Domaines prioritaires

Aider les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre à être un élément moteur de l’opposition aux systèmes d’oppression et à co-créer des réalités féministes.

Domaine prioritaire : Co-Création des réalités féministes

Alors que nous rêvons d’un monde féministe, il y en a qui sont déjà en train de le construire et de le vivre. Ce sont nos réalités féministes ! 

Que sont les réalités féministes ?

Les réalités féministes sont les exemples concrets des mondes justes que nous sommes en train de co-créer. Elles existent aujourd’hui, dans les manières, dont les personnes et les mouvements vivent, luttent et se construisent.

Ces réalités féministes vont au-delà de la résistance aux systèmes oppressifs pour nous montrer à quoi ressemble un monde sans domination, sans exploitation et sans suprématie.

Ce sont ces histoires-là que nous voulons mettre en lumière, partager et amplifier à travers notre aventures des réalités féministes.

Transformer des visions en des expériences vécues

Au travers de cette initiative, nous voulons:

  • Créer et élargir les alternatives: Ensemble, nous créons de l’art et des expressions artistiques qui placent au centre et célèbrent l’espoir, l’optimisme, la guérison et l’imagination radicale que les réalités féministes inspirent.

  • Enrichir nos connaissances: Nous documentos, démontrons & diffusons des méthodologies qui permettront d’identifier les réalités féministes de nos différentes communautés.

  • Promouvoir des programmes féministes: Nous élargissons et approfondissons notre réflexion et notre organization collectives afin de promouvoir des solutions et des systèmes justes incarnant les valeurs et les visions féministes.

  • Mobiliser des actions solidaires: Nous incitons les mouvements féministes, en faveur des droits humaines et de la justice de genre et leurs allié-e-s à partager, échanger et co-créer des réalités, des récits et des propositions féministes lors du 14ème Forum international de l’AWID.


Le Forum international de l’AWID

Bien que nous mettions l’accent sur le processus avant, pendant et après les quatre jour du Forum, c’est lors de l’événement lui-même que la magie opère. Grâce à l’unique énergie des participant·e·s et à l’opportunité de rassembler les gens.

Nous espérons que le prochain Forum :

  • Construira le pouvoir des réalités féministes, en nommant, célébrant, amplifiant et en alimentant l’énergie autour des expériences et propositions qui font émerger les possibilités et nourrissent notre imagination

  • Remplira nos puits d’énergie et d’inspiration comme le carburant de notre activisme et de notre résilience pour les droits et la justice

  • Renforcera la connectivité, la réciprocité et la solidarité au sein des divers mouvements féministes et avec les mouvements en faveur des droits et de la justice.

En savoir plus sur le processus du Forum

Le prochain forum de l'AWID aura lieu du 20 au 23 september 2021 à Taipei, Taiwan.

En savoir plus

Contenu lié

L’activisme au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

Notre hommage en ligne met à l’honneur cinq défenseuses des droits humains assassinées au Moyen-Orient ou en Afrique du Nord. Ces défenseuses étaient avocates ou militantes et ont œuvré pour les droits des femmes ou pour les droits civils. Leur mort met en évidence les conditions de travail souvent difficiles et dangereuses dans leurs pays respectifs. Nous vous invitons à vous joindre à nous pour commémorer la vie, le travail et l’activisme de ces femmes. Faites circuler ces mèmes auprès de vos collègues et amis ainsi que dans vos réseaux et twittez en utilisant les hashtags #WHRDTribute et #16Jours.


S'il vous plaît cliquez sur chaque image ci-dessous pour voir une version plus grande et pour télécharger comme un fichier 

[scald=2457:sdl_editor_representation]

 

7. Synthétisez les résultats de votre recherche

Une fois que vous aurez analysé l’ensemble des données issues du sondage, des interviews, de la recherche documentaire et possiblement d’autres sources, vous pourrez créer votre produit final.

Dans cette section :

Créez votre produit final

Votre produit final sera le document qui synthétisera, analysera et posera un regard critique sur vos données. Ce sera la composante que vous partagerez avec votre communauté afin de présenter et d’expliquer votre recherche à votre auditoire.

À l’AWID, nous rédigeons fréquemment un rapport complet qui analyse chaque ensemble de données et qui synthétise tous nos résultats pour ensuite créer des produits plus concis comme des infographies et des sommaires (expliqué plus loin dans la section « Finalisez et mettez en forme »).

1. Écrivez clairement

  • Organisez vos données comme si vous vouliez raconter une histoire. Vous pouvez suivre l’ordre de votre sondage. Vous pouvez également regrouper certaines questions qui mènent à votre conclusion de façon cohérente et progressive.
  • Adaptez votre langage à votre public. Employez un langage universel et évitez le jargon ou les termes trop techniques.

L’importance de la révision

La personne chargée de la révision relira votre document, s’assurera qu’il est rédigé de manière concise, procédera à la vérification des faits, soulèvera les incohérences qui doivent être résolues, assurera la fluidité du texte et suggérera éventuellement des titres.

Il est préférable que cette personne connaisse et comprenne votre travail WITM, sans être engagée dans la recherche. Ainsi, elle apportera au document une nouvelle perspective.

2. Rendez-le attrayant

  • Créez des tableaux et des graphiques à l’aide des données recueillies. Ce type de documents visuels est très utile pour faire ressortir les principaux résultats de votre recherche et pour valider votre analyse.
  • Utilisez des images pertinentes qui illustrent vos propos.
  • Mettez en évidence les principaux chiffres et/ou les témoignages percutants.

Rappel : Plus votre produit est accessible, plus les gens auront envie de le lire…et de le partager!

Haut de page


Recueillez des critiques et des commentaires

À cette étape, vous avez recueilli toutes vos données, vous les avez analysées et vous avez transformé ces renseignements en produit final, probablement en un long rapport.

1. Peaufinez vos résultats

Avant de passer à la prochaine étape, vous devriez partager votre produit final avec les organisations, les activistes et les donateurs qui vous conseillent.

C’est le moment idéal pour vérifier les aspects suivants :

  • Est-ce qu’il manque des points clés à votre analyse des tendances et du panorama actuels du financement ?
  • Est-ce qu’il manque des points clés à vos conclusions ?
  • Y a-t-il des données inexactes qui doivent être corrigées ?
  • Y a-t-il des suggestions de nature générale sur la manière de renforcer le rapport afin d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre de référence de la recherche.

Lorsque vous aurez intégré toutes les réactions de vos conseillers et conseillères, assurez-vous de présenter le document à la personne chargée des révisions.

Vous aurez ainsi en main la version finale et complète de votre rapport. Si vous prévoyez de publier votre rapport final en d’autres langues, il est temps de le faire traduire.

2. Encouragez les réactions

  • Les personnes qui vous conseillent seront probablement très occupées. Assurez-vous de leur accorder un délai raisonnable lorsque vous leur demandez de commenter le texte.
  • Soyez brefs et spécifiques lorsque vous sollicitez des commentaires, de sorte qu’il leur soit facile d’y répondre. Si vous le souhaitez, vous pouvez simplement copier et coller la liste des points que nous vous avons fournie.
  • Si vous publiez en plusieurs langues, assurez-vous que vos conseillers et conseillères vérifient la ou les versions finales traduites de vos produits.

Il s’agit d’une contribution considérable de la part de vos conseillers et conseillères. Pensez à leur offrir une forme de reconnaissance.

Haut de page


Étape précédente

6. Menez une recherche documentaire

Étape suivante

8. Finalisez et mettez en forme


Temps éstimé :

• 2 - 5 mois

Personnel requis :

• 1 personne (ou plus) chargée de la recherche
• 1 éditeur-trice (spécialisé-e web si vous créez des prduits en ligne)
• Traducteur(s)-trice(s), si vous réalisez votre recherche en différentes langues

Ressources requises :

• Liste d’organisations, de donateurs et d’activistes agissant à titre consultatif
• Note conceptuelle (définie par votre cadre de référence)
• Résultats préliminaires de votre sondage
• Questions d'interview
• Résultats de vos interview
• Données de votre recherche documentaire
• Toutes les données utilsées dans le rapport


Étape précédente

6. Menez une recherche documentaire

Étape suivante

8. Finalisez et mettez en forme


Êtes-vous prêts-tes ?

Télécharger la Boîte à outils en PDF

Les conséquences principales sur le système international des droits humains

Les acteurs anti-droits ont eu un impact substantiel sur le cadre relatif aux droits humains et sur l’interprétation progressiste des normes relatives à ces droits, en particulier dans le champ du genre et de la sexualité.

Pour mesurer l’impact de l’action des conservateurs dans les espaces politiques internationaux, il suffit de constater l’immobilisme et les régressions qui caractérisent la situation actuelle.


Nous sommes témoins de l’affaiblissement des accords et des engagements existants ; de négociations dans l’impasse ; du travail de sape continu mené à l’encontre des agences des Nations Unies, des organes de surveillance des traités et des Procédures spéciales ; et enfin de l’intégration d’un langage rétrograde dans les documents internationaux relatifs aux droits humains.

La commission de la condition de la femme       

La CSW, qui se réunit chaque année en mars, est depuis longtemps l’un des espaces les plus contestés du système des Nations Unies. En mars 2015, les conservateurs ont donné le ton avant même que les événements ou les négociations ne commencent. Le document final élaboré par la Commission s’est avéré être une Déclaration très peu ambitieuse qui avait été négociée avant même que les activistes des droits des femmes n’aient pu intervenir.

Pendant la CSW 2016, le nouveau Caucus des jeunes a été infiltré par un grand nombre d’activistes anti-avortement et anti-droits sexuels et reproductifs qui ont réussi à réduire les organisations de jeunes progressistes au silence. Une fois de plus, les intenses négociations ont abouti à un texte terne dans lequel les éléments relatifs à « la famille » sont formulés dans un langage rétrograde.

Alors qu’il est devenu particulièrement important et urgent de faire progresser les droits humains des femmes, la CSW est devenue un espace affaibli et dépolitisé. Il est de plus en plus difficile d’envisager d’y faire progresser ces droits dans la mesure où les activistes progressistes utilisent toute leur énergie pour essayer de faire barrage au recul voulu par les conservateurs.

Le Conseil des droits de l’homme

En tant qu’organe intergouvernemental responsable de la promotion et de la protection des droits humains dans le monde entier, le CDH est une porte d’entrée essentielle pour les conservateurs. Ces dernières années, cette institution a été le théâtre d’un certain nombre de démarches anti-droits.

En concertation avec d’autres acteurs anti-droits, certains États et blocs d’États conservateurs ont adopté une stratégie qui vise à faire retirer tout langage progressiste des résolutions et à introduire des amendements hostiles. Ils s’attaquent le plus souvent aux résolutions qui traitent de droits relatifs au genre et à la sexualité.

Par exemple, lors de la session du CDH qui s’est tenue en juin 2016, les États membres de l’Organisation de coopération islamique (OCI) et leurs alliés se sont opposés à l’adoption d’une résolution sur la discrimination à l’égard des femmes. Au cours de négociations tendues, de multiples dispositions ont été supprimées, y compris celles relative au droit des femmes et des filles de contrôler leur sexualité et leur santé ainsi qu’à leurs droits sexuels et reproductifs. Ont également été supprimées toutes les dispositions portant sur la nécessité d’abroger les lois qui perpétuent l’oppression patriarcale des femmes et des filles dans les familles et celles qui criminalisent l’adultère ou pardonnent le viol conjugal.

Le CDH a également été le théâtre d’initiatives pernicieuses des conservateurs visant à coopter les normes relatives aux droits humains et à introduire un langage conservateur en matière de « droits humains » – comme celui utilisé dans les résolutions en faveur des « valeurs traditionnelles » soutenues par la Russie et ses alliés et, plus récemment, dans le cadre de la campagne pour la « protection de la famille ».

La Commission des droits de l’homme

En 2015, un certain nombre d’organisations religieuses conservatrices ont ouvert un nouveau front de lutte en commençant à s’attaquer à la Commission des droits de l’homme, organe de contrôle de l’application du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et instrument essentiel pour les droits humains.

Des groupes anti-droits se sont mobilisés dans l’espoir de faire inclure leur rhétorique anti-avortement dans le traité.

Lorsque la Commission a annoncé qu’elle rédigeait une nouvelle interprétation autorisée du droit à la vie, plus de 30 acteurs non étatiques conservateurs ont envoyé des observations écrites, avançant leurs arguments fallacieux sur le « droit à la vie » – à savoir que la vie commence dès la conception et que l’avortement est une violation de ce droit. Ils ont demandé à ce que ces idées soient incorporées dans l’interprétation de l’article 6 par la Commission.

L’action concertée de ces groupes conservateurs auprès de la Commission des droits de l’homme représente une évolution notable dans la mesure où elle concrétise la volonté des acteurs anti-droits de saper et d’invalider le travail essentiel qu’accomplissent les organes de surveillance de l’application des traités, dont celui de la Commission des droits de l’homme elle-même.

Les négociations sur les ODD et le Programme de développement durable à l’horizon 2030

En 2015, les acteurs anti-droits ont mené des actions de plaidoyer dans le cadre de l’élaboration des nouveaux objectifs de développement durable (ODD), insistant une nouvelle fois sur les droits relatifs au genre et à la sexualité. Leurs efforts pour faire adopter un langage rétrograde dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ont été moins fructueux.

Néanmoins, après avoir réussi à empêcher l’inclusion d’un langage progressiste dans le texte final, les conservateurs ont ensuite adopté une autre stratégie. Pour minimiser la responsabilité des États et saper l’universalité des droits, plusieurs États ont émis de multiples réserves sur les ODD.

Au nom du Groupe des États africains membres de l’ONU, le Sénégal a affirmé que les États africains ne « mettraient en œuvre que les ODD alignés sur les valeurs culturelles et religieuses de ses pays membres ».

Le Saint-Siège a également émis un certain nombre de réserves, affirmant qu’il était « certain que l’engagement selon lequel ‘personne ne serait laissé de côté’ serait compris comme une reconnaissance du droit à la vie de la personne, de la conception jusqu’à la mort naturelle ».

L’Arabie saoudite est allée plus loin encore, déclarant que le pays ne suivrait pas les règles internationales relatives aux ODD qui feraient référence à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre, les qualifiant de « contraires à la loi islamique ».

L’Assemblée générale des Nations Unies

Les acteurs anti-droits ont un pouvoir d’influence de plus en plus marqué au sein de l’Assemblée générale des Nations Unies. En 2016, lors de la 71e session, l’AG a été le théâtre de la féroce opposition des acteurs anti-droits à un nouveau mandat créé en juin 2016 en vertu de la Résolution du Conseil des droits de l’homme sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre : le mandat d’Expert indépendant pour la protection contre la violence et la discrimination basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre[Béné1]  (OSIG). Quatre actions ont été mises en œuvre dans les espaces de l’AG pour tenter de réduire la portée de ce mandat.

Le Groupe des États africains a notamment coordonné la présentation d’une résolution hostile auprès de la Troisième Commission[Béné2] , visant essentiellement à faire indéfiniment ajourner ce nouveau mandat. Bien que cette tentative n’ait pas abouti, il s’agit d’une tactique nouvelle et préoccupante visant à bloquer rétroactivement la création d’un mandat présenté par le Conseil des droits de l’homme.

Les acteurs anti-droits œuvrent maintenant à porter directement atteinte à l’autorité du CDH auprès de l’Assemblée générale. Les acteurs anti-droits ont également tenté de nuire à ce mandat en menant une actions auprès de la Cinquième Commission (chargée des questions administratives et budgétaires). Cette initiative inédite a conduit un certain nombre d’États à tenter (encore une fois sans succès) de bloquer le financement des experts des droits humains de l’ONU, dont celui de l’Expert indépendant pour la protection contre la violence et la discrimination basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre.

Bien que ces multiples tentatives n’aient pas réussi à empêcher la création et le maintien de ce nouveau mandat, le soutien important que ces acteurs ont reçu, les stratégies innovantes qui ont été mise en œuvre et les puissantes alliances régionales qui se sont forgées tout au long des négociations nous donnent une idée des difficultés auxquelles nous allons devoir faire face.

Télécharger le chapitre complet (en anglais)


Autres chapitres

Lire le rapport complet (en anglais)

Charte communautaire pour les membres de l’AWID

Cocréer des espaces accueillants et sécurisés

La cocréation de nos réalités féministes commence par nous-mêmes, et nos façons de nous traiter les un·e·s les autres. Nous nous efforçons de créer et de protéger des espaces qui sécurisent et soutiennent nos communautés, à la fois en ligne et en personne.

Nous envisageons aussi les espaces sécurisés et accueillants, tout comme cocréés, et dont la possession est partagée. Nous attendons de nos membres qu'iels agissent de façon éthique, responsable et cohérente vis-à-vis des valeurs de l’AWID, et qu'iels assument une responsabilité collective pour garantir un environnement de respect mutuel et de solidarité.  


Tou·te·s les membres de AWID sont invité·e·s à : 

  • Se connecter avec les autres, contribuer à rompre l’isolement et à favoriser la solidarité. On peut facilement se sentir perdu·e et seul·e. Un peu de convivialité et de réactivité peut donc s’avérer utile. 
  • Interagir et participer avec calme. Des différences d’opinions feront évidemment surface. Pensez alors à l’utilité de ces différences pour élargir vos réflexions et vos façons de voir le monde. 
  • Contribuer à construire un espace qui reconnaît et valide de multiples expériences de vie ainsi qu'une diversité de corps et d’expressions de genre. Reconnaissez que nous portons tou·te·s des identités intersectionnelles.  
  • Utiliser un langage inclusif. Respectez la façon dont les gens souhaitent être désignés en termes d’identité ou d’expression de genre (comme les pronoms), et recourez au langage inclusif.  
  • Écouter et adapter ses comportements et façons de communiquer si une personne mentionne son malaise. Ne posez pas d’autres questions que vous ne souhaiteriez vous voir poser.
  • Aider à défier les comportements oppressifs, qui comprennent le harcèlement, la violence verbale ou physique, la violation du consentement, et toute autre action qui perpétue le classisme, l'âgisme, le validisme, le racisme, la misogynie, l’hétérosexisme, la transphobie ou d’autres formes d'oppressions. Si besoin, n’hésitez pas à contacter l’équipe de l’AWID.  
  • Avoir une parole et une écoute basées sur une ouverture d’esprit et de cœur, sans jugement.  
  • Être honnête, ouvert·e et sympathique : Évoquez et partagez véritablement vos expériences, vos défis, vos espoirs et vos rêves, et votre vision pour votre propre vie et celle de votre communauté.
  • Pratiquer une écoute active et l’autoconscience : prenez conscience du temps et de l’espace que vous prenez ou laissez aux autres, pratiquez une écoute et un apprentissage sous forme active. 
  • Être attentif·ve et reconnaître le travail et l’activisme des autres : Souvenez-vous que nous œuvrons tou·te·s collectivement au changement -- Assurez-vous de reconnaître la contribution des autres et de les citer au besoin, par exemple dans des discussions, des articles, des images, etc. 
  • Rester en sécurité ! Nous vous invitons à prendre des mesures pour vous protéger en ligne et en personne, notamment si vous avez des raisons de croire que votre expression vous met en danger. Certains membres pourront utiliser des pseudonymes ou des photos de profil qui dissimulent leur identité. Pour plus d’informations, veuillez vous référer au kit (en anglais) « Digital Security First Aid Kit for Human Rights Defenders » (Kit de secours sur la sécurité numérique pour les Défenseur·e·s des droits humains) produit par l’Association pour le progrès des communications (APC). 
  • Respecter les besoins de confidentialité des autres. Ne partagez ou ne transférez aucune information sans avoir obtenu une autorisation explicite.

 


Remarque :  

L’AWID se réserve le droit de supprimer des commentaires, suspendre ou révoquer l’adhésion de membres en cas de violation des règles de la communauté. Les membres de l’AWID ne sont pas autorisés à représenter l’AWID à titre officiel, sauf mention écrite contraire. Les membres ne peuvent pas utiliser les espaces de l’AWID à des fins de prosélytisme ou de recrutement de membres pour rejoindre une organisation ou une croyance religieuse. Les membres ne peuvent pas utiliser les espaces de l’AWID pour demander des fonds à des fins personnelles, bien que les liens vers des actions de levée de fonds ou des campagnes de mobilisation soit autorisés.    

Inna Michaeli

Biography

Inna est une activiste et sociologue féministe queer qui compte de nombreuses années d'engagement profond dans les luttes féministes et LGBTQI+, l'éducation politique, l'organisation par et pour les femmes migrantes, ainsi que la libération et la solidarité palestiniennes. Inna a rejoint l'AWID en 2016 et occupé différents postes, dont plus récemment celui de directrice des programmes. Née à Saint-Pétersbourg en Russie, elle est basée à Berlin en Allemagne et a grandi à Haïfa en Palestine/Israël. Elle porte ces géographies politiques et la résistance au passé et au présent coloniaux dans son féminisme et sa solidarité transnationale.

Inna a écrit « Women's Economic Empowerment: Feminism, Neoliberalism, and the State » (Autonomisation économique des femmes : féminisme, néolibéralisme et État, Palgrave Macmillan, 2022), sur la base de sa thèse qui lui a valu un doctorat de l'Université Humboldt de Berlin. Universitaire, elle a enseigné des cours sur la mondialisation, la production de connaissances, l'identité et l'appartenance. Inna est titulaire d'un master en études culturelles de l'Université hébraïque de Jérusalem. Elle est actuellement membre du conseil d'administration de Jewish Voice for Peace in the Middle East (Voix juive pour une paix juste au Moyen-Orient) en Allemagne. Auparavant, Inna a été membre de +972 Advancement of Citizen Journalism (+972 Avancement du journalisme citoyen) ainsi que travaillé avec la Coalition of Women for Peace (Coalition des femmes pour la paix). Elle est passionnée par la mobilisation de ressources pour l'activisme de terrain.

Position
Co-directrice exécutive
Add to stories
Off

Les acteurs et actrices antidroits

Chapitre 4

Un réseau complexe et mouvant d’antidroits exerce une influence croissante dans les sphères internationales et les politiques locales. Souvent soutenu·e·s par des financements d’origine imprécise, ces acteur·rice·s renforcent leur impact en créant des alliances tactiques entre thématiques, régions et croyances.

Image from #GenderAndSex Conference
© HazteOir.org/Flickr
23.02.2018 I Congrès international sur le génie, le sexe et l'éducation (#GenderAndSex Conference)

Alors que les discours des fascistes et fondamentalistes sont tout à fait nationalistes, leurs assises idéologiques, alliances politiques et réseaux de financement ne connaissent pas de frontières. Parfois soutenus par des flux de financement d’origine obscure, en lien avec de grosses entreprises ou des partis d’extrême droite, ces groupes concluent des alliances stratégiques, voire avec des sous-groupes de mouvements féministes et pour les droits des femmes, dans certains cas, tout en s’éloignant d’éléments ouvertement extrêmes pour acquérir davantage de légitimité. Ces acteur·rice·s diffusent et reproduisent également partout dans le monde leur modèle d’organisation antidroits : leurs manières de faire campagne, de faire pression ou de mener des actions stratégiques en justice.

Sommaire

  • CitizenGo
  • Alliance Defending Freedom (ADF)
  • Le financement des antidroits
  • Les liens entre féministes antitrans et fondamentalistes chrétien·ne·s
  • Exercice : Cartographions le paysage
  • Histoire du mouvement de la résistance. Catolicadas, un outil de communication efficace pour promouvoir l’égalité des genres et les droits sexuels et reproductifs

Lire le chapitre complet

Que fait l’AWID ?

Chers mouvements féministes : Une lettre du conseil d'administration

Chers mouvements féministes,

Au nom du Conseil d’administration, je souhaite exprimer notre plus profonde gratitude, notre appréciation et tout notre respect pour Hakima Abbas et Cindy Clark, nos deux extraordinaires codirectrices exécutives ces cinq dernières années, qui quittent leurs fonctions pour laisser place à un nouveau leadership de l’AWID, alors que nous entrons dans une nouvelle phase de la vie de notre organisation avec un nouveau plan stratégique. Elles ont systématiquement mis en application les meilleurs principes de leadership organisationnel féministe et d’éthique du soin lorsqu’elles nous guidaient, lors des temps bien troubles et imprévisibles de la récente histoire du monde, cette syndémie de COVID-19 et la spirale politique mondiale descendante qui s’en est suivie. Elles ont tenu l’AWID, notre personnel et notre CA fermement, doucement et avec amour alors que nous éprouvions toutes et tous ces situations inconnues. Elles se sont également accrochées à la vision et à la mission de l’AWID lorsqu’elles ont dû, avec respect et stratégie, réagir aux différents changements, dont la difficile annulation du forum de l’AWID.

La nature, la portée et le poids des responsabilités de la direction de l’AWID nous incitent à choisir de conserver, à l’avenir, ce modèle de codirection. Notre première expérience de cette codirection a été une véritable réussite, comme tout le monde a pu le constater.

Reconnaissant tout à fait le potentiel immense qui existe au sein de l’équipe actuelle, le CA a décidé de privilégier un processus de recrutement en interne dans un premier temps. Nous pensons terminer cette transition d’ici la fin de l’année 2022. Hakima et Cindy décaleront leur départ, pour permettre une transition en douceur vers le nouveau leadership.

Il est difficile pour le Conseil d’administration et d’autres, qui ont travaillé étroitement avec elles et qui les aiment, de voir Cindy et Hakima quitter l’AWID. Rassurez-vous, le CA de l’AWID mène ce processus de transition de manière à ce que les belles marques indélébiles et inspirantes que laissent Hakima et Cindy soient inscrites dans les quatre décennies de notre histoire. Nous assurerons l’arrivée et le soutien de la nouvelle direction et veillerons à ce que ce processus nous inspire à faire mieux encore à cette étape de la vie de l’AWID.

Les grandes transformations dans les organisations ne sont jamais simples ni faciles. Elles sont parfois contraintes, hors du contrôle de quiconque, tendues, voire destructrices. J’ai vu, mais vous aussi, des exemples de telles transitions. Il arrive également que les besoins et les aspirations du personnel soient alignés avec ceux de l’organisation. Bien que nous n’ayons ni choisi ni souhaité le départ de Cindy et Hakima, leur décision et l’entrée de l’AWID dans un nouveau plan stratégique et une nouvelle décennie d’existence sont alignées. Et mieux que tout encore, nous sommes entre les mains merveilleuses, super compétentes, créatives et féministes du personnel et du CA de l’AWID.

Nous vous remercions, chers mouvements féministes, pour votre confiance dans l’AWID. Nous vous demandons également de soutenir notre transition de leadership au cours des mois à venir. Continuons à construire, approfondir et renforcer nos connexions, comme nous le faisons depuis 40 ans.

Nous reviendrons vers vous dans les prochaines semaines pour vous tenir au courant de nos mises à jour et des évolutions concrètes.

Avec solidarité et amour féministes,
Margo Okazawa-Rey,
Présidente, Conseil d’administration de l’AWID

2002: les discussions sur les questions relatives au financement du développement commencent

La Conférence de Monterrey sur le financement du développement a marqué le début des discussions sur les questions relatives au financement du développement.

  • Le Consensus de Monterrey a été adopté lors de cette première conférence internationale sur le financement du développement. Il s’agissait de la première réunion au sommet organisée sous l’égide des Nations Unies à traiter des questions financières fondamentales et des problématiques connexes relatives au développement mondial.
  • La conférence et  ses phases préparatoires furent le théâtre d’une coopération sans précédent entre les Nations Unies, la Banque mondiale (BM), le Fonds monétaire international (FMI) et l'Organisation mondiale du commerce (OMC),  montrant une partie des efforts entrepris pour promouvoir une cohérence et  une homogénéité plus importantes au sein des systèmes et institutions  monétaires, commerciaux et financiers internationaux.
  • Lors de cette conférence, les débats sur le financement du développement ont, pour la première fois, impliqué les gouvernements, des représentant-e-s de la société civile et le secteur privé. Ces acteurs ont porté les discussions au-delà des aspects « techniques » pour traiter des modalités de mobilisation et de canalisation des ressources financières nécessaires à la mise en œuvre des objectifs de développement internationalement convenus auparavant lors des sommets et conférences des Nations Unies des années 1990. Parmi ces objectifs figurent notamment les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
  • Le Caucus des femmes a non seulement noté le caractère historique de cette conférence et déclaré que celle-ci  pouvait  permettre de relever les défis structurels qui continuaient à ralentir  le développement, mais il a aussi souligné les inquiétudes engendrées par les  conséquences de la militarisation croissante et de la montée des fondamentalismes à l’encontre des femmes, et ceci malgré le fait que le Consensus de Monterrey considérait que le système économique et financier mondial fonctionnait  au profit de toutes et tous.

Pour en savoir plus sur les six axes de Monterrey et sur les mécanismes de suivi de la conférence : Gender Issues and Concerns in Financing for Development (en anglais), par Maria Floro, Nilufer Çagatay, John Willoughby et Korkut Ertürk (INSTRAW, 2004). 

Annonce: Forum AWID 2024

Image avec les mots: annonce: forum awid 2024. L'arrière-plan a une photo pâle du public lors du forum précédent et a un dégradé qui va du violet à gauche au jaune à droite.

Il est temps pour le prochain forum de l’AWID en 2024.

Lorsque des milliers de féministes se réunissent, nous créons une grande force de solidarité qui a le pouvoir de changer le monde. Le Forum de l’AWID sera pour nous un moment de repos et de guérison ensemble, de connexion au-delà des frontières et de découverte de nouvelles orientations stratégiques courageuses.

La date et le lieu seront annoncés l'année prochaine, dès que possible. Nous sommes ravi.es et nous savons que vous le serez aussi. Restez à l'écoute!

Assurez-vous de nous suivre sur les médias sociaux et de vous inscrire à notre liste de diffusion pour rester informé!

Qu’est-ce que le processus des Nations Unies sur le financement du développement ?

Le processus de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur le financement du développement (FdD) vise à traiter  différentes formes de financement du développement et de coopération pour le développement. Selon le Consensus de Monterrey, ce processus comporte six axes clés :

  • La mobilisation des ressources financières nationales au service du développement.
  • La mobilisation des ressources internationales au service du développement : investissements étrangers directs et autres flux financiers privés.
  • Le commerce international, comme moteur  du développement.
  • L’accroissement de la coopération financière et technique internationale pour le développement.
  • La dette extérieure.
  • L’examen des questions systémiques : amélioration de la cohérence et de la constance des systèmes monétaires, financiers et commerciaux internationaux en faveur du développement. 

Merci

Merci de votre visite sur le site d'AWID. Pour plus d'informations sur AWID rendez-vous sur https://www.awid.org/fr

Y aura-t-il des événements préalables au Forum cette fois-ci ?

Des partenaires mondiaux et régionaux nous ont déjà communiqué certaines idées de rassemblements préalables au Forum, dont nous vous ferons part sous peu. 

Si vous projetez d’organiser une réunion avant le Forum,  n’hésitez pas à nous le faire savoir !

Contactez-nous


Plusieurs belles choses ont émergé du Forum des féminismes noires (BFF, selon son acronyme anglais),  qui avait été organisé en 2016 par un Groupe consultatif et financé par l’AWID. À l’issue de ce BFF, certaines organisations indépendantes ont ainsi pu voir le jour, telles ques des organisations féministes noires au Brésil. Bien que le BFF n’aura pas lieu cette année, nous nous engageons à partager certains apprentissages clés avec toute personne intéressée à poursuivre le travail d'organisation féministe noire.