elle est infinie et elle se régénère sans le corps
Je veux que l’on se souvienne de moi pour l’amour que j’ai mis dans ce monde. Je veux que
mon corps soit donné, et que mes organes continuent d’alimenter
l’amour d’une ou d’autres vies.
--- L’odeur du jasmin ---
Continuez à explorer Incarnations transnationales
Cette édition du journal, en partenariat avec Kohl : a Journal for Body and Gender Research (Kohl : une revue pour la recherche sur le corps et le genre) explorera les solutions, propositions et réalités féministes afin de transformer notre monde actuel, nos corps et nos sexualités.
نصدر النسخة هذه من المجلة بالشراكة مع «كحل: مجلة لأبحاث الجسد والجندر»، وسنستكشف عبرها الحلول والاقتراحات وأنواع الواقع النسوية لتغيير عالمنا الحالي وكذلك أجسادنا وجنسانياتنا.
Barbara Allimadi fue una activista política y defensora de los derechos humanos de Uganda. En 2012, co-organizó una protesta contra la agresión policial a Ingrid Turinawe, una figura política de la oposición, que fue televisada y muestra cómo un policía le aprieta el pecho. Durante la protesta, Barbara, junto con otras compañeras activistas, se quitaron la ropa hasta quedarse en sujetador frente a la Estación Central de Policía de Kampala. Este hecho pasó a conocerse en Uganda como la infame "protesta de los sujetadores".
"Nos decidimos por la protesta de los sujetadores. Pensamos que sería lo más apropiado para lo que había sucedido. Con esta acción, no es que estuviésemos diciendo que no nos respetásemos a nosotras mismas. Estábamos indignadas con lo que había sucedido." - Barbara Allimadi, 2013 (Daily Monitor, en inglés)
Barbara se licenció en Ingeniería Electrónica y de Comunicaciones en la Universidad Metropolitana de Londres, y ejerció como ingeniera de redes en el Reino Unido. Era,además, una fan entusiasta de la música reggae. Regresó a Uganda en 2007, cuando su madre falleció.
En 2019, fue nombrada Coordinadora de Asuntos Internacionales y de la Diáspora de la Alianza para la Transformación Nacional (ANT, por sus siglas en inglés), un partido político lanzado ese año por un líder de la oposición.
"Queremos garantizar la seguridad de la vida y la propiedad, no el dolor, las lesiones o incluso la muerte a manos de unas fuerzas de seguridad que se supone deberían protegernos. Y lo más importante, queremos un entorno estable y propicio donde podamos realizar nuestros sueños y aspiraciones". - Barbara Allimadi, video de ANT (en inglés)
Barbara falleció el 27 de abril de 2020.
Tributos:
"Estaba muy orgullosa de mi hermana por muchas razones, pero, en particular, por su intrépida búsqueda de la paz, la democracia, la justicia y la igualdad en Uganda. En los momentos más álgidos de su activismo, Barbara lideró muchas marchas por las calles de Kampala, hacia las comisarías de policía y el Parlamento". - Doris Allimadi, hermana de Barbara
"Nos enteramos con profunda tristeza del prematuro fallecimiento de Barbara Allimadi. Ella ha sido una fuerza valiente, implacable y valerosa para el movimiento de liberación de Uganda. Queremos dar nuestro más sentido pésame a su familia. La echaremos mucho de menos". - Akina Mama wa Afrika (tweet, 28 April 2020)
"El fallecimiento de Barbara es una noticia muy triste para nosotrxs y para toda su familia. Barbara dedicó su vida a luchar por la justicia, la libertad y los derechos de las personas desde la sociedad civil, hasta que se unió, recientemente, al partido." Maj Gen Mugisha Muntu, coordinador nacional de la ANT (por sus siglas en inglés)
"Una hermana hermosa, encantadora, divertida, carismática e inspiradora. Mis hijxs han perdido a su tía. Uganda ha perdido a una audaz y valiente defensora de la libertad. Barbara dijo una vez: "Mientras siga habiendo aliento en ti, sigue trabajando por conseguir tus sueños". - Doris Allimadi, hermana de Barbara.
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Entre dos mundos: la doble consciencia de las mujeres de Gambia
por Haddy Jatou Gassama
La tribu mandinga de la República de Gambia tiene la costumbre de medir la primera wrapa[1] utilizada para cargar bebés recién nacidxs sobre la espalda de su madre. (...)
Pour toutes questions liées à l’Appel aux propositions d'activités, merci de nous contacter via notre formulaire de contact en choisissant « Proposition d'activité » comme sujet de votre message.
Las ancestras hacen un círculo
Sagrado, vivo, poderoso
Estamos en el medio
Sintiendo su fuerza.
Suena el tambor de la tierra
Nuestra piel se viste de colores
Somos verdes, rojas, naranja, azules, violetas, negras
Suena el tambor de la tierra
La voz vibra, el grito ocupa, el canto se presenta, arrulla el sueño, despierta conciencia.
Suena el tambor de la tierra
Y la mirada se hace cómplice, amiga, profunda.
Suena el tambor de la tierra
El corazón es uno solo, percuta el alma, nos invita a movernos, nos vuelve deseo, nos indica un camino.
El de la juntanza comunera, el del poder popular, el del autogobierno, el de la revolución de las mujeres, el del cuidado subversivo.
Suena el tambor de la tierra
Y yo les invito a entrar, a ser voz, piel, mirada, semilla, fuego, canción, comunión.
Suena el tambor de la tierra
Y yo les invito a descubrirla, a amarla, a conocerla, a defenderla, desde el corazón de la comuna
Hace 25 años que habitan las mismas calles polvorientas, en lo más alto de una loma con nombre de león, vienen de diferentes lugares, muchas con tradición campesina, tienen la piel color rebeldía, color cardón, porque en ellas habita el semiárido larense, de allí su amor por la vida, su aprecio, el cuidado y resguardo por el agua y el territorio, es que son herederas de la estirpe Gayón, Ayaman, comunidades indígenas que habitaron y habitan el norte del estado Lara.
Desde muy jóvenes aprendieron que la maternidad es un signo del que no se escapa con facilidad, cuidar a los hijos, la casa, el marido, lavar, planchar, cocinar, fregar, todo tenía que estar impecable, insisten.
Y la vida era eso, eso y la violencia, el insulto, el maltrato, el golpe, el reclamo, la queja era algo de esperar, algo que parecía natural, así se vivían los días, la cotidianidad, en aquellas calles de tierra viviendo en pequeñas casitas de chapa, de zinc, sin servicios básicos, esa era pobreza, la precariedad cuando llego un hombre, si, un hombre, un proyecto, una revolución inusual porque se hizo sin la guerra.
Entonces las invitaron a salir, las invitaron a tomar la calle, el espacio público y ellas en ese proceso derribaron puertas y ventanas, rompieron cadenas, se soltaron el cabello, se sintieron libres, libres cimarronas, rebeldes caribes, guerreras libertadoras.
Y es que eso de independencia y soberanía es algo que las que pudieron estudiar lo habían leído, pero sentirse, sentirse protagonistas de un proceso de cambio de transformación social, eso es una importante conquista que tenemos que mencionar, que no podemos olvidar.
En lo alto de esa loma se siente la complicidad, el fuego compartido, los años de lucha, cuentan que una de ellas se iba con su paragua por las tardes y de casa en casa tomando un cafecito, conversando con la gente iba convocando, convenciendo
¡Vamos a hacer el consejo comunal!
¡Avancemos hacia la comuna!
Hagamos planes de trabajo para la educación, el deporte, la salud, la alimentación, el comité de mujer e igualdad de género, la economía.
¡Vamos a ser Gobierno Popular para que el Barrio se Ponga Bonito!
Y así llegaron las casas, el consultorio popular, el simoncito, el proyecto de electrificación, el de agua potable son algunos de los logros comunales, de los sueños comunales hechos realidad.
Y ustedes se preguntaran como llego una cuentera, una cuenta cuentos a esa loma con nombre de león
Y yo les digo: es que nací bochinchera, dando pelea, nací callejera diría mi abuela, disposicioner agregaría el Comandante Chávez, de tanto andar, renegar, pelear y dudar de aquel militar, me termino convenciendo con el proyecto comunal, con eso de ser autogobierno, de que el pueblo administre sus recursos, con eso de todo el poder para las comunas, con eso me convenció.
Pero yo sabía que algo faltaba porque las mujeres, las mujeres comuneras seguimos construyendo poder popular y nuestro corazón se viste de lucha antiimperialista y anticapitalista pero hay algo que nos duele, que nos sigue afectando, hay heridas del patriarcado que están presente.
Entonces un día, me descubro llorando y sonó el tambor de la tierra y las ancestras hablaron.
Me vi rodeada de un grupo de mujeres que me sostuvo, me contuvo mientras me derramaba frente a ellas, mientras dolía y me liberaba al mismo tiempo, así que descubrí que el amor entre mujeres te sana, te salva, que nuestra amistad en profundamente política y que la sororidad es una manera de andar, de vivir la vida, a partir de ese momento no me volví a sentir sola, no me sentí más nunca una isla, porque sé que hay un grupo de mujeres que me llevan, me traen, me aman, me cuidan y viceversa, sé que esta forma de hacerme feminista con la mística de mujeres por la vida es una experiencia de sentirse conectada, amada por mujeres aunque no las vuelvas a ver, entonces como no querer que esto que me ocurrió, le pase a otras, este amanecer, este parirme un nuevo corazón es un regalo de las diosas que tiene que ser compartido.
Por eso decidí unirme a ellas y echar a andar por las comunas, comencé a caminar, a conocer otras experiencias, comenzamos a debatir sobre salud, educación, alimentación, nos fuimos predicando el verbo antipatriacal y las comunas libres de machismo, insistimos en recuperar la sabiduría ancestral, la intuición, decidimos defender la vida hablando de aborto y nos vemos riendo, llorando, debatiendo, reflexionando, me encuentro con macu, con la china, yenni, carolina, maria, ramona, irma y hasta con nuestra hermana yenifer que se nos fue hace poco.
Este es mi homenaje a ellas, a las mujeres loma a las mujeres leonas, ellas sin duda se sembraron en mí con tanta fuerza que son parte de mis latidos.
Ellas sin duda marca un camino, ellas son las que hacen posible el cuidado familiar, el cuidado colectivo, ellas son también una fuerza, una fuerza en el territorio para superar el bloqueo, la violencia patriarcal, la traición política, para superar la burocracia la corrupción.
Ellas sin duda marcan un camino
Ellas sin duda son una brújula
Ellas sin duda son el corazón de la comuna
Muchísimas gracias, soy Maria Bonita, Mharyha Morales desde Venezuela y espero puedan seguir disfrutando de este hermoso festival que nos junta como mujeres, como diversidad, que nos junta desde el corazón de la comuna para crear, resistir y transformar.
¡El Foro AWID es el mayor evento del mundo que centra su atención en los movimientos feministas y por la justicia de género en toda su diversidad! Es un espacio transformador creado por y para los movimientos, donde lxs feministas del Sur Global y las comunidades históricamente marginadas ocupan un lugar central, elaboran estrategias para cambiar el poder y se conectan con movimientos aliados, financiadorxs y creadorxs de políticas. Así pues, compartimos con el corazón lleno y ardiente que...
El 15º Foro Internacional de AWID será del 2 al 5 de diciembre de 2024 en Bangkok (Tailandia)!
Esperamos reunir a 2.500 participantes presenciales y 3.000 participantes en línea/híbridxs.
Cuando miles de feministas se unen, creamos una fuerza arrolladora de solidaridad que tiene el poder de cambiar el mundo. Estamos entusiasmadxs, y sabemos que tú también, así que permanece atentx para conocer más detalles, incluida la inscripción y nuestros planes para un programa lleno de magia feminista.
Vous pouvez désormais consulter le programme du Club de cinéma féministe de l’AWID « Les incarnations féministes d’espoir et de pouvoir » - une série de films sur les réalités féministes de la région SWANA (Asie du Sud-Ouest et Afrique du Nord) sélectionnés par Esra Ozban.
If the positions advertised have closed, or just don’t match your area of interest and expertise, we suggest the following resources for your job search.
Cette information ne sera disponible qu’à l’ouverture de l’inscription.
Lettre d’amour aux mouvements féministes #3
Lettre d’amour au féminisme
par Marianne Mesfin Asfaw
J’ai de nombreux souvenirs émotifs de mon aventure vers le féminisme, mais un en particulier me vient à l’esprit. Je suis alors en études supérieures, à une conférence dans le cadre d’un cours sur la théorie féministe. La conférence porte sur le féminisme africain et la professeure nous parle de l’histoire du panafricanisme et explique en quoi ce mouvement est patriarcal, centré sur les hommes, et comment les universitaires panafricanistes perpétuent l’effacement des femmes africaines. Elle commente la manière dont les contributions des Africaines aux luttes anticoloniales et décoloniales sur le continent ne sont que rarement, voire jamais l’objet de discussions et que l’on ne crédite que rarement les autrices. Nous lisons alors des textes sur des universitaires africaines féministes qui remettent en question cet effacement et mettent en lumière les récits de mouvements et efforts de résistance menés par des Africaines. Cela semble naïf, mais ce qui me paraissait le plus frappant était que l’on puisse juxtaposer les termes « africaine » et « féministe ». Et également que nous étions très nombreuses dans les différents coins du continent à nous débattre avec une histoire, des politiques et des normes sociétales compliquées, que nous envisagions cependant toutes selon le prisme du féminisme. Je suis sortie de cette conférence à la fois émue et complètement chamboulée. Trois de mes amies (toutes féministes africaines) et moi-même sommes sorties discuter du contenu de ce que nous venions d’entendre. Nous étions ébahies par l’excellence de la conférence et du contenu mais, plus que tout encore, nous nous sentions véritablement vues. Et c’est cette sensation qui m’est restée.
Tomber en amour avec le féminisme était époustouflant. C’était comme de finalement pouvoir parler à un coup de cœur de longue date, et de se rendre compte qu’on lui plaît aussi. Je parle de coup de cœur parce qu’au lycée je me disais féministe, tout en sentant que je n’en savais pas assez. Y avait-il une bonne manière d’être féministe? Et si je ne m’y prenais pas bien? Ma première conférence en Études féministes a répondu à toutes ces questions. C’était génial d’apprendre toutes ces histoires de résistance féministe et de démantèlement du patriarcat. Je sentais que je m’affirmais et que j’étais validée, mais je sentais également qu’il manquait quelque chose.
Approfondir ma relation avec le féminisme dans une institution universitaire où la majorité des élèves et du corps enseignant étaient blancs signifiait que pendant ces premières années, nous ne discutions que rarement de la place de la race ou du dénigrement des Noir·es dans les mouvements féministes traditionnels. Dans la plupart des cours, il y avait peut-être une semaine, ou pire une seule séance qui portait sur la race et nous lisions alors généralement un texte de bell hooks ou de Kimberly Crenshaw sur l’intersectionnalité, et peut-être un autre de Patricia Hill Collins. Et la semaine suivante, nous continuions à botter le sujet en touche. Je gérais cette situation en incluant la race et le féminisme noir dans presque tous mes travaux, en écrivant sur les cheveux des Noir·es et la politique de respectabilité, sur l’hypersexualisation du corps des femmes noires, et bien plus encore. Avec le temps, j’ai pris conscience que je tentais de combler une lacune, sans toutefois saisir laquelle.
Découvrir le féminisme africain et en apprendre davantage me permettait de boucler la boucle. Je comprenais que j’avais encore tant de choses à apprendre. Et principalement, que mon africanité et mon féminisme politique n’avaient pas à être écartés. Ils avaient en réalité tant à apprendre l’un de l’autre, et des féministes africaines faisaient déjà ce travail. C’était la pièce manquante et insaisissable lors de mon exploration du féminisme pendant mes années universitaires.
Pour moi, le féminisme est l’antithèse de l’apathie sociale et politique. Il signifie également que dès lors que l’on adopte une optique féministe, plus rien ne peut être pareil. Mes amies et moi parlions de ce que ça fait de mettre des lunettes qu’on ne peut plus jamais enlever, parce que l’on voit le monde pour ce qu’il est, avec tout son désordre. Un désordre qu’on ne peut pas simplement ignorer ou laisser tomber. J’ai donc fait la promesse aux mouvements féministes de ne jamais arrêter d’apprendre, de continuer à étirer les limites de mon empathie et de ne jamais vivre passivement. De dédier davantage de temps et d’espace dans ma vie aux mouvements féministes et de continuer à amplifier, célébrer, documenter et citer les travaux de féministes africaines. Je m’engage également à placer l’attention et le soin au centre de tout et à donner la priorité au plaisir dans cette aventure féministe, parce que nos mouvements en ont besoin pour durer.
Crear | Résister | Transform is for you and all the amazing feminist and social justice activists that you know. Let’s come together to share our resistance strategies, co-create some feminist magic, and transform this world together.