Philippe Leroyer | Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)

Análisis Especiales

AWID es un organización feminista internacional de membresía, que brinda apoyo a los movimientos que trabajan para lograr la justicia de género y los derechos de las mujeres en todo el mundo.

Defensorxs de Derechos Humanos

Lxs defensorxs se identifican a sí mismas como mujeres y personas lesbianas, bisexuales, transgénero, queer e intersex (LBTQI) y otrxs que defienden derechos y que debido a su trabajo en derechos humanos están bajo riesgos y amenazas específicos por su género y/o como consecuencia directa de su identidad de género u orientación sexual.

Lxs defensorxs son objeto de violencia y discriminación sistemáticas debido a sus identidades y su inclaudicable lucha por derechos, igualdad y justicia.

El Programa Defensorxs colabora con contrapartes internacionales y regionales así como con lxs afiliadxs de AWID para crear conciencia acerca de estos riesgos y amenazas, abogar por medidas de protección y de seguridad que sean feministas e integrales, y promover activamente una cultura del autocuidado y el bienestar colectivo en nuestros movimientos.


Riesgos y amenazas dirigidos específicamente contra lxs defensorxs

lxs defensorxs enfrentan los mismos tipos de riesgos que todxs lxs demás defensorxs de derechos humanos, de comunidades y del medio ambiente. Sin embargo, también están expuestas a violencia y a riesgos específicos por su género porque desafían las normas de género de sus comunidades y sociedades.

Por defender derechos, lxs defensorxs están en riesgo de:

  • Ataques físicos y muerte
  • Intimidación y acoso, incluso en los espacios virtuales
  • Acoso judicial y criminalización
  • Agotamiento

Un enfoque integral y colaborativo de la seguridad

Trabajamos de manera colaborativa con redes internacionales y regionales y con nuestrxs afiliadxs

  • para crear conciencia de las violaciones de derechos humanos contra lxs defensorxs y de la violencia y discriminación sistemáticas que enfrentan
  • para fortalecer los mecanismos de protección y asegurar respuestas más oportunas y efectivas para lxs defensorxs que están en riesgo

Trabajamos para promover un enfoque integral de la protección que incluya:

  • remarcar la importancia del autocuidado y el bienestar colectivo, y reconocer que el significado de cuidado y bienestar puede variar entre las diferentes culturas;
  • documentar las violaciones dirigidas contra lxs defensorxs usando una perspectiva feminista interseccional;
  • promover el reconocimiento y celebración social del trabajo y la resiliencia de lxs defensorxs; y
  • construir espacios ciudadanos que conduzcan al desmantelamiento de las desigualdades estructurales sin restricciones ni obstáculos.

Nuestras acciones

Nos proponemos contribuir a un mundo más seguro para lxs defensorxs, sus familias y comunidades. Creemos que actuar por los derechos y la justicia no debe poner en riesgo a lxs defensorxs, sino que debe ser valorado y celebrado.

  • Promoviendo la colaboración y coordinación entre organizaciones de derechos humanos y organizaciones de derechos de las mujeres en el plano internacional para fortalecer la capacidad de respuesta en relación a la seguridad y el bienestar de lxs defensorxs.

  • Apoyando a las redes regionales de defensorxs y de sus organizaciones, tales como la Iniciativa Mesoamericana de Mujeres Defensorxs de Derechos Humanos y la WHRD Middle East and North Africa  Coalition [Coalición de Defensorxs de Derechos Humanos de Medio Oriente y África del Norte], promoviendo y fortaleciendo la acción colectiva para la protección, poniendo el énfasis en establecer redes de solidaridad y protección, promover el autocuidado y la incidencia y movilización por la seguridad de lxs defensorxs.

  • Aumentando la visibilidad y el reconocimiento de lxs defensorxs y sus luchas, así como de los riesgos que enfrentan, a través de la documentación de los ataques que sufren, e investigando, produciendo y difundiendo información sobre sus luchas, estrategias y desafíos.

  • Movilizando respuestas urgentes de solidaridad internacional para lxs defensorxs que están en riesgo a través de nuestras redes internacionales y regionales y de nuestrxs afiliadxs activxs.

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Projet X : Raconter des « histoires passées sous silence » sur le travail du sexe

Projet X : Raconter des « histoires passées sous silence » sur le travail du sexe

Une organisation de droits des travailleuses du sexe à Singapour révèle la stigmatisation et la discrimination qui alimentent la violence contre les travailleuses du sexe et leurs communautés.


Basée à Singapour, Bella est une travailleuse du sexe migrante et trans. Voici son témoignage:

« Ils [la police] nous traitent comme des terroristes et détruisent nos habitations [pendant les raids]. Nous n'aimons pas être traitées comme ça, comme si nous étions des criminelles. Ils viennent nous inquiéter, mais d’un autre côté ils ne nous octroient pas de licence et il n’y a pas d’emplois pour nous  à Singapour. Nous voudrions obtenir des licences, mais le processus n'est pas facile. Certains emplois nous obligent à nous couper les cheveux et à nous présenter comme des hommes. C'est aussi pour cela que nous sommes des travailleuses du sexe. »

Un rapport rendu lors de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (en anglais) et qui reprend le témoignage de Bella, traite des nombreux défis juridiques, sociaux et économiques rencontrés par les travailleuses migrantes et du sexe, ainsi que par les femmes trans à Singapour.

Prenons, par exemple, les violences policières auxquelles les travailleuses du sexe sont confrontées et le fait qu'elles sont avant tout traitées comme des criminelles et pas comme des travailleuses. À Singapour, beaucoup d’entre elles travaillent dans un cadre juridique pour le moins flou, où la cité-État considère leur travail comme illégal mais le « gouvernement leur permet d'opérer dans des zones de prostitution désignées, dans des bordels réglementés et surveillés par la police, et ce en dépit de la loi » (lien en anglais).  Alors que certaines travailleuses du sexe peuvent obtenir une « carte jaune », (une sorte de licence), d'autres ne sont pas éligibles si elles ont plus de 35 ans, si elles ne sont pas originaires de pays comme la Chine, le Vietnam, la Thaïlande, la Malaisie ou de Singapour, ou encore si elles ne sont pas légalement reconnues comme étant de genre féminin.

Les travailleuses migrantes sont soumises à des restrictions encore plus sévères, et celles qui sont considérées comme des « illégales » encore plus, la crainte de la déportation faisant partie de leur réalité quotidienne.

Par ailleurs, les personnes trans sont extrêmement vulnérables étant donné la stigmatisation sociale et la discrimination auxquelles ils-elles sont soumis-es. Elles-ils ont donc du mal à trouver un emploi dans une société qui est remplie de préjugés à leur égard. Les représentations générales que l’on retrouve dans les médias à propos des travailleurs et travailleuses du sexe ne contribuent pas souvent à désamorcer cette stigmatisation, au contraire :

« La représentation sensationnaliste des travailleurs et des travailleuses du sexe les dénigre et les déshumanise, encourageant les préjugés du public, alimentant davantage la stigmatisation qui cause l'ostracisme social et la discrimination en matière d'emploi et la violence. » ( 68ème session du Comité de la CEDAW : Rapport des parties prenantes - par des travailleuses du sexe de Singapour, en anglais).

Projet X lutte contre les obstacles systémiques que rencontrent les travailleuses du sexe qui essaient de travailler et d’en vivre. L'organisation est la première et la seule organisation de droits des travailleuses du sexe à Singapour qui, par le biais de toute une série d’actions, sensibilise le grand public pour faire évoluer les visions négatives et traditionnelles du travail du sexe et des personnes qui font ce travail. Comme le dit Vanessa Ho, la directrice de Projet X, « le travail du sexe est un sujet dont personne ne veut parler ».

Histoires passées sous silence

Pour transformer le silence en histoires, images, voix et dialogues, l'organisation développe, avec ses partenaires et des allié-e-s, des campagnes médiatiques et de sensibilisation du grand public. Ces campagnes utilisent tant la forme écrite, que la photographie, ou encore des caricatures humoristiques.

En 2017, l'organisation s'est associée à « Dear Straight People » (chers hétéros, site en anglais), une publication LGBT en ligne de premier plan basée à Singapour, pour diffuser des « Histoires passées sous silence » racontées par des travailleuses du sexe. Ces témoignages illustrent le fait que les travailleuses du sexe ne vivent pas toutes la même expérience, mais qu'elles vivent chacune des histoires uniques et interconnectées. Un aspect très important de cette initiative est que ce sont celles qui ont vécu ces expériences qui les racontent. En voici quelques-unes :

Sandhya, 40 ans : « Je viens d'une famille de pasteurs. Mes oncles et tantes sont tous et toutes des pasteurs et des responsables de culte, et donc cela a été très compliqué pour moi de faire ma transition. Pour eux, c'était une ultime trahison. Ils et elles ne pouvaient pas comprendre pourquoi je faisais une transition et me citaient des paragraphes de la Bible me disant que la transition était un péché ... Quand mon oncle est passé, il a dit à ma mère qu'il était temps pour eux de m'accepter. Il a dit que si eux ne m'acceptaient pas, les autres ne m'accepteraient pas non plus ... ».

Sherry, 25 ans : « Si vous m’aviez demandé il y a 5 ans ce que je ferais maintenant, je n'aurais jamais cru que je travaillerais comme activiste pour le Projet X et que je m’adresserais au grand public pour le sensibiliser à la question du travail du sexe... ».

Qistina Asyurah alias Echa, 37 ans : « Je suis une très bonne cuisinière et mon objectif est d'ouvrir mon propre étal d’alimentation musulmane bientôt. Je viens d'une famille de bons cuisiniers. En ce moment, je suis en train d'économiser. Mon plat fétiche est le Ayam Lemak chilli padi... ».

Photo tirée de Sisters (sœur), un reportage photo issu d’une collaboration entre Project X et le photographe Kyle Ngo.
Photo tirée de Sisters (sœur), un reportage photo issu d’une collaboration entre Project X et le photographe Kyle Ngo.

L’importance des mouvements

En août 2016, Projet X a rejoint à l'AWID en tant que membre institutionnel. En plus de son travail de sensibilisation auprès des médias et du grand public, l’organisation affirme que l'intersectionnalité et le renforcement des mouvements sont importants pour le changement social et la justice. Il est crucial de renforcer les solidarités, les partenariats et les alliances. Pour en savoir plus sur le projet X et sur comment s'impliquer.

Pour en savoir plus sur le projet X et sur comment s'impliquer.

Source
AWID

Project X: Telling ‘untold stories’ around sex work

Project X: Telling ‘untold stories’ around sex work

Valérie Bah

Lejla Medanhodzic

A sex workers’ rights organisation in Singapore confronts the stigma and discrimination that fuel violence against sex workers and their communities.


Bella is a migrant transwoman and sex worker based in Singapore. This is her testimony:

 “The police treat us like terrorists, destroy our room during raids. We don’t like to be treated like that, like we are criminals. They come to disturb us, but don’t give us a license or provide jobs in Singapore. We want a license, but the process is not easy. Some jobs also require us to cut hair and be like a man. That is why we do sex work.” 

Bella’s story, which she contributed to a report toward the Convention on the Elimination of all Forms of Discrimination Against Women (CEDAW), reflects on the many legal, social and economic challenges migrant and sex workers as well as women of trans experience encounter in Singapore. 

Sherry Shequeshaa (Project X writer and Researcher) and Lisa Ja'ffar (sex worker, human rights and drug activist) at the 68th CEDAW Session

Take, for example, the police violence that sex workers face and the fact that they are primarily treated like criminals, not workers. Many sex workers in Singapore work in legal grey areas where the city-state considers their labour illegal but the “government allows them to operate within Designated Red-Light Areas (DRA), within brothels regulated and monitored by police despite the law.” Where some sex workers can receive a ‘yellow card’, (a license of sort) others are not eligible if they are over 35, are not from a listed country like China, Vietnam, Thailand, Malaysia, or Singapore, or are not legally recognized as female. 

Migrant workers face even harder restrictions, and those considered ‘illegal’ even more so, as the fear of deportation is a daily reality. 

Meanwhile, trans persons are extremely vulnerable to social stigma and discrimination and consequently find it hard to find work in a society that is filled with prejudices towards them. The general media portrayals of sex workers often do not help dismantle stigma, instead:

“Their sensationalistic portrayal of sex workers demeans and dehumanizes them, encouraging public prejudice, further feeding the stigma that causes social ostracization, employment discrimination, and violence.” (CEDAW 68th Session Stakeholders Report by Sex Workers in Singapore)

Project X advocates against the systemic obstacles that sex workers experience as they try to live and work. The organisation is the first and only rights-based sex workers’ organization in Singapore and, alongside a variety of programming, does much through public education to shift harmful and mainstream views of sex work and the people who do this work. As Vanessa Ho, the director of Project X says, "Sex work is a topic that nobody wants to talk about." 

Untold Stories

To transform silence into stories, images, voices and dialogue, the organisation works with partners and allies on media and public awareness campaigns. These take shape in written form, photography, or as humorous caricatures. 

In 2017, the organization partnered with Dear Straight People, a leading online LGBT publication based in Singapore, to bring ‘Untold Stories’ told by sex workers. These illustrate that sex workers do not have one single unifying experience, but that they each have unique and interconnected stories. Most importantly, those who lived those stories are the ones to tell them. Here are just a few:

Sandhya, 40: “I actually came from a family of ministers. My aunts and uncles are all pastors and worship leaders so it was pretty difficult for me to transition. To them, it was the ultimate betrayal. They couldn’t understand why I was transitioning and would quote paragraphs to me from the bible telling me how transitioning was a sin... When my pastor uncle came by, he told my mum it was time for them to accept me. He said if they don’t accept me, the public wouldn’t accept me either… "

Sherry, 25: “If you were to ask me 5 years ago what I would be doing now, I wouldn’t have believed that I would be working as an activist with Project X and talking to members of the public and educating them about sex work...”

Qistina Asyurah aka Echa, 37: “I am a very good cook and my goal is to actually open my own Muslim food stall soon. I come from a family of good cooks. Right now, I am actually saving up. My signature dish is the Ayam Lemak chilli padi...” 

Image from Sisters, a documentary Project X collaborated on with photographer Kyle Ngo
Image from Sisters, a documentary Project X collaborated on with photographer Kyle Ngo

Movement Matters

In August 2016, Project X joined AWID as an institutional member. In addition to their work on public education and media awareness, they mentioned that intersectionality and movement building is important in creating social change and justice. It is crucial to build solidarity, partnerships, strengthen alliances.

Find out more about Project X and how to get involved.

Topics
Sex work
Source
AWID

Project X: Contar las «historias no contadas» del trabajo sexual

Project X: Contar las «historias no contadas» del trabajo sexual

Una organización que trabaja por los derechos de lxs trabajadorxs sexuales en Singapur se enfrenta al estigma y la discriminación que provocan violencia contra lxs trabajadorxs sexuales y sus comunidades.


Bella es una mujer trans migrante trabajadora sexual, afincada en Singapur. Este es su testimonio:

«Ellos [la policía] nos tratan como terroristas, destruyen nuestra habitación [durante las redadas]. No nos gusta ser tratadxs así, como si fuéramos criminales. Vienen a molestarnos, pero no nos dan [una] licencia ni nos ofrecen trabajos en Singapur. Queremos [una] licencia, pero el proceso no es simple. Algunos trabajos también requieren que nos cortemos el cabello y seamos como hombres. Por eso hacemos trabajo sexual.»

Bella contribuyó con su historia a un informe presentado al Comité para la eliminación de la discriminación contra las mujeres (CEDAW, por sus siglas en inglés), en ella se muestran los numerosos desafíos legales, sociales y económicos que enfrentan en Singapur las personas migrantes y lxs trabajadorxs sexuales, así como las mujeres trans.

Tomemos por ejemplo la violencia policial que enfrentan lxs trabajadorxs sexuales, y el hecho de que son tratadxs primordialmente como criminales, y no como trabajadorxs. Muchxs trabajadorxs sexuales en Singapur se mueven en un ámbito jurídicamente incierto, ya que la ciudad-estado considera que su trabajo es ilegal pero «el gobierno les permite operar dentro de zonas rojas determinadas, en burdeles regulados y monitoreados por la policía, a pesar de la ley». Si bien algunxs trabajadorxs sexuales pueden obtener una «tarjeta amarilla» (una especie de licencia), otrxs no son consideradxs aptxs si tienen más de 35 años, si no provienen de alguno de los países listados (como China, Vietnam, Tailandia, Malasia y Singapur), o si no son reconocidxs legalmente como mujeres.

Lxs trabajadorxs migrantes sufren restricciones todavía más duras, y aquellas impuestas a lxs personas consideradxs «ilegales» son todavía peores, ya que el riesgo de deportación es una realidad cotidiana.

Las personas trans son extremadamente vulnerables al estigma social y a la discriminación, y en consecuencia tienen dificultades para encontrar trabajo en una sociedad llena de prejuicios contra ellas. Las representaciones de lxs trabajadorxs sexuales en los medios a menudo no ayudan a desmantelar el estigma: por el contrario,

 «Su representación sensacionalista de lxs trabajadorxs sexuales lxs degrada y lxs deshumaniza, alentando el prejuicio público, alimentando aún más el estigma que causa ostracismo social, discriminación laboral y violencia.» (Informe de partes interesadas para la 68a. sesión del CEDAW de trabajadorxs sexuales de Singapur)

Project X aboga contra los obstáculos sistémicos que sufren lxs trabajadorxs sexuales en sus vidas y su trabajo. Es, en Singapur, la primera y única organización de trabajadorxs sexuales basada en los derechos, y, con una programación variada, hace mucho por modificar a través de la educación pública las nocivas ideas convencionales sobre el trabajo sexual y las personas que realizan este trabajo. Como dice Vanessa Ho, la directora de Projecto X, «el trabajo sexual es un tópico sobre el que nadie quiere hablar.»

Untold Stories [Historias no contadas]

Para transformar el silencio en historias, imágenes, voces y diálogo, la organización trabaja con socixs y aliadxs en los medios de comunicación y en campañas de concientización del público en forma de escritos, fotografías o caricaturas humorísticas.

En 2017 la organización se asoció a Dear Straight People [Queridas Personas Heterosexuales], una destacada publicación virtual LGBT, para presentar «historias no contadas» relatadas por trabajadorxs sexuales. Estas muestran que lxs trabajadorxs sexuales no tienen una experiencia unificadora, pero que todxs tienen historias únicas e interconectadas. Lo más importante es que quienes han vivido esas historias son quienes las narran. He aquí algunas de ellas:

Sandhya, 40: «Provengo de una familia de ministrxs. Mis tías y mis tíos eran todxs pastores y líderes de culto, por lo que me resultó bastante difícil transicionar. Para ellxs era la máxima traición. No podían entender por qué yo estaba transicionando, y me recitaban párrafos de la Biblia que decían por qué transicionar era un pecado. [...] Cuando vino mi tío pastor, le dijo a mi mamá que era hora de que me aceptaran. Dijo que si ellxs no me aceptaban, el público tampoco me aceptaría...»

Sherry, 25: «Si hace cinco años me hubieran preguntado qué estaría haciendo ahora, jamás habría pensado que estaría trabajando como activista en Project X y hablando con personas del público y educándolxs sobre el trabajo sexual...»

Qistina Asyurah, más conocidx como Echa, 37: «Soy muy buenx cocinerx, y mi objetivo es abrir pronto mi propio puesto de comida musulmana. Vengo de una familia de buenxs cocinerxs. En este momento estoy ahorrando. Mi plato característico es el ayam lemak chilli padi...»

Imagen de Sisters [Hermanas], un documental para el que Project X colaboró con el fotógrafo Kyle Ngo
Imagen de Sisters [Hermanas], un documental para el que Project X colaboró con el fotógrafo Kyle Ngo

El movimiento importa

En agosto de 2016, Project X se incorporó a AWID como miembro institucional. Además de trabajar en la educación del público y la concientización de los medios, la organización afirma que la interseccionalidad y la construcción de movimientos son importantes para generar el cambio y la justicia sociales. Resulta indispensable crear solidaridad, establecer asociaciones y fortalecer alianzas. Para más información sobre Project X y cómo involucrarte, visita su sitio web.

Para más información sobre Project X y cómo involucrarte, visita su sitio web.

Source
AWID

El feminismo de Adebisi: Moldeado por el pasado, sostenido por el presente

El feminismo de Adebisi: Moldeado por el pasado, sostenido por el presente

Acerca de una escritora y fotógrafa de Nigeria y las fuerzas ancestrales que llevaron a su tipo de feminismo.


Para Adebisi, la alarma suena todos los días a las 3:00am. Ella dice que es parte de su motivación para escribir, algo que ha hecho desde la escuela primaria. 

«Desistí de entrar a la universidad porque pensé que nadie me tomaría en serio como escritora.» 

Diez años después retomó la costumbre. Si ignora la alarma, dice, «Extraño tanto escribir que corro de vuelta hacia eso.»
 
A través de su práctica de escritura, Adebisi indaga en cuestiones conectadas con el feminismo, el género y temas que tienen un fuerte contexto social y político. Ha escrito sobre el casamiento infantil en Uganda, el fin de la violencia sexual en la República Democrática del Congo, sobre el auspicio de eventos de tecnología para mujeres, sobre nutrir la propia creatividad, sobre los estereotipos de género en el trabajo y en otros lugares. 

Adebisi Adewusi

Genealogías de la resistencia ​ 

De entre toda su obra, Adebisi señala que su trabajo favorito es «Finding Biko: The Spirit of Black Consciousness Lives Among Born-Free South Africans» [Descubriendo a Biko: El espíritu de la consciencia negra vive entre lxs sudafricanxs nacidxs libres], un artículo publicado en OkayAfrica, una plataforma mediática que destaca el activismo, el arte y la cultura de toda África y su diáspora.

En el artículo ella describe en profundidad cómo la actual generación de activistas sudafricanxs del movimiento #FeesMustFall (un movimiento por la gratuidad de la educación) estuvo influida por su predecesor, Steven Biko, quien impulsó el Movimiento de Consciencia Negra y luchó por la liberación negra en Sudáfrica. 

«Treinta y nueve años después de su muerte, Biko sigue inspirando la lucha por la libertad en Sudáfrica. Esta vez la lucha no es por liberarse del gobierno de la minoría blanca, sino por el desmantelamiento de un sistema que condena a la generación de sudafricanxs negrxs nacidxs libres a un círculo de exclusión. (Adebisi, OkayAfrica)»

«Sin dudas, para unx observadorx agudx de la historia de Sudáfrica inherente a los movimientos #RodhesMustFall [RodhesDebeCaer], #FeesMustFall [LasCuotasDebenCaer] y #OpenStellenbosch [AbranStellenbosch], este despertar político (es) parecido al que se dio entre lxs jóvenes en el Alzamiento de Soweto el 16 de junio de 1976. (Adebisi, OkayAfrica)»

«Esta es la forma en que la generación sudafricana nacida libre abraza la filosofía de Biko acerca de la Consciencia Negra, que dice que «el hombre negro debe rechazar todos los sistemas de valores que busquen convertirlo en un extranjero en su país de nacimiento y reducir su dignidad humana básica». (Adebisi, OkayAfrica)»

Feminismos intergeneracionales

De la misma forma en que traza conexiones entre el activismo de Biko y el movimiento Debe caer en Sudáfrica, Adebisi es consciente de cómo sus propias ideas sobre género fueron influenciadas por los feminismos de su madre y de su abuela (que ellas nunca llamaron así).

«Mi abuela materna trepaba a los árboles y se rehusó a casarse con mi abuelo. La hija de mi abuela sabía demasiado. Ella era el tipo de mujer con la que la mayoría de los hombres no se sienten cómodos. Estas mujeres africanas fueron las primeras feministas que conocí incluso si ellas nunca se identificaron como tales. Por eso, cuando la gente dice que el feminismo no es africano, sonrío.»  

La joven creativa describe su trayecto hacia el rechazo de estilos preformateados de feminismo y hacia la posibilidad de delinear una versión propia, una que sea adecuada para su contexto y sus necesidades. «Me inclino más por ver al feminismo como una práctica diaria y sostenida», dice. Adebisi señala que hace algunas elecciones no porque haya algún punto específico que probar, sino que son parte de su espacio y del poder estar cómoda allí:

«Por ejemplo, sostengo una cámara porque lo amo, no porque quiera demostrar que las mujeres pueden captar mejor los momentos. En consecuencia, para mí el feminismo no es una ideología de la competencia.»

Si se lo preguntan, Adebisi nos dijo que su abuela feminista dejó de trepar a los árboles y finalmente se casó con su abuelo. Pero, como ella dice:

«Probablemente ya se habían imaginado esa parte.» 

La búsqueda de Adebisi

Adebisi se unió a AWID como miembra individual en mayo de 2017. Mantiene un ritmo dinámico como escritora y fotógrafa freelance y como bloguera de Nigeria. Dirige la plataforma en línea The Female Orator, que «fue creada para informar, educar e inspirar a las mujeres africanas mediante la difusión de contenidos vinculados con ellas». 

Sus escritos han sido publicados en African Feminism, OkayAfrica, Circumspecte, SheLeadsAfrica y el Huffington Post. Tiene un gran manejo de los temas contemporáneos, pero también reflexiona sobre cuáles fueron los factores que la llevaron hasta allí:

«Como feminista de la tercera ola, todavía sostengo el feminismo de mi madre. Mi conexión con el pasado se debe a que todavía es mucho de mi presente. Esto es porque todavía me muevo en espacios donde prevalece el sexismo. Todavía buscamos el cambio y la igualdad como en la segunda ola.» 

Los espacios de los que habla Adebisi, donde todavía existen el sexismo, la injusticia social y la desigualdad, donde se encuentran los feminismos de la segunda y de la tercera ola, son puntos de convergencia entre el pasado y el presente. Aquí, los legados y las luchas de los feminismos de nuestras antepasadas se intersectan con los nuestros. Aquí también encontramos oportunidades increíbles para una energía renovada y para el cambio al tiempo que nos adentramos en nuestros futuros feministas


Sigue a Adebisi @biswag, dale una mirada al Female Orator y puedes ver más de su trabajo fotográfico aquí abajo.

Mujeres de un asentamiento Fulani. Ubicación: Moboluwaduro, asentamiento Fulani, Ilorin sur, estado de Kwara, Nigeria. 15 de julio de 2017.

 

Mujeres de un asentamiento Fulani. Ubicación: Moboluwaduro, asentamiento Fulani, Ilorin sur, estado de Kwara, Nigeria. 15 de julio de 2017.
Niña de un asentamiento Fulani. Ubicación: Moboluwaduro, asentamiento Fulani, Ilorin sur, estado de Kwara, Nigeria. 15 de julio de 2017.

 

Source
AWID

Le féminisme d’Adebisi : façonné par le passé, soutenu par le présent

Le féminisme d’Adebisi : façonné par le passé, soutenu par le présent

À propos d’une écrivaine et photographe du Nigeria, et des forces ancestrales qui l’ont menée à être la féministe qu’elle est aujourd’hui.


Le réveil d’Adebisi sonne à 3h du matin. Elle confirme que cela fait partie de son rituel de motivation pour écrire, qu’elle suit depuis l’école primaire.

« [Je l’ai] abandonné à mon entrée à l’université parce que je pensais que personne ne me prendrait au sérieux en tant qu’écrivaine. »

Mais elle s’y est remise dix ans plus tard. Et si elle ignore son réveil, « L’écriture me manque tellement que j’y retourne en courant », avoue-t-elle.

Dans sa pratique d’écriture, Adebisi explore les questions en lien avec le féminisme, le genre et des thèmes à forte connotation sociale et politique. Elle a écrit sur le mariage des enfants en Ouganda, sur l’éradication de la violence sexuelle en République démocratique du Congo, le parrainage d’événements technologiques pour les femmes, l’importance de cultiver sa propre créativité et les stéréotypes de genre au travail et dans d’autres sphères.

Adebisi Adewusi

Un héritage de résistance

Dans l’ensemble de son œuvre, Adebisi indique que sa contribution préférée est « Finding Biko: The Spirit of Black Consciousness Lives Among Born-Free South Africans », un article (en anglais) paru dans OkayAfrica, une plateforme médiatique où l’activisme, les arts et la culture de l’Afrique et de la diaspora africaine sont mis en avant.

Elle décrit avec précision dans cet article comment la génération actuelle d’activistes d’Afrique du Sud du mouvement #FeesMustFall (relatif aux frais d’inscription à l’université) a été influencée par le précurseur Steven Biko, qui a lancé le Mouvement de la Conscience noire et s’est battu pour la libération des Noir-e-s en Afrique du Sud.

« Trente-neuf ans après sa disparition, Biko continue à être une inspiration de la lutte pour la liberté en Afrique du Sud. Cette fois-ci, ce n’est pas une lutte pour la liberté face au régime d’une minorité blanche, mais la liberté face au démantèlement d’un système qui condamne la génération de celles et ceux qui sont né-e-s libres en Afrique du Sud à subir un cycle d’exclusion. » (Adebisi, OkayAfrica)

« Sans aucun doute, une observation fine de l’histoire de l’Afrique du Sud après les mouvements de dénonciation de #RhodesMustFall, #FeesMustFall et #OpenStellenbosch permet de comprendre que ce réveil politique (est) semblable à celui que l’on trouvait parmi les jeunes des Émeutes de Soweto du 16 juin 1976. » (Adebisi, OkayAfrica) (références en anglais)

« C’est la façon, pour la génération d’Afrique du Sud née libre, d’adopter la philosophie de Conscience noire de Biko qui affirme que « l’homme noir doit rejeter tous les systèmes de valeur qui cherchent à en faire un étranger dans son pays de naissance et à limiter sa dignité humaine fondamentale. » (Adebisi, OkayAfrica) (références en anglais)

Des féminismes intergénérationnels

Tout comme elle établit des liens entre l’activisme de Biko et le mouvement de dénonciation en Afrique du Sud, Adebisi est consciente que ses propres idées relatives au genre ont été façonnées par les féminismes de sa mère et de sa grand-mère – que celles-ci n’ont jamais nommés de la sorte.

« Ma grand-mère maternelle grimpait aux arbres et refusait d’épouser mon grand-père. La fille de ma grand-mère avait compris. Elle était le genre de femme avec lequel la plupart des hommes ne sont pas à l’aise. Ces femmes africaines étaient les premières féministes que j’ai connues, même si elles ne s’appelaient pas ainsi. C’est pour cela que je souris quand j’entends dire que le féminisme est non-africain. »

La jeune femme créative décrit son parcours fait de rejets de toute marque pré-formatée de féminisme et de modelage de sa propre version, un féminisme qui convienne à son contexte et à ses besoins. « J’ai plutôt tendance à concevoir le féminisme comme une pratique quotidienne, soutenue », explique-t-elle. Adebisi précise que certains de ses choix ne dépendent pas de ce qu’elle a à prouver, mais font bien partie de son espace et de sa zone de confort :

« Je tiens, par exemple, un appareil photo non pour prouver que les femmes sont meilleures à saisir des instants, mais parce que j’aime ça. Pour moi, le féminisme n’est pas une idéologie de concurrence. »

Au cas où vous vous poseriez la question, Adebisi nous a dit que sa grand-mère féministe a arrêté de grimper aux arbres, et a fini par épouser son grand-père. Mais, comme elle le dit elle-même :

 « Vous aviez sans doute déjà compris ça ».

La recherche d’Adebisi

Adebisi est devenue membre individuelle de l’AWID en mai 2017. Ses contributions d’écrivaine, de photographe et de blogueuse indépendante depuis le Nigeria suivent un rythme enlevé. The Female Orator, une plateforme en ligne qu’elle dirige, a été « créée pour informer, éduquer et inspirer les femmes africaines par le partage de contenu qui les concerne ».

Ses écrits sont parus dans African Feminism, OkayAfrica, Circumspecte, SheLeadsAfrica et le Huffington Post. Si elle a une très bonne maîtrise des questions contemporaines, elle se penche aussi sur les facteurs qui l’ont menée où elle se trouve aujourd’hui :

En tant que féministe de la troisième vague, je suis toujours le féminisme de ma mère. Mon affiliation avec le passé tient au fait qu’il marque toujours fortement mon présent, et ce parce que j’existe encore dans des espaces où le sexisme s’épanouit. Nous recherchons encore le changement, et l’égalité se trouve dans la deuxième vague. »

Les espaces dont parle Adebisi, où le sexisme, l’injustice et l’inégalité sociale perdurent, où la deuxième vague de féminisme rencontre la troisième, sont des points de convergence entre le passé et le présent. Là où les héritages et les luttes des féminismes de nos ancêtres croisent les nôtres. Là se trouvent également d’incroyables opportunités d’énergie renouvelée et de changement, à mesure que nous nous avançons dans nos horizons féministes.


Suivez Adebisi à @biswag, jetez un œil à The Female Orator et s'il vous plaît voir certains de ses travaux photographiques ci-dessous.

 

 

Source
AWID

Adebisi’s Feminism: Shaped by the past, sustained by the present

Adebisi’s Feminism: Shaped by the past, sustained by the present

Valérie Bah

Lejla Medanhodzic

About a writer and photographer from Nigeria and the ancestral forces that led to her kind of feminism. 


The alarm goes off at 3:00am daily for Adebisi. She confirms that it’s part of her motivation to write, something she has done since primary school. 

“(I) Gave it up upon entering the university because I thought no one would take me seriously as a writer.” 

Ten years later, she picked it up again. If she ignores the alarm she says, “I miss writing so much that I run back to it”. 

Through her writing practice, Adebisi explores issues connected to feminism, gender and topics with strong social and political context. She has written on child marriage in Uganda, ending sexual violence in the Democratic Republic of Congo, sponsoring women technology events, nurturing one’s own creativity, gender stereotypes at work and other spaces. 

Adebisi Adewusi

Ancestries of resistance 

Across her body of work, Adebisi pinpoints her favourite piece as “Finding Biko: The Spirit of Black Consciousness Lives Among Born-Free South Africans”, a feature published in OkayAfrica, a media platform that highlights activism, arts, and culture across Africa and the diaspora. 

In the article, she describes in-depth how the current generation of South African activists from the #FeesMustFall movement was influenced by their forerunner, Steven Biko, who propelled the Black Consciousness Movement and fought for Black liberation in South Africa. 

“Thirty-nine years after his death, Biko continues to inspire the struggle for freedom in South Africa. This time the struggle is not for freedom from white minority rule but from the dismantling of a system that sentences South Africa's black born free generation to a cycle of exclusion. (Adebisi, OkayAfrica)”

“Unquestionably, to a keen observer of South Africa's history inherent in the #RhodesMustFall, #FeesMustFall and #OpenStellenbosch fallist movements, this political awakening (is) similar to that found among youths in the Soweto Uprising of June 16, 1976. (Adebisi, OkayAfrica)”

“This is South Africa's born free generation's way of embracing Biko's philosophy of Black Consciousness which states that ‘the black man must reject all value systems that seek to make him a foreigner in the country of his birth and reduce his basic human dignity’. (Adebisi, OkayAfrica)"

Intergenerational Feminisms

In the same way that she draws connections between Biko’s activism and the Fallist movement in South Africa, Adebisi is aware of how her own ideas on gender were shaped by her mother’s and grandmother’s feminisms (which they never labelled as such). 

“My maternal grandmother climbed trees and refused to marry my grandfather. My grandmother’s daughter knew too much. She was the kind of woman most men aren’t comfortable with. These African women were the first feminists I knew even if they never identified themselves as such. Therefore, when people say feminism is un-African I smile.”  

The young creative describes her journey toward rejecting pre-formatted brands of feminism and shaping a version of her own, one that suits her context and needs. “I am more inclined to see feminism as a daily, sustained practice”, she says. Adebisi points out that certain choices she makes are not because there is a specific point to prove, but are part of her space and being comfortable there: 

“For instance, I hold a camera because I love it, not because I want to prove women can capture moments better. Consequently, to me feminism is not an ideology of competition.”

If you’re wondering, Adebisi told us that her feminist grandmother stopped climbing trees and eventually married her grandfather. But as she says:

“You probably figured that part already”.

Adebisi’s Quest

In May of 2017, Adebisi joined AWID as an individual member. She maintains a dynamic pace as a freelance writer, photographer and blogger from Nigeria. The Female Orator, an online platform she runs, is “created to inform, educate and inspire African women by sharing content related to them”.

Her writings have been published in African Feminism, OkayAfrica, Circumspecte, SheLeadsAfrica, and the Huffington Post. She has a firm handle on contemporary issues, but also reflects on what factors led her there: 

“As a third wave feminist, I am still my mother’s feminism. My affiliation with the past is because it is still very much my present. This is because I still exist in spaces where sexism thrives. We still seek change and equality as found in the second wave.”

The spaces Adebisi mentions, where sexism, social injustice and inequity still exist, where second meets third wave feminism; these are points of convergence between the past and present. Here legacies and struggles of our ancestors’ feminisms intersect our own. Here we also find incredible opportunities for renewed energy and change as we step into our feminist futures.


Follow Adebisi @biswag, take a look at the Female Orator and see some of her photography work below.

Women of a Fulani Settlement. Location: Moboluwaduro, Fulani Settlement, Ilorin South LGA, Kwara State, Nigeria. 15 July 2017.

 

Women of a Fulani Settlement. Location: Moboluwaduro, Fulani Settlement, Ilorin South LGA, Kwara State, Nigeria. 15 July 2017.
Girl from a Fulani Settlement. Location: Moboluwaduro, Fulani Settlement, Ilorin South LGA, Kwara State, Nigeria. 15 July 2017.

 

Source
AWID