Flickr/Leonardo Veras (CC BY 2.0)

Analyses Spéciales

L´AWID est une organisation féministe mondiale qui consacre ses efforts à la justice de genre, au développement durable et aux droits humains des femmes

Protection de la famille

Contexte

Au cours des dernières années, nous avons observé une nouvelle tendance inquiétante dans les espaces internationaux consacrés aux droits humains. Les discours axés sur « la protection de la famille » sont en effet utilisés pour défendre des violations des droits de membres de la famille, pour renforcer et justifier l’impunité des auteurs de ces violations et pour restreindre l’égalité des droits au niveau de la vie familiale. 

La campagne en faveur de la « Protection de la famille » est motivée par une volonté conservatrice d’imposer des conceptions « traditionnelles » et patriarcales de la famille et de priver les membres de la famille de leurs droits pour les transférer à « l’institution familiale ».

Les initiatives visant à la « Protection de la famille » reposent sur :

  • la montée du traditionalisme,
  • la montée du conservatisme culturel, social et religieux,
  • l’existence d’une hostilité vis-à-vis des droits humains des femmes, des droits sexuels, des droits des enfants et enfin des droits des personnes dont l’identité de genre et l’orientation sexuelle ne sont pas conformes aux normes.

Depuis 2014, un groupe d’Etats travaille de front dans les espaces dédiés aux droits humains sous le nom de « Group of Friends of the Family » (Groupe des ami-e-s de la famille) ; des résolutions sur la « Protection de la famille » ont été adoptées chaque année depuis 2014.

Ce programme s’est propagé au-delà du Conseil des droits humains. Nous avons observé l’introduction d’un discours régressif autour de la « famille » à la Commission sur la condition de la femme, ainsi que des tentatives d’introduction dans les négociations sur les Objectifs de développement durable.


Notre approche

L’AWID travaille avec des partenaires et des allié-e-s pour s’opposer ensemble à la « Protection de la famille » et à d’autres programmes régressifs et défendre l’universalité des droits humains.

En réponse à l’influence croissante d’acteurs régressifs au sein des espaces dédiés aux droits humains, l’AWID a rejoint des allié-e-s afin de créer l’Observatoire sur l'Universalité des droits (OURs) (site en anglais). L’OURs est un projet de collaboration qui surveille, analyse et diffuse les informations concernant les initiatives anti-droits telles que la « Protection de la famille ».

Le premier rapport de l’OURs, Nos droits en danger, trace une cartographie des acteurs et actrices qui constituent le lobby mondial anti-droits et identifie leur réthorique et stratégies clés ainsi que leur impact sur les droits humains.  

Le rapport précise que le programme de « Protection de la famille » a développé une collaboration entre un large éventail d’acteurs régressifs aux Nations Unies, qu’il décrit comme « un cadre stratégique abritant des positions anti-droits et patriarcales multiples, où le cadre vise entre autres à légitimer et institutionnaliser ces positions. »

Contenu lié

¿Y si no puedo asistir en persona? ¿El Foro tendrá formato híbrido?

¡Sí! Actualmente estamos explorando tecnologías innovadoras que permitan una conexión y participación significativas.

Snippet - WITM Why now_col 1 - RU

Почему сейчас?

A monochromatic orange illustration of a woman with curly hair with her hand on her chin. She seems to inquisitive or posing a question.

Феминистские движения, движения за права женщин, гендерную справедливость, ЛГБТКИ+ и смежные движения по всему миру переживают критический момент, сталкиваясь с мощной негативной реакцией на ранее завоеванные права и свободы. Последние годы привели к быстрому росту авторитаризма, жестоким репрессиям в отношении гражданского общества и криминализации правозащитниц(-ков) с разнообразной гендерной самоидентификацией, эскалации войн и конфликтов во многих частях света, продолжающейся экономической несправедливости, – и все это на фоне кризиса в области здравоохранения, экологии и климата.

Metodología de talleres

Próximamente

Metodología de talleres

¿Quieren juntar a distintas personas para fortalecer la resistencia? Esta metodología de talleres ofrece ejercicios grupales para incrementar el conocimiento y el poder colectivos, con opciones para adaptarlos a las distintas necesidades.

¡Próximamente!

Gloria Chicaiza

Gloria Chicaiza, una activista social y ambiental ecuatoriana, fue una ferviente defensora de la tierra y el agua. Desafió el statu quo, al luchar contra un modelo de desarrollo basado en la extracción, y trabajó incansablemente por la justicia ecológica y los derechos de las comunidades afectadas por la minería.

Gloria participó en las acciones de resistencia para la protección del ecosistema en distintas áreas de Ecuador. Con pasión y dedicación, Gloria apoyó al movimiento indígena y ambiental, a sus comunidades y a las organizaciones que se oponen a los proyectos de minería y protegen sus territorios y sus proyectos de vida colectivos. En foros locales e internacionales, se pronunció contra la criminalización del disenso y la resistencia, contra la presión y la violencia ejercidas contra lxs activistas comunitarixs (y, en particular, contra las defensoras de derechos humanos), y a favor de los esfuerzos comunitarios por la soberanía alimentaria y la sustentabilidad.

Fue Coordinadora del Área de Justicia Minera de Acción Ecológica, participó en la Red Latinoamericana de Mujeres Defensoras de Derechos Sociales y Ambientales, e integró la Junta Directiva del Observatorio de Conflictos Mineros de América Latina (OCMAL).

En octubre de 2010, la compañía minera Curimining/Salazar Resources S.A. (con sede en Vancouver, Canadá) acusó a Gloria de auspiciar un acto de terrorismo, sabotaje y asociación ilícita para delinquir. Acción Ecológica consideró que esto fue «en represalia por su trabajo de denuncia de los impactos de las actividades mineras en el país».

En 2014 Gloria apoyó la coordinación de una delegación a la Conferencia Internacional sobre Cambio Climático (COP 20) de la ONU. El grupo estuvo integrado por veinticinco mujeres indígenas de América Latina.

Gloria falleció el 28 de diciembre de 2019 por complicaciones de un trasplante de pulmón. Es recordada por su resistencia y su incansable trabajo.

«El camino más rápido para llegar a la sustentabilidad sigue siendo la resistencia.» - Gloria Chicaiza (entrevista de 2010)


Tributos:

«Para GLORIA. GLORIA Agua. GLORIA Tierra. GLORIA Madre. GLORIA Revolución. GLORIA Hermana. GLORIA Cielo. GLORIAmiga. GLORIAstral. Gracias por entretejernos.» - Liliana Gutiérrez

«Gracias Glorita, por sostener la esperanza, por mantener el tejido fuerte, por conectar la comunidad, por las manos unidas, por la solidaridad, gracias Glorita por  acompañarnos en los momentos más difíciles. Gracias por enseñarnos que, a lo largo de la vida, nadie se cansa.» - Chakana News

«Fue más intrépida, más audaz y más generosa que su cuerpo; ese cuerpo que enfrentó toletes y bombas lacrimógenas, que paseó bajo la cadencia de los tambores y las batucadas, que incubó otra vida, hermosa y digna, como la suya. Haz dejado de toser, querida amiga, pero hoy, más que nunca, tu voz me quema adentro.» - Pablo Ospina Peralta

«Gloria Chicaiza valoraba ser una de muchxs, y así prosperaba. Y, humilde como era, tenía una extraordinaria capacidad para llevar y mantener un ritmo sostenido y estruendoso, un pulso de afirmación de la vida que guiaba, movilizaba e inspiraba a las comunidades y a las redes para la protección de la Madre Tierra. Se oponía a toda forma de violencia contra los cuerpos-territorios. Apoyaba el buen vivir.» - Gabriela Jiménez, Coordinadora de Asociaciones para América Latina, KAIROS

«Gracias Gloria Chicaiza, desde el infinito estamos seguros de que seguirás apoyando nuestra lucha.. Tú, que continuaste acompañándonos en la lucha a pesar de que tu salud fallara. Vivirás en los bosques y en el agua que defendiste con tanta valentía, vivirás en nuestros corazones.» - Comunidad de Intag, Ecuador

Lee más Tributos a Gloria
 

Lettre d’amour aux mouvements féministes #7

Ma très chère communauté féministe,

Je suis ravie de te faire part d’un de mes rendez-vous les plus remarquables en tant que féministe en situation de handicap. C’était le 30 mai 2014. L’Organisation nationale des puissantes dames porteuses d’un handicap visuel (NOVEL) participait aux festivités de la Fashion Week 2014 des Philippines, au profit de notre campagne de plaidoyer pour les cannes blanches. Deux dames aveugles défilaient sur le podium pour promouvoir la canne blanche comme symbole de l’égalité des genres, de l’autonomisation, de l’inclusion totale et de la participation égale des femmes et des filles porteuses de handicap visuel au sein de la société.

J’étais extrêmement nerveuse au moment de leur passage devant la foule, en tant que porte-parole de notre projet auprès des productions Runway (j’avais douloureusement attendu cette approbation pendant une année entière), sachant qu’elles n’étaient pas des mannequins, elles avaient été nommées Madame Philippines Vision et la première dauphine 2013 de Madame Philippines sur Roues, Signe et Vision par Tahanang Walang Hagdanan, Inc. (« Maison sans marches »). Elles n’avaient pas pu participer à leur séance d’orientation et s’étaient entraînées la veille au soir sans pouvoir le faire avec des mannequins professionnelles. Avant que ne commence le spectacle, je les avais appelées pour booster leur confiance et prier ensemble que Dieu les guide. Lorsqu’elles ont quitté le podium, j’ai pris une grande respiration alors que les larmes coulaient sur mes joues. Je me sentais euphorique parce que nous y étions parvenues malgré toutes les difficultés! Notre message au monde disant que les femmes et les filles en situation de handicap visuel pouvaient marcher en toute dignité, liberté et indépendance sur la même base d’égalité que les autres, grâce à notre appareil d’aide – les cannes blanches –  qui était passé! On a parlé de nous sur les réseaux sociaux ainsi que sur les chaînes de télévision.

Love letter to feminist movements from Your dramatically cloaked jungle nymph.

Ma vie de féministe en situation de handicap a débutcé comme un moyen de réparer mon manque de confiance et de trouver une autre trajectoire de réussite pour ma vie après avoir survécu à une vicieuse attaque à l’acide en 2007, alors que j’attendais le véhicule qui devait me ramener chez moi depuis le bureau. Mes yeux ont été fortement touchés, au point où je suis devenue une femme malvoyante.

Ce progrès n’est pas sans coût, tout comme il n’est pas parfait. Les activistes féministes, les groupes et les activistes se retrouvent face aux difficultés typiques rencontrées dans les contextes conservateurs et affectés par des conflits. Mais l’impact du mouvement des jeunes féministes au Soudan mérite d’être encensé. Dépasser les obstacles internes des différences de culture, de religion et des conflits historiques est un défi en soi, que les jeunes féministes au Soudan semblent relever activement. La création d’écoles féministes au Darfour et dans le Kordofan révèle la trajectoire unique du travail des jeunes féministes au Soudan, dont nous pouvons tirer des enseignements.

Je n’avais jamais pensé que ma vie pourrait être aussi joyeuse et pleine de sens avant de rencontrer les femmes leaders du mouvement pour le genre et le handicap, qui n’ont cessé depuis d’exercer une influence positive sur moi. Leurs mots d’encouragement m’ont plu et sont devenus la musique la plus douce à mes oreilles. Mon cœur brisé bondit comme un oiseau qui prend son envol à chaque fois que je pense à elles et au féminisme qui m’a encouragée à contribuer pour que les choses changent pour nos sœurs en situation de handicap qui sont invisibles et pour celles qui continuent à être discriminées. Jusqu’à ce jour, je suis consumée par le désir d’être avec le mouvement. Je ne peux cacher mon excitation chaque fois que je soumets des propositions de projets à différentes parties prenantes pour l’autonomisation, le développement et la promotion de nos sœurs en situation de handicap. Ou à chaque fois que j’interviens dans des conversations locales, nationales et internationales pour faire entendre nos voix, même lorsque cela est à mes dépens.

De manière inattendue, j’ai été choisie pour représenter notre pays à l’assemblée générale de l’Union mondiale des aveugles (UMA) en 2012 en Thaïlande, bien que je venais d’arriver dans le mouvement en faveur du handicap. Cette même année, j’ai été la seule femme élue au comité de l’Union philippine des aveugles (UPA). J’ai eu envie de me rapprocher de nos sœurs ayant un handicap visuel et de les informer sur leurs droits et afin qu’elles connaissent les questions transversales. En 2013, nous avons officiellement lancé NOVEL pour soutenir l’autonomisation de nos sœurs en situation de handicap, constituer des coalitions de mouvements de plurihandicap et de mouvements de femmes et promouvoir le développement inclusif du genre du handicap.

Ma participation en tant que copersonne pour les ressources des femmes en situation de handicap dans notre soumission au rapport alternatif à la CEDAW en 2016 avec les groupes de femmes marginalisées, coordonné par Women’s Legal and Human Rights Bureau (WLB), m’a ouvert de nombreuses portes et également permis de travailler avec différentes organisations de femmes et de participer aux Journées internationales de l’inclusion de Berlin en 2017, aux côtés de trois leaders philippines en situation de handicap; journées au cours desquelles nous avons fait part de nos bonnes pratiques, et principalement de notre engagement auprès de mouvements des femmes d’autres pays.

Ma trajectoire en tant que féministe en situation de handicap a été une véritable montagne russe émotionnelle pour moi. J’en ai retiré beaucoup de joie et un sentiment de valeur lors du travail pour la promotion de nos sœurs en situation de handicap pour une participation totalement inclusive, égale et efficace dans la société, mais je me suis également sentie frustrée et en colère lorsque j’ai tout donné et que j’ai essuyé des remarques négatives. Malgré tout, c’est ce que je ressens parce que je suis amoureuse du mouvement.

Je vois mon avenir dans le travail en solidarité avec le mouvement afin de veiller à ce que nos sœurs, en situation de handicap ou non, puissent profiter de, et participer également et entièrement dans la société.

Plein d’amour,
Gina Rose P. Balanlay
Féministe en situation de handicap
Philippines

Qu'en est-il de la justice climatique? Est-ce vraiment le moment d'effectuer autant de vols internationaux ?

Nous nous posons la même question et nous pensons qu'elle n’admet pas de réponse simple. Le Forum de l’AWID pourrait être, pour de nombreux participant·e·s, l'un des rares voyages internationaux qu'ils·elles effectueront au cours de leur vie. La pandémie nous a révélé les possibilités mais aussi les limites des espaces virtuels pour la construction de mouvements : rien ne vaut une rencontre en personne. Les mouvements ont besoin de connexions transfrontalières pour renforcer leur pouvoir collectif face aux menaces qui pèsent sur eux, notamment la crise climatique. Nous sommes d'avis que le prochain Forum de l'AWID pourrait ouvrir un espace stratégique afin d'organiser ces conversations et explorer les alternatives qui se posent aux voyages internationaux. L'élément hybride du Forum est une composante importante de cette exploration.

Snippet - WITM Our objectives - AR

أهداف استطلاع "أين المال"

تقديم تحليل محدّث، قوي، مبني على الأدلة ومسيّر نحو النشاط عن وقائع التمويل النسوي للتنظيمات النسوية ووضع البيئة التمويلية النسوية لأعضاء وعضوات AWID، الشركاء/ الشريكات في الحركة والممولين/ات.

1

تحديد وإظهار الفرص للتحول لتمويل أفضل وأكبر للحركات النسوية، لكشف الحلول الزائفة ووقف التوجه الذي يجعل التمويل يتحرك ضد الأجندات التقاطعية أو أجندات العدالة الجندرية.

2

تحديد الرؤى المقترحات والأجندات النسوية، لتمويل يحقق العدالة.

3

لتعبئة الاستطلاع

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Crear | Résister | Transform: un recorrido por el Festival

Mientras el capitalismo heteropatriarcal continúa forzándonos al consumismo y el acatamiento, observamos que nuestras luchas están siendo compartimentadas y separadas por fronteras tanto físicas como virtuales. 

Y con los desafíos adicionales presentados por una pandemia global que todavía deben ser superados, esta estrategia de «divide y vencerás» ha sido favorable para la proliferación de la explotación en muchas áreas.

No obstante esto, desde el 1° hasta el 30 de septiembre de 2021, un festival para movimientos feministas! de AWID nos llevó a un viaje sobre lo que significa encarnar nuestras realidades en espacios virtuales. En el Festival se reunieron activistas feministas de todo el mundo, no solo para compartir experiencias de libertades duramente conquistadas, de resistencias y de solidaridades más allá de las fronteras, sino para articular lo que podría ser una forma transnacional de compañerismo.

Esta solidaridad tiene el potencial de desafiar las fronteras, tejiendo una visión del futuro que es transformadora, porque es abolicionista [del complejo industrial carcelario] y anticapitalista. A lo largo de un mes, a través de las infraestructuras digitales que ocupamos con nuestra cuiridad / queeridad, nuestra resistencia y nuestros imaginarios, el Festival nos mostró una forma de desviarnos de los sistemas que nos hacen cómplices de la opresión de otras personas y de nosotrxs mismxs.

Si bien Audre Lorde nos enseñó que las herramientas del amo nunca desarmarán la casa del amo, Sara Ahmed nos demostró que podemos utilizarlas en forma indebida. Dado que teníamos que dar espacio a la asamblea, y a pesar de todas las otras demandas sobre nuestro tiempo, fue posible imaginar una disrupción de la realidad del capitalismo heteropatriarcal.

Ahora bien, si entendemos la asamblea como una forma de placer, entonces, se hace posible establecer el vínculo entre el placer transgresor y la resistencia transnacional/transdigital: entre las clases de placer que desafían las fronteras por un lado, y la cuiridad / queeridad, lo camp, las luchas por la tierra y los movimientos indigenistas, el anticapitalismo y la organización política anticolonial por el otro.
 
Esta edición intentó captar un sentido de cómo el ejercicio de la asamblea en el Festival adoptó múltiples formas e imaginaciones. Además de contar con las colaboraciones directas de algunxs de sus conferencistas y soñadorxs, trajimos a una plétora de otras voces del Sur global para que conversaran sobre muchos de sus temas y sujetxs. Lo que sigue es una muestra de algunos de los paneles del Festival que más nos inspiraron.

Lorena Borjas

Lorena Borjas, femme trans et activiste latino-américaine, travaillait et vivait dans le quartier de Jackson Heights dans le Queens, à New York. Dans ces rues, pendant des années, elle s’est occupée de sa communauté à plaider en faveur des droits des personnes trans et immigrées, soutenir les individus ayant survécu à la traite des êtres humains et à la maltraitance et défendre les droits des travailleures du sexe et des personnes vivant avec le VIH et le sida.

Lorena se battait avec force, sans relâche, afin d’aider, de défendre et de soutenir les personnes les plus marginalisées et discriminées par la transphobie, la misogynie et le racisme.  

« Elle nous a poussé·e·s à briller avec authenticité, à devenir le cri subversif qui affirme “ je suis là et je mérite moi aussi d’être heureux·se ” » - Cecilia Gentili, activiste trans et ami·e de Lorena 

Ayant elle-même fait face à de nombreux traumatismes et difficultés en tant qu'immigrée transgenre et victime de la traite des êtres humains, Lorena a puisé dans le puits de ses expériences des connaissances et d’une mémoire émotionnelle afin d'aider à construire et à renforcer la communauté dont elle faisait partie, et qui faisait partie d'elle. Pour ce faire, elle a notamment organisé et mobilisé des aides allant de la fourniture de préservatifs à la mise en relation de femmes trans avec différents services, en passant par la création d'une clinique de dépistage du VIH à son propre domicile.

« C’était une si belle âme qui aidait les autres alors que son parcours d’immigrée, et d’immigrée trans, était difficile et douloureux. Elle était convaincue que la communauté trans avait besoin d’amour, d’acceptation et de compassion, et elle a tout donné. » - Luchia Dragosh, superviseuse de production chez QPTV dans le cadre d’un documentaire sur Lorena 

En plus de 25 ans d'activisme, elle a également fondé le Fonds communautaire Lorena Borjas avec Chase Strangio (avocat et activiste des droits des trans), qui aide les nombreux·ses membres de sa communauté (et en particulier les personnes trans) confronté·e·s aux problèmes d'immigration à éviter le cycle arrestation-prison-expulsion. 

Lorena est décédée en mars 2020 des suites de complications liées à la COVID-19.  

Son oeuvre, gigantesque et merveilleuse, sera poursuivie dans les rues du Queens par le réseau et la communauté qu’elle a cocréés.  

« Nous reprendrons son travail là où elle l’a laissé, travail essentiel au bien-être de ses “ pajaras ” (oiselles), comme elle aimait appeler les filles trans du Queens qu’elle avait prises sous son aile. » - Cecilia Gentili 


Hommages : 

« Lorena nous a apporté de la lumière alors que nous vivions une période très sombre ici à New York. Elle nous a apporté sa lumière alors que nous faisions face à l’ ”épidémie de crack ”, à la crise du sida, aux changements dans les politiques d’immigration. » - Cristina Herrera, fondatrice et directrice générale de Translatina Network et amie de Lorena

« Lorena a fait plus que quiconque pour faire la lumière sur l’épidémie de traite dans les communautés transgenres et permettre à d’autres femmes trans d’échapper à l’exploitation. » - Lynly Egyes (a représenté Borjas pour le compte du Transgender Law Center)

Regardez un documentaire sur Lorena Borjas (seulement en anglais)

Lisez l'article sur Lorena Borjas dans la rubrique Postscript du New Yorker (seulement en anglais)

Lisez un article d'opinion de Cecilia Gentilin dans le New York Times (seulement en anglais)
 

Love letter to Feminist Movements #9

The body is a powerful entity. As women, our bodies are controlled, oppressed and policed from the womb. The way we look, move, dress, walk, speak, gesture, laugh. I often wondered at what drives patriarchal fears around the power of female bodies. Where I come from sex work and sex workers were whispered of with simultaneous contempt, disgust, fascination, pity and condemnation.

Where I come from sex work and sex workers were whispered of with simultaneous contempt, disgust, fascination, pity and condemnation.

Love letter to feminist movements from Khin Khin.

I first encountered sex work and sex workers at age 22. Simple conversations, sitting in circles, chatting over coffee and tea, we explored each other’s lives, experiences, thoughts and feelings.

For sex workers, sex work was the most worthwhile choice out of all other options to pay bills, to support family, to have more flexible working hours, to have sex. Just as I chose my job as the most worthwhile, to pay bills, to support family, to have more flexible working hours. 

These individuals, women and men, taught me that I made my own decisions about my body… where I focus its life and energy, whether I use it for pleasure or pain, whether I trade it in or give it freely, and how I want to feel about my body. The awareness was as exciting as it was empowering.

Crear | Résister | Transform: a festival for feminist movements – 2021… you accompanied me through a series of life-changing moments (!!!) 
We call these ‘events,’ though in truth, to me, your feminist learning spaces are, where I take a little of what’s inside me, a little of what your speakers say and some from the discussions to go deeper into our understanding.

Sharing… Partaking… Immersing…
in strength, in vulnerability, in pleasure.

Simply being the transformative feminist that I am, without pretentions, without misgivings… 

Welcoming the transformative feminist that I have always been, without even knowing the term or acknowledging it in such a manner or in such terms… 

Finding home for the fiercely transformative feminist living within me… 

Despite the anger, rage and frustration of not being treated as equals and being treated with ‘less __ than,’ 

I did not always consider myself a feminist nor did I recognise myself within the feminist movement or discourse… Truly, I appreciate doors being held open, chairs being pulled out to be seated, acknowledgement as a woman, of my femininity.

At times I dismissed the patriarchy with annoyance, at times, I responded with frustration and anger but I did not address it… I did not notice its sinister, insidious toxicity… I was privileged enough to be able to work through it, to survive it, to overcome it, to excel in spite of it… I did not question enough, challenge enough, push my boundaries enough… I did not do enough…
connecting with sex workers, exploring sexuality, and the women for peace and security...

Until I became fully aware and understood the implications of both privilege and oppression that was intersectional.

Until I realised what it meant to fight for gender justice and not simply ‘equality for all.’

Practitioner and facilitator no longer, I am a transformative feminist practitioner and facilitator.
Being a feminist means that I will act 

  • – through my daily activities: the way I live, the work that I do, the processes that I am invited to lead, the workshops and lectures that I am invited to give – 
  • to push back against patriarchal toxicity, to dismantle patriarchal structures and systems, 
  • to work to decolonise values, beliefs, thoughts, to smash the myths of gender norms and expectations, 
  • to address power imbalances imposed by patriarchal beliefs and socialisation, 
  • to foster relationships built on inclusion, holism, equity, care, reciprocity, accountability and justice, 
  • to stand and act in solidarity in the frontlines of the fight towards inclusion, equity and justice.

Plunging into uncertain, fragile, complex (and possibly quite violent) future…

  • I want to discover myself and be myself more intimately, authentically and deeply through the movement… 
  • I want to be more actively involved in and interconnected through this love relationship. 

I am deeply grateful for you and I promise to remain fierce in addressing and redressing problematic issues around gender, race, ethnicity, social class, sexual orientation and ability, and remain present and faithful to the struggle for inclusion, equity and justice.

Khin Khin

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Кому следует принять участие в опросе?

Группы, организации и движения, работающие исключительно или главным образом в интересах женщин, девочек, гендерной справедливости, прав ЛГБТКИ+ людей во всех регионах и на всех уровнях, как недавно созданные, так и давно существующие.

Snippet Kohl - Plénière | S’organiser pour gagner!

Plénière | S’organiser pour gagner!

avec Nazik Abylgaziva, Amaranta Gomez Regalado, Cindy Weisner et Lucineia Freitas.

YOUTUBE

Rosane Santiago Silveira

Rosane Santiago Silveira was affectionately known as Rô Conceição. A Brazilian environmental and human rights activist, she fervently fought to protect the environment where it was most threatened. 

This included defending it on the island of Barra Velha, where it was endangered by oil exploration, as well as safeguarding it by campaigning against land-grabbing and expansion of eucalyptus plantations in Bahia State, where Rosane was a member of the Cassurubá Extractivist Reserve Council.

“Extractive Reserve is a protected area where resident families make their living off natural products extracted from the forest. These activities help maintain the forest integrity.” - Global Justice Ecology Project (original source: Rede Brasil Atual)

She was part of trade union activities, human rights and cultural movements. Rosane dedicated much of herself to causes that were not only close to her but are also of concern to land, forests, rivers, and communities whose rights and lives are continuously at risk.

She was tortured and murdered on 29 January 2019 in Nova Viçosa, a city in southern Bahia. 

“Unfortunately, today there is a feeling of total insecurity, because of the State’s absence in prosecuting these crimes. We were with her at Christmas, and everyone realised that she was worried and now we know that she had received three death threats,”  - Tuian, Rosane’s son in an interview with Rádio Brasil Atual (original source: Rede Brasil Atual)

El mundo en mi casa: La historia de Tidinha

Imagen de Portada: El mundo en mi casa: La historia de Tidinha

¿Cómo reaccionas cuando parece que el mundo desciende sobre ti? Tidinha se encontró en una situación en la que logró ser escuchada al cuestionar la elección de la sede, y al mismo tiempo descubrió visiones y sueños compartidos y se dio cuenta de que no está sola.

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En su propia voz: mira la entrevista con Sara Abu Ghazal


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