Análisis Especiales

AWID es un organización feminista internacional de membresía, que brinda apoyo a los movimientos que trabajan para lograr la justicia de género y los derechos de las mujeres en todo el mundo.

Activismo Joven Feminista

Una organización creativa, frente a una creciente amenaza

El activismo joven feminista juega un papel fundamental en las organizaciones y los movimientos por los derechos de las mujeres a nivel mundial, ya que aborda los nuevos problemas a los que las feministas se enfrentan en la actualidad. Esta fuerza, creatividad y adaptabilidad son esenciales para la sostenibilidad de la organización feminista.

A la vez, enfrentan obstáculos específicos para ejercer su activismo, como acceso limitado al financiamiento y al apoyo, falta de oportunidades de capacitación, un incremento considerable de los ataques contra las jóvenes defensoras de los derechos humanos. Esto crea una falta de visibilidad que hace más complicada su inclusión y participación efectiva en los movimientos por los derechos de las mujeres.

Un enfoque multigeneracional

El programa de activismo joven feminista fue creado para garantizar que las voces de las jóvenes sean escuchadas y se vean reflejadas en el discurso feminista. Queremos garantizar que las jóvenes feministas tengan un mejor acceso al financiamiento, a las oportunidades de desarrollo de las capacidades y a los procesos internacionales.

Además de apoyar directamente a las jóvenes feministas, estamos trabajando con activistas por los derechos de las mujeres de todas las edades, con modelos y estrategias prácticas para procesos efectivos de organización intergeneracionales.

Nuestras acciones

Queremos que las activistas jóvenes feministas jueguen un papel en el proceso de toma de decisiones que afectan sus derechos a través de:

  • Fomento de la comunidad e intercambio de información a través de la Conexión Joven Feminista. Dada la importancia de los medios virtuales para el trabajo de las jóvenes feministas, nuestro equipo lanzó la Conexión Joven Feminista en mayo de 2010 para compartir información, construir capacidades a través de seminarios web y discusiones electrónicas y para alentar la construcción de la comunidad.

  • Investigación y generación de conocimientos sobre el activismo joven feminista, que aumenten la visibilidad y el impacto del activismo joven feminista en los movimientos por los derechos de las mujeres y otros actores clave, como los donantes.

  • Promoción de procesos más efectivos de organización intergeneracional, explorando mejores formas de trabajar en conjunto.

  • Apoyo a la participación de las jóvenes feministas en los procesos globales de desarrollo, por ejemplo en los procesos de Naciones Unidas.

  • Colaboración con todas las áreas prioritarias de AWID, incluyendo el Foro, para garantizar así que las contribuciones clave de las jóvenes feministas, así como sus perspectivas, necesidades y activismo se reflejen en los debates, políticas y programas que las afectan.

Contenido relacionado

3. Créez votre sondage

Après avoir évalué la capacité et les objectifs de recherche de votre organisation, vous pourriez choisir entre autres méthodes de collecte de données, de mener une enquête pour vos recherches.

Dans cette section  :

Pourquoi réaliser un sondage ?

Un sondage constitue un excellent moyen de rassembler des informations sur chacune des organisations afin de capter les tendances collectives.

Par exemple, la taille du budget d’une organisation ne vous renseigne pas beaucoup sur une tendance de financements destinés aux droits des femmes. En revanche, si vous connaissez les budgets de 100 ou 1 000 organisations, vous pouvez commencer à tracer le portrait de la situation collective du financement à l’appui des droits des femmes.

Alors que vous élaborez votre sondage, gardez à l’esprit le cadre de référence de votre recherche établi dans la section précédente.

N’oubliez pas :  Votre cadre vous aide à déterminer quels renseignements vous tentez d’obtenir avec votre sondage. Les données recueillies devraient vous permettre de réaliser vos objectifs, de répondre à vos questions principales et de créer vos produits finaux.

Haut de page


Déterminez la population que vous visez

C'est une étape importante : plus vous identifiez clairement la population que vous souhaitez sonder, plus vous pourrez affiner vos questions.

Selon vos objectifs de recherche, vous pourriez créer des sondages distincts auprès des organisations de droits des femmes, des baillerus de fonds et des donateurs. Vous pourriez également concentrer votre sondage sur les groupes de femmes et mener des interviews auprès des bailleurs de fonds et des donateurs, puisque la réalisation d’un sondage auprès de chaque population peut exiger des ressources considérables.

Il se peut que les questions posées aux groupes de femmes diffèrent de celles que vous posez aux bailleurs de fonds. Si vous prévoyez de sonder plus d’une population, nous vous invitons à adapter votre collecte de données en fonction de chacune d’entre elles.

Dans le même temps, certaines des questions principales posées à chaque population pourraient se chevaucher pour permettre une analyse comparative des réponses obtenues.

Sondage en ligne

Si vous pouvez atteindre votre population cible en ligne, il est utile et efficace d’élaborer un sondage en ligne.

Nous recommandons deux outils en ligne, qui proposent des versions gratuites :

Survey Gizmo vous permet de convertir vos données en format accessible SPSS, un logiciel statistique utile dans le cadre d’une analyse avancée des données.

La-les personne-s chargée-s de l’analyse des données sera-seront la-les mieux placé-e-s pour déterminer quels sont les outils les plus appropriés à votre recherche en fonction des compétences du personnel et des plans d’analyse.

Pour faciliter l’accessibilité, considérez la possibilité de produire un formulaire en version PDF, que vous pourrez joindre à un courriel. Cela permettra aux organisations qui ont des connexions Internet sporadiques, ou à celles qui doivent payer son utilisation à la minute, de télécharger l’sondage et de la remplir hors ligne.

Sondage sur papier

Vous pourriez décider que l’approche en ligne n’est pas assez accessible ou inclusive pour la population visée.

Dans ce cas, vous devrez élaborer un sondage sur papier et des méthodes pour atteindre les populations qui ne sont pas « branchées » (par le truchement d’activités communautaires ou par la poste avec des enveloppes-réponses préaffranchies).

Haut de page


Élaborez vos questions

Facilitez la tâche de ceux et celles qui répondront à votre sondage.

1. Questions courtes et claires

Si les questions sèment la confusion ou exigent des réponses complexes, vous risquez de constater que les gens ne terminent pas le sondage ou encore qu’ils fournissent des réponses inutilisables pour votre analyse.

Veillez à ce que les questions ne demandent qu’un élément d’information à la fois.

Par exemple :

  • Quel est le budget de votre organisation cette année ?
    Réponse facile : la personne peut aisément trouver l’information pour son organisation et la question ne demande qu’un élément d’information.
  • Quel pourcentage de votre budget proviendra de sources probables de financement pour votre organisation, mais qui ne sont pas encore confirmées ? 
    Question qui prête à confusion et réponse difficile : vous demandez une liste de sources de financement non confirmées ou un pourcentage du financement qui est probable mais non confirmé ?
    Ces renseignements sont difficiles à obtenir : la personne devra calculer les pourcentages qu’elle n’a peut-être pas sous la main, augmentant ainsi le risque qu’elle ne termine pas le sondage.

2. Langage simple et universel

Plusieurs mots ou acronymes qui vous sont familiers pourraient être totalement inconnus des personnes qui répondront à votre sondage, par exemple, « mobilisation des ressources », « ODD » ou « S&E ». Assurez-vous de choisir un langage plus universel pour formuler vos questions.

S’il vous faut employer le jargon, des phrases ou des mots que vos collègues connaissent bien, mais qui ne sont pas largement adoptés, fournissez une définition qui rendra votre sondage plus facile à comprendre.

Assurez-vous d’écrire en toutes lettres les acronymes que vous utilisez. Par exemple, si vous parlez de S&E, écrivez ou dites « Suivi et évaluation ».

3. Questions « ouvertes » et questions « fermées »

Questions fermées :

Une seule réponse est possible (comme « oui » ou « non » ou encore un nombre). Les personnes qui remplissent le sondage ne peuvent répondre en utilisant leurs propres termes et devront généralement choisir parmi des catégories prédéterminées que vous aurez créées, ou encore saisir un nombre précis. Les réponses aux questions fermées sont plus faciles à mesurer collectivement et elles sont fréquemment quantitatives.

Exemple d’une question fermée : Quel est le budget de votre organisation ?

Questions ouvertes :

Il s’agit de questions qualitatives, souvent descriptives. Les personnes répondent à ces questions en utilisant leurs propres termes. Ce sont des questions qui se prêtent mieux aux interviews qu’aux sondages.

Ces questions sont plus difficiles à analyser sur le plan collectif que ne le sont les questions fermées, particulièrement si votre échantillon est vaste. Cependant, si les questions ouvertes sont très précises, les réponses seront plus faciles à analyser.

Concevez Autant que possible vos questions de sondage de telle sorte que les personnes qui y répondront pourront faire leur choix à partir d’une liste d’options, plutôt que de poser des questions ouvertes. Vous gagnerez du temps sur le plan du nettoyage et de l’analyse des données.

Exemple d’une question ouverte : Cette année, à quels défis particuliers avez-vous fait face en matière de levée de fonds ?

Familiarisez-vous avec les différents genres de questions

Il existe plusieurs manières de poser des questions ouvertes. En voici quelques exemples, que vous pouvez étudier pour déterminer le genre de questions qui correspond le mieux aux types de données que vous souhaitez recueillir :

  • Les questions à choix multiples : la personne peut choisir une ou plusieurs options que vous présentez.
  • Échelles de notation : la personne accorde une note sur une échelle que vous aurez prédéterminée.
    Pour ce qui est de ce genre de questions, assurez-vous d’expliquer clairement ce que signifient les chiffres les plus élevés et les moins élevés de l’échelle.
  • Classement : la personne choisira et organisera un certain nombre de réponses que vous aurez prédéterminées.

En savoir plus sur les différents types de questions

4. Organisation logique

Si vous prévoyez de mener cette recherche à intervalles réguliers (par exemple, tous les deux ans), nous vous recommandons d’élaborer un sondage de base que vous pourrez répéter afin de suivre les tendances au fil du temps.

Ensemble 1 : Questions de présélection

Cette présélection permet d’identifier les personnes pouvant répondre au sondage.

Les sondages en ligne que nous avons proposés vous permettent de mettre fin au sondage si la personne qui y répond ne satisfait pas à vos critères d’admissibilité. Au lieu de remplir le sondage, ces personnes seront dirigées vers une page où on les remercie de leur intérêt, tout en leur expliquant que ce sondage est destiné à un type différent de répondant-e-s.

Par exemple, il se peut que vous ne souhaitiez sonder que les groupes de droits des femmes d’un lieu particulier. Les questions de présélection peuvent déterminer le lieu où se trouve la personne et éviter que les gens qui sont autre part ne poursuivent le sondage.

Ensemble 2 : Questions standardisées de base sur la démographie

Ces questions recueillent des données propres à la personne qui répond, comme le nom et le lieu de l’organisation. Ces données peuvent chevaucher les réponses aux questions de présélection.

Si les ressources le permettent, vous pouvez stocker ces réponses dans une base de données et ne poser ces questions que la première année où une organisation participe à votre sondage.

Ainsi, lorsque vous répèterez le sondage ultérieurement, les organisations pourront remplir plus facilement et rapidement le formulaire, augmentant ainsi les chances qu’il soit complètement rempli.

Ensemble 3 : Questions standardisées et obligatoires sur le financement

Ces questions vous permettront de réaliser le suivi sur la durabilité des revenus et du financement. Si votre sondage est menée annuellement ou tous les deux ans, vous pourrez ainsi capter les tendances au fil du temps.

Ensemble 4 : Questions sur des enjeux particuliers

Ces questions tiennent compte du contexte actuel. Elles peuvent se référer aux changements survenus sur la scène politique ou économique. Elles peuvent être facultatives et liées au financement, portant notamment sur les attitudes à l’égard de la levée de fonds.

Par exemple, l'enquête mondiale WITM de l’AWID en 2011 posait des questions sur les nouvelles tendances en matière de financements que le secteur privé accordait aux « femmes et aux filles ».

5. Moins de 20 minutes

Les sondages les plus courts sont les meilleurs : votre sondage ne devrait pas dépasser 20 minutes afin de respecter l’emploi du temps des répondants-tes et de leur permettre d’y répondre complètement.

Il peut être tentant de poser une multitude de questions en espérant recueillir un grand nombre d’informations. Cependant, les sondages trop longs sont fatigants et risquent de lasser les personnes répondantes ou encore de les éloigner de votre organisation.

De plus, plus vous aurez de questions plus votre sondage sera laborieux à analyser.

6. Simple et intéressante

  • Avant de commencer, informez les participants du temps qu’il leur faudra pour remplir le questionnaire.
  • Précisez le genre d’informations dont ces personnes auront besoin pour le remplir afin qu’elles leur soient facilement accessibles (par exemple, si vous demandez des données financières, dites-le dès le départ pour que les personnes soient préparées).
  • Demandez des renseignements que les organisations peuvent facilement se procurer et vous fournir : par exemple, les organisations pourraient avoir du mal, ou être dans l’impossibilité de vous fournir des renseignements financiers d’il y a 20 ans.
  • Proposez des mesures incitatives pour convaincre la population ciblée de remplir le questionnaire, comme le tirage d’un prix.
    Par exemple, dans le cadre de le sondage mondiale WITM de 2011, l’AWID a organisé un tirage dont le prix était un billet d’avion aller-retour pour participer au Forum de l’AWID.
     

Conseils généraux

  • Demandez des détails budgétaires précis plutôt que d’offrir une échelle (selon notre expérience, les montants spécifiques sont plus utiles lors de l’analyse).
  • Précisez la devise ! Si nécessaire, dans les réponses sur les aspects financiers, demandez à tout le monde de convertir leurs réponses dans la même devise ou demandez aux personnes qui répondent au sondage de préciser la devise qu’elles utilisent.
  • Assurez-vous de recueillir assez de renseignements démographiques sur chaque organisation, afin de contextualiser les résultats et de nuancer les tendances dégagées.
    Par exemple : Si vous analysez où est l’argent dans un pays particulier, il sera utile de savoir d’où provient chacune des organisations et/ ou à quel niveau (rural, urbain, local, national) elles évoluent. Cela permet de capter les tendances les plus importantes, comme la plus grande disponibilité des fonds pour les groupes urbains.

Haut de page


Testez et traduisez

1. Vos conseiller-ère-s

Le fait de mobiliser vos partenaires dès le départ vous permettra d’établir des relations plus approfondies et assurera une recherche plus inclusive et de meilleure qualité.

Ces personnes vous fourniront des commentaires sur la version préliminaire de votre sondage, piloteront les mises à l’essai et examineront l’analyse préliminaire des résultats de le sondage et d’autres collectes de données.

Ces conseiller-ère-s annonceront également le sondage à leurs publics lorsqu’elle sera prête à être lancée. Si vous prévoyez un sondage en plusieurs langues, assurez-vous de compter sur des partenaires qui parlent ces langues.

Si vous choisissez de collecter vos données à l’aide d’un sondage et d’interviews, les partenaires qui vous auront guidé dans la conception de votre sondage peuvent aussi être interviewé-e-s.

2. Version préliminaire et test

Lorsque la version préliminaire de votre sondage est terminée, testez-la auprès de vos partenaires avant de la présenter à votre population cible. Vous serez ainsi en mesure de détecter et d’ajuster les problèmes techniques ou les questions prêtant à confusion.

De plus, vous pourrez mesurer concrètement le temps nécessaire pour remplir le formulaire.

3. Traduction

Lorsque le sondage est achevé et qu’il a été testé dans votre langue maternelle, il peut être traduit.

Assurez-vous de tester les versions traduites de votre sondage. Dans un souci de clarté, certaines des personnes qui testeront le sondage devront la traduire dans leur langue maternelle.

Haut de page


Ciblez la population pertinente

1. Taille de l’échantillon

La taille de l’échantillon représente le nombre de personnes ayant rempli votre sondage.

Votre échantillon devrait refléter les caractéristiques de la population plus vaste que vous souhaitez analyser.

Par exemple : Imaginons que vous souhaitez analyser les millions de groupes de droits des femmes à Valyria, mais  vous n’avez ni le temps ni les ressources pour sonder chaque groupe.
Vous pouvez à la place ne sonder que 500 groupes. Ces groupes seront l’échantillon représentatif de tous les groupes de femmes de la région.

Tailles d’échantillons recommandées

  • 100 personnes participantes ou moins : tend à ne pas être fiable.
  • 250 à 400 : générera des résultats relativement exacts.
  • Plus de 400 : entièrement adéquat et permettra également une analyse précise des sous-groupes (par exemples, les groupes d’âge).

Bien qu’il ne soit pas nécessaire de déterminer la taille exacte de votre échantillon avant de lancer votre sondage, le fait de l’avoir estimé vous permettra de déterminer le moment où vous aurez atteint un nombre suffisant de répondant-e-s ou si vous devez prévoir un prolongement des dates de le sondage possible, si vous estimez que vous n’avez pas contacté assez de personnes.

2. Niveau de participation

Un élément qui est encore plus important que la taille de l’échantillon est le nombre de personnes de la population ciblée qui seront en mesure de participer à un sondage.

Si de larges portions ou d’importantes tranches de la population sont systématiquement exclues (soit en raison de la langue, de l’accessibilité, du moment, de problèmes de base de données, d’accès à l’Internet ou d’autres facteurs), il est impossible de mesurer précisément la fiabilité statistique des données de sondage.

Dans notre exemple : vous devez vous assurer que tous les groupes de femmes de Valyria ont eu l’occasion de participer à le sondage.

Si un segment des groupes de femmes de Valyria n’utilise par l’Internet, et que vous recrutez des participant-e-s uniquement à partir de méthodes en ligne, vous ignorez alors dans votre échantillon final une tranche considérable de la population ciblée. Par conséquent, votre échantillon n’est pas représentatif de tous les groupes de femmes de Valyria.

Vous ne pouvez tirer de conclusions exactes de vos données si des tranches de population sont exclues de votre échantillon. L’utilisation d’un échantillon représentatif, vous permettra d’éviter cette erreur.

3. Bases de données et liste de contacts

Pour connaître la composition des groupes de femmes dans votre région de recherche (région, population, etc.), il pourrait être utile d’examiner les bases de données.

  • Certains pays pourraient avoir des bases de données sur tous les organismes sans but lucratif inscrits, ce qui vous permettra de connaître l’ensemble de votre population.
  • Si les bases de données ne sont pas disponibles, vous pouvez générer votre propre liste de groupes de votre région d’intérêt. Commencez par les réseaux et les coalitions et demandez-leur de vous aiguiller vers d’autres groupes qui ne font pas partie de leurs membres.

C’est en connaissant la composition générale des groupes de femmes que vous avez l’intention de cibler que vous aurez une meilleure idée de l’allure que prendra votre échantillon : il devrait représenter une mini-version de la population d’ensemble.

Une fois que les personnes auront répondu au sondage, vous pourrez mesurer si la population que vous avez touchée (votre taille d’échantillon) correspond à la composition de l’ensemble de la population ciblée. Si ce n’est pas le cas, vous pourriez choisir de déployer des activités de sensibilisation auprès des tranches de population qui selon vous ont été exclues ou prolonger la période d’ouverture de votre sondage.

L’incertitude face à la représentativité de votre échantillon ne doit pas vous paralyser : faites tous les efforts pour étendre votre recherche le plus loin et le plus largement possible.

Haut de page


Étape précédente

2. Cadrez votre recherche

Étape suivante

4. Recueillez et analysez vos données


Temps estimé :
• 2 - 3 mois
Personnel requis :
• 1 personne (ou plus) chargée de la recherche
• Traducteur(s)-trice(s), si vous voulez traduire votre sondage
• 1 personne (ou plus) pour diffuser le sondage auprès des populations choisies
• 1 personne (ou plus) chargée de l'analyse des données
Ressources requises :
• Liste d’organisations, de donateurs et d’activistes agissant à titre consultatif
• Un prix de récompense pour encourager les gens à répondre à votre sondage (optionnel)
• Une marque de reconnaissance pour vos conseillers-ères (optionnel)
Ressources disponibles :
Survey Monkey ou Survey Gizmo (en anglais)
Exemple : Enquête mondiale WITM

Étape précédente

2. Cadrez votre recherche

Étape suivante

4. Recueillez et analysez vos données


Êtes-vous prêts-tes ?

Télécharger la Boîte à outils en PDF

8. Finalize and format

Your comprehensive research product is now all organized and edited. You now want to ensure your findings are visually accessible and appealing to facilitate the dissemination.

In this section

Package your long report for public dissemination

Consider developing smaller products along with your long report.

As mentioned in the “Synthesize your research findings,” AWID often pulls smaller products from the lengthy research report. This allows for wider and easier distribution specialized for key audiences.

Always keep your targeted population in mind: who will read your report?

Examples of smaller products distilled from a larger report:

  • Infographics
  • Online gallery
  • An animation presenting your arguments

1. Think as your audience thinks

People are bombarded with information constantly. Your product will have to be visually compelling to maintain the interest of your audience. Again, having an idea of what you hope to accomplish and who you hope to reach, will allow the designer to create targeted products.

A lengthy written PDF report may seem the only way to present your research, but it could appear overwhelming to most people – especially online.

If you want to share your product with an online community, think about creating memes and infographics to use on social media, blogs and web platforms.

When deciding whether to create smaller products, consider dividing your results into several smaller products that you could share with targeted populations or at different times of the year to reactivate the interest on your product.

2. Work with a professional designer

If you have limited time and a little bit of budget, we recommend hiring a design firm.

It can be tempting for economic reasons to use in-house staff to package your report. However, a professional graphic designer can make a huge difference on how your final product looks and thus on how much impact it will have!

The designer (in-house or hired) must be able to:

  • Show you samples of their previous work that is similar to what you seek.

  • Provide you clear advice on how to present your research based on the content you provide and the audience you are targeting.

  • Suggest additional or different pieces to package your product.

What the designer will need from you:

  • A general idea on what you would like the lengthy report to highlight through visuals and graphics (what are the most important pieces of information, the key findings, for example) and some ideas on the types of smaller products you want to create (brochure, an infographic, a series of viral memes, for example). If possible, show the designer examples of similar documents developed by other organizations.
  • Your budget and time frame.
  • Your organization’s visual guidelines if you have any (logo, official colours, fonts, etc...).
  • A few photos copyright free or access to your photo bank if you have one.
  • Key visuals that need to be included – graphs, tables and other visual graphics drawn from your research.

The designer is a graphic expert. S/he is not necessarily familiar with women’s issues and does not know the results of your research, especially if you hire an external firm.

Communicate what elements of this report is important to you and who is your target. The designer will propose a way to highlight these elements and make the whole piece appealing to your users.

3. Make sure it's consistent

While creating a set of smaller information products, do not forget to link them all together:

  • A shorter version of the report that focuses only on your final results and recommendations should present a link to the final, full report
  • A visually compelling infographic that sends a message on the state of funding for your particular research can link to your website and the related section of the full report. It should be associated with a call to share on social media.
  • A short animation video that uses the data, findings and recommendations from your report should link back to your organization website and social media
  • A series of viral memes that can be distributed online should link back to your report, infographic, shorter report, etc.

It is also important to keep the research staff involved, so they can ensure any offshoot products stay true to the actual findings of the research.

Back to top


Control the quality of the translations

After the design and packaging of the final research report is complete, if any of the wording of content was changed, be sure to re-send to translators.

If you create smaller products, once designed and packaged, you will also need to get the copy translated for those pieces. The translations should be clear enough so the designer can apply to the design, even if she/he does not speak the language.

Once translated, make sure to have your design proofread by a native speaker before sharing it!

Back to top


Previous step

7. Synthesize your research findings

Next step

9. Advocate and tell the world


Estimated time:

• 2-3 months

People needed:

• 1 or more research person(s)
• 1 or more editor
• Design staff or hiring design firm
• Translator(s), if necessary

Resources needed:

• List of online spaces for dissemination


Previous step

7. Synthesize your research findings

Next step

9. Advocate and tell the world


Ready to Go? Worksheet

Download the toolkit in PDF

Main image
Story-2-Banner.png
Body

Snippet FEA Brisa Escobar Quote (ES)

“Mis sueños y objetivos siempre han sido los mismos que los de Lohana Berkins: que la cooperativa siga de pie y no cierre. Seguir dándole este lugar a nuestras compañeras travesti, darles trabajo y un lugar de apoyo”

Brisa Escobar,
presidenta de la Cooperativa

Nuestra visión: La justicia económica en un mundo feminista

En nuestra lucha por la justicia de género, económica, social y ambiental, en la paz, lxs feministas sabemos que no existe una sola receta para el éxito sino una gama de posibilidades que pueden y hacen que sucedan los cambios.


El menú de opciones es tan diverso como lo son nuestros movimientos y las comunidades en las que vivimos y luchamos.

Antes de atrevernos a presentar algunas de las formas en que lxs feministas nos imaginamos un mundo diferente, aquí están los principios que sostienen nuestras propuestas:

1. Desarrollo autodeterminado desde lo local hasta lo global

Creemos que no existe un modelo único aplicable a todxs y que todxs tienen derecho a reivindicar la construcción de ese otro mundo posible, como lo expresa el lema del Fondo Mundial..

Esto incluye el derecho a participar en la gobernabilidad democrática y de influir sobre el propio futuro, en el ámbito político, social y cultural.

La autodeterminación económica permite que los pueblos controlen sus recursos naturales y los utilicen de manera colectiva o para los fines que ellos mismos decidan. Además, la autonomía económica de las mujeres es fundamental para mitigar la naturaleza a menudo cíclica de la pobreza y la falta de educación, seguridad y protección.

2. Los derechos, la igualdad sustantiva y la justicia ocupan un lugar central en la economía

El principio de la igualdad sustantiva o de facto forma parte de la Convención sobre la Eliminación de Todas las Formas de Discriminación contra las Mujeres (CEDAW) y de otros instrumentos internacionales de derechos humanos. Es fundamental para el desarrollo y para lograr una economía justa ya que afirma que todos los seres humanos nacen libres e iguales.

La no discriminación forma parte intrínsecamente del principio de igualdad que garantiza que a nadie se le nieguen sus derechos por factores como la raza, el género, el idioma, la religión, la orientación sexual, la identidad de género, las opiniones políticas o de otra clase, el origen nacional o social, la propiedad o el nacimiento.

La dignidad intrínseca de todas las personas sin distinción alguna debe ser afirmada y respetada. Si bien los Estados tienen la responsabilidad de garantizar el uso de los máximos recursos de que disponen para la realización de los derechos humanos, la reivindicación de los derechos y la dignidad configura sobre todo un espacio clave para las luchas de la sociedad civil y la movilización popular.

3. Distribución justa para todxs, sin monopolización (el principio de la anticodicia)

Este principio, que se ejerce mediante esfuerzos organizados para transformar instituciones injustas, guía la recuperación del equilibrio entre «participación» (entrada) y «distribución» (salida) cuando se ha violado cualquiera de esos dos principios.

Implica ponerle un límite a toda acumulación monopólica de capital y otros abusos de la propiedad. Este concepto se apoya en un modelo económico que gira en torno a la ecuanimidad y la justicia.

4. La solidaridad entre feministas y entre movimientos es fundamental

Para que se produzcan cambios, necesitamos redes feministas fuertes y diversas. Necesitamos movimientos que construyan solidaridad desde lo personal hacia lo político, desde lo local a lo global, y viceversa.

La construcción de poder colectivo a través de los movimientos sociales ayuda a convertir la lucha por los derechos humanos, la igualdad y la justicia en una fuerza política para el cambio que no puede ser ignorada.

 «Únicamente los movimientos pueden crear cambios sostenidos a niveles que las políticas y las leyes solas no pueden alcanzar»


Para leer más sobre este tema, consulta Batliwala, S: 2012 «Cambiando el mundo: Conceptos y prácticas de los movimientos de mujeres», 2da edición. AWID.


Ver también

Las 5 grandes amenazas

¿Cómo se originó este proyecto?

Body

Snippet FEA Map of Georgia (FR)

Cette image montre les pays de la Géorgie et de l'Espagne en rose corail turquoise avec des épingles jaunes indiquant l'Espagne, l'Union OTRAS, et l'Union du réseau de solidarité de la Géorgie sur les cartes.

Contester le modèle de croissance économique

Le contexte

Contestant la prémisse que l'économie d'un pays doit toujours «grandir ou mourir», les propositions de décroissance démystifient le rôle central d’une croissance mesurée par l'augmentation du produit intérieur brut (PIB).

Définition

Le modèle de la décroissance propose une transition vers des niveaux de production et de consommation plus faibles et durables. En substance, il s’agit de restreindre l’espace économique pour laisser plus de latitude à la coopération humaine et aux écosystèmes.

La proposition prévoit ce qui suit :

  • Réduire la production superflue, consommatrice de grandes quantités de ressources et d'énergie, qui génère des émissions destructrices, en particulier dans les pays du Nord (par exemple l’industrie automobile et l’industrie militaire).
  • Réorienter les investissements vers le secteur des services de soins, des infrastructures sociales et de la restauration de l'environnement.

Perspective féministe

Les perspectives féministes sur la théorie et la pratique de la décroissance soutiennent qu'il est également nécessaire de redéfinir et de reconnaître la valeur du travail rémunéré et non rémunéré, sur le marché comme dans le secteur des soins aux personnes. Ceci contribuerait à surmonter les stéréotypes de genre traditionnels, les écarts de salaires en vigueur et les inégalités de revenus qui dévalorisent le travail réalisé dans le domaine des soins.


Pour en savoir plus sur cette proposition :

Obiageli “Oby” Nwankwo

Con una carrera jurídica que abarcó más de 30 años, Oby era conocida en toda África y en el mundo como una defensora de la justicia de género y los derechos humanos.

Fundó y fue Directora Ejecutiva del Civil Resource Development and Documentation Centre (CIRDDOC), una ONG nigeriana que patrocina capacitaciones y actividades de creación de redes para miembrxs de la sociedad civil, parlamentarixs y otrxs actores clave, para promover los derechos humanos, la buena gobernanza y el acceso a la justicia y el estado de derecho.

Oby es afectuosamente recordada por lxs activistas de Nigeria como una «extraordinaria activista que mostraba energía y pasión por la lucha por la igualdad de género y la justicia de género en Nigeria y en toda África».

 


 

Obiageli “Oby” Nwankwo, Nigeria
Main image
cfa_header_v8.2.png
Body

Snippet FEA collaborator and allies Photo 2 (EN)

The photo on depicts eight women standing together during a protest. Many are holding banners while Sopo is holding the megaphone close to the mouth of a woman worker with short red hair, wearing a white scarf and a black coat reading a manifesto.

Principaux éléments de rhétorique

Les ultraconservateurs ont développé un certain nombre d’arguments relatifs aux droits humains sur le plan international, lesquels instrumentalisent la religion, la culture, la tradition et la souveraineté nationale dans le but de porter atteinte aux droits liés au genre et à la sexualité. Les acteurs anti-droits s’éloignent de plus en plus d’un langage explicitement religieux.

Nous constatons de plus en plus fréquemment que des acteurs rétrogrades – qui dénigraient auparavant le concept des droits humains – tentent désormais de le récupérer et de le manipuler pour atteindre leurs objectifs.


La protection de la famille

Ce discours émergent qui prospère actuellement semble inoffensif, mais il fonctionne comme un cadre général abritant de multiples positions patriarcales et anti-droits.

Le thème de la « protection de la famille » est donc un exemple particulièrement parlant de l’évolution de la stratégie de certains acteurs rétrogrades que utilisent désormais un plaidoyer holistique et intégré.

L’argumentaire sur la « protection de la famille » est utilisé pour déplacer le sujet de droits humains de l’individu vers des institutions déjà puissantes.

Il prône également une conception unitaire, hiérarchique et patriarcale de la famille qui suppose une discrimination à l’égard des formes familiales situées en dehors de ces limites rigides. Il tente également d’atténuer l’importance actuellement accordée à la reconnaissance et à la protection des droits des membres vulnérables de la famille pour privilégier la non-discrimination, l’autonomie et l’absence de violence dans le contexte des rapports familiaux.

Le droit à la vie

Le Saint-Siège et un certain nombre de groupes chrétiens de défense des droits cherchent à s’approprier la notion de droit à la vie pour servir leur lutte contre l’avortement. En introduisant la doctrine religieuse conservatrice dans le langage des droits humains, ils soutiennent l’idée qui veut que le droit à la vie, tel qu’énoncé dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, s’applique dès le moment de la conception.

Aucun des instruments universels relatifs aux droits humains ne vient étayer ce discours. Pourtant, c’est une stratégie attrayante pour les acteurs anti-droits dans la mesure où le droit à la vie ne peut être violé en aucune circonstance et qu’il constitue une norme juridiquement contraignante.

Les droits sexuels

Les acteurs anti-droits utilisent un certain nombre d’arguments dans leur campagne pour porter atteinte aux droits sexuels. Ils soutiennent que les droits sexuels n’existent pas ou qu’il s’agit de « droits nouveaux » nuisibles aux enfants et à la société et/ou que ces droits sont en opposition avec la culture, la tradition ou le droit national.

Dans le cadre onusien, les conservateurs plaident contre le droit à une éducation sexuelle complète (ESC) en attaquant ce concept à plusieurs niveaux. Ils prétendent que l’ESC viole les « droits parentaux », qu’elle nuit aux enfants et qu’il s’agit d’un endoctrinement idéologique plutôt que d’une forme d’éducation. Ils affirment également que cette éducation sexuelle complète est imposée aux enfants, aux parents et aux Nations Unies par de puissants lobbyistes qui cherchent à tirer profit des services qu’ils fournissent aux enfants et aux jeunes.

Les tentatives visant à invalider les droits relatifs à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre prolifèrent. Les ultraconservateurs font valoir le fait que l’application des principes et du droit relatifs aux droits humains – qui existent pourtant depuis longtemps – consiste en fait à créer de « nouveaux droits ». Ils prétendent enfin que le contenu des droits devrait varier radicalement parce que ceux-ci devraient être interprétés à l’aune de la « culture » ou des « particularismes nationaux ».

Les droits reproductifs

Les organisations de la droite chrétienne se mobilisent depuis longtemps contre les droits reproductifs, aux côtés du Saint-Siège et d’autres alliés anti-droits. Elles affirment souvent que les droits reproductifs sont en fait une forme de contrôle de la population imposée par l’Occident aux pays du Sud global. Paradoxalement, ce discours émane le plus souvent d’acteurs issus des États-Unis et de l’Europe occidentale, dont beaucoup travaillent activement pour exporter leur rhétorique et leurs politiques fondamentalistes.

Ces acteurs rétrogrades reprennent également des arguments « scientifiques » élaborés par des groupes de réflexion ultraconservateurs et citent des sources usant de méthodologies de recherche peu fiables pour montrer que l’avortement a de nombreux effets secondaires psychologiques, sexuels, physiques et relationnels.

La protection des enfants et les droits parentaux

Les acteurs anti-droits visent à promouvoir le concept de « protection de la famille », mais ils tentent également de créer une nouvelle catégorie de « droits parentaux » à laquelle les normes existantes relatives aux droits humains ne donnent aucun fondement.

Paradoxalement, ce discours tente de dévoyer les systèmes de protection des droits dont les enfants jouissent par principe, tels qu’énoncés dans la Convention relative aux droits de l’enfant, pour renforcer les droits des parents à exercer un contrôle sur leurs enfants et à limiter leurs droits.

La violence contre les femmes

Les acteurs anti-droits tentent de plus en plus fréquemment de s’approprier et de subvertir les références et les arguments défendus par les défenseuses des droits humains, et notamment la notion de violence contre les femmes (VCF).

Dans le cadre de la Commission sur la condition de la femme ainsi que dans d’autres espaces, ces acteurs utilisent notamment la technique rhétorique suivante : ils abordent la violence contre les femmes comme un cadre dans lequel il est possible d’intégrer des arguments hostiles aux droits reproductifs et de nature patriarcale.

Les ultraconservateurs, par exemple, défendent l’idée qui veut que les relations intimes entre partenaires qui ne sont ni hétéronormatives ni traditionnelles constituent un facteur de risque de violence. Ils soulignent que les pères sont nécessaires à la protection des familles contre la violence.

Le genre et l’« l’idéologie du genre »

Le Saint-Siège se livre à une critique incessante du genre, de l’« idéologie du genre », des « radicaux du genre » et de la théorie du genre. Les acteurs anti-droits interprètent souvent le terme « genre » comme un code caché pour parler des droits des personnes LGBT*Q. La droite religieuse utilise le concept de genre comme un outil transversal qui relie beaucoup de ses thèmes de prédilection. De plus en plus souvent, les opposant-e-s acharné-e-s à ces notions de genre se braque sur les questions relatives à l’identité de genre et aux droits des personnes trans*.

La complémentarité et la dignité humaine

À l’heure actuelle, un certain nombre d’ultraconservateur utilisent la rhétorique de la complémentarité des sexes. Leur argumentaire est structuré autour de l’hypothèse de la différence entre les sexes : les hommes et les femmes sont censés jouer des rôles différents mais complémentaires dans le mariage et la vie familiale, mais aussi dans leur engagement dans la vie communautaire, politique et économique.

La référence aux rôles « naturels » vise à rejeter fondamentalement le caractère universel des droits humains en matière d’égalité et de non-discrimination.

Cet argument est également utilisé pour justifier les violations de ces droits par les États et les acteurs non étatiques. Il contribue en outre au non-respect de l’obligation faite aux États de lutter contre les préjugés et les pratiques fondés sur des rôles stéréotypés attribués aux hommes et aux femmes.

La souveraineté nationale et l’anti-impérialisme

Ce discours suggère que les gouvernements nationaux sont injustement ciblés par les organes des Nations Unies ou par d’autres États agissant par l’intermédiaire de l’ONU. Il s’agit d’une tentative de déplacer le sujet des droits humains de l’individu ou de la communauté marginalisée qui subit une violation de ses droits vers une institution puissante et/ou rétrograde, à savoir l’État, dans le but de justifier des exceptions nationales aux droits universels, voire de soutenir l’impunité des États.

La liberté de religion

Les acteurs anti-droits ont récupéré la rhétorique de la liberté de culte pour justifier les violations des droits humains. Mais les ultraconservateurs se réfèrent à la liberté de culte d’une manière qui contredit frontalement l’objectif de ce droit humain et est en opposition fondamentale avec le principe de l’universalité des droits.

Le raisonnement avancé est que la liberté de culte est menacée et compromise par la protection des droits humains, en particulier de ceux liés au genre et à la sexualité.

Selon l’argument central des conservateurs, le droit à la liberté de culte est destiné à protéger une religion plutôt que la liberté des personnes d’avoir ou de ne pas avoir de croyances religieuses.

Pourtant, en vertu du droit international relatif aux droits humains, le droit protège les croyants plutôt que les croyances, et le droit à la liberté de religion, de pensée et de conscience comprend le droit de ne pratiquer aucune religion ou de ne pas adhérer à une croyance, mais aussi celui de changer de religion ou de conviction.

Les droits culturels et les valeurs traditionnelles

Les acteurs anti-droits utilisent communément des tactiques fondées sur les références à la culture et aux traditions pour saper les droits humains, dont le droit à l’égalité. Présentée comme monolithique, statique et immuable, la culture apparaît souvent comme une réalité en totale contradiction avec les « normes occidentales ».

Dans les débats politiques internationaux, les acteurs anti-droits font allusion à la culture pour saper l’universalité des droits : ils préconisent un relativisme culturel qui éclipse ou limite les revendications en matière de droits. Ces acteurs font également un usage rétrograde de la notion de droits culturels, qui repose sur une représentation volontairement faussée du concept de droit humain. Les États doivent veiller à ce que les pratiques traditionnelles ou culturelles ne soient pas détournées pour justifier certaines violations du droit à l’égalité.

Le droit relatif aux droits humains prévoit en effet l’égalité d’accès, de participation et de contribution à tous les aspects de la vie culturelle pour tous et toutes, y compris les femmes, les minorités raciales et religieuses ainsi que les personnes dont le genre et la sexualité sont non conformes.

Subvertir l’« universel »

Les acteurs anti-droits engagés dans les espaces politiques internationaux manipulent de plus en plus fréquemment les références à l’universalité des droits humains fondamentaux pour inverser le sens de l’universalité des droits.

Plutôt que d’utiliser le terme universel pour décrire l’ensemble des droits humains indivisibles et interdépendants, les ultraconservateurs délimitent et décrivent un sous-ensemble de droits humains « véritablement fondamentaux ».

Les autres droits considérés comme des « droits nouveaux » et facultatifs, seraient donc laissés à la discrétion des États. Cette rhétorique est particulièrement efficace dans la mesure où le contenu de la catégorie des droits véritablement universels reste implicite, ouvrant ainsi la porte à des variations dans l’interprétation.

Télécharger le chapitre complet (en anglais)


Autres chapitres

Lire le rapport complet (en anglais)

Laura Lee

Laura était une activiste et une avocate de premier plan qui a mené une campagne courageuse en faveur de la dépénalisation du travail du sexe en Irlande.

On se souvient d'elle comme « une combattante de la liberté pour les travailleurs et les travailleuses du sexe, une féministe, une mère pour certainEs et une amie nécessaire pour beaucoup ».

Laura militait pour que les personnes de l'industrie du sexe soient reconnu-e-s comme des travailleurs et travailleuses sujets de droits. Elle a activement milité en faveur de la dépénalisation, notamment en engageant une procédure judiciaire devant la haute cour de Belfast qui concernent des dispositions criminalisant l’achat de services sexuels. Laura a déclaré que son intention était de porter l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme.

 


 

Laura Lee, Ireland

Snippet FEA Workers demonstrations in Georgia 3 (ES)

La foto muestra una manifestación donde una multitud sostiene carteles verdes y blancos.