Flickr/Leonardo Veras (CC BY 2.0)

Analyses Spéciales

L´AWID est une organisation féministe mondiale qui consacre ses efforts à la justice de genre, au développement durable et aux droits humains des femmes

Protection de la famille

Contexte

Au cours des dernières années, nous avons observé une nouvelle tendance inquiétante dans les espaces internationaux consacrés aux droits humains. Les discours axés sur « la protection de la famille » sont en effet utilisés pour défendre des violations des droits de membres de la famille, pour renforcer et justifier l’impunité des auteurs de ces violations et pour restreindre l’égalité des droits au niveau de la vie familiale. 

La campagne en faveur de la « Protection de la famille » est motivée par une volonté conservatrice d’imposer des conceptions « traditionnelles » et patriarcales de la famille et de priver les membres de la famille de leurs droits pour les transférer à « l’institution familiale ».

Les initiatives visant à la « Protection de la famille » reposent sur :

  • la montée du traditionalisme,
  • la montée du conservatisme culturel, social et religieux,
  • l’existence d’une hostilité vis-à-vis des droits humains des femmes, des droits sexuels, des droits des enfants et enfin des droits des personnes dont l’identité de genre et l’orientation sexuelle ne sont pas conformes aux normes.

Depuis 2014, un groupe d’Etats travaille de front dans les espaces dédiés aux droits humains sous le nom de « Group of Friends of the Family » (Groupe des ami-e-s de la famille) ; des résolutions sur la « Protection de la famille » ont été adoptées chaque année depuis 2014.

Ce programme s’est propagé au-delà du Conseil des droits humains. Nous avons observé l’introduction d’un discours régressif autour de la « famille » à la Commission sur la condition de la femme, ainsi que des tentatives d’introduction dans les négociations sur les Objectifs de développement durable.


Notre approche

L’AWID travaille avec des partenaires et des allié-e-s pour s’opposer ensemble à la « Protection de la famille » et à d’autres programmes régressifs et défendre l’universalité des droits humains.

En réponse à l’influence croissante d’acteurs régressifs au sein des espaces dédiés aux droits humains, l’AWID a rejoint des allié-e-s afin de créer l’Observatoire sur l'Universalité des droits (OURs) (site en anglais). L’OURs est un projet de collaboration qui surveille, analyse et diffuse les informations concernant les initiatives anti-droits telles que la « Protection de la famille ».

Le premier rapport de l’OURs, Nos droits en danger, trace une cartographie des acteurs et actrices qui constituent le lobby mondial anti-droits et identifie leur réthorique et stratégies clés ainsi que leur impact sur les droits humains.  

Le rapport précise que le programme de « Protection de la famille » a développé une collaboration entre un large éventail d’acteurs régressifs aux Nations Unies, qu’il décrit comme « un cadre stratégique abritant des positions anti-droits et patriarcales multiples, où le cadre vise entre autres à légitimer et institutionnaliser ces positions. »

Contenu lié

Anna Campbell (şehid Hêlîn Qerecox)

Anna grew up in Lewes, Sussex (UK) and, after deciding not to pursue her English degree at Sheffield University, she moved to Bristol and became a plumber.

She spent much of her time defending the marginalised and under-privileged, attending anti-fascist rallies, and offering support to the women of Dale Farm when they were threatened with eviction. A vegan and animal lover, she attended hunt sabotages and her name is honoured on PETA's 'Tree of Life' Memorial. Anna went to Rojava in May 2017 with a strong commitment to women's empowerment, full representation of all ethnicities and protection of the environment.

Anna died on March 15, 2018 when she was hit by a Turkish airstrike in the town of Afrin, northern Syria. Anna was fighting with the Women's Protection Forces (YPJ), when she was killed.


 

Anna Campbell (şehid Hêlîn Qerecox), UK

Snippet FEA Principles of Work S4 (EN)

Four hands holding each other.

HORIZONTALITY

“Where is the Money for Women’s Rights?" AWID’s WITM Toolkit (landing page intro)

A new edition of the Where is the Money?  research is underway.

Learn more.

A Do-it-Yourself Research Methodology

AWID offers the WITM Toolkit to support individuals and organizations who want to conduct their own research on funding trends for a particular region, issue or population by adapting AWID’s research methodology.


AWID’s WITM Toolkit builds on 10 years research experience. AWID’s WITM research and WITM Toolkit is a political and practical demonstration of the resources and steps it takes to conduct solid action-research.

Learn more about the context around the WITM research methodology

The Resourcing Feminist Movements team also offers technical and political support before and during the research process. Review the toolkit and contact us at fundher@awid.org if you need more information.

Jemutai Mercy

Biography

Jemutai se passionne pour les plantes et puise son inspiration dans la nature et dans toutes les interconnexions qui la composent. Cette fascination pour l’interdépendance des éléments se reflète dans son approche du travail, de la construction communautaire, des soins et du soutien. Iel croit en la présence vibrante de ses ancêtres au fond d’iel et vit pour expérimenter, se souvenir, défendre, apprécier et célébrer leurs luttes, leurs triomphes et leurs valeurs.

En tant que féministe queer intersectionnel·le et défenseur·euse des droits humains, Jemutai a consacré sa carrière à l’équité et à l’inclusion. Passionné·e par le développement organisationnel, iel dispose d’une formation en administration et en octroi de subventions. Iel œuvre désormais à la création de rassemblements pertinents, en fournissant un soutien et un leadership opérationnels et en veillant à ce que les espaces soient inclusifs, sûrs et élaborés avec soin et précision.

Jemutai croit profondément en la philosophie de l’Ubuntu, l’idée que « je suis parce que nous sommes ». Cette croyance en notre humanité partagée et en notre interdépendance mutuelle inspire son approche, basée sur la collaboration, ainsi que son engagement à créer un environnement favorable et inclusif pour tous·tes, en particulier pour les personnes structurellement réduites au silence et marginalisées.

Position
Logistics & Administrative Coordinator
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Discursos anti-derechos

Capítulo 3

Los discursos anti-derechos continúan evolucionando. Además de utilizar argumentos relacionados con la religión, la cultura y la tradición, los actores antiderechos cooptan el lenguaje de la justicia social y los derechos humanos para ocultar sus verdaderas agendas y ganar legitimidad.

Alison Howard, Alliance Defending Freedom, speaks outside the construction site of the Washington, D.C. Planned Parenthood.
© American Life League/Flickr
Alison Howard, Alliance Defending Freedom, habla afuera del sitio de construcción de Planned Parenthood en Washington, D.C.

Hace tres décadas, un evangelista televisivo estadounidense candidato del Partido Republicano dijo una célebre frase: el feminismo es «un movimiento político antifamilia que alienta a las mujeres a dejar a sus maridos, matar a sus hijos, practicar brujería, destruir el capitalismo y convertirse en lesbianas». Hoy en día, esta idea conspirativa ha logrado un alcance y una legitimidad sin precedentes bajo la forma del discurso de la «ideología de género», un término genérico que, cual enemigo imaginario, ha sido creado por los actores antiderechos para oponerse a él.

Dentro de la serie de discursos empleados por los actores antiderechos (que incluyen nociones de «imperialismo cultural» y «colonización ecológica», apelaciones a la «objeción de conciencia» y la idea de un «genocidio prenatal»), un tema clave es la cooptación. Los actores antiderechos se apropian de problemáticas legítimas, o seleccionan partes de estas, y las distorsionan al servicio de sus agendas opresivas.

Índice de contenidos

  • Ideología de género
  • Imperialismo cultural y colonización ideológica
  • Aborto: objeción de conciencia
  • Aborto: genocidio prenatal
  • Ejercicio: Recuperemos la narrativa
  • Historia de movimiento de resistencia: Los principios de Nairobi: compromisos inter-movimientos sobre discapacidad y derechos a la salud sexual y reproductiva

Leer el capítulo completo

Annaliza Dinopol Gallardo Capinpin

Conocida como «Ate Liza», Annaliza era la presidenta del Consejo de la Reforma Agraria para lxs Pionerxs de Mindanao, un grupo coodinador general en Tacurong City, Filipinas.

Querida madre de cuatro hijxs, maestra y líder comunitaria, Annaliza es recordada por su comunidad como «la que lidera cuando nadie quiere liderar, la que habla cuando nadie quiere hablar, la que se puso de pie con coraje para ayudar a lxs beneficiarxs de la reforma agraria a ser dueñxs de sus tierras».

Atacantes desconocidos la ultimaron a balazos en frente de la Universidad Estatal Sultán Kudarat (SKSU), mientras se dirigía a la Escuela Secundaria Nacional Salabaca, en Esperanza.

Su familia ha dicho: «Naghihintay pa rin kami ng hustisya para sa kanya» (todavía estamos esperando justicia para ella).


 

Snippet FEA No feminist economies without feminist unions (ES)

¡No hay economías feministas sin sindicatos feministas!

A través de la organización laboral y sindical, Sopo, Sabrina y Linda no solo luchan por los derechos de lxs mujeres, lxs trabajadorxs esenciales, lxs trabajadorxs migrantes y lxs trabajadores sexuales, sino por los derechos de todxs lxs trabajadorxs.

La lucha para acabar con la explotación de lxs trabajadores es una lucha feminista, y nos muestra que no hay economías feministas sin sindicatos feministas.

FRMag - Las Triple (ES)

Las Triple Cripples: ¡hablemos de sexo, nena!

por Nandini Tanya Lallmon

Olajumoke «Jay» Abdullahi y Kym Oliver son feministas revolucionarias en más de un sentido.  (...)

Leer

arte: «Bloomed» [En flor], de Titash Sen >

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Ishtar de celuloide

Ishtar de celuloide

Hind and Hind portrait

Hind and Hind fue la primera pareja queer documentada en la historia árabe. En el mundo de hoy, es unx artista queer del Líbano.

Hind and Hind Article Cover

Secuencia 1

A los seis años, me enteré de que mi abuelo tenía una sala de cine. Mi madre me contó que la había abierto a principios de la década de 1960, cuando ella también tenía unos seis años. Recordaba que la primera noche proyectaron La novicia rebelde / Sonrisas y lágrimas.

Yo pasaba por el cine todos los fines de semana, y miraba a mi abuelo jugar al backgammon con sus amigos. No sabía que él estaba viviendo en la sala, en una habitación que estaba justo debajo de la cabina de proyección. Supe más tarde que se había mudado ahí después de que él y mi abuela se separaran, cuando el cine cerró, en los años 1990, poco después de que terminara la guerra civil en el Líbano.

Durante años, y hasta que él falleció, casi siempre veía a mi abuelo jugando al backgammon en el descuidado vestíbulo del cine. Esas escenas repetidas son todo lo que recuerdo de él. Nunca llegué a conocerlo bien, nunca hablamos de cine, aunque él pasaba todo su tiempo en una sala de cine destartalada. Nunca le pregunté cómo era vivir en un lugar como ese. Murió cuando yo tenía doce años, en Nochebuena, a causa de una caída por la escalera caracol que llevaba a la cabina de proyección. Resulta casi poético que haya fallecido en movimiento, en un edificio donde las imágenes animadas están permanentemente suspendidas en el tiempo.

 


Secuencia 2

En la primavera de 2020, mi primo me llamó para decirme que había limpiado el cine de mi abuelo, y me pidió que fuera allí para encontrarme con él. Lxs dos siempre habíamos soñado renovarlo. Llegué antes que él. En el vestíbulo seguían estando los marcos de los afiches de las películas, pero faltaban los afiches. Yo sabía que debían haber quedado talonarios de entradas en algún lado; los encontré apilados en una pequeña caja de latón oxidada, sobre un estante de la boletería, y me guardé algunos.

Empecé a dar vueltas por el cine. En el escenario principal, la pantalla de proyección estaba muy sucia y un poco rota en un costado. Deslicé mi dedo índice sobre la pantalla para quitar una mancha de polvo, y vi que, debajo, la pantalla todavía era blanca. La tela también parecía estar en buenas condiciones. Miré hacia arriba para ver si el telón de mi abuela todavía estaba colocado. Estaba hecho de satén blanco, con un pequeño emblema bordado que representaba al cine. Había una sala principal y una galería de palcos. Los asientos parecían muy desgastados.

Noté que el proyector asomaba por una ventanita al fondo del área de los palcos. Subí los escalones en espiral que llevaban a la cabina de proyección.

La habitación estaba a oscuras, pero un haz de luz, que entraba por las ventanas polvorientas, mostraba un montón de rollos de película arrojados en un rincón. Había cintas de celuloide inertes enredadas contra el pie del proyector. Los rollos polvorientos eran películas de género: westerns, cine de Bollywood y ciencia ficción con títulos malos como El meteorito que destruyó la Tierra o algo por el estilo. Me llamaron la atención las tiras de película polvorientas que, en su mayoría, eran fragmentos recortados de los rollos. Una por una, las tiras cortas mostraban diferentes escenas de besos, algo que parecía ser una danza sugerente, una escena indefinida de una reunión, un primer plano de una mujer acostada con la boca abierta, los créditos de apertura de una película de Bollywood, y una etiqueta de «Ahora en cartelera» que ocupaba varios fotogramas.

Los créditos de la película de Bollywood me recordaron a mi madre. Ella solía contarme que a la salida entregaban al público pañuelos de papel. Me guardé una escena de besos y las tiras de danza sugerente; supuse que habían sido cortadas por motivos de censura. El primer plano de la mujer me hizo pensar en los libros de Béla Balázs Visible Man, or The Culture of Film, The Spirit of Film y Theory of the Film. Él decía que en el cine los primeros planos proporcionan un

soliloquio silencioso, en el que un rostro puede hablar con los más sutiles matices de significado sin parecer antinatural y provocar la distancia de lxs espectadores. En este monólogo silencioso, la solitaria alma humana puede encontrar una lengua más sincera y desinhibida que en cualquier soliloquio hablado, porque habla instintivamente, en forma inconsciente.

Balázs estaba principalmente describiendo los primeros planos de Juana en la película muda La passion de Jeanne d’Arc. Señalaba cómo «... en la [película] muda, la expresión facial, aislada de su entorno, parecía penetrar en una nueva y extraña dimensión del alma».

Examiné más a fondo la tira de la película. La mujer parecía muerta, su cara era casi como una máscara. Me recordó al cuadro Ophelia del pintor John Everett Millais. En su libro Sobre la fotografía, Susan Sontag dice que una fotografía es «un rastro, algo directamente tomado de lo real, como una huella o una máscara mortuoria». Estas máscaras mortuorias son como una presencia que recuerda una ausencia.

Recordé haber encontrado un diálogo entre la muerte y la fotografía en la olvidada película de Roberto Rossellini La macchina ammazzacattivi [La máquina que mata a los malos]. En esta película, un camarógrafo va por ahí tomando fotos de personas, que a su vez se congelan, y luego quedan suspendidas en el tiempo. El crítico francés de cine André Bazin decía que la fotografía arrebata a los cuerpos del flujo de la muerte y los almacena embalsamándolos. Describía esta momificación fotográfica como «la preservación de la vida mediante la representación de la vida».

Esta cabina de proyección, toda su configuración, todas las cosas que parecían haber sido movidas, las tiras de celuloide en el piso, todo aquello en lo que mi abuelo había dejado una marca... sentí que debía protegerlo.

Debajo de las cintas había un rollo de película polvoriento y desarmado. Parecía que alguien había estado mirando el rollo manualmente. En ese momento, mi primo subió por la escalera caracol y me encontró estudiándolo. Se frotó el mentón con los dedos, y en tono muy objetivo dijo —Encontraste el porno.

Secuencia 3

Miré la tira de película que tenía en la mano, y me di cuenta de que no era una escena de muerte. La cinta había sido cortada del rollo porno. La mujer estaba gimiendo de éxtasis. Los primeros planos sirven para transmitir sentimientos de intensidad, de clímax, pero en realidad yo nunca había usado las teorías de Balázs para describir una escena porno. Él escribió que «el clímax dramático entre dos personas siempre será mostrado como un diálogo de expresiones faciales en primer plano». Me puse la tira de película en el bolsillo, y decidí llamar a la mujer Ishtar. Desde entonces, Ishtar ha vivido siempre en mi billetera. Parecía extraño comparar la minuciosa descripción de los miedos y el coraje de Juana de Arco con la expresión facial de Ishtar en éxtasis.

Según mi primo, el hermano de mi abuelo esperaba hasta que mi abuelo dejaba el cine y, en lugar de cerrar, invitaba a sus amigos para proyecciones privadas fuera de horario. No me pareció gran cosa. Era una práctica común, especialmente durante y después de la guerra civil del Líbano. Después de la guerra, había aparatos de televisión en casi todas las casas libanesas. Incluso recuerdo que había un televisor en mi dormitorio a finales de la década de 1990, cuando yo tenía unos seis años. Me han contado que comprar películas porno en VHS era algo generalizado en esa época. Mohammed Soueid, un escritor y cineasta libanés, me dijo una vez que, entre mediados de la década de 1980 y mediados de la de 1990, los cines solían proyectar tanto películas artísticas como pornográficas, para poder sobrevivir. También he oído que los proyeccionistas cortaban los rollos de porno para hacer diferentes montajes, y así poder proyectar algo distinto cada noche. Con el tiempo, la gente comenzó a quedarse dentro de la comodidad de sus propios hogares para mirar películas en VHS en sus televisores, y el negocio de los cines comenzó a declinar.

Secuencia 4

Mi primo volvió abajo para revisar un archivo de papeles que había en la oficina.

Yo me quedé en la cabina y empecé a pasar la tira de película entre mis dedos índice y medio, deslizándola hacia arriba con los pulgares y haciendo correr lentamente los fotogramas por mis manos. Alcé la tira contra la ventana polvorienta, y entrecerré los ojos para entender las viñetas monocromas. En esta serie de fotogramas había un primerísimo primer plano de una verga metida en una vagina. La imagen seguía durante varios fotogramas hasta que llegué a un nudo en la película, y me imaginé el resto.

 

 
 
Photo of a film negative stretched out

Secuencia 5

Hank exhibe su erección frente a Veronika, quien está acostada en la cama al lado de un secrétaire imitación Luis XIV. Ella se levanta lentamente, y desliza el fino bretel de su negligé transparente para que le caiga del hombro izquierdo. Hank le desata la bata de velos, la gira, le da unas palmadas en el culo, y la empuja contra el secrétaire. Le mete la verga en el coño repetidamente, mientras la parte trasera del mueble golpea contra la pared empapelada.

 

 

Secuencia 6

Siempre presté atención a la decoración de interiores, desde la vez que mi profesora de Estudios sobre las Mujeres en la Pornografía dijo que los más grandes archivos de pornografía de América del Norte son utilizados, curiosamente, para examinar el amoblado de la clase media de la época. De modo que, mientras Veronika se agacha y es penetrada desde atrás por Hank, una asistente de investigación universitaria bien podría estar tratando de adivinar el diseño de la decoración dorada del secrétaire, o estudiando el relieve rococó de una silla de madera en algún rincón.

Por un momento, la cabina se convirtió en un espacio para la imaginación sexual femenina, desestabilizando un espacio que, de lo contrario, prometía la libertad de la sexualidad masculina. Estaba segura de que solo los hombres podían acceder a las salas de cine que proyectaban películas porno. El rollo de película estaba demasiado enredado como para arreglarlo en una cabina de proyección donde el polvo se había acumulado durante más de una década, así que lo metí en mi bolso de lona y me fui del cine.

No estoy segura de qué es lo que me ocurrió, pero me sentí obligada a conservarlo. Quería sentir la excitación de salvaguardar algo misterioso, algo no ortodoxo. Mientras iba por la calle, mentalmente estaba segura de que la gente sabía que yo estaba escondiendo algo. Me sobrevino un sentimiento de culpa mezclado con placer. Era algo perverso.

 

Secuencia 7

Entré en la casa, preocupada por la idea de tener un rollo pornográfico en mi bolsa de lona y por el fluir de los pensamientos que había tenido en el camino. Fui inmediatamente a mi dormitorio. En algún lugar lejano de mi mente, recordé que compartía una pared con la habitación de al lado, que era de Layla. Probablemente ella no estaba en casa, pero la posibilidad de que me oyeran me excitó. Cerré la puerta de mi dormitorio y saqué la tira de la película de Ishtar.

La imaginé con un vestido transparente color verde claro, bailando seductoramente frente a mí, sacudiendo sus caderas hacia los costados y sonriendo con los ojos. Me metí en la cama. Deslicé los dedos dentro de las bragas. Levanté mis caderas. Pasé la mano por mis muslos, hacia abajo, hasta separarlos, y me metí dos dedos. Me tensé, palpando mis diferentes pliegues. Empecé a gemir antes de poder detenerme. Jadeaba y me mecía. Los rayos de sol que entraban por mi ventana me daban besos renuentes sobre la piel. Aguanté la respiración, y mis brazos y mis piernas se estremecieron. Tragué el aliento y me quedé tumbada sobre el colchón.

Secuencia 8

Cuando era estudiante universitaria, tomé clases de introducción a la cinematografía. La profesora Erika Balsom había programado una proyección de Variety, de Bette Gordon. Estaba entusiasmada por ver la primera película de la productora Christine Vachon, quien después pasó a producir películas que ahora son parte del movimiento del Nuevo Cine Queer. Variety se describía como una película feminista sobre Christine, una mujer que comienza a trabajar en la boletería de un cine porno de Nueva York, llamado The Variety Theater. Christine oye las películas que se proyectan, pero nunca entra a la sala. Con el tiempo, se siente atraída por un cliente habitual, a quien observa atentamente. Lo sigue hasta una tienda de material pornográfico, en donde se aparta y hojea revistas para adultos por primera vez.

El voyeurismo de Christine se muestra de diferentes maneras a lo largo de la película. El guión también estaba plagado de excesos y de monólogos eróticos que podrían ser considerados obscenos o vulgares.

En una escena ambientada en una sala de juegos, ella le lee un texto erótico a su novio. La cámara va y viene entre un primer plano del culo de Mark mientras él juega al pinball, sacudiendo sus caderas hacia adelante y hacia atrás contra la máquina, y un primer plano del rostro de Christine mientras ella recita su monólogo.

 

Secuencia 9

Photo of a person holding porn film reel

«Sky estaba viajando a dedo y lo levantó una mujer en una pick-up. Era de noche tarde y él necesitaba un lugar donde quedarse, de modo que ella le ofreció su casa.

Ella le acompañó a su habitación y le ofreció un trago. Bebieron y hablaron, y decidieron ir a acostarse. Él no podía dormir, por lo que se puso los pantalones y fue por el pasillo hasta la sala de estar. Casi no podía ser visto, pero sí podía ver. La mujer estaba desnuda y extendida sobre la mesita baja, con las piernas colgando. Todo su cuerpo era de un blanco excitante, como si nunca hubiera estado expuesto al sol. Sus pezones eran color rosa brillante, como de fuego, casi de neón. Tenía los labios abiertos. Su largo cabello cobrizo lamía el suelo, los brazos estirados, los dedos cosquilleando el aire. Su cuerpo aceitado era redondo, sin puntas, sin bordes. Deslizándose entre sus senos había una gran serpiente que se curvaba hacia arriba alrededor de uno, y hacia abajo por el otro. La lengua de la serpiente lamía hacia el coño, tan abierto, tan rojo bajo la luz de la lámpara. Excitado y confundido, el hombre volvió a su habitación, y con gran dificultad logró dormirse. A la mañana siguiente, mientras comen frutillas, la mujer le pide que se quede otra noche. Otra vez, él no podía dormir […]»

 

Secuencia 10

Cuando tenía veintitrés años, Lynn, la chica del curso de cine con quien estaba saliendo, me sorprendió llevándome a mirar cortos eróticos el Día de San Valentín. El evento tenía lugar en el Mayfair Theater, un viejo cine independiente. La arquitectura del cine recordaba a los nickelodeons de América del Norte, pero con un toque exagerado. Los palcos estaban decorados con figuras de cartón de tamaño real de El monstruo del pantano y Aliens.

Ese año el jurado del festival era la estrella de cine para adultos Kacie May, y el programa consistía en una hora y media de cortometrajes. El contenido iba desde cortos machistas soft-core hasta películas de coprofilia. Miramos algunos minutos de lo que parecía ser porno suave heterosexual. La filmación mostraba a una pareja que empieza a hacer el amor en una sala de estar moderna, y luego pasa al dormitorio. Eran casi todas imágenes de ellxs besándose, tocándose, y haciendo el amor en la posición del misionero. Después, una mujer con cabello castaño corto se subió a la cama en cuatro patas, lamiendo el dorso de su propia mano a pequeños lengüetazos. Maullaba y se arrastraba sobre la despreocupada pareja. Continuaron haciendo el amor. Ella gateó hasta la cocina, levantó con los dientes su cuenco vacío, y lo colocó sobre una almohada. Siguió caminando encima de ellxs hasta el final del corto. Parecía bastante absurdo. Empecé a reírme, pero a Lynn se la veía un poco incómoda. Entonces, miré a nuestra izquierda, y vi a otras personas del público bebiendo cerveza a borbotones y atragantándose con palomitas de maíz mientras se reían como histéricxs. Sus risas ininterrumpidas y sus comentarios en voz bien alta eran lo que en verdad marcaban el tono del festival. Mirar al público resultó más interesante que mirar las películas eróticas. El Mayfair Theater a menudo proyectaba películas de culto, y mirar películas de culto es una experiencia comunitaria.

No es exactamente la forma en que yo me imaginaba al tío de mi madre mirando pornografía en el cine de mi abuelo. Los cines proyectaban abiertamente películas porno en esa época pero yo no podía imaginar eso sucediendo en el pueblo de mi madre. Lo imaginaba mirando la película desde el proyector de la cabina, para poder detener la proyección rápidamente en el caso de tener alguna visita inesperada. Sus amigos se sentaban en el palco del fondo. Nadie podía entrar por ahí a menos que tuviera una llave, así que era seguro. Tenían que pensar en todo. Era un barrio cristiano conservador, y no habrían querido causar problemas. Lo más probable era que estuvieran abrumados por la excitación y la culpa. Las voces de las bromas homoeróticas en voz alta se mezclaban con los audios de gruñidos y gemidos, pero cada pocos minutos se recordaban unos a otros que debían bajar la voz. Se turnaban para controlar las ventanas, asegurándose de que el sonido no fuera lo suficientemente alto como para alarmar a lxs vecinxs. A veces, apagaban el parlante y no había sonido. 

 

Secuencia 11

En 2019, después de una protesta política, me encontré un puesto de libros en la calle Riad El Solh, cerca de la Plaza de los Mártires, en el centro de Beirut. Cerca del borde de la mesa, detrás de los libros de Víctor Hugo y Simone de Beauvoir, encontré una pila de novelas eróticas y revistas para adultos. Eran todas traducciones de publicaciones occidentales. En realidad no me importaba cuál elegir; solo sabía que quería tener un ejemplar, por la pura emoción. Busqué el arte de portada más interesante.

Mientras me daba el cambio, el vendedor me preguntó —¿No te conozco de algún lado? Me miró los pechos, deslizando los ojos hacia abajo. Probablemente supuso que yo trabajaba en la industria del porno o del sexo. Lo miré a los ojos y dije —No. Me di vuelta, lista para irme caminando con mi compra. Entonces, él me detuvo para decirme que tenía un gran archivo en su sótano, y que vendía regularmente colecciones y publicaciones porno en EBay a Europa y a los Estados Unidos. Si bien me interesaba revolver ese archivo, no me sentía lo suficientemente cómoda como para aceptar su oferta. No parecía seguro. Le pregunté dónde encontraba esas novelas. Para mi sorpresa, las editaban en el Líbano.

Caminando hacia la estatua de Riad El Solh, miré la publicación que había comprado y vi que el texto estaba algo torcido, con las letras un poco borroneadas, haciéndolas ilegibles. Las fotos internas eran collages pornográficos descoloridos. Parecía algo crudo; me gustaba. El título de la novela era Marcel’s Diaries [Los diarios de Marcel].

El arte de portada era claramente un recorte de una revista pegado sobre una hoja azul. En la ilustración, una mujer sin camisa está agarrando la cabeza de su amante, hundiendo los dedos en el cabello de él, mientras él le besa el cuello desde atrás. La falda de ella tiene el cierre abierto. Su amante tiene la mano apoyada en la zona inferior de su cadera derecha. La mano de ella está sobre la de él. Los labios de la mujer están fruncidos y abiertos, casi como si estuviera gimiendo de placer, y su cabello rubio y liso, al estilo de los años 1970, cae sobre su pecho y le cubre parcialmente los pezones.

Abrí el libro en la primera página. El prefacio decía:

شهوات”
 “وشذوذ        

que se puede traducir como

«Deseo
                            y desviación»

o como

«Deseo
                             y perversión»

Leí el primer capítulo, y descubrí que quien había traducido el texto había cambiado el nombre del protagonista a Fouad, que es un nombre árabe. Supuse que querían que su público masculino libanés se identificara. Continuando la lectura, vi que todas sus amantes tenían nombres extranjeros como Hanna, Marla, Marcel, Marta.

 

 

Marcel Diaries

Secuencia 12

En la página 27, capítulo cuatro, me di cuenta de que Marcel era uno de los amantes de Fouad. 

Illustration of film reel

Secuencia 13

The scene took place in a movie theater. Movie theaters were often spaces for sexual freedom in North America, especially since the 1970s after the sexual revolution.

Cover of an Erotic Book, a man kisses a woman's neck

También supuse que habían mantenido todos los otros nombres extranjeros para que el texto sonara exótico y fuera por lo tanto menos tabú. La pornografía y las novelas eróticas eran atribuidas a West Hollywood, a pesar de que históricamente el mundo árabe haya producido textos eróticos. La literatura erótica se convirtió en tabú, y la única manera segura de editarla era comercializarla como extranjera, como exótica.

Es interesante cómo lo exótico encubre a lo erótico. La diferencia entre los dos adjetivos tiene su raíz en las etimologías griegas de las palabras: exótico viene de exo, «afuera», lo que significa extraño o extranjero. Erótico deriva de Eros, el dios del amor sexual. De modo que lo exótico es misterioso y extranjero, y lo erótico es sensual.

En el Líbano existe una línea delgada entre lo exótico y lo erótico en el cine, como la delgada línea entre las películas artísticas y las películas pornográficas. En 2015, durante una conversación con la cineasta Jocelyne Saab en un restaurante vietnamita de París, me enteré de que ella había tenido que filmar su película artística Dunia dos veces, para cambiar el dialecto del egipcio al libanés. Me contó que sus actorxs eran egipcixs, y que ella no era estricta respecto del guión. Pero no le permitieron usar el dialecto egipcio: tenía que ser en libanés, porque a los productores les preocupaban ciertas escenas de la película que bordeaban lo erótico. De modo que lo convirtieron en un film extranjero.

Riham Al-Bader

Riham était avocate et activiste engagée à suivre de près la question des violations des droits au Yémen.

Elle a travaillé avec d'autres activistes pour fournir de la nourriture et de l'eau aux civils piégés par les milices houthies dans la banlieue de la ville de Taiz.

Riham a été tuée en février 2018. La cause de son décès, soit par la main d’un tireur d'élite ou par un tir de mortier, n’a pas été confirmée. Personne n'a été tenu responsable de son meurtre.


 

Riham Al Bader, Yemen

Snippet FEA We are living in a world left (FR)

Nous vivons dans un monde où la destruction de la Nature alimente notre économie mondiale actuelle.

FRMag - Roots of Love and Resilience

Kunyit Asam : Les racines de l’amour et de la résilience

par Prinka Saraswati

Les cycles menstruels sont généralement d’une durée de 27 à 30 jours. Pendant cette période, les règles elles-mêmes ne durent que 5 à 7 jours. L’épuisement, les sautes d’humeur et les crampes sont le résultat de l’inflammation qui se produit alors. (...)

Lire

< illustration : « Mouvement féministe », Karina Tungari

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